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    American Honey
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    161 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2017
    CRITIQUE :

    Réalisé et écrit par la talentueuse réalisatrice Andrea Arnold qui à voulu avec Américan Honey nous faire plongée dans ce qui fut autrefois une partie de sa vie , à s'avoir la vie itinérante avec un groupe soudée .Je dois dire que j'ai été subjugué par ce long métrage qui ma complètement captivé et entraîner.Pendant ma séance je n'été même plus dans mon siège du cinéma ,j'été avec eux entrain de goûté à cette liberté incroyable, la notion du temps ma complètement échapper jusqu'à redescendre sur terre une fois le film terminer ,qui ma paru pour le coup très très cours alors qu'il dure pourtant 2H45, sa aurait durée 2 heures supplémentaire que j'en aurais demandé encore plus , tant j'ai kiffer . En bref vous avez compris ,ce film est génial .

    La réalisation est vraiment le point le plus fort ,car en plus d'être parfaite le long métrage est complètement filmé caméra à l'épaule pour plus de réalisme et en plus sans filtre de couleur afin de laisser une superbe lumière naturelle s'infiltré à chaque séquence .Et pour ce faire la cinéaste filme souvent en contre plongée afin de prendre des plans fixes du ciel,ce qui laisse pénétré une douce lumière chaude ,de superbe plan .

    La mise en scène est excellente et pour le coup innovante car elle filme au plus près des personnages et réussit à saisir la moindre expression de chacun et avec une magnifique légèreté et élégance ce qui ajoute une touche de délicatesse évidente et le tout avec subtilité et charme .La caméra bouge avec eux ,respire avec eux,pleure , rie , danse ... elle gravite ,tournoie et virevousse avec les protagonistes en laissant même par moment le focus de la caméra tel quel ce qui accentue avec raffinement et réalisme certaine séquence .

    Le format de l'image en 4/3 ma au début assez surpris je dois l'avouer , mais la façon sensuelle de filmer de Andrea Arnold ma fais très vite oublier cela en appuyant sur l'aspect physique comme leurs visages et aussi les corps chaud de chacun et en produisant en nous une émotion d'immersion assez totale , elle nous fais voyager avec magie et nous fais partager un sentiment de liberté constant. Il est important de s'avoir que l'histoire n'a pas de fil conducteur se qui pourrait en choquer plus d'un , elle se contente de suivre cette bande dans leurs vie itinérante , ce qui fais que pas une seule fois on ne se doute de ce qui peut arriver.

    En parlant de voyager , Américan Honey nous fais découvrir des décors plus superbe et moche les uns des autres en nous plongeant réellement dans l'Amérique tel quel est , et pas comme le cinéma américain aime nous le montrer trop souvent en la glorifiant .Et quoi de mieux pour connaître l'Amérique profonde que de la parcourir par la route qui y joue un rôle majeur franchissant continuellement l'horizon .

    Cet ainsi qu'on plonge des quartiers riche ,au quartier de l'Amérique Blanche et pauvre , celle qui n'intéresse pas la bourgeoisie et surtout pas Hollywood alors qu'elle représente pourtant plus 50% de la population . Une vision très intéressante du film que la réalisatrice ne manque pas de nous montrer , en bref vous l'aurez compris c'est loin d'être cliché .

    Hors syntaxe ,la cinéaste à su représenter ces oubliés en pénétrant dans leurs intimités et leurs vies délaissés,incomprises ,intoxiqués , barbant ,en octroyant une oreille attentive et soignée en exprimant d'avantage leurs corps que leurs paroles la plupart du temps silencieuse . En privilégiant comme cela les expériences intimes plutôt que le côté catastrophe , le film s'humanise et nous permet petit à petit de ressentir ce climat .

    Au fur et à mesure que l'histoire avance le spectateur est plongée dans ce groupe de bosseur la journée ,et arsouille débauché la nuit .Une vie sans règle ou chacun y joue son rôle et y fais vivre cette petite communauté ,qui joui d'une liberté alléchante .Une liberté que l'on vient à jalousé mais qui petit à petit nous révelle une réalité tout autre , celle d'une bande cherchant juste à fuir un monde hostile qui nous oblige à nous fondre dans le moule ou bien à devenir un oublier .

    D'ailleurs le moteur du voyage qui à la base est sensé être un mode de vie idéal épris de liberté totale inspiré des années hippies ce transforme en cruelle démonstration de la contrainte économique du pays voir ce qui vient donc nous faire un rappel de cette terrible réalité de la vie .

    Mais je vous rassure cet épilogue n'entache en rien la joie de vivre de cette belle équipe qui ce contente de vivre avec ses propres règles et cherche justement à outre passer tout cela en formant cette unité qui s'affranchis de la constitution humaine sans pour autant en ignorer ses fondements .

    Les musiques prennent une place fondamental tout du long . Chacune des chansons sont bien choisi et surtout introduite de bonne façon et donne vraiment du rythme .

    Il faut s'avoir qu'une bonne partie de l'histoire se passe en véhicule du coup la musique prend pas mal de place , mais aussi les chants ,car les acteurs chantent pas mal également, sans tombé bien entendu dans une comédie musicale .

    Mais sa à le mérite d'apporter beaucoup de fraîcheur et un côté pop son refrain électrisant qui s'harmonise pour le mieux avec les différents aspect et situation .D'ailleurs je ne sais pas si le film existe en doublage VF (je ne pense pas) mais faut le voir en VOSTFR car son charme est entier jusqu'au vraie parole des acteurs qui se transcende .

    A présent passons aux acteurs et en premier lieu au deux personnages principaux Shia Labeouf et Shane Lane qui joue pour ce coup le rôle phare vu que l'on voit toute l'histoire à travers ses yeux et aussi son premier rôle au cinéma .Shane Lane est juste superbe et possède une interprétation impeccable .

    On croirait qu'elle à fais sa toute sa vie et pourtant c'est Américan Honey qui la révelle . Quand elle joue on y croit et on ressent chacune de ses expression et de plus elle joue parfaitement avec son corps sans être pour autant vulgaire. Une chose est sure c'est que sa carrière est lancer et que je vais la suivre avec intérêt .

    J'adore son personnage qui est quelqu'un de complètement terre à terre qui ne demande qu' à être retiré de ce monde merdique duquel elle n'attend plus rien , jusqu'à ce que rencontre Jake (Shia Labeouf) .

    Shia Labeouf , qu'est ce que je peux kiffer cet acteur , depuis qu'il a quitter les blockbuster il n'a fais que démontrer son talent au cours de film intense et réfléchis,quoique il était déjà très bon avant . Quand on connais son caractère l'on peut se dire que ce film est carrément tailler pour lui, car il lui colle à merveille . J'adore le personnage qu'il incarne qui est en sorte le grand frère du groupe sur lequel tout le monde se repose . Une prestation comme à son habitude sans faille et posséder .

    Mais la ou Andrea Arnold à fais très fort c'est en réunissant ces deux acteurs qui vont superbement ensemble . Ils sont fusionnel et se renvoie les répliques avec crédibilité et ferveur . On sent qu'ils ne ce force pas du tout et qu'ils se laissent aller ,une osmose parfaite entre Sasha Lane et Shia Labeouf , autant psychologique que physique . L'histoire se focalise superbement sur ces deux tourtereaux . J'aimerais vraiment les revoir un jour faire à nouveau duo sur un long métrage .

    Une autre actrice qui à fait également fort c'est Riley Keough le chef du groupe , difficile à cerner qui peut être une belle vipère et tout autant compréhensive . Elle sait se servir de ses jolie attribut pour avoir ce qu'elle veut et dirige d'une poigne de fer le groupe sans être pour autant méchante ,d'ou le fait qu'elle est dure à cerner , je dirai business is business .

    Le reste de la troupe est quand à elle vraiment sympathique , on s'attache à chaque personnage , mais on ne tombe pas dans un approfondissement de chacun d'eux ,ce qui est en soit assez intelligent car du coup aucun temps mort et on ne ce perd pas dans l'histoire .Chacun d'eux amène une vraie panache et contribue à la réussite et à l'entente qui se soutienne les uns des autres pour vivres .

    CONCLUSION:

    Américan Honey est un véritable coup de coeur qui ma envoûté d'un bout à l'autre . Ce film ma offert une nouvelle vision du cinéma , un véritable vent de fraîcheur qui à mon humble avis divisera les spectateurs . Car devant une telle oeuvre c'est soit on aime soit on déteste ,car sa sort des normes habituel ; mais une chose est sure la technique et les talents sont la .Vous qui vous plaignez que le cinéma ne sais plus se renouvelé et bien je vous dit que ce film est alors absolument pour vous .Je tiens à souligné que Américan Honey à décroché le Grand Prix du Jury au dernier festival de Cannes .Je n'ai rien à lui reprocher à part le fait qu'il se soit terminer ^^ . Mon premier Chef d'oeuvre de l'année 2017 que j'assume totalement et que je prouve en lui donnant un 5/5 !
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 février 2017
    Je suis très friande des road movie en général, surtout quand ils se passent aux USA.
    Celui-là est vraiment sensationnel.
    Malgré la grande longueur du film (2 h 40) on ne s'ennuie pas et personnellement j'ai été captivée par les comédiens, les situations, les paysages, la musique, le rythme.
    Alice025
    Alice025

    1 510 abonnés 1 302 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 janvier 2017
    Vu en avant-première en présence de l'actrice principale et de la réalisatrice, American Honey, prix du Jury au festival de Cannes, présente de bons comme de mauvais côtés. Pendant presque 3h, nous découvrons la vie de Star qui va parcourir l'Amérique avec une bande de jeunes pour vendre des magazines. Nous suivons également leur mode de vie, leurs fêtes, leur liberté... Je ne me suis pas ennuyée, c'est très plaisant de suivre cette fiction qui fait aussi penser à un docu sur la vie de ces jeunes, on a l'impression de vivre avec eux ce voyage, leurs amourettes, leurs soirées... Cela donne envie de faire nous aussi, un road trip et de se sentir libre, sans aucune contrainte. Sasha Lane, qui interprète Star est pétillante et on prend plaisir à la suivre. Cependant, ce qui fait le charme du film s'essouffle par la suite, la seconde partie commence à devenir répétitive, on assiste aux mêmes journées, au même mode de fonctionnement et on finit par tourner en rond jusqu'à la fin du film. J'aurais espéré une fin un peu plus explosive, quelque chose qui clôture vraiment le spectacle, mais à la place on reste sur un sentiment d'inachevé et on a pas l'impression d'avoir appris grand chose de cette histoire, à part nous avoir fait voyager pendant quelques heures...
    American Honey n'est donc pas un mauvais film, bien au contraire, mais je suis restée sur ma faim.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2017
    Quatrième film d'Andrea Arnold et prix du Jury au festival de Cannes en 2016 American Honey nous plonge dans l'Amérique profonde pour y suivre le destin d'une jeune adolescente qui va rejoindre un groupe de marginaux.

    Reflet d'une génération perdue, American Honey propose une vision des nouveaux laissés pour compte de l'Amérique profonde, des gens livrés à eux-mêmes et n'hésitant pas à défier les lois et surtout la vie pour mieux s'en sortir et s'éclater. Divisant son oeuvre en plusieurs villes, Andrea Arnold nous fait d'abord suivre la vie de cette bande à travers son van, les ventes de magazines, les diverses arnaques, les fêtes et tout simplement une vie marginale, où l'on ressent les fragilités de chacun de ces mômes, où la réalisatrice met en avant plusieurs de leurs problèmes sociaux.

    Road movie au cœur d'une Amérique marginale, American Honey raconte aussi une rencontre puis l'amour entre deux de ces jeunes, un amour violent et régulièrement en fuite. Andrea Arnold parvient à faire ressortir l'intérêt de cette galerie de laissés pour compte, ainsi que de faire souffler un vent de liberté sur son oeuvre, parfois sublimée par une bande-originale oscillant entre hip-hop et musique plus traditionnelle, et l'impression de vivre avec eux une échappatoire à une réalité plus dure, avec les risques que cela encourent.

    Néanmoins, American Honey a tendance à se montre un peu trop répétitif, notamment dans la deuxième partie, avec l'impression de revoir des péripéties se répéter, avec finalement l'impression de tourner en rond, ponctuée par une fin qui laisse un léger gout amer, et surtout d'inachevé. On peut aussi reprocher à l'oeuvre une émotion qui ne vient que trop rarement, alors que la réalisatrice, dans un style caméra à l'épaule, filme avec simplicité et sans esbroufe le quotidien de ces jeunes, tous très bien et naturellement interprétés.

    Andrea Arnold propose avec American Honey une vision de l'Amérique profonde et marginale ainsi que des nouveaux laissés pour compte, mettant en avant un vent de liberté faisant oublier les quelques failles que l'on peut trouver à l'oeuvre, notamment dans sa gestion du scénario.
    Fabien C.
    Fabien C.

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2017
    C'est un peu la version longue du clip de RIhanna "We found love in a hopeless place". Le parallèle est probablement assumé puisqu'on y a droit deux fois dans le film. C'est un film brutalement réaliste sur un groupe de jeunes marginaux en road-trip qui forment une micro-société embarquée dans une camionette. On se rend compte rapidement que cette micro-société reproduit à son échelle les travers de la société américaine. J'étais allé voir ce film en pensant qu'il allait rentrer dans la case où on l'attend: celle d'une apologie de la liberté, de la vie en marge, loin du consumérisme, une épopée hippie du 21e siècle. Non, en fait, la force de ce film est qu'il n'a aucun parti pris ni positif, ni négatif, pas du tout idéalisant. Bien que la forme du scénario ne soit pas à proprement parler réaliste, il s'agit pourtant bien d'une observation crue et réaliste de l'amérique populaire (et jeune).
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    382 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 février 2017
    Avec ses 2h42, le long-métrage de la réalisatrice britannique est particulièrement dense. Elle multiple les séquences de motel en motel, de ville en ville. Un des majeurs problèmes d’American Honey vient de cette longueur excessive, de la volonté de la cinéaste de vouloir tout montrer sans pour autant développer plus que cela ses personnages.
    ffred
    ffred

    1 489 abonnés 3 961 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2017
    Premier film américain pour Andrea Arnold. En traversant l’Atlantique, celle qui nous a enchanté avec Red Road, Fish Tank et Les hauts de Hurlevent perd un peu tout ce qui faisait l’attrait de son cinéma : profondeur et esthétisme. Pour ma part, plusieurs choses nuisent considérablement au film. Sa durée déjà : 2h43. Il y a bien trois quarts d’heure, voir une heure, de trop et c’est bien là, à mon avis, son plus gros défaut. C’est long, on s’ennuie la plupart du temps, ça n’évite pas les clichés et ça finit par tourner en rond. Le tout plus serré, avec des personnages (pas vraiment aimables, mais ce n’est pas un problème, même s’ils ne sont jamais jugés) plus creusés et plus développés, aurait peut être donné quelque chose de plus...
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    146 abonnés 1 014 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 février 2017
    Star quitte son monde dysfonctionnel et horizontal pour en découvrir un tout aussi plat celui des grandes plaines du Midwest, un road-trip au son de la Trap-Music dans une amérique un peu perdue et dévouée à Trump. La route est longue, trop longue, bien trop longue, les rencontres qui auraient dû donner tout le sel au film sont au final plutôt rares, pas forcément marquantes ou trop peu développées, l'histoire d'amour de l'héroïne qui occupe une grande place est inintéressante....bref au pays de l'Americana revêche et sensuelle le triumvirat Larry-Gus-Harmony a fait beaucoup mieux.
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2017
    Andrea Arnold délaisse son Royaume-Uni et les films à tendance sociale le temps d’un film pour aller dans une direction diamétralement opposée mais qui lui réussit plutôt bien avec ce « American Honey » qui nous emmène sur les routes américaines avec une bande de jeunes épris de liberté. Le road-movie est un genre balisé avec ses codes et ses passages obligés et lorsqu’il se déroule dans le pays qui l’a vu naître, en l’occurrence le pays de l’Oncle Sam, on sait déjà ce que l’on risque d’y trouver. Et sur ce point, la réalisatrice ne nous surprend pas car elle n’insuffle pas vraiment un vent de nouveauté dans le genre ce qui ne l’empêche pas de réussir son film dans les grandes largeurs.

    On apprécie qu’elle évite certains écueils narratifs propres au genre comme les mauvaises rencontres en cours de route ou la panne. De la même manière, le fait de prendre comme protagonistes principaux des jeunes livrés à eux-mêmes et désargentés n’est pas synonyme de drogues, violence ou sexe à tout va. Bon point, les clichés sont donc évités. Le film suit Star, une jeune fille qui prend la route avec une quinzaine de jeunes adultes sur les routes du Midwest pour faire du porte-à-porte et se faire un peu d’argent, loin d’une famille totalement dysfonctionnelle. Sur la route, Andrea Arnold sait filmer les paysages américains, ces innombrables étendues infinies d’où émerge parfois une grande ville. Elle parvient à capter l’essence des lieux traversés avec acuité et à rendre palpable cette Amérique fantasmée qu’on oublie trop souvent, de banlieues pavillonnaires cossues en quartiers pauvres à l’abandon en passant par les motels miteux et les stations-services au milieu de nulle part. On prend le pouls d’une certaine Amérique avec brio ici, loin des nombreux poncifs dans lesquels le film aurait pu se vautrer ; tout ici respirant le vrai.

    Cependant, il faut avouer que pour ceux qui ne se laisseront pas embarquer dans ce voyage quelque peu envoûtant à défaut d’être hypnotique, les presque trois heures du film sembleront une éternité. Il est vrai que ce long-métrage n’ayant pas vraiment d’intrigue, mais déroulant une suite d’arrêts à travers les Etats du Midwest, se traine un peu en longueur dans la dernière heure et pourra sembler répétitif. Mais c’est le prix à payer pour frayer avec cette petite troupe attachante incarnée par des acteurs tous plus vrais que nature. Le format carré et caméra à l’épaule ne s’imposait peut-être pas et les seconds rôles ne sont pas du tout creusés, néanmoins Andrea Arnold réussit à tisser une majorité de scènes tour à tour attachantes, sensibles voire même captivantes. Pour ceux qui aiment les grands espaces américains et ce sentiment de dépaysement, « American Honey » est fait pour vous. On sort de la salle avec un grand vent de liberté dans le cœur et l’envie de prendre la route pour voguer vers l’inconnu. Rien qu’en cela, ce film est une réussite qui mérite son Prix du Jury cannois.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2017
    (...) Etonnante épopée d’un peu moins de 3 heures qu’il faut pourtant savoir digérer et avant tout apprécier quand on sait à quoi s’attendre. Accompagné tout du long et par intermittence d’une bande originale principalement hip-hop (qui cadence et apporte une touche importante au film), « American Honey » semble être avant tout un exercice de style, une proposition maline et figurative pleine d’émotions. Les séquences (de par le synopsis même du film) semblent se répéter, afin de suivre cette bande à bord d’un van au travers du midwest américain, (...) Surgit alors à travers ces personnages une réelle émotion, une véritable sincérité pour au final toucher du doigt un romantisme presque cynique, mais on ne peut plus ancré dans la réalité d’un certain pan de la jeunesse américaine dans son quotidien.(...) Andrea Arnold elle, sans prétention offre une proposition presque romanesque et d’une beauté envoutante, la photo (...). Côté casting c’est une totale réussite, Sasha Lane pour son premier rôle à l’écran nous captive à chaque instant et n’en déplaise à certains, la folie et la qualité de jeu de Shia LaBeouf prouvent qu’il est clairement le comédien le plus doué de sa génération, incongruité du personnage inclus.
    « American Honey » pourra sembler long, c’est vrai, mais c’est avant tout une peinture captivante d’une jeunesse et d’une Amérique menée a bien par la qualité de sa mise en scène, qui au final, s’avère être d’un romantisme underground trop rarement filmé comme tel.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mars 2020
    Il fallait bien se la farcir cette purge de 2h30 : film ultra répétitif, sans idées, "American Honey" échoue sur tous les plans.
    On est d'abord soulagé de voir une entrée en matière qui ne s'éternise pas, tant le misérabilisme est frappant, mais il ne faut jamais trop vite se réjouir car la suite est guère plus intéressante. Il faut quand même dire à quel point Andrea Arnold, qui nous promet une grande histoire d'amour dans un film de groupe, échoue à mettre en scène un collectif et à creuser une véritable profondeur sentimentale. Ce double échec tient évidemment à un problème d'écriture – hormis la séquence avec les "cow-boys" qui sort du lot, on a la désagréable impression de voir la même scène tourner en boucle – et à une mise en scène totalement inopérante : comment veut-on rendre compte de relations dans un groupe, autres que schématiques et grossières, si l'on ne filme pas les acteurs ensemble, si on ne les cadre pas autrement que séparément, si, en somme, on les laisse faire leur petit numéro dans leur coin, tous écrasés dans des gros plans interchangeables ?Andrea Arnold refuse de filmer le groupe, elle filme chaque acteur dans toute son inexpressivité et son univocité : les comédiens sont en cela raccords avec leurs personnages puisqu'ils sont aussi creux qu'eux. Il n'y a aucune tendresse pour cette Amérique paumée, en marge d'une société consommatrice et bien-pensante, mais simplement le petit plaisir à montrer inlassablement le folklore cool de la misère : on peut difficilement faire plus antithétique mais c'est bien cet exploit que réalise Andrea Arnold. Aucune envie de céder devant cette coolitude déplacée et inconséquente, juste un ennui abyssal qui nous prend très vite d'assaut et qui ne nous lâchera pas devant autant de paresse cinématographique, ponctuellement interrompue par une lourdeur allégorique – la dernière scène est à ce titre assommante et ridicule – désuète à souhait.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 163 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mars 2017
    Prix du Jury à Cannes, on attendait avec hâte la sortie du dernier long-métrage de la réalisatrice de Fish Tank. American Honey est censé nous transporter dans un univers musical mouvementé par ces jeunes qui sillonnent le Midwest pour vendre des magazines et se satisfaire de ce mode de vie nomade. Même si on peut entendre quelques morceaux de pop, country, alternatif ou du rap et RnB, on s’attendait à un rythme plus dynamique. Au fond American Honey répète sa propre histoire pendant près de trois heures et on finit par ressentir le besoin de quitter le van. Car ces jeunes en marge de la société en rupture totale avec leurs familles ne font qu’arpenter les routes sans ambition et n’avancent et n’apprennent rien pour leur vie future. On se demande alors quel est l’objectif de ce quasi documentaire. Où est la leçon ? Le sexe, la danse, la manipulation, la vente, la drogue, les coups bas, la solitude, Andrea Arnold montre beaucoup de choses mais n’exploite rien dans son fond. American Honey est un film plein de promesses mais qui se révèle être asséché de toute conscience.
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    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2017
    A la vision du nouveau film d'Andrea Arnold, il m'est difficile de penser autre chose que "Quel gâchis".

    Je pense en effet tellement que cette réalisatrice possède en elle le talent le plus pur, qu'il m'est douloureux de la voir s'égarer, ne serait-ce que légèrement, ou temporairement.

    Entendons-nous bien : American honey possède des qualités intrinsèques énormes qui le place facilement au-dessus de la production moyenne. Le petit soucis, c'est qu'Andrea Arnold a de film en film une propension à accentuer ses tics de mise en scène : format carré, fréquents plans fixes du ciel, séquences de quasi-documentaires animaliers sur les insectes ou les oiseaux, redites et bégaiements donnant l'impression d'improvisation. Ajouter cette fois-ci une bande-son à base de rap tonitruant (trop forte en intensité quand le film a été projeté à Cannes) et une durée exagérément longue (2h43) et vous obtiendrez un film simplement impressionnant, alors qu'il aurait pu être superbe.

    Restent par ailleurs toutes les qualités su cinéma d'Arnold : une sensualité exacerbée, une finesse magnifique dans la façon de filmer les visages et les corps, et la capacité à produire des scènes irréelles.

    American honey laisse un souvenir durable au spectateur. Le tableau désastreux qu'il trace de l'Amérique profonde (et des marges) est sidérant, l'interprétation du couple Sasha Lane / Shia LaBeouf parfaite, mais au final, je crains quand même que le film ne rencontre pas son public.
    FaRem
    FaRem

    7 364 abonnés 8 804 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2016
    Un père trop collant, un frère et une sœur dont il faut s'occuper alors qu'il n'y a pas d'argent, ce n'est pas la vie que veut Star qui accepte l'offre de Jack et espère se faire de l'argent et gagner sa liberté. Elle rejoint une petite bande qui ressemble parfois à une association criminelle et qui est dirigée par Krystal qui n'est pas loin d'avoir le même rôle qu'un souteneur. Un film sur des gens qui vendent des magazines au porte-à-porte n'est pas ce qu'il y a de plus attrayant sur le papier et pourtant, ça fonctionne... Pourquoi, je ne sais pas, car l'histoire est simple et répétitive de plus il n'y a pas d'enjeu ni de but, mais ce film a ce petit truc en plus qui le rend captivant sur quasiment trois heures ce qui n'est pas rien. La vente n'est pas importante dans le film, c'est simplement un prétexte pour montrer un style de vie différent fait de rencontres riches le tout ponctué par une histoire d'amour très forte, de nombreuses fêtes et de jeux débiles. Ce road-movie dégage un sentiment de liberté et de naturel, c'est ce dernier point qui est le plus marquant, car ça se ressent dans tous les aspects du film que ça soit au niveau de l'histoire qui est parfois improvisée et surtout de la réalisation sans filtre ni artifice avec la caméra à l'épaule qui donne l'impression de voir un reportage personnel en plus en 4/3 ce qui va bien avec le style du film. Au final, "American Honey" est un vrai bon film qui en plus de ce que je viens de dire doit beaucoup à Sasha Lane et Shia LaBeouf qui sont excellents et dégagent quelque chose de très fort.
    Alasky
    Alasky

    282 abonnés 3 074 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2020
    Road trip caméra à l'épaule, une véritable peinture de l'Amérique désenchantée, de ces jeunes rebelles en marge de la société, n'aspirant qu'à la liberté, à rendre leur quotidien plus intense, à jouir de la vie. Portrait à la fois cru et tendre de ces vies marginales au coeur d'une Amérique rarement filmée. Oeuvre contemplative et sensible. Réel coup de coeur pour ma part.
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