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    Victoria
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    3,9
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    215 critiques spectateurs

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    cylon86
    cylon86

    2 227 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2015
    Tout le monde l'aura compris rapidement, le scénario de "Victoria" est très simple, nous montrant une jeune espagnole entraînée dans un braquage à Berlin avec une bande de mecs. Ce qui intéresse surtout le réalisateur ici, c'est le basculement du personnage, de comment elle accepte peu à peu de devenir la complice de cet acte. Pour ça, Sebastian Schipper a choisi de faire un plan-séquence. "Victoria", c'est 2h15 de plan-séquence sans trucages, nous plongeant au cœur d'un moment de la vie de cette femme où tout bascule. Improvisation des acteurs (tous impeccables, surtout la superbe Laia Costa), caméra nerveuse bougeant sans cesse, ambiance soignée, tout y est et tout est fait pour que l'on se prenne une claque. On pardonnera alors à l'ensemble ses quelques longueurs et quelques petits défauts de scénario pour saluer la prise de risque qui s'avère payante, nous offrant un film coup de poing.
    Jorik V
    Jorik V

    1 188 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2015
    Surtout spectateurs ne vous découragez pas au vu de la première heure du film. Vous louperiez une expérience cinématographique majeure qui fera date dans l’histoire du septième art. En effet, passé le générique hypnotique et la scène inaugurale du même acabit dans le club berlinois, vous aurez droit pendant plus de 45 minutes à des échanges peu passionnants entre une jeune espagnole fraichement débarquée à Berlin et une bande de jeunes délinquants peu attachants. C’est comme si vous étiez observateurs d’une fête à laquelle vous ne seriez pas conviés. C’est assez ennuyant et de plus en plus rébarbatif. Mais une fois le film passé, cette heure prend tout son sens : elle permet d’apprivoiser les personnages et de donner un sens aux actions qui suivront.
    Car on assiste là à un tour de force cinématographique comme il en existe peu sur grand écran. Oubliez la série « 24 heures » et son soi-disant temps réel. Ici le metteur en scène Sebastien Schipper film un plan-séquence de deux heures et quinze minutes !!! C’est-à-dire qu’il n’y pas de montage ni de coupes et encore moins de retouches. Un film en une seule scène ! Imaginez la préparation logistique en amont de l’équipe de tournage et des comédiens. Cela aurait pu rendre le film indigeste, prétentieux ou raté. Il n’en est rien, on est face à un véritable tour de force technique où tout est limpide et qui permet une immersion totale dans les évènements en cours. On suit Victoria, on est Victoria.
    La tension dramatique et tragique lorsque tout dérape est instantanée. On est littéralement cloués au siège jusqu’à la dernière seconde. Certains moments (on ne peut donc parler ici de scènes ou de séquences) sont impressionnants car dans la véracité et l’immersion la plus totale. On retiendra la scène de fusilladesdans les HLM. Et le coup de foudre amoureux qui se joue durant ces quelques heures est aussi fort (et rendu compréhensible par les éléments de la première partie) que les péripéties malheureuses de Victoria. On a fait la rencontre d’un personnage de cinéma fort, inoubliable.
    Dans de telles conditions de tournage on ne peut que louer l’interprétation des comédiens tous impeccables dans ce qu’on suppose une bonne partie d’improvisation. Mais la palme est à remettre à la jeune Laia Costa qui incarne l’héroïne éponyme du film. Dans l’action comme dans l’émotion, elle est d’un naturel bluffant à tel point qu’on la croirait rejouer un évènement vécu. « Victoria » est un film à puissance exponentielle qui s’infuse en vous et auquel vous repenserez longtemps après la projection. Impressionnant !
    benoitG80
    benoitG80

    3 303 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juillet 2015
    "Victoria" ou l'éloge du fameux Plan Séquence !
    Car que va-t-on voir ? Une réalisation talentueuse et réussie ou un travail technique de spécialiste ?
    Si ce que chacun semble mettre en avant dans sa critique, relève toujours de ce fameux procédé cinématographique, c'est à mon sens un problème puisque celui-ci devrait se faire oublier, ou juste à la rigueur être évoqué...
    On ne parle pas d'une peinture en mettant en évidence sa technique, car celle-ci s'efface à juste titre devant l'émotion, la beauté, le ressenti qui nous touchent avant tout...
    Même si personnellement, je reconnais ne pas avoir été insensible à ce défi dont le pari a été finalement tenu, j'ai eu l'impression que le réalisateur a mis toute son énergie à aller jusqu'au bout du bout, quitte à empiler des incohérences scénaristiques pour pousser au plus loin cette expérience !
    Si bien que rien ne nous est épargné durant ce tournage en temps réel, les situations se succédant donc chronologiquement sous forme de tableaux plutôt inégaux, avec des baisses de rythme ou de tension très nets, passant de l'ennui quelquefois à des instants très intenses par ailleurs.
    Côté scénario, Victoria étudiante espagnole et pianiste émérite, arrivée à Berlin avec un petit boulot à la clé, peut bien sûr se sentir très attirée par cette bande de Berlinois peu recommandables, mais franchement, la situation dans laquelle elle s'enferre et elle s'enferme, ne tient pas debout ou tout au moins pas pour aller si loin dans ces extrémités tellement insensées...
    Et pourtant, on se doute bien dès le début que justement tout l'enjeu au delà de la technique, reposera sur cette jeune femme jusqu'à deviner sans difficultés l'issue qui se programme inévitablement sous nos yeux.
    Tout cela finit par décevoir quand on a compris les intentions de Sebastian Schipper, alors que la forme assure sans problème et que le fond avait tout pour séduire, si l'histoire avait seulement pris un tournant moins farfelu, mais plus réfléchi et en adéquation avec les caractéristiques de ce personnage central.
    Ni bon, ni mauvais en soi, ce curieux film relève plus d'un prototype, d'un concept cinématographique pour utiliser encore un mot tendance, plutôt que d'un cinéma réellement abouti avec les sensations et les émotions espérées...
    Les acteurs ont de plus une façon de jouer et de s'impliquer assez forte et sincère pour le signaler, en particulier Laia Costa très convaincante.
    Beaucoup d'éléments qui mis ensemble avaient tout pour fonctionner et donner le meilleur du meilleur.
    Sans doute, encore comme dans la peinture, fallait-il savoir poser les pinceaux juste au bon moment sans trop en faire, tout ce qui fait d'ailleurs la différence, la magie et la vraie réussite !
    Se complaire dans ses idées ou même ses délires, sans doute mais encore faut-il que le spectateur lui aussi s'accroche jusqu'au bout...
    Écouter un passionné parler trop longtemps de sa passion n'est pas forcément passionnant !
    alain-92
    alain-92

    303 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2015
    "La rencontre d'une jeunesse allemande, élève bien pensante dans une Europe des inégalités, et d'une jeunesse espagnole moins riche et en proie à de grandes difficultés, m'intéressait." a déclaré le réalisateur.

    Le temps de tournage de ce long-métrage correspond exactement à la durée du film. Un seul plan séquence, d'un peu plus de deux heures, au petit matin, dans le Berlin d'aujourd'hui.

    Le scénario est minimal, peut-être trop. Caméra à l'épaule, le réalisateur suit ses acteurs, dans leur périple. Une première partie avec une musique envahissante et cette jeunesse qui veut vivre ou oublier sa solitude et ses peurs avec, semble-t-il, l'alcool et la drogue comme seuls remèdes.

    Le film vire rapidement au polar.

    L'exploit technique est bien réel. Le rythme effréné de la mise en scène est parfaitement maîtrisé de bout en bout. La photographie, la musique participent amplement à l'intérêt de ce film novateur et haletant.

    L'insouciance du début plongera les principaux protagonistes dans un drame irréversible.
    Les acteurs, tous excellents, n'ont pas le droit à l'erreur.

    Dans le rôle de Victoria, Laia Costa est remarquable. Une très belle révélation.

    Un film coup de poing. Je suis sorti assommé mais avec la satisfaction d'avoir vu une œuvre inoubliable et à nulle autre pareille.
    Polly6789
    Polly6789

    42 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2015
    Une vraie expérience cinématographique sans fausse note, sans accroc. Simple, efficace et vraiment innovant, Victoria prouve que le cinéma allemand sait innover. A voir absolument. Critique en cliquant sur le lien
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    161 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2015
    Être surpris au cinéma n'est pas toujours une chose facile. Avec "Victoria", on n'est pas déçu aussi bien par la forme que par le fond. Entièrement tourné en un unique plan séquence de 2h14, on ne peut dire que chapeau à la réalisation car du début avec la découvert de Victoria dans une boite de nuit à la fin spoiler: où elle marche dans la rue à l'aube
    , l'image est superbe. La caméra ne lâche pas l'actrice Laia Costa qui fait une incroyable performance et s'offre un très bel avenir dans le cinéma. Ensuite le film se divise en deux parties. Durant la première, l'ambiance ressemble à un film sur la jeunesse qui souhaite s'amuser dans l'insouciance. Puis elle devient celle d'un véritable thriller palpitant. Vraiment basé sur les thèmes de la jeunesse, la différence des cultures, les espoirs bafoués, la recherche de sa place dans la société, le film arrive à nous captiver par son propos d'actualité. Pas étonnant que le film remporte de nombreux prix grâce à son audace. Un film qui sort vraiment des sentiers battus et qui nous donne une claque. Bravo.
    dominique P.
    dominique P.

    780 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juillet 2015
    C'est un excellent thriller dramatique allemand.
    Le film est long (2 h 20) et très intense, très prenant.
    On est sous tension tout le long, surtout pendant la deuxième partie.
    Un film vraiment très original et intéressant.
    Thomas P.
    Thomas P.

    6 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juillet 2015
    Deux jours après avoir vu ce film, il continue de m'obséder. Je me demande encore comment il est possible d'avoir réalisé une telle prouesse, tourner un film d'une traite, sans montage, et sans (presque) fausse note. Plus les minutes passent, plus la magie opère, de voir ces acteurs jouer et improviser avec fluidité et naturel, pour dérouler une intrigue de prime abord anodine, avant qu'elle ne bascule dans l'adrénaline. On est parmi eux, on vit tout ça avec eux, et lorsqu'enfin l'aube arrive, on se sent vidé, hébété, prostré; mais conquis. Un film incroyable et sublime.
    VINZGOM
    VINZGOM

    10 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juillet 2015
    Extrêmement captivant et réaliste! Superbe réalisation et jeux d'acteur! merci!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 juillet 2015
    Ce film est une merveille de maîtrise et d'intuition. Tourné en un seul plan séquence de deux heures sans AUCUN truquage vidéos, Victoria nous raconte la rencontre entre une bande de Berlin et la dite Victoria. L'immersion est plus que réussie, de par ce plan de 2h qui nous intègre à l'histoire, et par la prouesse des acteurs, simples et sans artifices. Nous ressentons les mêmes émotions que les acteurs tout au long du film, ce qui rend l'histoire, à la base plutôt banale, incroyablement prenante et envoûtante. À voir absolument.
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    10 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juillet 2015
    Sebastian Schipper nous offre un plan séquence prodigieux, brillamment orchestré, entre poésie, tension et dérives berlinoises. Une mise en scène frôlant la prouesse technique et le génie, une interprêtation brillante en temps réel de 134 min, accompagnée d'une touche musicale magique de Mephisto Waltz de Liszt à Nils Frahm. Un "objet non identifié" choc, éprouvant, enivrant, éblouissant d'une modernité déconcertante. Tant de choses seraient à souligner de ce film et en même temps, tout pourrait se passer de commentaire. "Victoria" est un événement cinématographique, un chef d'œuvre qui marquera un après et un avant. Incontournable.
    ADOC
    ADOC

    167 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2015
    Ce film a été pour moi un choc cinématographique majeur. A la fois pour la performance hallucinante du plan séquence, bien sûr, mais également parce que le plan séquence sait se faire oublier. L'impression d'être totalement happé, au coeur du film, comme si l'on faisait partie de ce groupe, est phénoménale.
    Si l'on ajoute à cela des acteurs magnifiques (Laia Costa et Fredrick Lau en tête), on se dit vraiment qu'on est en face d'un très grand film !
    Daniel C.
    Daniel C.

    128 abonnés 714 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juillet 2015
    Suspense palpitant au coeur de la capitale berlinoise. L'insouciance de Victoria conduit le spectateur à avoir peur pour elle tout au long des deux heures quatorze que dure le film! Cette jeune femme madrilène fascinée par le monde de la nuit, désireuse de rencontres, seule dans cet ailleurs rencontre quatre potes, qui festoient et lui proposent de partager un moment. "Victoria" nous expose comment l'existence peut basculer en quelques heures. Une véritable expérience cinématographique. J'avais oublié qu'il s'agissait d'un long plan séquence. Quel exploit ! Et puis ces comédiens ont des "gueules", ils crèvent l'écran dans leur périple nocturne. La musique techno scande son rythme intra-utérin avec insistance, l'image se brouille quelquefois dans une sorte d'effet stroboscopique, qui nous plonge dans le brouillage des perceptions et des sensations. La frêle Victoria sortira-t-elle vainqueur de cette odyssée ou bien plutôt vaincue ? Courez le voir pour le savoir...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 13 juillet 2015
    Je ne comprends pas pourquoi ce film est tellement sur-noté. Le plan-séquence ? OK, c'est très bien foutu mais mis à part le plan technique, rien ne tient la route avec une histoire incohérente et des personnages invraisemblables.
    Le but du plan-séquence et de la caméra à l'épaule étant de donner un côté "réel" (de par l'absence de montage) et typé reportage. Quand on utilise un tel procédé, il faut qu'il soit un minimum justifié et SURTOUT raccord avec ce que l'on veut raconter.

    Ci-dessous, le scénario complètement WTF du film (j'étais accablé dans mon fauteuil de ciné) :

    spoiler: 1) Une nana étrangère, SEULE, en boîte à Berlin (vous connaissez beaucoup de nanas ou même de gens qui vont en boîte seuls vous ? moi pas, ou alors c'est très très rare 2) Quatre mecs allemands (relous et bourrés) se font refuser l'entrée de cette boîte et que fait la nana ? Elle les suit (ben voyons c'est bien connu, toutes les nanas suivent des mecs bourrés qu'elles ne connaissent pas ! 3) Après 10 minutes de blabla ("mon pote Boxer a fait de la taule, tu savais pas ?"), ils piquent de l'alcool chez l'épicier du coin (et tout le monde rit, c'est trop cool "je connais le mec et je suis le proprio, je le rembourserai demain" mdr, ptdr, yolo !!! 4) Un des quatre mecs complètement bourré montre son cul, un autre veut se battre avec deux types qui passent par là ; mais la nana reste. C'est vrai, ça ressemble à une super soirée... 5) Ils vont squatter le toit d'un immeuble pour picoler et fumer des joints (parce que "ça c'est le vrai Berlin tu vois" 6) La nana commence à en avoir marre et puis elle doit faire l'ouverture du café bio (miracle, juste en bas de l'immeuble) dans lequel elle bosse pour "4 euros de l'heure" donc "vous êtes bien gentils les gars mais je dois vous laisser" 7) Un des mecs relous l'accompagne dans son café (pour essayer de la pécho) mais lui ne boit que du chocolat froid tu vois. Instant émotion : la nana joue du piano au fond du café (blabla sur le fait qu'elle en a fait toute sa vie, "que le conservatoire c'est trop dur" qu'elle n'a jamais pu être pianiste professionnelle et que malgré son super niveau de piano, elle n'a trouvé qu'un job de vendeuse sous-payée à l'étranger). 8) Les autres potes relous sont descendus du toit parce qu'il y a un des mecs qui doit faire un truc mais il peut pas en dire plus pour le moment. Le mec qui montrait son cul est trop bourré et se met à gerber dans le café. "Mais on avait dit qu'on devait être quatre, c'est la merde ! - Demande-lui si elle veut pas nous accompagner et conduire la voiture que l'on vient de VOLER ! - Attente je tente, mais je te garantie rien - Tu veux laisser ton café en bordel avec du vomi et nous conduire on sait pas trop où mes potes et moi à bord d'une voiture fraîchement volée ? - Pourquoi pas oui... - Elle est OK les gars mais j'ai ramé sévère pour la convaincre. 9) Parking en sous-sol gardé par des mecs avec des fusils à pompe "Ça craint un peu là non ? - Bof, le mec m'a protégé en prison et je lui suis redevable. - Alors ça me va. (...) - Bon les gars vous allez faire un braquage pour moi ! - Euh, t'es sûr ? - Oui, sinon je garde la nana que je traite de "pute" au passage pour bien montrer que je suis un dur et que je ne suis pas là pour enfiler des perles. D'habitude un braquage, ça se prépare mais là on a pas le temps. Vous allez me faire une répèt' et après vous y allez et elle vous servira toujours de chauffeur. Au passage le butin vaut 50 000 euros, vous prenez 40 000 et je garde 10 000 ("je suis pas con non plus" 10) Braquage réussi 11) Ils font la fête dans la même boîte que le début du film avec toutes leurs liasses de billets et À DEUX PAS du lieu du braquage !!! 12) Les flics retrouvent la bagnole volée et les mecs par la même occasion (PAN PAN ! scène de fusillade) Un type meurt sur le coup, l'autre est touché. La nana et Chocolat froid s'en sortent et trouvent refuge chez un couple avec un bébé dans un immeuble en BEUGLANT parce que le périmètre est bouclé par les flics et qu'il ne faut surtout pas attirer l'attention. 13) Ils kidnappent le bébé du couple, changent de fringuent et descendent les escaliers pepouz au nez et à la barbe des flics dans les escaliers. 14) Ils laissent le bébé dans le "café-vomi-piano" juste en bas de l'immeuble (décidemment) et gueulent pour avoir un taxi à 10 mètres des flics qui viennent de les laisser passer. 15) Ils arrivent dans un hôtel de luxe et se prennent une chambre parce qu'ils sont en cavale tu vois. Chocolat Froid s'est pris une balle pendant la fusillade et il va pas bien du tout. Il crève sur le lit. La nana pleure, bave et toute morve dehors décide de se barrer au petit matin, la sac de billets dans les mains. FIN
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 120 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2015
    Bien évidemment – et je ne serai certainement pas le seul à l’évoquer dans cette rubrique – si « Victoria » vaut le coup, c’est pour l’exercice de style auquel il nous invite : un long plan séquence de 2h19. Le plus long plan séquence de l’histoire du cinéma ! (…du moins pour le moment). Alors sur ce domaine là, je dois bien l’avouer, le film a quand même quelque-chose d’excitant. Parce que bon, soyons honnête pour commencer : faire un plan séquence super-long, c’est à la portée de tout le monde, y compris de vous et moi. Par contre, faire un plan séquence qui apporte vraiment quelque-chose, qui sache mettre dans un état de curiosité permanente, ça par contre, c’est compliqué, et « Victoria » là-dessus réalise son exploit. C’est assez impressionnant : la gestion de l’espace, du temps, du cadre, de la lumière du jour qui se lève progressivement, sont autant d’éléments qui sont maitrisés à la perfection. Malgré l’absence de cut, le film parvient à isoler des lieux et des séquences, tout comme il parvient à construire formellement sa réalisation avec des travellings et des cadres très bien réfléchis. Pas de problème de prise de son, de gestion de la lumière, de mouvement dans l’espace. Il suffit de réfléchir deux secondes au dispositif mis en place, de réfléchir à comment on s’est certainement passé la caméra de main en main, pour qu’au final on prenne son pied face à ce film. Par contre, reste quand même une question. Au-delà du plaisir face à la performance technique, « Victoria » assure-t-il le spectacle en tant qu’intrigue se suffisant à elle-même ? Est-ce que le dispositif permet de donner du relief à la démarche narrative ? Bon, sur ces plans là par contre, j’avoue que ce film peine un peu plus, même s’il ne s’en sort franchement pas trop mal. Le problème de ce film est à la fois sa grande qualité : il veut être généreux. Ainsi, plus le temps passe, plus le rythme s’accélère, plus l’intrigue s’enflamme. Alors certes c’est plaisant, mais pour le coup, le fil de la suspension d’incrédulité en prend un coup car, à vouloir dynamiser son ensemble, Sebastian Schipper passe par des enchainements pas toujours crédibles, surtout qu’ils sont sensés s’opérer sur un temps très court. En cela, le personnage de Victoria à lui seul est assez absurde. spoiler: Franchement, ce film, il n’aurait pas fallu l’appeler « Victoria », mais plutôt « Coconne l’Espagnole » tant elle enchaine les décisions insensées en un temps absolument record. Alors OK, j’entends l’argument qui consiste à dire « mais c’est le personnage qui veut ça » ; il s’agit de montrer comment une gentille petite fille qui n’a jamais eu l’occasion de vivre entend faire de son séjour à Berlin un moment d’expérimentation totalement naïf. OK, pourquoi pas… Moi, je veux bien aussi entendre qu’elle ait picolé ; je veux bien qu’elle soit nunuche ; mais bon, il y a quand même de trop nombreux moments où elle est clairement dans la mouise jusqu’au cou et où il suffisait à ce moment là de dire « stop » pour que tout s’arrête. Mais non, elle renchaine derrière pour encore plus d’ennuis.
    Alors OK, le personnage a été pensé comme ça – c’est flagrant – mais au bout d’un moment elle est quand-même tellement à côté de la plaque niveau logique qu’il devient très difficile de s’identifier à elle et à sa situation. Et franchement, c’est dommage, car c’est bien là la limite de ce film qui, malgré tout, n’en reste pas moins sympathique et enrichissant à voir, ne serait-ce que pour la performance technique. Voilà, qu’on se le tienne pour dit…
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