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    Jamais de la vie
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2015
    "Jamais de la vie" fait part d'une vision très juste et sans concession de la misère sociale d'une banlieue sans avenir, d'un monde désespéré et désespérant...
    C'est en effet, à travers le regard de Franck, ancien ouvrier agitateur et véritable syndicaliste engagé, devenu ainsi et malgré lui veilleur de nuit dans un centre commercial, que l'on observe de façon dure et à la fois humaine, les conditions de vie de ces hommes et de ces femmes qui luttent sans cesse pour joindre les deux bouts !
    Un nombre infini de petites choses nous est détaillé dans ces vie de misère par des petits détails, quelques mots ou expressions qui émanent de ces visages aux regards fatigués qui en disent long !
    Olivier Gourmet, tout en finesse, excelle véritablement à ce niveau en homme désabusé, résigné et à la fois révolté, du sort qui lui est et sera réservé ! Il est le reflet d'un mal être qui se généralise chez les uns et les autres, de manière exponentielle...
    Car en effet, sa future (?) retraite semble bien mal se présenter même si un prochain CDI se profile apparemment !
    Ce qui est très beau, très juste et émouvant tient aux liens tissés avec quelques personnages comme le jeune Chad ou Ketu ce collègue inquiet pour sa famille restée en Afrique, puis cette conseillère sociale presque complice,...
    De très bons moments en découlent et on se dit alors que ce cinéma réaliste est de plein fouet avec la vraie vie des vrais gens qui en bavent sans pouvoir croire à un horizon meilleur, comme cet ancien collègue retrouvé qui explique qu'on n'est pas au cinéma et qu'après une mauvaise chute, on ne se relève pas en forme avec juste un peu de sang, mais au contraire avec la hanche abîmée et une claudication bien réelle !
    Cette peinture très noire est réalisée avec une extrême sensibilité et la souffrance comme la colère se font écho, tel un hurlement sans fin ou un geste violent et destructeur !
    Les acteurs sont plus d'une fois surprenants, sincères comme Valérie Bonneton que je découvre enfin dans le bon sens, Marc Zinga ou même Bénabar...
    Au milieu de ce désespoir, comme une histoire dans l'histoire, Franck depuis son parking, se met à observer un drôle de manège de ses jumelles, ce qui va le pousser à sa petite enquête qui va l'amener à découvrir ce qu'il attendait ou pensait fatalement dans un tel milieu...
    Et le gros bémol concerne à mon avis, ce dénouement dont on ne dira absolument rien mais qui n'est pas cohérent par ce coup d'éclat qui ne semble pas du tout dans l'esprit du film, qui apparaît saugrenu, invraisemblable et dont les suites supposées sont peut-être bien loin de ce que le réalisateur veut laisser croire ou imaginer...
    Dès lors, ce film très beau et délicat de Pierre Jolivet perd beaucoup d'intérêt, et c'est un peu dommage finalement alors qu'une toute petite lueur d'espoir et d'amour aurait donné un minimum de légèreté à ce tableau social très sombre, mais cruel et évident !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Franck, 52 ans, est agent de sécurité dans une grande surface de la banlieue parisienne. Il a la démarche lourde et le regard fatigué. Le boulot est précaire et les nuits blêmes. Souvent, il somnole dans sa bagnole sur le parking, picole un peu trop et traficote pour égayer l’ordinaire. Il est bien loin l’ancien syndicaliste qui renvoyait l’image d’un leader positif. Franck fait ce qu’il peut pour garder la maitrise de sa vie. Car, en ces temps de précarité les vieux loups solitaires pensent d’abord à sauver leur peau…
    Un soir, le vigile remarque des mouvements suspects sur le parking. Le voilà parti pour dénouer une embrouille dont il se tire plus qu’honorablement. Pour lui, ça a du sens de traquer des braqueurs… Même si quelques trous dans son cursus font penser qu’il est lui-même passé par la case prison. C’est là que le polar vient se greffer sur la trame sociale. Et ça prend plutôt bien, grâce à une représentation minutieuse des petits riens qui rythment la vie quotidienne des gens près de la marge.
    Certes, le film de Pierre Jolivet est très sombre. Lui-même a conscience que « le sentiment d’un avenir bouché n’a jamais été aussi fort ». Pourtant, en captant au plus près l’air du temps, et en restituant la part d’humanité de son héros, la sincérité de la démarche finit par faire oublier la noirceur alentour. Il y a du Ken Loach et des frères Dardenne là-dedans. Olivier Gourmet est à nouveau d’une formidable épaisseur. Et les seconds rôles, en particulier Valérie Bonneton et Thierry Hancisse, sont excellents. Alors, jamais de la vie ? Bien au contraire…
    traversay1
    traversay1

    3 082 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Osons une comparaison audacieuse : toutes proportions gardées, Pierre Jolivet est notre Ken Loach à nous, décrivant la déréliction sociale via les barres d'immeubles sordides, les zones commerciales sinistres et les petits coups foireux. Si le scénario de Jamais de la vie est à ranger dans la catégorie poids léger, la densité de ses atmosphères et de ses silences compense le faux rythme d'un film qui ne devient polar qu'en toute fin de projection. Jamais de la vie est dominé par un acteur exceptionnel dont l'épaisseur épargne au scénario tout besoin d'explication. Olivier Gourmet, loser fatigué, dignité ravalée, en a vécu des vertes et des pas mûres, imagine t-on. Pas besoin d'en rajouter, un seul des regards vaut tous les dialogues du monde. Il suinte l'authenticité du type qui a vécu une VDM par tous les pores, Gourmet monopolise l'écran et aucun de ses actes, nulle expression de ses traits, ne semblent surfaits. Au sommet de son art, il illumine le pessimisme d film de sa noirceur. Façon de parler mais il est au-delà des superlatifs, notre ami belge.
    Philippe G.
    Philippe G.

    20 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2015
    Un petit bijou en terme de polar social où Olivier Gourmet nous livre ici une performance remarquable. Un film d'une noirceur absolue où ce personnage attachant au possible mène un combat perdu d'avance contre l'inéluctable, contre une société cherchant à le broyer. A éviter si l'on est dépressif. Une ambiance à la MR 73, avec le schéma en moins. Une fin rappelant celle du RIFIFI CHEZ LES HOMMES et THE AMERICAN. Eblouissant, tétanisant.
    Cine vu
    Cine vu

    123 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2015
    Camarades !

    Du cinéma qui fait dans le social côté banlieue et ça sonne vrai. Le chômage, la zone, le gris, les centres commerciaux, c’est la misère des petites gens, ceux qu’ont perdu les moyens de rêver.

    Olivier Gourmet porte le film, il est magistral. Il porte son fardeau et sa solitude avec grandeur, sa colère est aussi en bandoulière mais il va déposer les armes, trop fatigué pour continuer.

    Une réalisation sobre et un regard tendre sur la vraie vie, Pierre Jolivet aime les gens et il aime le peuple, il signe, à nouveau, un bon polar bien sombre mais bouleversant d’humanité. La toute fin fait un peu « Robin des Bois » mais tout le reste en fait un film remarquable.

    Valérie Bonneton est meilleure que jamais dans la simplicité; sans faire de grimace, elle est parfaite.

    Julie Ferrier fait une apparition épatante, elle lutte aussi à sa manière contre la médiocrité de la vie.

    Bénabar continue de nous surprendre dans son costard d’acteur. Quelques notes discrètes accompagnent le film, mais plus de musique n’était pas nécessaire.

    Pierre Jolivet est un excellent scénariste doublé d’un très bon réalisateur.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2015
    Le triste décor d'un centre commercial de nuit. L'enseigne d'une grande surface qui se reflète sous la pluie dans des flaques d'eau d'un parking déserté. Un appartement "sans vie". Des barres d'immeubles et la superbe photographie de Jérôme Alméras pour, d'emblée, plomber l'atmosphère.

    Autant de décors glauques dans lesquels évolue, pour une grande partie du film, le principal protagoniste. L'excellent Olivier Gourmet. Un homme à la dérive, emmuré dans une grande solitude.

    Le scénario dévoile habilement l'intrigue. La vie de tous les personnages n'apportera aucun réconfort. L'ensemble reste d'une incroyable noirceur et le triste reflet d'une effroyable réalité.

    La réalisation, et les dialogues servent parfaitement ce film parfaitement maîtrisé de bout en bout.
    Aux côtés d'Olivier Gourmet, l'excellente Valérie Bonneton. Julie Ferrier, dans une brève apparition tout aussi parfaite. Marc Zinga, Thierry Hancisse et Bénabar complètent un casting sans faute.

    Si Pierre Jolivet laisse espérer une ouverture vers une autre vie, pas forcément meilleure, il n'en sera rien.

    Il réalise un film implacable, lourd et glacial dont on ressort sonné. Un film qui résonne comme un cri de désespoir face à l'indifférence générale.
    missfanfan
    missfanfan

    74 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2015
    Encore un très bon Pierre Jolivet , et je ne vais pas être original avec le génial et magistral Olivier Gourmet qui excelle dans tout ses rôles , même si la fin me déçoit un peu j'ai passé un très bon moment , et Adrien Jolivet a réalisé une bonne musique
    Archibald T.
    Archibald T.

    17 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2015
    En dehors de l'intrigue "policière" qui présente au final bien peu d'intérêt, ce polar social propose une immersion dans des vies de gens de peu touchants et attachants.

    Un grand Olivier Gourmet.
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    298 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Je suis sortit du cinéma il y a à peine une demi-heure et voici déjà ma critique. Je préfère l'écrire le plus rapidement possible car "Jamais de la vie" fait partit de ces films qui s'oublient vite. C'est le genre de film moyen qui ressemble à n'importe quel autre "polar" français. Parfois, le film revient sur le devant de la scène lors de la cérémonie des césars. Souvent nominé pour la catégorie meilleur acteur, ou meilleur espoir... Mais rarement récompensé. "Jamais de la vie", c'est le genre de film qui fait le gagne-pain d'acteurs comme Vincent Lindon, Rochdy Zem, Jean-Pierre Daroussin ou Olivier Gourmet. Des acteurs qui ont des têtes de gens ordinaires, "fatigué de la vie". Ce qui est souvent en accord avec le sujet du film.

    Ici, c'est Olivier Gourmet qui a été choisit pour incarner le mec "fatigué de la vie". Et pour nous le montrer, Pierre Jolivet n'a pas lésiné sur la pathos. "Jamais de la vie" accumule tous les éléments de cette France moche, précaire et déprimante. Un parking de super-marché, dans une zone industrielle de région parisienne, des barres HLM, une citroen xara, des bureaux d'aides social, un ancien délégué syndical, une situation précaire, une rage de dent, un ciel gris, des mobylettes en bruit de fond et forcément, l'élément indispensable du "polar français", une flasque de whisky que le personnage "fatigué de la vie" s'enfile d'un air résigné.
    Vous l'aurez compris "Jamais de la vie" n'est pas un film très gai. Ce n'est pas en défaut en soi, certains films sont d'une noirceur et d'un réalisme incroyable et son des petit bijoux cinématographiques. Le cinéma de Jacques Audiard pour ne citer que lui.
    Mais là, non. Il manque quelque chose. Un élément scénaristique fort. Qui nous accroche, qui fait que l'on s'attache au personnage, qui nous donne en vie qu'il s'en sorte. Dans "Jamais de la vie", il n'y a rien. Cette histoire de mystérieux 4x4 qui rode sur un parking, on s'en tamponne du début jusqu'à la fin.

    "Jamais de la vie" c'est un film qui a la même couleur que ses décors. Gris. C'est un film ni bon, ni foncièrement mauvais. C'est juste un film. Un parmi tant d'autre que ma mémoire sélective ne prendra même pas la peine de mémoriser.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 31 mars 2015
    vu en avant 1 er
    une très bonne interprétation des 2 principaux acteurs bon film même si ça manque de rythme
    ouadou
    ouadou

    72 abonnés 362 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 avril 2015
    D'un ennui sans nom... On a envie de défendre ce film, Gourmet est un acteur dément, Jolivet a fait des très bons films... mais là, c'est vraiment une sorte de néant incohérent dont on est totalement mis à l'écart. Les incohérences s'enchaînent et on attend la fin avec lassitude. Le casting est très inégal, Cayrey ou Julie Ferrier font ds apparitions excellentes, mais les "méchants" et les jeunes sont très très limites.
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2015
    Un polar social intéressant et très bien interprété par O. Gourmet.
    Cependant, le rythme est lent et on s'ennuie un peu quand même.
    titicaca120
    titicaca120

    347 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2015
    un cinéma vrai qui plonge dans le quotidien des petites gens, des sans grade ceux
    qui triment pour presque rien et qui doivent magouiller pour s'en sortir.
    Olivier Gourmet est éblouissant dans ce thriller sur fonds de misère sociale.
    colombe P.
    colombe P.

    124 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2015
    J'ai trouvé que c'était une très bonne comédie sociale.
    L'acteur principal est toujours parfait dans ses rôles.
    J'ai beaucoup aimé.
    Caine78
    Caine78

    5 994 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2015
    Depuis quelques temps, Pierre Jolivet a délaissé la chronique sociale sous forme de comédie pour la chronique sociale... sous forme de drame. Ici, pas une note d'humour dans ce polar sombre et plutôt bien réalisé, s'appuyant sur des décors particulièrement sordides et une dimension très réaliste pour rendre le film toujours crédible, souvent juste. Je ne peux pas dire que ce soit ce que je préfère au cinéma, mais il y a du fond, un regard sur la France d'aujourd'hui et certains personnages vraiment dignes d'intérêt, à l'image d'un héros interprété avec conviction par Olivier Gourmet. À défaut d'être captivant, c'est suffisant pour faire de « Jamais de la vie » une œuvre de qualité, ayant le bon goût de se conclure sur un dénouement aussi maîtrisé qu'éloquent : une des réussites « made in France » de l'année 2015.
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