Pas vraiment une surprise, sans doute moins bien que le premier opus qui était plus mystérieux. On sent que la recette est un peu usée même si Denzel est toujours au top sans faire des tonnes. Toujours autant de violence comme si cela était un paramètre incontournable. Bon c'est vu.
Quatre ans après le succès surprise de Equalizer, Antoine Fuqua (du remake The Magnificent Seven) décide de faire une suite tout en gardant son acteur fétiche et son ADN dans la violence la plus sèche qui soit. Equalizer s'inspirait très librement d'une série télé des années 80, abordant un justicier solitaire qui n'hésitait pas à prendre les armes afin de faire respecter son propre code moral. Ici dans le second opus, le charme n'y est plus et a le mérite de mettre le premier sur un piédestal ! En effet, la moitié de l'intrigue s'avère spoiler: assez inutile puisqu'on représente le quotidien de son héros - devenu maintenant chauffeur de taxi comme un Logan - à secourir des enfants, prendre soin des femmes, servir de modèle à des adolescents (dont Ashton Sanders, vu dans Moonlight). Passé tout ça, spoiler: McCall revoit son amie mais pas de chance, elle se fait assassiner ! Un second scénario proche d'un Jack Reacher - Never Go Back dont le justicier veut se mêler de l'affaire... Equalizer 2 souffre de plusieurs longueurs qui vient plomber le rythme de sa trame narrative dû spoiler: à des personnages secondaires peu intéressants, encore moins de méchants mémorables comme Marton Csokas de la précédente mouture. Le public spoiler: devine à la première apparition que se sera lui, le véritable vilain (la bande annonce nous l'avait prévenue). Pedro Pascal - de la série Narcos - est le sosie parfait de Jeremy Renner ! Et comme à son habitude, Denzel Washington assure le show avec son charisme légendaire livrant des moments d'angoisse envers ses adversaires avec ces coups de montre chronométrés... Les scènes d'action de Fuqua sont toujours aussi stylisées spoiler: - une ballade en taxi surprend par son impact doté d'un angle original et très agréable ; la scène de l'appartement quand Denzel veut récupérer « 5 étoiles » fait directement penser au violent Wild Card (Jason Statham) avec le coup de la carte bancaire et cette bagarre avec Melissa Leo passe dans la même lignée du prenant Red Sparrow - Les meilleurs passages du lot dans la matière... Il y a même aussi dans Equalizer 2, un affrontement final entre le gentil et le méchant spoiler: (au cœur d'un lieu symbolique pour les deux) avec une grosse tempête provenant du risible The Hurricane Heist et fait piètre figure à celui dans le magasin de bricolage... Néanmoins, Fuqua met une bonne ambiance noire digne d'un thriller d'espionnage qui séduit amplement le cinéphile mais cela ne suffit pas ! Enfin, Equalizer 2 est une suite nettement inférieur du premier dont on peut seulement compter sur le talent de Denzel frappant sans pitié sur ses ennemis. En matière de récit de vengeance, voyez ou revoyez The Foreigner ou Death Wish qui sont plus captivant !
J'avais mis un 5 au premier, je mets un 4,5 au second. 0,5pts de moins pour la raison que le scénario est un plus faible que le précédent, trop centré sur les scènes d'action avec Denzel, une histoire donc un peu linéaire et moins profonde que le premier. Pour le reste le film est très bon et dispose des mêmes qualités que le premier, peut être aussi les décors un peu moins bon. Si vous avez aimé le 1, vous aimerez également celui ci.