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    300 Hommes
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "300 Hommes" et de son tournage !

    Origine du projet

    C'est après avoir lu le livre Les naufragés de Paris, de Patrick Declerck, qu'Aline Dalbis a eu envie de filmer un centre d’hébergement d’urgence. Elle précise : "J’ignore pourquoi, mais cela fut suffisamment fort pour me pousser à partir en repérage alors que je n’avais jamais réalisé de film, n’avais ni argent ni caméra."

    Du court au long

    Dans un premier temps, Aline Dalbis réalisa un court-métrage sur Nadia, hébergée dans le "Sleep In", seul hébergement d'urgence à lui avoir ouvert ses portes. En 2009, suite à la réforme des hébergements d'accueil qui lui semble dérisoire, la réalisatrice a fait appel à son ami réalisateur Emmanuel Gras afin de réaliser un long-métrage dans l’hébergement d'accueil Saint Jean de Dieu.

    Un lieu intemporel

    Les réalisateurs ont été frappés par l'intemporalité du lieu qui était marqué par l'architecture du XIXe siècle et dont les fresques religieuses couvraient les murs. Même si quelques touches de modernité sont tout de même visibles (une télévision, un distributeur de boisson), le lieu semble appartenir à un autre temps. Emmanuel Gras explique : "Cet accueil de nuit a quelque chose d’intemporel comme s’il avait été et serait toujours là. C’est cela qui a motivé notre envie de film. En quelque sorte, nous ne voulions pas un documentaire "contemporain", "actuel", car nous ne voulions pas traiter de la question de l’hébergement d’urgence dans les années 2010."

    Tout à deux

    Aline Dalbis et Emmanuel Gras ont été à la fois réalisateurs et techniciens sur 300 Hommes, ce qui a facilité la fluidité du tournage. En effet, lorsque l’un filmait, l’autre, à la perche, pouvait entrer en contact plus facilement avec les hébergés du centre et savait exactement dans quelle direction la "scène" devait aller.

    Rareté

    Si ce n'est pas la première fois qu'un film est réalisé sur le sujet, les documentaire sur les accueils de nuit sont tout de même très rares. C'est ce qui a motivé les deux réalisateurs à tourner 300 Hommes, afin d'informer le public de la précarité propre à la situation des personnes hébergées dans ces accueils.

    Accueil de masse

    Aline Dalbis et Emmanuel Gras ont choisi de poser leur caméra dans l'accueil de nuit Saint Jean de Dieu, pour la capacité d'accueil dont il dispose et son bon fonctionnement. Les deux réalisateurs ont en effet choisi de ne pas prendre un établissement où l'administration serait à dénoncer, pour garder l'aspect "humain" du documentaire en premier et faire un film sur la précarité des hébergés et non sur l'organisation des centres. Ils souhaitaient également insister sur le nombre de personnes accueillies et ont ainsi choisi un établissement important en taille.

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