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Pascal
117 abonnés
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4,5
Publiée le 16 août 2022
Troisième et dernier opus du formidable triptyque de la sœur et du frère Elkabetz et sans doute le plus accompli ( les deux autres opus sont de très bonne qualité).
Ronit Elkabetz, formidable actrice israélienne, était déjà, lors du tournage, en train de lutter contre la maladie qui finira par l'emporter prématurément deux ans plus tard en 2016, à 51 ans.
Tres émouvant et critique sur les règles du divorce en Israel qui n'assurent pas l'égalité des droits entre l'homme et la femme : l'homme peut bloquer le dispositif et empêcher le divorce.
Le titre dit tout du dispositif du film. Du debut à la fin, il s'agira du procès religieux en divorce de Viviane Amsalmen.
Tres bien écrit, filmé et remarquablement interprété par l'ensemble de la distribution, on imagine la maturation et la quantité de travail pour aboutir à un tel degré de perfection .
Dans les années 60, les frères Taviani abordèrent aussi le sujet dans leur film " les hors la loi du mariage".qui traitait la situation du divorce en Italie toujours interdit au début des années 60.
Ronit Elkabetz laissera une place irremplassable dans le cinéma israélien mais pas seulement.
Dotée d'une énergie, d'un talent, d'une volonté de liberté, d'un charisme, d'un charme, d'une beauté, d'une intelligence qui en font une des actrices parmi les plus exceptionnelles qu'il m'ait été donné de voir au cinéma.
Intéressant huis-clos documentaire sur la condition des femmes juives... qui rappelle celle des musulmanes… Quelques longueurs ou invraisemblances. Générique catastrophique.
3 387 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 5 décembre 2020
Le procès de Viviane Amsalem est un film très difficile à regarder sans aucune expérience cinématographique. Le malaise construit pour la colère conduit ensuite à la rage et enfin à l'exaspération. Le tout à endurer tout au long du film de la première à la dernière seconde. Les questions et les réponses sont triviales. Elles visent davantage à démontrer une position de pouvoir ou des détails par des commérages juteux qu'à montrer les intentions réelles d'aller au fond des choses. Le sujet traité est important et le film dans son ensemble pourrait être beaucoup plus percutant s'il avait un meilleur scénariste ou de meilleures répliques. Un meilleur scénario pour l'aider à éclairer son sujet. Ou peut-être est ce intentionnel parce que c'est un reflet fidèle de ces drames de la vie réelle. C'était horriblement douloureux à regarder, extrêmement répétitif et chaque fois que la scène commençait avec une ligne de temps (6 mois plus tard, 2 mois plus tard) j'avais envie de crier. Le principe est que le mari prend un plaisir sadique à regarder sa femme souffrir dans les limbes alors qu'il refuse de lui accorder le divorce. Pourquoi voudrait-on se soumettre à 2 heures d'agonie je n'ai jamais été aussi anxieux de voir un film se terminer...
Film horrible très poignant et terriblement triste, un vrai huis clos ultra féministe et anti talmudique mis en scène par des israéliens. Des dialogues dignes d une pièce comique, car on n oublie pas qu on rigole bien et même beaucoup de temps à autres. Je le déconseille aux moins de 7 ans. 4/5
Ce huis clos étouffant dénonce habilement l'absurdité de la procédure de divorce israélienne en s'appuyant sur un couple d'acteurs intenses, la désemparée Ronit Elkabetz et l'énigmatique Simon Abkarian, ainsi que des scènes qui malgré leur aspect redondant ajoutent chacune des pièces au maillage d'une vie de couple insatisfaisante tout en questionnant la pertinence du jugement extérieur sur le ressenti personnel d'une vie intime. Mémorable.
FILM IMPERIAL J'ai découvert la magnifique et talentueuse Roni Elkabetz décédée depuis et le somptueux Simon Abkarian que je trouve désormais dans de nombreux films ou téléfilms joués avec justesse.
Viviane Amsalem veut obtenir le divorce. Dans son pays, les juges sont des religieux Un film qui permet de mesurer la chance que nous avons de vivre dans une république laïque.
Ce sont les enfants devenus adultes qui réalisent ce film sur le divorce de leurs propres parents. On sent qu'ils aiment leur deux parents et qu'ils comprennent le cheminement qui les a amenés à se séparer et la douleur de cette séparation.
Tres bon film qui trace à travers un divorce un portrait acide sur l'Israel. Pays à la fois moderne mais archaïque en ce qui concerne la condition de la femme, irréductiblement liée au bon vouloir des hommes. C'est absurde, cruel, injuste et pourtant le film a l'intelligence d'éviter le manichéisme féministe primaire.
Même si je n'ai pas vu les deux premiers volets de la trilogie ce film se comprend aisément sans ça. C'est admirablement bien joué par Ronit Elkabetz dans ce rôle de femme qui ne veut plus de la vie qu'elle a menée, qu'on lui a fait mener, face à un jury fait d'hommes de religion qui fait durer indéfiniment ce procès et qui s'égare dans des questions hors sujet. C'est un huit clos où l'on ne s'ennuie pas mais où l'on s'agace de la mentalité que la religieuse, sans la compréhension, sans la compassion, sans la relation à Dieu mais vécue uniquement dans la loi peut anesthésier l'intelligence de certaines personnes.
De l’intelligence du synopsis pour de moments forts qui font réfléchir sur la croyance ancienne qui perdure, une découverte de la culture israélienne indissociable du judaisme, en adéquate avec la société démocratique moderne, les acteurs livrent d’excellentes prestations, le caractère borné puis versatile m’a marqué, de moment drôle à la tristesse, la tyrannie de l’austérité se cachant derrière la foi ne doit pas chercher à emprisonner l’esprit libre.
Drame socio-psycho-familio-culturel Israélien nous immergeant dans les épisodes d’une salle de tribunal qui a vu, mois, trimestres et semestres après années, les cinq ans du désespérant procès d’une femme souhaitant juste se libérer de l’entrave d’un mari traditionnel en réclamant le divorce. Prisonnière également d’un système politico-religieux clairement patriarcal d’un autre âge, il dépend de l’accord d’un rabbin en plus du consentement de l’époux. Derrière cette fiction présenté dans l’intimité d’une caméra sur place, et menée par des acteurs renversants de réalisme, ainsi que dans les manières, logiques et état d’esprit de Juifs francophones, se jouent les enjeux bousculant la rigidité du fondamental matrimonial. Renvois qui s’éternisent, lourdeurs et mauvaises fois qui se répètent, indécisions inextricables, interminables débats de sourds, les joutes absurdes et les incompatibilités surréalistes nous livrent le sort d’une femme qui n’a plus aucun choix. Dramatiques pour les deux parties selon leurs visions, les irréconciliables dualités luttent entre le droit au bonheur et à la liberté pour l’une, et l’inadmissible dépossession pour l’autre, entre la modernité et le conservatisme enkysté des pouvoirs et de la bienséance, et surtout entre la notion de droit au bonheur d’une part et la fonctionnalité matrimoniale d’autre part. Dans un décor minimaliste réduit à une pièce, la déshumanisation d’un cadre familial et juridique périmé s’étale en cette bouleversante, douloureuse et poignante critique sociale, et en une formidable leçon d’endurance et d’espoir.
Un huis-clos parfaitement réussi de Ronit Elkabetz et Shlomi Elkabetz qui clôt de façon magistrale leur trilogie ("Le procès de Viviane Amsalem" prend place après "Prendre femme" et "Les sept jours"). Plongée glaçante dans le droit religieux qui domine la législation Israélienne sur le divorce, le film gagne en force en ne suggérant rien dans la façon de filmer sur leur parti-pris. Ne se contentant pas de réaliser du théâtre filmé, il s'agit d'une vraie œuvre cinématographique ou chaque regard, chaque parole, peut changer la suite du procès. La vision du mari, de la femme et des juges religieux est parfaitement rendu. Un film qui ne peut que permettre de mieux comprendre une société fondée sur le droit religieux et ne peut que nous pousser à l'indignation ou la révolte sur la condition féminine dans ce pays qui, sur beaucoup de plans, n'est guère démocratique.
Pour une fois, je n'ai pas découvert ce film en salle obscure mais lors de sa diffusion par la chaine Arte, que je félicite au passage. Quelle découverte ! D'abord du talent éclatant de l'actrice principale et co-scénariste, la très regrettée Ronit Elkabetz, malheureusement décédée en avril de cette année. Ce film est la conclusion d'une trilogie commencée avec "Prendre Femme" et continuée avec "Les Sept Jours". Ensemble, ces trois oeuvres dessinent le portrait d'une femme étouffée par une société ou la religion et les traditions prennent une place prépondérante, au point d'en dicter la politique et la justice. Viviane demande le divorce, mais celui-ci ne peut être accordé que par son mari devant un tribunal rabbinique qui manifestement fait peu de cas de sa souffrance et de ses opinions. Face à cette société patriarcale qui opprime les esprits, les corps et les coeurs, une femme crie en silence, dans ce huit-clos quasi-clinique ou tout l'espace est laissé aux acteurs. Et quels acteurs ! D'une parfaite justesse, ils vous porteront du début à la fin de ce drame essentiel et sobre, sans oublier par-ci par-là de distiller une petite touche d'humour ou de légèreté. J'ai été plus que captivé par le combat de cette femme pour sa liberté, et n'ai pu m'empêcher d'avoir une pensée pour toutes les femmes victimes d'abus de toutes sortes, et en particulier pour celles qui, avec leurs enfants, en Syrie ou ailleurs, subissent de plein fouet la cruauté impitoyable des hommes...
J'ai un peu hésité à regarder ce film israelien comme pour me solidariser de ces militants BDS qu'on criminalise de manière scandaleuse. Je l'ai finalement vu et je ne l'ai pas regretté. Pendant prés de 2 heures on assiste incrédule au calvaire d'une femme dont le destin est confisqué par des hommes et leur Loi qui subordonne le divorce entre époux à l'accord donné par le mari. Suréaliste spectacle de patriarcat religieux Ce film est une magistrale illustration de l'Imposture qu'est encore une fois l’État d'Israel ,présenté et revendiqué au contraire comme le poste avancé de la Démocratie et de la modernité au Moyen Orient.