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Raw Moon Show
114 abonnés
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3,5
Publiée le 30 avril 2015
Du sang neuf au rayon "noir c'est noir" et il nous vient de Chine… Grand bien nous fasse ! Alors je préviens tout de suite, Black Coal n'est pas exactement le chef d'oeuvre annoncé partout depuis qu'il nous est arrivé auréolé d'un Ours d''Or, d'abord parce que je n'ai pas été vraiment convaincu par la fin (plutôt déroutante) ni par les circonvolutions de l'intrigue lorsqu'on découvre le premier pot-aux-roses… Mais le film regorge par ailleurs de tas d'énormes séquences sur lesquelles se pose une voix singulière, un regard fascinant qui se matérialise par une mise en scène étonnante. Je retiendrai d'ailleurs longtemps quelques magnifiques moments dont la scène suspendue et torride de la grande roue (j'adore, comme j'adore cette femme fatale sous le charme brûlant de laquelle on est obligé de tomber) dans un décor lunaire. Egalement quelques beaux exploits lors des séquences de patinage ou de déflagrations de violence froide et crue. Le héros est à cet égard un ours mal lâché de circonstances, marqué par son passé et tombé sous l'empire de cette femme sensuelle et vénéneuse. Je finis en relevant une vraie grande cinéphile chez ce réalisateur avec de vraies références (voulues ou non) !
Ours d'or à Berlin en 2014, ce film chinois met en scène un ex-flic au bout du rouleau qui reprend du service pour tenter de percer le mystère d'une affaire complexe impliquant notamment une jeune femme dont la mari a été tué cinq ans auparavant. "Black Coal" tient davantage du film noir que du polar avec son intrigue dense et embrouillée (mais compréhensible !), ses personnages à la fois violents et désabusés, paumés et manipulateurs, et son atmosphère cotonneuse. Celle-ci est impeccablement rendue par une mise en scène sobre et précise, qui utilise brillamment les décors peu réjouissants d'une région industrielle assez glauque, surtout dans cet hiver maussade. Le film est certes exigeant de par sa langueur, mais est intelligemment rythmé par des ellipses parfois stupéfiantes (on passe de 1999 à 2004 en un génial champ-contrechamp) et bénéficie d'une photographie aussi stylisée que réaliste. Une oeuvre singulière, froide et élégante.
(...) Le thriller est sombre, la tension est permanente. Nous soupçonnons comme les policiers que cette femme mystérieuse est une veuve noire. Mais notre héros a de la folie en lui, et va se frotter à cette femme qui le repousse, et lui répète constamment de ne pas le suivre, comme un avertissement. Le suspense est permanent. Le spectateur est balloté en douceur dans différentes directions, malgré la violence qui peut frapper à tout instant. Une violence suggérée, comme le sexe. On ne voit rien, on n’entend, on imagine ; c’est encore plus dérangeant. Il n’y a pas de musique, peu de dialogues, c’est avant tout visuel. La photographie, la lumière, la mise en scène sont esthétiquement parfaites. Le duo Fan Liao et Lun-Mei Gwei se complète à merveille. Un homme violent et exubérant face à une femme douce et effacée, deux écorchés vifs. Une femme dans un monde d’hommes violents, tentant de survivre dans cette meute de loups attirés par sa beauté. Une femme en apparence fragile, qui veut juste faire de sa vie un feu d’artifice, tout en se laissant glisser sur ses patins à glaces pour oublier un peu la réalité du quotidien. C’est surtout une histoire d’amour qui sort des sentiers battus, sur fond d’une intrigue policière qui reste dans l’ombre, mais planant sur eux, telle une épée de Damoclès, en ne sachant pas vraiment sur qui elle va s’abattre. La noirceur du film est parfois mise à mal par un plan ou une scène burlesque. (...) La réalisation de Yi’nan Diao est réussie : l’esthétisme de sa mise en scène glaciale mais énergique, de ses cadrages élégants, confère à l’intrigue, une atmosphère particulière. Le dernier quart d’heure est étrange, comme si le réalisateur voulait se démarquer du genre, en nous rappelant son statut de cinéma d’auteur.
Black coal a quelque chose de Fargo... Le froid, sans aucun doute, mais aussi ces personnages fermés sur leurs secrets, engagés dans une trajectoire impossible vers un destin qui leur échappe. Black coal, c'est un regard non conventionnel, porté par le réalisateur et auteur Diao Jinan, sur une Chine sans charme, beaucoup plus proche de la réalité de centaines de millions de chinois que la vision idyllique du Bund de Shanghai.... Immeubles ternes, rues glacées, froid glacial pénétrant, néons verdâtres perçant la nuit, rudesse des rapports humains, conditions de vie médiocres dans ce nord charbonnier de Harbin Dans ce décor sombre, une histoire de meurtre rassemble une jeune femme énigmatique et un flic alcoolique. On ne raconte pas un film policier, mais le puzzle des corps illustre bien ce drame à tiroirs : qui tue ? qui meurt ? qui est vraiment coupable ? L'histoire se dévoile au bout d'une traque sanglante et glacée. Film choc qui a reçu l'Ours d'or à Berlin tant pour ses qualités narratives que pour une photographie éblouissante d'invention et de rigueur. Chaque plan porte violemment son message. Il faut voir Black Coal. Parce que c'est un grand film qui imprime durement sa marque, parce qu'il faut comprendre que derrière le masque des pays et des régimes, l'homme reste le produit de ses passions.
Ambiance fascinante. Décor glacé, enneigé, hostile. Un film à la beauté âpre... mais j'ai dû lutter contre le sommeil. Je dirais donc: esthétiquement intéressant mais un peu ennuyeux.
il ne faut pas vendre la peau de l'ours même si celui ci est en or. Déçu par ce film sombre qui aurait pu être noir. Il est vrai que l'univers asiatique ne correspond pas à notre mode vie. L' accroche des premiers plans sanguinolants semblaient prometteur ainsi qu une scene d'arrestation magistrale mais la lenteur du récit ne nous emporte pas dans ce monde lointain. La psychologie des personnages très intériorisée ne nous permet pas de s approprier l histoire policière. La finalité de ce film est dans l' étude sociologique de la vie sociale chinoise. Techniquement l'image est aussi belle est froide que le climat où se situe les évènements. Je suis ressortie ennuyé. Je ne le recommande pas sauf peut être pour les étudiants en cinéma.
D'un ennui...total. Je m'attendais à un bon polar, et j'ai reçue une grande déception. Mis à part les quelques paysages froids et sympas, le film est « chiant », le temps ne passe absolument pas, il n'y a aucun rythme, et l'intrigue est inexistante. Sujet clos.
L'histoire était alléchante, mais au final, il n'en est rien, c'est dommage de délaisser ce côté thriller pour mettre en avant la relation qui est tout sauf intéressante. C'est un film bizarre qui ne m'a jamais emballé. J'ai eu l'espoir qu'il s'emballe, mais ça n'arrive jamais. Le faux rythme du film est franchement exaspérant à la longue, je me suis ennuyé du début à la fin. Des fois je me demande si certains films ne sont pas surcotés parce que ça vient d'Asie pourtant je le reconnais il y a du très bon et j'aime ce cinéma, mais il faut reconnaître qu'il y a du mauvais et pour moi ce film en fait partie.
Sorti en 2014, le troisième long-métrage de Diao Yi'nan fut multi-récompensé à travers le monde (ours d'or du film et ours d'argent du comédien à Berlin) et promettait de renouveler le genre. Au final, un ensemble largement surestimé et pas grand-chose à se mettre sous la dent. Oui, c'est une évidence, Diao Yi'nan pose un regard très dur sur son pays. Il est constamment enneigé à tel point que même marcher s'avère dangereux, sa société est fortement encadrée, et ses gens sont des automates tournant en rond dans une patinoire. Le problème est que son film ne va jamais plus loin que ce triste constat. "Black Coal" manque singulièrement d'épaisseur, de profondeur et surtout de dynamisme. On s'ennuie ferme et c'est d'autant plus dommage que les acteurs font le job. Une expérience qui montre cependant combien le cinéma de Hong Kong nous manque !
(...) C’est sur ce point que «Black Coal» surprend, sous un aspect global (plus vendeur ?) de thriller, le film est avant tout un drame social, qui nous semble être un parfait reflet d’une lecture précise de ce qui se passe dans la Chine moderne, en pleine conversion. Le film semble être la parfaite représentation de ce mouvement nouveau en Chine, ce pays en plein changement, éclectique et pluriel. Si la beauté esthétique de «Black Coal» transpire à chaque plan, il convient tout de même de relever que tout tend à être d’une noirceur profonde, d’une lenteur belle et trop lente dans un même mouvement. Si il est d’une esthétique plaisante, cette formalité ne suffit cependant pas à donner au film la grandeur de «A Touch of Sin» sortie récemment et auquel on ne peut que le confronter. Les nombreuses bonnes idées de réalisation, délicatesse des cadres, beauté de la lumière, jeu de mise en scène, sont mises à mal par un rythme saccadé et trop kaléidoscopique pour que le spectateur puisse prendre le train en marche. C’est lent, très lent, sur ce point certains films le sont encore plus mais ici, le côté «puzzle » du film dérange assez fortement. On peut être hypnotisé par une scène (autant une séquence violente, que poétique) et aussitôt désarçonné le plan suivant par la sécheresse d’une coupe, pour enchaîner sur une action quelconque. Mais comme rien n’est filmé par hasard, l’interrogation suscitée par les choix radicaux de Yi’nan Diao interrogent avant qu’ils ne touchent. Pas sûr que ce soit le meilleur moyen de s’immiscer intégralement dans un film. Après une belle réputation acquise au festival de Berlin, «Black Coal» laisse (...) On ne pourra cependant pas reprocher à son réalisateur des choix radicaux, un regard juste, qui se tordent entre instants de pures violences et éclipses poétiques. Bien mais presque atone.
"Black Coal" est l'exemple type du film chinois calibré pour recevoir des prix dans des festivals à l'étranger. Mise en scène élaborée, qui multiplie les effets voyants (avec les néons, par exemple) et alterne scènes de violence, ellipses narratives (ça doit faire plus intello) et mutisme de la plupart des personnages. Et surtout, volonté affichée de montrer "l'envers de la médaille du miracle chinois": corruption, violence, chacun pour soi... des thématiques que le public occidental adore s'entendre raconter. Jia Zhangke avait réussi un beau coup dans cet esprit l'an dernier, et visiblement d'autres s'engouffrent dans la brèche, profitant du récent relâchement de la censure chinoise sur ces sujets. Tout n'est bien sûr pas à jeter dans "Black Coal" - en particulier son acteur principal Liao Fan, et une façon habile de mettre en scène le froid glacial du Helongjiang, environnement qui joue un rôle essentiel. L'intrigue policière serait plus efficace sans les ellipses déjà mentionnées (dire que certains comparent avec "Memories of Murder"... on est 3 divisions en dessous!). Surtout, les 10 dernières minutes sont presque grotesques, et n'apportent strictement rien. Dispensable.
Sur une intrigue policière somme toute classique, le cinéaste Yi'nan Diao réussit cependant à sublimer son film en rendant son scénario un brin alambiqué (voire un peu flou par moment) et soutenu par une excellente mise en scène et photographie. L'ensemble est vraiment bon et captivant mais s'essouffle dans dans un dernier quart laborieux et dispensable. "Black Coal" mérite néanmoins votre attention.
Intrigué par l'engouement et les éloges autour du film, je suis resté dubitatif. Comme certains autres films traitant des problèmes de la Chine. Celui ci ce constitue de différentes parties qui ne sont pas vraiment égale (des moments mieux réussit que d'autres...) et du coup oscille entre des hauts et des bas. La prestation des acteurs s'avèrent correct et par moment, grâce au visuel (le moment du patin à glace et du feu d'artifice...) qui offre par moment. Des séquences visuellement belle, mais qui n'ont pas su retenir m'on attention par rapport au scénario qui m'a parut décousu et un peu "faible". Peut être, en attendais je trop à cause des éloges vis à vis du film. Mais pour le coup, je ressors déçu ; mais ne peut point dire que le film est un échec total ; ni un navet. On va dire que j'attendais un peu plus, et que le registre n'a pas su me convaincre.