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    Difret
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    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    Pour ce premier long-métrage Zeresenay Mehari, à la fois réalisateur et scénariste, choisit un sujet ambitieux. Le parcours héroïque de Meaza Ashenafi, une avocate éthiopienne, intelligente, courageuse et déterminée à la tête, entre autres, d'une association pour la défense des droits de la femme et de l'enfance.

    "Dès qu'on parle avec elle, on comprend qu'elle a consacré toute sa vie à améliorer les conditions de vie des femmes dans son pays : elle est d'une grande précision, elle n'abandonne pas le combat et elle ne dort jamais !" précise le réalisateur.

    Le film, quasi documentaire, retrace sa prise de position en 1996 lorsqu'elle se bat pour assurer la défense d'une toute jeune fille, à peine sortie de l'enfance, et condamnée d'avance par une société patriarcale et rétrograde. "Un évènement majeur dont tout le monde parlait en Éthiopie et qui était relayé par l'ensemble des médias" assure le réalisateur. Un pays où, à cette époque, la légitime défense n’avait jamais été accordée à une femme.

    Le film se déroule autour de cette affaire, en mettant les principaux protagonistes face à face tout en se gardant d'orienter les idées. La réalisation sans relief reste un barrage à toute émotion, mais entretient une tension jusqu'à la dernière image. La caméra suit les principaux protagonistes dans une série de plans qui se succèdent dans un certain désordre.

    Le principal est ailleurs. Dans les actions de cette femme qui a su faire avancer les mentalités.

    "J’ai toujours eu une inclination pour le côté juste avec le refus de l’exploitation des plus faibles et la volonté de connaître mes droits et ceux d’autrui." a déclaré Meaza Ashenafi.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    264 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 août 2015
    Difret a les travers du film à thèse mais tend aussi à les dépasser, ce qui fait de sa vision une expérience contradictoire : on sent ce film important par ce qu'il transmet mais sa forme bloque l'émotion qui emporterait l'adhésion. (...) Aura-t-il eu un impact pour limiter le mariage précoce des enfants ? C'est sans doute davantage dans l'exemple emblématique d'une femme qui réussit à vaincre les obstacles par sa détermination que ceux qui sont déjà dans une perspective de changement trouveront la force de poursuivre. Encore leur faudra-t-il restaurer par eux-mêmes les contradictions car rien n'avance jamais si on ne les prend pas en compte.
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2015
    Le film se déroule donc en plein coeur d’un village éthiopien en 1996 avec tout ce que cela inclut comme traditions ancestrales. Après quarante ans de règne du négus Haïlé Sélassié ainsi que seize ans de dictature militaire, le pays se reconstruit économiquement et tente petit à petit d’accéder à la démocratie. Cette société patriarcale qui ne laisse pas beaucoup de place aux femmes verra naître en son sein des associations féministes bien décidées à leur conférer des droits. C’est d’ailleurs dans ce contexte que Maez Ashenafi, une avocate spécialisée en droit des femmes, va créer une association de défense des femmes et des filles. Le film permet donc de mettre en lumière un événement qui a secoué l’Ethiopie en 1996. Une histoire incroyable qui a surtout permis de changer les mentalités dans ce pays aux traditions ancestrales.

    Difret est un mot qui signifie « courage » et « viol » en éthiopien, et rarement un film aura aussi bien porté son nom. On découvre donc Hirut, une jeune fille de quatorze ans qui vit avec ses parents fermiers dans un village éloigné d’Addis Abeba. Alors qu’elle sort de l’école, la jeune fille est kidnappée par un groupe de jeunes hommes à cheval. L’un d’entre eux l’a choisie comme future femme et suit les rites traditionnels de son village. Une tradition jugée romantique par les Anciens et qui mène donc à la séquestration puis au viol de la jeune fille. Celle-ci se sentant menacée décide de s’enfuir arme à la main. Alors que ses ravisseurs la poursuivent, elle tue celui qui l’avait violée quelques heures auparavant. Bien entendu, pour la justice locale, cet acte est répréhensible et devrait mener à la peine maximale pour Hirut : la mort. Une avocate spécialisée dans la défense des femmes et des filles va prendre en charge le dossier et tout faire pour lui éviter la sentence maximale.

    [...]

    Difret est une jolie claque que le 7ème art arrive parfois à nous mettre encore. Porté par deux actrices de grand talent, le film porte un regard intéressant sur une société éthiopienne et sur ses traditions ancestrales souvent choquantes pour nous. Un film courageux à voir !
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2015
    Difret est tirée d'une histoire vraie qui a défrayé la chronique en Ethiopie au milieu des années 90 et qui a permis de faire avancer grandement la cause des femmes dans ce pays où la "telefa", l'enlèvement prénuptial et brutal de jeunes filles à peine pubères fait partie d'une tradition rurale qui perdurait depuis des siècles. Tourné sans trémolos dans la caméra, le film de Zeresenay Mehari s'efforce de respecter les différents points de vue même si, bien entendu, le propos se veut progressiste et humain. Difret est une oeuvre appliquée, sage dans sa mise en scène, mais en l'occurrence c'est peu la forme qui importe quoique celle-ci soit loin d'être indigne; Le film n'est pas à regarder avec indulgence sous prétexte qu'il vient d'Ethiopie. Ses qualités narratives, on est proche du thriller judiciaire, d'interprétation et esthétiques excluent toute velléité de ne l'aimer que parce qu'il est "nécessaire", sa valeur est aussi purement cinématographique.
    Cineseba
    Cineseba

    37 abonnés 617 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 juillet 2015
    "Poignant ! Inspiré d'une histoire vraie, le film "Difret" est un récit touchant sur le combat des avocates d'une association contre les coutumes ancestrales encourageant les enlèvements prénuptiaux des jeunes filles en 1996 en Ethiopie. Ces avocates sont chargées de défendre une jeune adolescente âgée de 14 ans, enlevée et violée, Hirut qui a tué un jeune homme car il veut s'enfuir, retourner à la maison mais malheureusement, cette jeune fille est vue comme meurtrière même s'il s'agissait de la légitime défense. Les avocates vont alors se battre pour la protéger et l'aider à s'en sortir malgré l'univers machiste de la police et de l'Administration corrompue ... Courageuses, ces avocates car elles vont bousculer les mentalités en Ethiopie ! Très beau film qui a eu l'intelligence de nous partager leur histoire, leurs points de vues sur les cultures et de vouloir faire évoluer des mentalités dans les pays où les traditions prédominent ... Le film "Difret" est un aussi un beau voyage en Ethiopie ... Complètement dépaysant car on a vraiment l'impression d'être dans un village en Ethiopie, loin des bâtiments neufs et modernes ... Les paysages sont agréables à voir !. Pour terminer, les comédiennes Meron Getnet (Avocate) et surtout Tizita Hagere (Jeune adolescente enlevée, Hirut) sont sublimes. Tizita Hagere, intense dans son expression du visage et du corps ! Beau film ! A voir !
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2015
    On ne peut que saluer le courage de la jeune fille et l'abnégation de l'association d'avocates en charge de sa défense. Le film, très didactique, montre toutes les étapes du chemin de croix juridique de l'adolescente, victime considérée comme meurtrière. Malgré ce propos fort, le film peine à convaincre, construit sur le modèle archi-classique du film-dossier à l'américaine

    LA SUITE :
    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2015
    Tourné dans un décor sans fard et monté sans artifices si ce n’est accompagné d’une musique discrète, le scénario du film est pourtant riche en ressorts dramatique, et le temps passe très vite, le spectateur happé par l’histoire.

    Angelina Jolie est productrice du film et on s’en réjouit.

    Ce que j’ai particulièrement apprécié dans le message du film, c’est le bémol mis à la primauté des traditions et coutumes locales, faisant du droit et de la liberté des valeurs transcendantes. Dans le film, le gouvernement éthiopien va se plier à cette exigence et cette affaire fera jurisprudence après 1996.

    Un très beau film, humble, simple et c’est ce qui fait sa force.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2015
    Difret, cela signifie le courage ou le fait d'oser. La jeune fille, héroïne de l'histoire a l'audace de vouloir apprendre et réussir. De surcroît, elle a le courage, l'audace de s'enfuir après le rapt dont elle a été victime. Les hommes n'ont pas à détenir le pouvoir décisionnel sur les filles et les femmes. C'est un fait, mais qui reste discutable, discuté, voire nié selon certaines coutumes, traditions ou croyances. Pourquoi l'accès à la culture serait-il considéré comme une trahison? Pourquoi contester les valeurs traditionnelles serrait-il un acte attaquant la cohésion d'un groupe social? Le combat des avocates de l'association nous renseigne sur comment parfois un enjeu légaliste peut déboucher sur un mieux-être. Preuve s'il en est que contester l'ordre établi n'est pas toujours vain et qu'il faut quelquefois déplacer des montagnes, lorsque l'enjeu en vaut la peine.
    jaja77
    jaja77

    57 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2015
    un très bon film tiré d'une histoire vrai porté par de bons acteurs, surtout l'avocate et la petite fille qui jouent à merveille leur rôle respectif dont j'ai été touché, ému et bouleversé par ses 2 personnages qui sont superbes. voilà un film très dur, émotionnel et remarquable.
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2015
    Un film éthiopien c’est une denrée rare dans les salles françaises, davantage parce que ce pays ne dispose pas d’une cinématographie assez dense que parce que les films de ce pays n’arrivent pas à se frayer un chemin dans nos contrées. Angelina Jolie dont on connait l’engagement humanitaire est productrice exécutive, ce qui a du aider le film à se mettre en place et à avoir un rayonnement mondial. Au vu du sujet ce n’est guère étonnant. En effet, on suit le parcours d’une avocate travaillant dans une association de défense du droit des femmes qui va se battre pour empêcher la mort d’une fillette ayant abattu son ravisseur. Celle-ci a été kidnappée et violée dans le cadre de vieilles traditions villageoises favorisant l’enlèvement prénuptial et contraint d’adolescentes…
    Le film se passe en 1996 et montre l’histoire qui a permis de légiférer sur ces coutumes ancestrales d’un autre âge. Les intentions sont donc bonnes et leur mise en images ne faillit d’aucune contestation. La réalisation est appliquée, le film rythmé et les interprètes incarnent tous leur partition avec ce qu’il faut de véracité pour ne pas tomber dans la reconstitution filmée. Il est également pertinent d’avoir donné également la parole aux partisans des ravisseurs, ceux prônant le respect des traditions. Aussi archaïques soient-elles, cela permet d’avoir également leur point de vue et d’éviter tout manichéisme.
    Cependant, « Difret » n’est pas exempt de quelques scories et maladresses, notamment dans la scène d’enlèvement initiale, quelque peu ratée. On n’a pas peur pour la gamine et sa façon de s’enfuir est trop rocambolesque. On regrette également que les scènes de procès soient si vite expédiées et manquent de tension. Le long-métrage est également dans son ensemble très scolaire et l’image pourra paraître veillotte. Il faut cependant remettre sa gestation dans son contexte… Voilà donc un film nécessaire, quoiqu’arrivant un peu trop tard, mais non dénué d’imperfections. Il serait cependant dommage de ne pas s’y plonger de par la rareté de sa provenance et l’inattaquable vertu de son sujet.
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2015
    Film ovni du pays des hauts plateaux africains. Il s'agit d'une histoire vraie, d'un drame, qui fera jurisprudence dans son pays. Celui donc d'une fille kidnappée pour être mariée de force et dont le rapt tourne mal. Le scénario est très au point, il fait apparaître le conseil des anciens et des sages, sorte de tribunal en plein air, une association d'avocate pseudo bénévoles. C'est bien fait et c'est touchant.
    scrabble
    scrabble

    34 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2015
    quelle horreur de vivre un cauchemar comme celui de cette gamine ! bravo pour ce film sans retenue pour dénoncer les violences qu'on fait subir à ces petites filles. les actrices sont extraordinaires chacune dans leur rôle respectif et "chapeau" d'avoir offert à cette gamine une nouvelle vie et que ces actes odieux soient désormais punis... en espérant que c'est vraiment le cas !!!!!
    Domnique T
    Domnique T

    55 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juillet 2015
    Les faits de « Difret » (audace) se déroulent en 1996 dans la toute jeune république fédérale démocratique d'Éthiopie qui s’est dotée d’une constitution quelques mois auparavant. Nous sommes donc dans une société en totale mutation, où le droit des femmes et des enfants est encore un territoire à défricher. Cet aspect primordial des choses n’est hélas même pas effleuré.
    Après la brutalité pure des premiers instants, on comprend tout de suite qu’une avocate bénévole s’investit dans un combat perdu d’avance. Mais puisque le scénario est inspiré de faits réels, pas besoin d’être grand augure pour deviner l’issue du combat judiciaire !!
    La liste des films hagiographiques sur les grands militants est longue, comme celles sur les causes (que l’on croyait) perdue, celui-ci n’est pas le meilleur.
    L’histoire de Meaza Ashenafi est une vraie chronique du militantisme post-révolutionnaire éthiopien, mais il méritait un meilleur traitement. Reste une froide description de la justice coutumière avec son train d’archaïsmes dans une belle campagne éthiopienne avec godjo, teff et injera … ça change !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 juillet 2015
    Un bon et beau film dont il sera compliqué de contester le message. Et c'est pourquoi il perd un peu en force tant cette injustice-là fera unanimité aux yeux du spectateur occidental. Certains moments passent un peu moins vite. Si ce film s'inquiète évidemment de la place des femmes, il contient également une autre problématique moins saillante mais liée : la primauté de la justice de l’État ou celle des coutumes traditionnelles dans certains villages reculés. Car il y a évidemment un gouffre apparent entre les libertés et l'évolution des mœurs dans ces villages et en ville, ce qui est une thématique assez courante. Et Hirut fait justement éclater ces contradictions de la société dans laquelle elle vit, qui n'a plus d'autres choix... que de choisir.
    Tony L'Ambassadeur
    Tony L'Ambassadeur

    29 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2016
    Le film n’est certes pas parfait, mais il traite d’un sujet poignant, inconnu par une grande majorité et afin de remédier à notre ignorance, nous devrions tous voir ce film. Il est rare qu’un film africain soit porté si loin (merci Angelina Jolie) et dénonce des pratiques ancestrales qui n’ont plus leur place aujourd’hui. La tradition est trop souvent vénérée ou même sacrée, et ce, sans aucune raison valable. Qu’on se le dise, la tradition des peuples du monde n’excuse rien, ne justifie en rien les atrocités perpétuées depuis des générations que ce soit les atrocités que l’Homme s’inflige à lui-même ou bien à ses congénères. Il en va de même pour les traditions qui impliquent des souffrances aux animaux. Cette histoire, des faits vécus, est bouleversante et devait être racontée, révélée aux yeux de tous. J’espère que ce film encouragera d’autres cinéastes ou qui que ce soit à porter, illustrer, chanter ces histoires qui font avancer le monde. La seule chose que je regrette, c’est le côté romancé et je pense que dans le cas de l’histoire d'Aberash Bekele, un documentaire aurait peut-être eu plus d’impact.
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