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    Des Apaches
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Des Apaches" et de son tournage !

    A la recherche de l'homme idéal

    En plus d'être le réalisateur, Nassim Amaouche tient le premier rôle qui, à l'origine, était destiné à Yasmine Belmadi. Les deux hommes ont tourné ensemble en 2003. Cette décision résulte d'un processus douloureux car le film a mis beaucoup de temps à se faire. En 2011, le metteur en scène avait trouvé un comédien qui rassurait les financiers mais il a décliné la proposition. Les producteurs se sont découragés, le projet est resté plus de deux ans dans les tiroirs et il a fallu recommencer toutes les démarches.

    Mélange des genres

    D'après le réalisateur, certaines séquences ont une dimension presque fantastique. "Lorsque les trajectoires des personnages sont montées en parallèles, on reste dans un certain réalisme ; on peut percevoir les scènes de l’enfant comme des flash-back classiques et les résonances avec le personnage de Samir se font à la «jointure» des séquences, mais lorsque les personnages se croisent physiquement dans le même plan, la sensation est différente…"

    Terre inconnue

    C'est le premier film que Nassim Amaouche tourne en numérique. Son tout premier long métrage Adieu Gary a été tourné en 35 mm. En effet, il estimait que le numérique n'était "qu'une surenchère permanente, les caméras, les projecteurs, la 3D…Le cinéma ne fait plus confiance à ses outils, parce qu’il n’a plus foi en sa capacité de créer l’émerveillement… "

    Le bal des acteurs

    Parvenir à assembler un casting idéal n'est pas chose facile. Nassim Amaouche témoigne : "Pour le rôle de Jeanne, je n’avais pas d’idée précise de la comédienne qui allait l’interpréter. Je voulais faire une rencontre, que l’on se choisisse mutuellement. Je ne crois pas au choix unilatéral du réalisateur, on est toujours deux dans ces cas-là. J’ai été frappé par son énergie. J’ai même eu envie de la faire participer à l’écriture de certaines séquences. Elle s’est prise au jeu ; elle adore ça je crois… ". Concernant le personnage de Jean, le réalisateur a avoué rechercher un acteur dont l'histoire serait liée à celle du cinéma français.

    Photo de famille

    Derrière ce titre étrange se cache un souvenir personnel du réalisateur qui a été marqué par une photo de sa grand-mère, tatouée comme une chef indienne entourée de sa tribu. Il confie : "Le sentiment de descendre de cette lignée, de m’en sentir à la fois très éloigné et si proche m’a toujours troublé. Le titre fait aussi un clin d’œil aux Apaches de Belleville du début du siècle dernier. Ils n’ont pas disparu si l’on sait regarder…"

    Inspiration et composition

    Nassim Amaouche s'exprime au sujet de la relation entre les personnages et la façon dont le fond en dit long sur la forme de son oeuvre : "J’ai juxtaposé les personnages comme dans un collage, c’est ce que le cinéma permet de merveilleux (au sens propre) avec le montage… Le film est construit comme un miroir éclaté avec Samir au centre et un reflet de chaque côté ; celui de l’enfant et du père. Au départ du projet il y a une image forte qui me hante : celle d’un triptyque de F. Bacon avec à gauche un enfant de trois-quarts dos ; au centre un jeune homme de profil et sur le fronton de droite un vieillard peint de face. La vie d’un homme qui vieillit sous nos yeux, une sensation unique ; comme un défi posé au cinéma… Qu’est-ce qu’un triptyque en peinture sinon un effet de montage ?"

    Un documentaire pour commencer

    Des Apaches débute par un prologue documentaire sur la communauté kabyle. Pour le réalisateur, il était nécessaire de l'inclure afin de donner toute sa dimension au sujet, puisque le film parle d'une communauté : "L’outil premier des sciences humaines est la statistique, la loi du plus grand nombre. Pour moi, le cinéma c’est le chemin inverse."

    Le cygne noir

    Le réalisateur a précisé s'être appuyé sur le livre du sociologue Nassim Nicolas Taleb, "Le Cygne noir", qui interroge la confiance accordée aux statistiques. Le cygne noir, c’est l’accident qui invalide la statistique et la loi établie par elle, et fait avancer l’Histoire. Amaouche s'est emparé de cette idée pour montrer un personnage qui défie l'ordre établi : "Samir est ce cygne noir, qui va s’affranchir du déterminisme communautaire qui lui était destiné et trouver son propre chemin."

    Le réalisme magique

    Nassim Amaouche a affirmé s'être inspiré des auteurs sud-américains, comme Gabriel Garcia Marques ou Adolfo Bioy Casares, hérauts du "réalisme magique", un genre qui introduit des éléments surnaturels dans un cadre réaliste, sans pour autant que cela soit assimilé à une rupture du propos initial. Le film contient en effet des moments frisant le fantastique, comme la rencontre entre Samir et l'enfant, ou bien le "coup de foudre" entre Samir et Jeanne (Laetitia Casta).

    Première expérience d'acteur pour Amaouche

    En raison des difficultés en préparation, Nassim Amaouche a décidé de jouer lui-même le personnage de Samir, alors qu’il n’avait jamais suivi de cours de théâtre ou de formation d’acteur. Malgré son appréhension, il a raconté avoir été très touché par le soutien de son équipe. Finalement, le fait de jouer lui a "permis de retrouver une certaine insouciance et une spontanéité qui n’aurait peut-être pas été si facile à avoir après avoir mûri ce projet tant d’années."

    Participation d'André Dussollier

    André Dussollier a accepté de jouer le rôle de Jean. Le réalisateur raconte qu’il était "fasciné par cette communauté kabyle et son fonctionnement. Il n’a cessé de me poser des questions sur son fonctionnement". Le premier jour du tournage était également celui des obsèques d’Alain Resnais, metteur en scène dont il était proche. Amaouche se souvient de son émotion à le voir continuer à jouer malgré sa tristesse et son deuil.

    Poésie

    Nassim Amaouche affirme s’être appuyé sur une phrase de Mahmoud Darwich, un poète palestinien mort en 2008, pour tracer le chemin de Samir : "Le présent nous étouffe et déchire les identités. C’est pourquoi je ne trouverai mon moi véritable que demain, lorsque je pourrai dire et écrire autre chose." Cette citation illustre le propos du film : Samir s’extrait du déterminisme familial parce que, contrairement à son père, il aura une relation avec son enfant.

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