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    L'Ombre des femmes
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Ombre des femmes" et de son tournage !

    L'éternel motif du sentiment amoureux

    Le motif du sentiment amoureux est un thème récurrent dans l'oeuvre de Philippe Garrel. L'Ombre des femmes est une nouvelle fois l'occasion pour le cinéaste d'explorer la complexité du triangle amoureux à travers l'histoire de Pierre, écartelé entre son désir pour Manon avec qui il partage sa vie et Elisabeth qu'il vient de rencontrer. Mais le triangle amoureux se transforme bientôt en quatuor amoureux lorsque Manon a une liaison avec un autre homme. Du pur Philippe Garrel donc, spécialiste de l'enchevêtrement des relations amoureuses et des combinaisons sentimentales complexes.

    Une signature esthétique

    Au fil de sa filmographie et notamment dans ses derniers films comme Les Amants Réguliers, La Frontière de l'aube et La Jalousie, Philippe Garrel a pris l'habitude de présenter ses longs métrages dans un noir et blanc très esthétique qui n'est pas sans rappeler la Nouvelle Vague à laquelle les critiques voient en lui un héritier direct. Evoluant généralement dans un Paris d'un autre temps, ses personnages semblent tout droit sortis d'un film de Jean-Luc Godard dont Philippe Garrel reconnaît volontiers être un disciple.

    Un premier rôle pour une inconnue

    Aux côtés de Stanislas Merhar et Clotilde Courau, Philippe Garrel complète son triangle amoureux avec la jeune actrice Lena Paugam. Quasiment inconnue du public, elle n'avait jusque ici participé uniquement qu'à un court-métrage intitulé Les Vivants de Tanneguy O'Meara, en 2014. L'Ombre des femmes est le premier long-métrage auquel elle prend part.

    Louis Garrel absent

    Philippe Garrel a souvent fait tourner ses proches dans ses films, tant son père Maurice Garrel que les femmes qui ont partagé sa vie, à savoir Nico et Brigitte Sy. Les deux enfants qu'il a eu avec cette dernière, Louis et Esther, figurent d'ailleurs parmi ses acteurs fétiches. Si sa fille a participé à son dernier film, La Jalousie, Louis Garrel a quant à lui tourné dans tous les films qu'a réalisé son père depuis Les Amants Réguliers pour lequel il a reçu le César du Meilleur Espoir Masculin. L'Ombre des femmes est le premier film de Philippe Garrel dans lequel son fils ne joue pas, depuis le début de leur fructueuse collaboration. Toutefois, l'acteur prête néanmoins ici sa voix pour la voix-off du film.

    Un scénariste de prestige

    Pour le scénario de son nouveau film, Philippe Garrel s'est adjoint les services d'un des scénaristes français les plus reconnus, Jean-Claude Carrière. En 25 films, le réalisateur français n'avait jamais travaillé avec celui qui collabora tant avec la crème des cinéastes français tels que Louis Malle, Alain Corneau et Jean-Paul Rappeneau qu'internationaux à l'image de Luis Bunuel, Volker Schlôndorff ou Milos Forman, pour ne citer qu'eux.

    Une compagne scénariste

    Outre Jean-Claude Carrière, le scénario est également l'oeuvre de Philippe Garrel lui-même, Arlette Langmann et Caroline Deruas, qui est l'actuelle compagne du cinéaste et l'une de ses plus proches collaboratrices sur ces derniers films. Celle qui débuta comme actrice sous la direction du cinéaste français dans Les Amants réguliers est depuis Un été brûlant, l'une de ses scénaristes attitrées. Après Un été brûlant et La Jalousie, L'Ombre des femmes marque leur troisième collaboration.

    La nouvelle coqueluche du cinéma d'auteur

    Outre le trio d'acteurs principaux du film, Philippe Garrel a confié un rôle à Vimala Pons. Pour la jeune comédienne, collaborer avec ce dernier n'a rien d'étonnant et tient même de la suite logique dans une carrière déjà bien remplie tant l'on sait que l'actrice trace doucement mais sûrement son sillage au sein du cinéma d'auteur français.

    L'écriture à la place de l'improvisation

    Pendant longtemps, les films réalisés par Philippe Garrel ont eu ceci de particulier qu'ils reposaient beaucoup sur l'improvisation de ses interprètes. Or, avec L'Ombre des femmes, le ton tend à changer avec une place plus grande accordée au scénario, comme le déclare le cinéaste : "Après une époque, désormais lointaine, celle de mes films improvisés, j'ai trouvé bien d'avoir des scénarios mais surtout pour des raisons d'organisation et de recherche de financement. Là, c'est la première fois où j'étais content d'avoir un scénario, et où à mes yeux il égalait, en termes d'efficacité, l'époque de l'improvisation. Ce n'était plus utilitaire du point de vue économique, ou un pis-aller nécessaire, mais un réel apport au film."

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    Un tournage particulier

    Le tournage de L'Ombre des femmes fut quelque peu particulier. Tout d'abord, il a été particulièrement court puisque bouclé en seulement 21 jours. D'autre part, le film a également été tourné dans l'ordre du scénario ce qui, compte tenu de différentes contraintes notamment quant aux disponibilités des acteurs, est une chose assez rare au cinéma.

    Une sélection cannoise

    L'Ombre des femmes a été dévoilé en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs, au Festival de Cannes 2015. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Philippe Garrel présente un film sur la Croisette : en 2008, La Frontière de l'aube concourrait pour la Palme d'Or. Le cinéaste a par ailleurs remporté le Lion d'Argent à deux reprises à la Mostra de Venise, pour J'entends plus la guitare en 1991 et Les Amants réguliers en 2005.

    La rigueur d'un chef opérateur expérimenté

    Philippe Garrel est notamment connu pour ne faire les prises de ses films qu'une seule fois. Il s'agit donc pour lui de s'entourer d'une équipe technique devant être au diapason et c'était le cas sur L'Ombre des femmes où il a collaboré pour la première fois avec le chef opérateur Renato Berta, connu notamment pour avoir participé aux tournages de Au revoir les enfants de Louis Malle, On connaît la chanson d'Alain Resnais ou encore Merci pour le chocolat de Claude Chabrol. Le cinéaste résume sa collaboration avec celui qui donne une image si particulière à son nouveau film : "Berta est remarquable en particulier pour les éclairages, et je voulais travailler dans cette direction. J'ai particulièrement aimé ses images assez denses, anthracites, qui me rappelaient les images des films de Pabst, de cette époque, je lui ai demandé d'aller plus loin dans ce sens. Et puis, c'est un technicien chevronné, il ne commet pas d'erreurs. Lorsqu'on ne fait qu'une seule prise comme moi, c'est très rassurant d'avoir quelqu'un d'aussi expérimenté."

    Un diptyque ?

    Avec L'Ombre des femmes, Philippe Garrel semble construire le deuxième volet d'un diptyque, deux ans après La Jalousie. Outre différents points communs comme le fait que les deux films aient été produits par le célèbre producteur Saïd Ben Saïd et qu'ils ont une utilisation particulière du noir et blanc. Il y est aussi question de la mort de ses parents, comme il le déclare : "La Jalousie était lié à la mort de mon père. L'Ombre des femmes est lié à la mort de ma mère. Pour moi, chacun de ces films est profondément marqué par cet évènement personnel."

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