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    Léviathan
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    4,0
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    176 critiques spectateurs

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    Marc  Régis
    Marc Régis

    29 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Voilà un film pour adultes, enfin qui prend le spectateur pour un adulte. Superbe film, aurait mérité la Palme... Résume le Monde pas seulement la Russie...
    Je reprends quelques phrases de la critique de "christoblog" : "... Zvaguintsev nous propose ici un menu autrement plus copieux qu'un film à thèse ou qu'un exercice de style. Leviathan est un pur produit de ce que la Russie peut produire de meilleur : mélange irrésisitible de perfection plastique, de ricanement sarcastique, de lyrisme échevelé, d'auto-dérision décentrée. La mise en scène est fluide, délicate, enlevée, racée. Le scénario est scorsesien : on pense que l'intelligence peut triompher de la force brute, mais les choses se compliquent par le biais des passions... fidélité vs adultère aventureux, intelligence vs loi du plus fort, corruption vs sens du devoir, espoir vs désespoir, nature vs société, doute vs certitude, désespoir vs humour. Finalement Léviathan s'avère être un très grand film : alors que la plupart des critiques y voient principalement un manifeste politique, je le considère comme une élégie sur l'isolement amoureux. Zvaguintsev s'y révèle être un très grand réalisateur..."
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2014
    Un grand film récompensé à Cannes (meilleur scénario), en course pour les Oscars, et qui nous rappelle ce que fut un temps le cinéma de la perestroïka. Depuis Gorbatchev, le pays est revenu à une « normalité » historique, laissant malgré tout son cinéma raconter la vie au pays, telle qu’elle doit être. Ici, un homme confronté à la magouille administrative, au service des apparatchiks locaux. L’affaire n’est malheureusement pas nouvelle mais Andrei Zvyagintsev, déjà auteur d'un grand film, "Elena" insuffle à sa mise en scène une dynamique qui du bien et du mal révèle toutes les aspérités pour mieux cerner le profil d’un pays plus exsangue que l’on pouvait l’imaginer. Les comédiens sont extraordinaires eux aussi dont le « héros », Alexeï Serebriakov et son contraire, le maire de la ville, parfaitement incarné par Roman Madianov. Un don Quichotte soviétique, qui comprend très vite la vacuité de son combat, mais s’acharne à sauver la terre de ses ancêtres. Le cinéaste russe en rapporte les effets les plus visibles avec le sentiment de filmer cette fois pour la postérité. Un bel hommage, parfois drôle, à son héros.
    Pour en savoir plus
    garnierix
    garnierix

    196 abonnés 413 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2017
    Une sublime luminosité de bord de mer russe installe le glauque pour un bon moment. Un morceau symphonique au tout début, un morceau symphonique à la toute fin, c’est le seul accompagnement musical (à moins qu’il n’y en ait eu entre les deux, et qu’il se soit retrouvé dissout dans le glauque). Entre les deux, un malheureux fait face, sans savoir-faire, à la corruption, à l’infidélité, à la trahison, et surtout à l’alcool. Il y a de petites joies de-ci de-là, mais elles sont d’un triste ! L’alcool est le héros de ce film d’horreur, le prédateur qui disloque sans distinction. On a l’impression de visiter tous les recoins d’une déchetterie pour en faire un documentaire. Pas une seconde d’humour, pas un oiseau, pas un arbre, juste une baleine au loin, à la fin, qui plonge, signe que la vie est ailleurs. Du début à la fin, la justice, raide comme la justice, s’abat sur ce malheureux. Le pire est en effet que la justice n’est pas inexistante, qu’elle est même très élaborée, et qu’elle verrouille les choses comme il faut, preuve qu’on n’est pas dans une déchetterie, ni dans un pays pourri sans roi ni loi, qu’on est bien dans une société sophistiquée. Une société qui manipule même le religieux. Car du début à la fin, le religieux est là, aussi raide que la justice, avec qui il partage le bétonnage du malheur, à grands coups de discours bibliques et néo-bibliques. Un bulldozer détruit la propriété du malheureux à la fin, d’une façon qui lui donne vie à ce bulldozer, animal d’acier qu’on aimerait voir ensuite s’animer et se retourner contre le mal. En fait, on déraille, on en a marre, on est pris à la fin d’une envie irrépressible d’une grosse cuillère à soupe de miel pour s’adoucir les méninges. Cette fin qui ne dit même pas le pourquoi-comment du chantage, de la trahison, du meurtre, etc, où tout est à imaginer, ce qui est beaucoup trop quand on cherche surtout à oublier qu’on a vu ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 octobre 2014
    Puissant, majestueux et solennel, Léviathan ruine méthodiquement l'espoir humain de justice, qu'elle soit humaine ou divine. Un grand film qui préfère poser des questions qu'y répondre.
    Raphaël O
    Raphaël O

    121 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2015
    Ce drame relatant le combat d'un homme contre les piliers de la société repose sur un scénario sombre, cruel, dérangeant et superbement écrit, une mise en scène éclatante, des paysages d'une grande beauté et est interprété par des comédiens formidables.
    Un chef-d'œuvre.
    Léa H.
    Léa H.

    30 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 octobre 2014
    Certes, l’écrin est magnifique (photo, cadre, décor), mais l’histoire qu’il abrite est tellement verrouillée dans un implacable misérabilisme que la question de la misanthropie se pose clairement pour le cinéaste. Dresser le portait d’un pays gangréné par la corruption et raconter la tragédie d’un homme frappé d’injustice(s) est certes efficace (difficile de ne pas s’apitoyer sur le pauvre héros victime de tout et de ne pas être édifié par l’incurie générale et par les ravages de l’alcoolisme), mais tout cela tourne un peu trop à la posture pour convaincre vraiment. Et ce n’est pas l’allégorie biblique qui vient sauver le film du cynisme. Le mariage de l’extrême misérabilisme du récit et de l’apparat presque clinquant d’une mise en scène classieuse évoque le travers « grand film d’auteur doloriste » qu’adoptent un peu trop facilement nombres de cinéaste talentueux mais englués dans un académisme mortifère (et finalement très complaisant puisqu’ils ciblent un public de festival international en mal de noirceur glacée et altière). Finalement, tout cela manque cruellement de vie !
    Jack K.
    Jack K.

    12 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    Très beau film, bien posé, intelligent, sobre et touchant. Il ne se contente pas de nous confirmer que la Russie est le pays de la corruption, il le fait avec humour et sobriété. Les scènes de nature sont magnifiques, les scènes au tribunal sont glaçantes de vérité et les acteurs, peu connus en France, sont magistraux (mon préféré est le maire corrompu et l'admirable Elena Liadova dans le rôle de Lilia). Léviathan est un film attachant et instructif. A voir.
    ben0007
    ben0007

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Une énorme surprise ! Un film qui vous laisse proprement le souffle coupé, un tableau simple, beau, puissant, servit par une maitrise artistique et technique exceptionnelle, un chef d'oeuvre du nouveau cinéma russe.
    donniedarko1
    donniedarko1

    8 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Sûrement le grand film de 2014. Bouleversant, drôle et cruel, le film est réalisé avec maestria. Rares sont les films russes qui nous parviennent avec une telle acuité de la société chef d'œuvre indispensable.
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Assez déçue par ce film qui bénéficie d'une bonne critique.Certes les paysages sont très beaux et la mise en scène remarquable, mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans, ayant trouvé le film très long à se mettre en place avec des personnages auquel je n'au pu m'attacher. Toutefois, le réalisateur nous montre une image peu glorieuse mais intéressante et courageuse de la Russie, de ses rapports de classe et de pouvoir et... de sa vodka, principale figurante du film.
    Jazzy46
    Jazzy46

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 octobre 2014
    j'ai mis un moment à entrer dans le film, mais après 20 minutes quelle émotion! c'est aussi ça que j'attends du cinéma: sortir et rester dedans pendant 8 jours même si en sortant j'ai envie de me flinguer.
    Rares sont les films qui me font ça (Little Odessa fut l'un de ceux là)
    Tout dans ce film est rare: les images, le scénar, les acteurs, ce qu'il laisse....Vite d'autres comme ça!
    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 mai 2014
    Qu'est-il arrivé à Andrei Zviagintsev ? Après avoir incarné haut la main la relève de Tarkovski et la permanence d'un certain cinéma russe mythologique, ample et visuellement époustouflant, il est passé à autre chose. Malgré son titre biblique, "Léviathan" est un morne portrait de la Russie actuelle et de sa déréliction : vodka, corruption, retour aux fondamentaux de l'église orthodoxe... On ne croit plus en rien, on se bourre la gueule, et les pires voyous gagnent toujours à la fin, poussant le vice jusqu'à donner à leurs actes des apparences de légalité. Tout cela est très laborieux. L'intrigue se traine, oscillant constamment entre vaudeville et drame sans réellement choisir, comme si c'était le postulat du cinéaste de vouloir imposer ce constant déséquilibre improductif. Les personnages englués dans ce psychodrame sont ectoplasmiques, on peine à s'attacher à leur sort funeste, à la banalité de leur médiocrité. Tout ça manque d'ampleur, d'universalité, d'ambition. Esthétiquement, mis à part quelques beaux plans des bords dévastés de la mer de Barents (où coula le Koursk en 2000), le réalisateur semble avoir définitivement renoncé à sa virtuosité pour nous infliger des tunnels de dialogues naturalistes en champ/contrechamp qui m'ont rappelé le récent et tout aussi bourratif "Mère et fils" du roumain Calin Peter Netzer. Comme pour symboliser cette descente en gamme, le récit est encadré par deux séquences de tribunal durant lesquelles une femme procureur lit in extenso les attendus de ses décisions, avec un débit stupéfiant, style mitraillette lourde : c'est drôle 30 secondes, ça devient vite fastidieux, fatigant, complaisant et surtout stérile. Ça ne produit pas de cinéma. Comparé au récent et inégal "Post Tenebras Lux" de Carlos Reygadas - qui boxe dans la même catégorie que Zviagintsev première manière, "Leviathan" ne fait pas le poids. Reygadas continue d'essayer de produire ce cinéma total (inoubliable première séquence avec la petite fille au milieu des vaches), d'innover, de déconstruire les règles de son récit et de le truffer de "visions", là où Zviagintsev semble vouloir rentrer dans le rang d'un cinéma d'auteur strictement narratif, engagé, mais de seconde zone. Énorme déception donc, mais après tout il fait ce qu'il veut, ou ce qu'il peut, et a peut-être déjà donné son meilleur.
    norman06
    norman06

    296 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juin 2014
    Radioscopie d'un système mafieux, le film ne manque ni de verve ni de profondeur mais le cinéaste de "Elena" gagne en lisibilité ce qu'il perd en subtilité.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    164 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2014
    Les films russes ont rarement la vedette en France. Il faut passer par un prix, ici celui du scénario à Cannes, pour qu'on en parle. Il n'y a pas à dire, si le film est un véritable reflet de la vie en Russie, il ne fait pas très bon y vivre si vous n'êtes pas politicien, flic ou religieux. Les personnages représentent les différents strates de la population, du coup, nous sommes totalement immergés dans l'univers russe. Cette descente sociale aux enfers est bien ficelée, on se laisse prendre au jeu et surtout on est surpris, à en rire, des "habitudes" locales (=corruption). La réalisation est parfaite. Les plans sont très beaux et ce petit bout perdu de Russie nous donne envie de nous y rendre juste pour admirer la beauté des paysages. Les acteurs sont bons même si on se demande parfois si le rôle principale féminin a été attribué à la bonne actrice vu comme elle dénote par sa beauté et sa prestance par rapport aux autres. Prix du scénario, pourquoi pas. Personnellement, le prix de la mise en scène aurait été beaucoup plus justifié.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    114 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2015
    Leviathan aurait mérité la Palme d'Or en 2014 et de très loin ! Un authentique monument, de la tragédie grecque ou plutôt russe aux accents bibliques, où le drame inéluctable, fruit amer ou pourri de la victoire infâme du fort sur le faible, se noue sournoisement à l'abri des regards mais dans la lumière crue d'une justice aveuglée, aux ordres. La justice des hommes corrompus. Celle de Dieu n'est pas en reste et pour cause, "la vertu ne se décrète pas, n'exige aucune contrepartie, ton chemin de croix sera celui de la rédemption" susurre le croyant à l'incroyant jusqu'à ce que ce dernier courbe complètement l'échine et finisse comme ce squelette de baleine ou cette épave de bateau... Ironie du sort, sa maison sera finalement remplacée par... Une église. Habile façon de rappeler que les écrits saints sont aussi les premiers arguments commerciaux pour faire prospérer une foi religieuse dont les prétendus détenteurs (les mêmes qui tiennent le pouvoir) exploitent sans vergogne la crédulité d'hommes brisés. C'est ainsi que notre héros va payer sans broncher pour un crime qu'il n'aura pas commis. L'enfer c'est parfois la religion. Tout dépend de ce qu'on en fait, de ce qu'on lui fait dire. La satire est l'une des redoutables armes de Leviathan, critique à peine voilée d'une religion d'Etat, d'une croyance érigée en cadre dogmatique qui va donner bonne conscience au bourreau lorsque le moment sera venu d'écraser le citoyen comme une vermisseau. C'est pourquoi derrière son ineffable noirceur le film réveille les consciences, nous ouvre les yeux, nous ait réaliser combien les donneurs de leçons, les moralisateurs, les chantres religieux de la bien pensance sont souvent les mauvais payeurs, parce que toujours du coté des puissants. Jamais des faibles...

    Du côté des références, j'ai aussi pensé à la légende Arthurienne. Pas que pour ces décors grandioses dans lesquels on finit par se demander si l'homme moderne ne serait pas né quelques part sur les rives de la mer de Barents. Le héros Kolia me rappelle cet Arthur de devoir qui ne voit pas Guenièvre s'amouracher de Lancelot (pourtant son premier défenseur, l'avocat venu de Moscou) bien trop occupé qu'il est à préserver l'unité de son royaume : la maison héritée de plusieurs générations, les souvenirs, son sang. Sur cette terre du bout du monde on l'imagine bien s'écriant après le verre de trop "Une terre, un roi". Quel rôle pourrait alors jouer son fils, Mordred alias Roma, dans la décomposition du foyer familial ? Celui d'un adversaire en devenir ? L'un des responsables indirects de la tragédie en gestation ? Certainement et cette grille de lecture multiple donne déjà en soi toute la grandeur du sujet, des sujets du film se débattant pour s'arracher au joug d'un destin malicieux, au sens de messager discret, invisible du "mal". Sorte de visiteur du soir difficile à empiéter comme lors de cette incursion nocturne et menaçante d'un maire aviné sur les plates bandes de Kolia.

    Alors certains auraient eu le malheur de comparer cet immense film à Winter Sleep ? Invraisemblable ! Leviathan se construit avant tout sur le réel, sur des personnages qui existent dans une géographie mais surtout dans une société, sous l'autorité d"une administration centralisée, tentaculaire (l'allusion du titre) dont les rouages létaux apparaissent rapidement Des personnages y affrontent le monde et ses vissicitudes, l'injustice comme une deuxième nature. Leviathan aborde aussi les grandes questions existentielles via le genre (toute la deuxième partie, la mort, le fil. policier, la dénonciation la reconstitution, les conséquences sur la vie en morceaux de tous les personnages) alors que Winter Sleep malgré tout l'intérêt philosophique et sociologique qu'il présente en reste au pensum bavard et huis-clos sur les difficultés inaliénables du couple ou de la cellule familiale, le tout à travers le regard d'un homme embourgeoisé et perdu dans un projet littéraires autour du théâtre Turque !!! Bref, absolument rien à voir. Ici c'est bien le cinéma , le vrai , total, à l'état brut qui vous saisit à la gorge comme les goulées de Vodka dans le gosier de personnages en sidération devant les coups durs, les vents contraires, mais tenant debout coûte que coûte en essayant modestement de préserver ce qui peut encore l'être de ce qui subsiste en eux de dignité humaine...
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