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    Léviathan
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    176 critiques spectateurs

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    Hastur64
    Hastur64

    190 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juillet 2015
    Le cinéma russe, vu sa faible notoriété en France, n’est pas à proprement parler un cinéma que je connais vraiment et c’est à son exposition à Cannes et à son prix du meilleur scénario qu’il doit d’avoir piqué ma curiosité. La relative bonne critique qui l’accompagnait, a elle aussi joué dans ma volonté de le voir. J’avoue avoir été largement récompensé par le film que j’ai vu et qui, malgré une durée assez importante et sans sacrifié à l’action et aux effets scénaristiques du thriller, offre une histoire prenante qui se suit avec grand intérêt. Le réalisateur semble avoir eu comme ambition de décrire la relation complexe, ambiguë et aliénante de l'individu face à l’état et de la volonté du premier de sacrifier au second sa liberté contre la sécurité. Personnellement j’ai eu du mal à voir cela. Je me suis plutôt plongé dans cette histoire qui semble plus une description peu flatteuse d’une Russie qui peine à se défaire de ses travers millénaires. Élite corrompue, justice et police aux ordres, alcool coulant à flot, révolte des petites gens, religion omniprésente… Bref, un portrait peu glamour de ce pays immense et qui, s’il avait été réalisé par un réalisateur d’une autre nationalité, aurait été qualifié de propagande antirusse. On suit donc avec intérêt le combat de cet homme révolté pour conserver sa maison face à un maire soutenu en haut lieu et qui pour une bouchée de pain veut l'exproprier à des fins mercantiles. La méfiance est omniprésente et gangrène toutes les relations, chacun soupçonnant l’autre de vouloir mener cette affaire ou la faire échouer pour des raisons financières ou de vendetta. Le réalisateur offre un portrait sombre de la société russe où rien n’échappe à la déliquescence ni le mariage, ni les relations filiales, ni la police, ni la justice, ni même la très puissante Église Orthodoxe qui pour préserver son influence ferme les yeux sur les puissants tout en prêchant une vie honnête auprès de ceux-ci et des plus pauvres. Une histoire prenante et désenchantée sur une Russie malade de sa corruption qui touche par osmose toutes les couches de la société. Un film puissant, bien qu’un peu déprimant, à ne pas manquer.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2014
    Ce film coproduit par le ministère de la culture russe (dixit le générique) laisse comme un goût amer au spectateur. Oui, la Russie, ici le fin fond, loin, au Nord, puisque l'action se situe sur les bords de la mer de Barents, la Russie donc, c'est bien ce que l'on imagine, de la vodka pour réchauffer le corps, les âmes mais surtout pour oublier la corruption, une vie sinistre sans issue, une société au bord du gouffre comme l'évoque le titre.
    Dans des paysages à la beauté âpre, un couple se bat contre l'expropriation de leur maison placée sur un endroit convoité par un maire mafieux qui projette une opération immobilière fort juteuse. Kolya, l'homme, fait venir de Moscou un ami juriste pour l'aider...
    La première partie du film va nous conduire dans les arcanes de l'administration russe qui n'a rien perdu de son opacité. De longues scènes de confrontations avec les différents membres des autorités locales vont nous brosser un portrait sec et cinglant de l'état de déréliction de cet immense pays.
    Puis le film va basculer petit à petit vers les humains, qui eux aussi vont être pris dans les mailles d'un filet construit de leurs propres failles, rendant ainsi le propos encore plus convaincant.
    Un peu lourdement suggestif parfois (oui, on a compris, toutes ces épaves de bateaux pourrissantes, ce squelette de baleine gisant sur la plage, c'est la Russie d'aujourd'hui), un peu lent aussi et contemplatif, le film peu paraître un peu longuet. Parfois aussi on se dit que ces litres de vodka ingurgités par les personnages, cela fait cliché. Et que dire de ce pique nique qui ne ressemble en rien à un déjeuner sur l'herbe bien français, puisque se déroulant dans un endroit aussi sinistre que venteux et dont l'activité principale, en plus d'écluser l'alcool local, est de dégommer des bouteilles à la carabine ou à la kalashnikov ? Cependant, on finit par s'attacher à ces hommes et femmes et à leurs différents combats, peut être grâce à l'humour très noir disséminé çà et là mais surtout à la mise en scène ample, caressant autant une nature froide mais magnifiée que les personnages qui s'acheminent vers un désespoir inéluctable.
    Un peu plus sur le blog
    orlandolove
    orlandolove

    113 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2014
    Superbe fresque dramatique à l'humour noir affirmé. Les acteurs sont tous excellents au service de personnages bien écrits (notamment la femme joué par Elena Liadova).
    Ashitaka3
    Ashitaka3

    93 abonnés 1 187 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juin 2017
    Plutôt long et surtout très lent à se mettre en place, cette histoire sociale russe a le mérite d'être propre et crédible. Le reste passe mal, avec cette lenteur qui m'a souvent ennuyé. Mais l'histoire est suffisamment désespérée pour interloquer le spectateur. C'est intéressant je trouve. A voir au moins une fois je pense.
    Arnaud R
    Arnaud R

    85 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Leviathan est un grand film de société sur la Russie moderne dans tous ses aspects, sans cliché et avec une force brute qui prend aux tripes. Bercé d'images magnifique ce film passionne dans ses représentations les plus simples d'un quotidien morose.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2015
    Dostoïevskien!! Que ce film ait été réalisé par un autre qu'un Russe: impensable. Et que le film d'Andreï Zviaguintsev ait été présenté à Cannes montre que la corruption en Russie peut être regardée en face.... Ca aurait fait une belle palme classique d'ailleurs, comme du temps où on privilégiait les films forts aux films mode.

    Cette fenêtre sur la vie russe. Terrible. Ca se passe au Nord, au bord de la mer de Barents, dans un paysage de collines pelées et désolées, de fjords sauvages, un paysage d'une tristesse absolue, et pourtant, il s'en serait fallu d'un rien -déjà, faire sauter ces immeubles lépreux, plantés n'importe comment; débarrasser la côte de ces carcasses de bateaux pourrissantes..... pour que le même paysage soit splendide.....Il y a même un squelette de baleine, depuis quand?

    Kolia (Alexeï Serebriakov) est mécanicien et vit dans une maison qu'il a construite lui même avec sa femme, plus jeune que lui, Lilia (Elena Liadova) et son fils Pacha (Alexeï Rozine) qui n'aime guère sa belle mère; mais voilà, l'emplacement de sa maison est convoité par le potentat local, Vadim Cheleviat (Roman Madianov), un gros porc ivrogne qui ne se déplace qu'avec ses gardes du corps, violences et intimidations en tous genre. Tout le monde est aux ordres: le juge local lui donne raison et accorde à Kolia une indemnisation dérisoire, le quart de la valeur de son bien. Kolia fait alors appel à un vieil ami de régiment, Dmitri (Vladimir Vdovitchankov), un avocat, et de Moscou s'il vous plait. C'est le début du film, la toile est prête -et dès le début, vous sentez que cela ne se peut terminer qu'en drame. Le drame viendra -pas tout à fait de la façon dont on l'attend, ce qui est d'ailleurs une des qualités du film, qu'on craignait trop prévisible (il a eu à Cannes un prix du scénario mérité, même s'il méritait bien mieux).

    Ivrognes: ils le sont tous, tout aussi bien Kolia que ses amis, les deux flics locaux (imparable: le responsable de la police de la route ne risque pas de se faire interpeller en état d'ivresse). Vodka, deux bouteilles par jour, on boit pour se réchauffer, se mettre gai, on boit pour oublier quand on a le cafard. Il y a des moments très drôles aussi. Le pique nique /partie de tir avec les deux flics et leurs familles. Comme cibles, Roma a emmené les portraits officiels de tous ceux qui, de Lénine à Gorbatchev, ont gouverné la Russie. Pour les derniers, on n'a pas assez de recul pour juger, dit-il.... Film magistral, tragique, dont les images vous restent dans la tête.

    A voir absolument.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    61 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Une intrigue simple et tellement étirée en longueur qu'on pourrait croire à une production chinoise : y avait-il matière à pondre un film de plus de deux heures quand on voit la lenteur à laquelle progresse le scénario ? Les enjeux sont dilués dans des litres de vodka, si bien qu'on se désintéresse très vite du sort réservé à ces personnages aussi tristes et froids que le climat du nord russe. Certes Zviaguintsev semble décrire avec fidélité et conviction la société russe contemporaine, ses mœurs et travers, mais cela ne compense que difficilement le manque de poigne et l’absence de rythme.
    vincentasc
    vincentasc

    27 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2014
    Ne pas s'arrêter aux ridicules préjugés (film russe, 2h20...) qui pourraient vous pousser à passer à coté d'une œuvre originale. C'est un film puissant, sans concession. Un scénario qui va jusqu'au bout de sa logique. Un film sombre, envoûtant, porté par des comédiens habités, à ne rater sous aucun prétexte.
    gvnm73
    gvnm73

    6 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2014
    Léviathan – ON Y VA
    Hobbs fut le premier à utiliser la métaphore du Léviathan pour illustrer la nuisance d’un état trop puissant et la corruption inhérente à toute situation où le politique devient hégémonique.
    Quelques siècles plus tard, rien n’a changé. Aux confins de la Sibérie l’absence de limite à l’expansion du pouvoir administratif permet aux notables corrompus d’une petite bourgade de promettre la ruine et à la destruction à une simple famille d’artisans. Cette lutte, sans effusion de sang, à coup d’oukases et de verdicts truqués est toute aussi létale qu’une guerre des gangs entre des membres de la cosa nostra. Ce film est un appel à la résistance, à la révolution contre ses potentats locaux que plus rien ne limite ou ne contrôle. Comme dans jeu d’échec machiavélique chaque personnage semble disposer d’atouts pour faire tomber l’autre. L’amitié, la volonté, l’esprit de combat et l’espoir d’un homme acculé face à la collusion du maire, du curé et des juges. Pourtant, très vite ce combat devient inégale tant les rouages de l’administration sont impitoyables. Andreï Zviaguintsev filme avec intensité et talent, les visages, les confrontations et les larges horizons de cette baie du bout du monde dont l’immensité étouffe les cris des victimes.
    A voir Absolument, ce film méritait bien plus que le prix du meilleur scénario au dernier festival de cannes.
    elriad
    elriad

    380 abonnés 1 784 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2015
    nombreux font le parallèle entre "Winter Sleep" et "Leviathan"; en ce qui me concerne, j'ai bien plus aimé le premier que le second, tant sur la forme que sur le fond. Il y a dans "Léviathan" quelque chose d'ampoulé, qui manque de simplicité malgré la petite musique lente et un scénario peu évolutif. Si la région et les paysages contribuent grandement à la force du film, le constat d'une société dure et gangrénée par la corruption jusqu'aux fonctions les plus hautes manquent de corps, la complaisance des habitants à tenir une bouteille de vodka en éructant leur misère trop récurrente. Là où la pudeur et les non-dits de "Winter Sleep" apparaissaient comme autant de sous-textes, la lecture de "Leviathan" m'a semblé trop crue, trop évidente. et la où la longueur de l'un ne m'a jamais pesé, celle de l'autre au contraire fut un frein au plaisir du film...
    lionelb30
    lionelb30

    384 abonnés 2 495 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 octobre 2014
    Des acteurs impeccable mais une histoire longue et pas vraiment drole...mais difficile de savoir si la realite russe correspond au film ou pas.
    conrad7893
    conrad7893

    258 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2016
    Une peinture de la Russie pas très reluisante. Le personnage principal , un honnête homme va se faire bouffer par la mafia, établie à tous les niveaux de la société.
    Un drame social très bien joué. Les acteurs et actrices sont justes.
    Nicolas K
    Nicolas K

    97 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mai 2015
    Léviathan est, pour ce qu'il est une franche réussite. Il peint de manière obscure une Russie corrompue et ses habitants impuissants face à un système oblique. Ce monstre, représenté par son titre, est sans équivoque une très belle métaphore. La réalisation est très soignée, sans fioritures grâce une très belle photographie et des cadrages réussis sublimées par un décor magnifique.
    BeatJunky
    BeatJunky

    121 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2014
    Un superbe film à l'ambiance très froide qui correspond parfaitement à la région. Ce film m'a donné une impression réaliste de la Russie où la corruption est très présente, les gens ont l'air d'être durs et sont marqués par une leur condition de vie difficile. L'alcool est aussi très présent et cela m'a surpris qu'il le soit autant. Le scénario est évidemment passionnant et très bien mis en scène avec de superbes panoramas, même les silences sont captivants! L'interprétation est parfaite, j'ai vraiment adoré découvrir les rapports que pouvaient entretenir les gens entre eux là bas, le fossé entre les gens de la ville et ceux-ci, loin de tout. C'est un film très fort qui m'a donné envie de voir les autres films de de Dédé Zviaguintsev.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2015
    Dans le Nord de la Russie, proche de la mer de Barentz, un paysagiste granitique limite tellurique ; Kolia vit avec sa femme et son fils dans une petite maison héritée de ses aïeuls. Le maire a un projet ambitieux sur ce terrain et met tout en œuvre, de manière légale et aussi illégale, pour assurer son expropriation. Kolia bien décidé à ne pas plier va se heurter à l’oligarchie russe. Pour le pire…
    Zviaguintsev, après « Elena », remet le couvert avec ce pamphlet dénonciateur et désespéré de la Russie de Poutine. Ce pays est pourri par les oligarques qui ont les autorités religieuses, judiciaires et policières dans leurs poches. Un portrait peu élogieux d’un pays exsangue où à la place du sang la vodka coule à flot dans les veines d’un peuple perdu. Kolia n’est qu’un prétexte d’un scénario dérangeant et intelligent pour dénoncer ce semblant de démocratie. Mais le film ne s’arrête pas à ce constat, de nombreux thèmes sont abordés par ce film à tiroir, c’est inouï ; et il tient bien sa barque le réalisateur russe. On comprend donc mieux devant la richesse du film l’obtention du Prix du scénario à Cannes.
    Au délà du scénario, la photographie et la mise en scène sont assez brillants aussi. Les touches musicales aussi toujours justes, elles appuient avec force surtout le début et la fin du film formant une boucle digne d’une tragédie. Et c’est là un peu la limite du film, tout est mis en œuvre mécaniquement pour nous montrer comment ce personnage va être broyé, aucune rémission possible… C’est hyper pessimiste. Çà tient aussi au parti pris du réalisateur qui comme sur « Elena » nous montre un réalisme parfois pesant et poseur à travers des scènes de la vie quotidienne. Il est vrai que ce parti pris lui permet d’instiller du malaise dans les moindres scènes du quotidien ; la scène du pique nique en est l’exemple le plus frappant. C’est aussi une certaine raideur, une solennité et un manque de fantaisie qui dessert un film pourtant pétri de talent, juste peut être un peu poseur.
    Un bon film 2014 sans conteste.
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