Lorsque Winfried, 65 ans, rend une visite surprise à sa fille Ines 37 ans, femme d'affaire travaillant dans une grande société Allemande basée à Bucarest, pour l'aider à retrouver le sens de l'humour qu'elle a perdu. Un film racontant essentiellement la relation qu'entretien un papa avec sa fille. Je dois dire que les 2h42 sont nécessaires pour comprendre et apercevoir l'évolution de ces deux personnages.
C'est le troisième film de Maren Ade et sans conteste le meilleur et le plus abouti. Malgré une première partie où il manque un peu de rythme à la narration, la fin du film est d'une belle complexité où on reste vigilant à chaque trouvaille et parole de Winfried, clown burlesque au grand cœur...
Quel homme, quel acteur incroyable, à se demander s'il n'est pas en total improvisation dans son jeu, une telle fraicheur qu'il éclabousse le film de son talent, en un simple regard, il nous dit tout. Comme la scène où il perd son chien, une émotion simple qui transperce tout cœur endurci. Il n'y a pas à dire, Peter Simonischek est se que l'on appelle ni plus ni moins un acteur en état de grâce. Un physique une gueule qui en impose et fait de lui un prétendant bien placé pour le prix d'interprétation masculin. A coté, Sandra Huller parfaite et toute en retenue.
Un film sur deux personnes à la recherche d'une complicité et d'un amour égarer. Et qui sait, peut être l'ont-ils retrouvé ..
Etonnant et détonnant, ce film questionne sur quel sens donner à notre vie ? Doit-on s'assumer, être ou paraitre, qui privilégier la famille ou le boulot ? On est touché par l'amour d'un père loufoque qui tente de comprendre sa fille très, trop ? sérieuse. Malgré quelques menues longueurs, on ne s'ennuie jamais longtemps pendant les 2h40 que durent le film, d'autant plus qu'on rit de bon coeur devant les scènes décalées et désopilantes. Actrices et acteurs excellentissimes.
MAIS QUEL ENNUI .....! Que dire de plus ? Non, il n'y a pas d'humour , et l"histoire est très très ordinaire, très mode ( une grande entreprise....) avec quelques scènes vraiment bidon ( masturbation sur biscuit apero, party repection nue ,etc...) la chanson , par contre , est très chouette : 3 minutes sur tout la durée du film où je n'ai pas eu envie de dormir. La légèreté teutonne dans toute sa beauté, on aurait dit "Derrick" de ce côté ... Bon, chacun ses gouts, mais là... Nàn , vraiment , non !!!
Moi je comprends parfaitement l'engouement qu'à pu susciter ce très beau film. Je fais partie des gens qui ont adoré cette histoire très originale. C'est une histoire tout en psychologie, tout en finesse. J'ai beaucoup ri, j'ai été émue et ça c'est précieux quand on visionne un film. Je pense retourner le voir pour le plaisir de revoir certaines scènes. Et surtout bravo aux deux acteurs principaux qui sont extras.
Magnifique film porté par ses deux fabuleux acteurs. Certaines situations cocasses sont à mourrir de rire, et la réflexion sur le sens de la vie est intéressante. Une œuvre touchante et complexe à la fois. Dommage que le jury du festival de Cannes n'ait pas su apprécier le film à sa juste valeur ! Bravo
A voir pour une scène géniale vers la fin, celle du brunch d'anniversaire qui tourne de manière inattendue. En filigrane une critique du néolibéralisme à travers l'humour. On voit la différence d'idéal entre deux générations. La critique sociale à travers l'humour avait été pratiquée de manière magistrale par la comédie italienne et nous revient contre toute attente par l'Allemagne.
« Toni Erdmann » est une fable intime porteuse des codes de la comédie comme du drame. Tout comme Toni Erdmann pousse sa fille à prendre le temps de vivre, la cinéaste Maren Ade nous incite à contempler les scènes, être à l’affût du moindre détail de l’intrigue et observer les talents impressionnants des acteurs.
Oeuvre originale et humaniste qui arrive à décrire le mal être de l'héroïne et des rapports père/fille délités sans être psychologisant : l'amour d'un père pour sa carriériste de fille fait dérailler son environnement très convenu. Des scènes du monde des affaires très bien vues, en particulier la description des rapports entre un cabinet de conseil en stratégie et son client PDG plus vraie que nature, avec en filigrane une mise en boite subtile des 1% ciblés par "occupy wall street" . De l'humour, parfois léger, parfois un peu plus "zim boum", mais jamais méchant. Pas de fin moraliste, ça fait du bien. Si on adhère, ça passe très vite.
Compte tenu des critiques après festival de Cannes, je pensais que je me casserais une côte, que je me déchirerais les zygomatiques, que je me tordrais de rire en regardant ce film annoncé comme hilarant.... Rien de tout celà... De quel humour parle-t-on ? J'ai plutôt eu l'impression de visionner un épisode de Derrick en bien plus long malheureusement... Aucune émotion ne ressort de cette histoire pas crédible entre une fille adulte et son père ... Même la scène d'amour est pathétique et très moche. Je pensais être une privilégiée à pouvoir le voir en avant première, Ne perdez pas votre temps...
Les dangers autant que la valeur de l’idéalisme sont au cœur des préoccupations de Maren Ade. Les villégiatures compromises par l’embarras devant des proches dont on préférerait ne pas avoir à répondre s’alignent chez elle sur ce questionnement. Certes, il n’est cette fois-ci plus question de vacances que pour l’un des personnages (par opposition au couple de voyage en Sardaigne d’Alle Anderen), sa visite in-annoncée mettant en péril la place professionnelle de l’autre. Ce qui se joue entre refus ou acceptation de l’excentricité d’un tiers (et de ce qu’elle renvoie sur soi-même) tient pourtant d’un enjeu existentiel parent : qu’avons-nous fait de notre folie douce ? Dans une Europe de la crise qu’elle semble, avec son ami Miguel Gomes, quasiment seule à oser aborder, celui-ci prend valeur de modeste projet politique.
Une fille stressée par un boulot de consultante killeuse, toujours dans l'hyper-controle pour plaire à sa hierarchie, ses clients bien placés. Son pere toujours si decalée avec ses blagues pas droles. Et finalement, un rapprochement, pour lui permettre de redevenir elle même. Bon presque 3h, c'est long quand même.