Avis : Le Talentueux M. Ripley - Page 7

Pas mal, mais cette adaptation du roman de Patricia Highsmith comporte un peu trop de longueurs pour réellement prendre le spectateur au ventre. Au vu de la notoriété de ce film (et de son casting) je m'attendais à quelque chose de plus... fort !

Le récit passionant d'un jeune homme enfermé dans une spirale mensongère afin de parvenir à vivre le destin auquel il aspire. Matt Damon est magnifiquement troublant dans le rôle de Ripley : garçon fragile, timide mais remarquablement intelligent. Seulement, Ripley perd tout sens des réalités aux côtés du flambeur Dickie Greenleaf, ne parvenant pas à s'émanciper vis à vis de son modèle et mentor. La fragilité psycholigique du personnage et remarquablement bien traitée par Minghella, et fait contrepoids à son intelligence qui lui permet de se sortir des très inconfortables situations dans lesquelles il s'est mis à force que les mensonges en entrainent d'autres jusqu'à l'empêcher de faire marche arrière. La direction d'acteurs de Minghella est à saluer, car les performances des seconds rôles : Jude Law ou Gwyneth Paltrow sont vraiment très bonnes. Un excellent et minutieux drame psychologique.

Malgré une surenchère de rebondissements, cette intrigue a cependant de quoi tenir en haleine, portée par un casting réellement performant.

Matt Damon enfile le masque d'un personnage complexe, habile, d'une intelligence remarquable qui se transforme au gré des événements en un être diabolique et malfaisant. C'est jubilatoire!
Revers de la medaille: il ne sera jamais heureux.
Minghella offre une belle photographie et dépeint plutôt bien une dolce Vita des années 50. Un film réussi donc qui souffre de sa comparaison avec Plein soleil et pourtant aucun acteur ne démérite ici.

J'ai regardé ce film avant tout pour son casting, je ne savais rien du synopsis et effectivement, je m'attendais à tout sauf à ça. Matt Damon campe bien le rôle du gars placide, affable et dévoué. Mais une fois ses ambitions dévoilées, on se demande jusqu'où Tom va aller et on ne cesse de se dire "c'est bon là, faut qu'il arrête maintenant..." À la fin, l'histoire va super loin, c'est choquant, il est impossible de définir les limites de ce type, ça fait peur...

Intriguant non ? c'est bien la question qu'on se pose à la fin de ce film aussi mystérieux que dérangent. Beaucoup de cliché, beaucoup "non c'est bien trop gros ça" et pour autant, là n'est pas le sujet, c'est bien plus psychologique bien plus pernicieux et on finit par aimer cela. 2h14 et on attends chaque minute de connaître la suite.

Histoire intéressante et bien ficelée (même un peu trop !). Joli casting et bonne réalisation rythmée avec des personnages profonds. Par contre, je ne m’attendais pas du tout à ce genre de film : En gros on suit spoiler: une espèce de super Christophe Rocancourt qui usurpe l’identité de la personne qu’il a supprimé un peu sans le vouloir.
Le film est vraiment astucieux sur le traitement de cette supercherie, mais cela m’a quand même semblé trop gros avec un nombre de rebondissements vraiment exagérés. La fin m’a aussi un peu déçu car spoiler: elle est immorale à souhait (il semble s’en sortir !).
Bref, pour toute ces raisons un sévère 3 étoiles pour moi.

"Le talentueux M. Ripley" est un film dramatique très intriguant. On est à la fois effrayés et fascinés par le personnage de Tom. Une personnage psychologiquement instable dont l'instinct de tueur surpasse l'affection qu'il adopte envers les personnages qui l'entourent et qu'il chérit. Les trois acteurs principaux (Matt Damon, Jude Law et Gwyneth paltrow) remplissent parfaitement leur rôle et révèlent leurs grands talents au public. J’émets toutefois une petite réserve car je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi Tom n'a pas tenté de fuir l'italie quand les soupçons ont commencé à peser sur lui.

non!
ce film ne m'a pas plut du tout, je n'ai rien apprécié.

Nouvelle adaptation du roman de Patricia Highsmith porté au cinéma cinq ans après sa publication par René Clément (Plein Soleil, 1960), The Talented Mr. Ripley est une œuvre troublante en ce qu’elle échafaude une intrigue pleine de rebondissements dans laquelle se perd son propre instigateur, ledit Ripley, qui explore ainsi ses désirs empêchés et sa sexualité interdite. La première rencontre entre Tom et Meredith, dans le hall d’une gare, oriente initialement le long métrage dans une direction en trompe-l’œil qui pourtant n’aura de cesse de revenir tel un fil d’Ariane apte non pas à guider notre protagoniste principal mais, au contraire, à le perdre davantage encore. Dès le générique d’ouverture, Anthony Minghella fragilise l’image de Matt Damon en la faisant voler en éclats, en la passant sous des filtres de couleurs comme s’il cherchait, par le déguisement, à révéler une réalité cachée ; sa démarche esthétique sera prolongée par un travail sur les surfaces réfléchissantes, comme les miroirs ou la carrosserie de véhicules, symbolisme certes appuyé mais efficace. Il regarde le soleil brûlant de l’Italie tel un accélérateur de particules qui transforme Ripley en avatar magnifique et diabolique de Dickie : le premier adopte progressivement le mode de vie d’un second considéré en frère, en double, suscitant passion dévorante et jalousie meurtrière.
Le jeune premier, envoyé en Europe pour faire retrouver la raison au fils de son employeur, conçoit sa mission comme l’occasion d’un roman d’apprentissage : ce qui ne devait constituer qu’une parenthèse argentée mute en âge d’or de la beauté et de sa quête. Le sourire de Dickie, sa peau bronzée par une exposition régulière, sa coupe de cheveux, sa démarche mêlant la vigueur et la nonchalance des dragueurs, le compte en banque de son père grâce auquel flâner… tout cela est recopié, plagié jusqu’à la folie. Dès lors, les clichés touristiques et romantiques adoptés par la mise en scène servent à construire un décor faux devant lequel jouer une comédie, matérialisé par l’appartement luxueux qu’il loue, « summum du mauvais goût » selon les dires de Freddie Miles. Le long métrage représente avec brio les égarements d’un être incapable d’advenir pour lui-même, piégé par ce kaléidoscope de reflets dans lequel se réfléchissent ces femmes qu’il ne sait pas aimer : deux femmes qu’il confond aisément, l’une apparaissant également comme le double de l’autre – nous percevons ici l’influence du cinéaste Alfred Hitchcock, notamment dans Vertigo (1958). On l’expédie loin, on le tolère, on l’invite, on se confie à lui ; jamais cependant Tom ne dispose d’une place légitime, sinon dans la recomposition artificielle d’un monde aux relations factices. Preuve à l’appui, le réalisateur prend soin de maculer de sang les images idéales qu’il signe : la barque d’abord, la statue antique ensuite, le peignoir blanc enfin.
Ces déchaînements de brutalité, brefs et inattendus, accentuent le désespoir d’un jeune homme qui ne peut ni accepter ni obtenir l’acceptation de son homosexualité : ainsi refoulée, cette dernière transparaît dans la photographie de John Seale qui capte un regard tenu, un geste révélateur, l’air nostalgique d’un visage. La sublime partition musicale de Gabriel Yared construit musicalement la complexité psychologique de Tom par l’entrelacs de motifs et de tonalités variés. Un immense long métrage, interprété à la perfection par quatre acteurs lumineux.

Une bonne adaptation du film de R. Clement, mais bien en dessous. Le suspens est bien là avec des acteurs qui sont très bons. Mais tout cela est un peu lent , un peu insipide. Il manque quelque chose à ce film, du punch, du tempo..Un bon spectacle tout de même.

Après "Plein Soleil" et "L'Ami américain", voici une troisième adaptation cinématographique des aventures de Tom Ripley et plus précisément ici du premier roman de la série, écrit par Patricia Highsmith. Je précise que je ne connais aucune des trois premières œuvres (ni des suivantes d'ailleurs), ce film est donc ma première introduction dans la franchise et je dois dire que j'en suis très surpris ! Je ne connaissais pas non plus vraiment l'histoire car je ne m'y étais jamais vraiment intéressé, c'est vraiment sur un coup de tête et à partir de sa bonne réputation que j'ai décidé de m'y atteler, je ne savais donc pas vraiment à quoi m'attendre. C'est donc ici l'histoire de Tom Ripley qui est chargé par un riche bourgeois de ramener le fils de ce dernier, parti vivre en Italie avec sa fiancée mais Tom s'habitue vite à ce mode de vie, voir même un peu trop. Le synopsis est donc très alléchant et nous promet en tout cas un thriller de qualité, ce qui est effectivement le cas ! Même si j'aime beaucoup les thrillers, je ne pensais pas trop adhérer ou en tout cas m'ennuyer car le film est tout de même assez long. Mais finalement, je suis tout de suite rentré dans le film pour ne plus en sortir jusqu'à la fin, il m'a réellement envouté du début à la fin ! Encore une fois, je ne connais pas l’œuvre littéraire ni le premier film adapté de cette dernière, je ne pourrais donc pas les comparer au film en termes de fidélité mais j'ai en tout cas ici beaucoup aimé le scénario ! Je le trouve en effet vraiment fascinant, il est écrit de manière à ce qu'on ne décroche pas du début à la fin en avançant plusieurs éléments très intéressants. Tout d'abord, l'écriture des personnages est très bonne, on apprend petit à petit à connaître les personnages et cette évolution est très bien faite. Nous avons également toutes ces relations ambigües autour de l'homosexualité et du fanatisme qui prennent de plus en plus de place, ainsi que toutes ces scènes de tension que le film sait très bien amener et disperser tout le long du récit. De plus, le film ne cesse de nous surprendre et ce, jusqu'à la dernière minute. Enfin, la mise en scène est très bonne et nous offre quelques très bons plans, assez originaux pour certains. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Jude Law et Cate Blanchett qui sont excellents, tout simplement. "Le Talentueux Mr. Ripley" est donc un très bon film, à savourer plus d'une fois !

J'ai trouvé le scénario vraiment très bon, il m'a interessé tout du long, mais bon, il vient d'Highsmith donc bon... Car le film souffre de plein de défauts.

J'en vois deux principaux.
Le premier vient du casting. Apparemment pour Anthony Minghella et son directeur - ou sa directrice - de casting il suffit de prendre des acteurs connus pour avoir un joli casting : Damon, Law, Hoffman, Blanchett, Paltrow... Bon, oui, sauf que là ça va pas. Déjà le film repose sur un parti pris, qu'un mec comme Jude Law puisse autant déchainer les passions. Sauf que Jude Law on y croit pas là. Il est pas nul Jude Law comme acteur, mais il aurait fallu un mec avec dix fois plus de charisme. Ca me faisait penser à L'homme à la peau de serpent de Lumet, où on avait aussi un personnage masculin central qui attirait toutes les passions... sauf que là il était joué par Brando et on y croyait complètement. Donc déjà, Jude Law ça va pas. Ensuite, Philippe Seymour Hoffman, ok, c'est un bon acteur. Mais le rôle ne lui va absolument pas. Il est bedonnant et pas très attirant... Comment peut-on expliquer que Ripley soit jaloux comme ça d'un mec comme lui ? Surtout qu'il est fait allusion plusieurs fois au caractère séduisant du personnage, et Hoffman l'est pas, bon ben voilà c'est comme ça.
Ensuite, y a un autre problème, c'est sur Gwyneth Paltrow. Mais là c'est pas par rapport à son personnage. C'est par rapport à elle. C'est une mauvaise actrice. Là c'est quand même un personnage où faudrait qu'on parvienne à aimer, mais elle est tellement dénuée de charisme et elle fait tellement gourde que non, ça marche vraiment pas. On se demande comment un mec comme le personnage de Jude Law peut s'intéresser à elle, on y croit pas du tout.
Ensuite il y a un vrai problème de mise en scène. Comment expliquer que dans un film au scénario aussi survolté et sombre il ne se passe rien. Rien du tout. Il pourrait filmer de la même façon une visite à l'usine de boîte de chaussure de la même façon. Et ça sublime absolument pas l'histoire qui pourrait l'être. Quel dommage.

En dépit de l'étiquette de films à oscars qui colle à la peau du film "Le Talentueux M. Ripley", il faut avouer que celui-ci ne manque pas de charme. D'abord grâce à son excellent casting, qui rend très réaliste ce thriller, mais aussi son scénario. C'est d'ailleurs assez rare pour être souligné, mais ici aucun comédien(ne) n'est à la ramasse tant Matt Damon, Jude Law, Philip Seymour Hoffman, Gwyneth Paltrow, Cate Blanchett et Jack Davenport sont irrésistibles chacun à leur manière (sans compter les autres). Le jeu de chacun, associé à une histoire tortueuse et étonnamment bien écrite pour un film hollywoodien, nous entraîne aussitôt à l'époque où se situe dans le film. Si les décors et costumes sont reconstitués sans éclat, l'ambiance des années 50 est assez bien restituée. Le seul bémol que le spectateur un tantinet tatillon pourrait émettre concerne le look général du long-métrage, qui a un peu vieilli, mais pour le reste c'est encore une franche réussite pour l'anglais Anthony Minghella, qui repartira d'ailleurs avec un prix (enfin Jude Law raprtira avec). Bon film.

Un bon remake de de René Clément et même plus tôt une très bonne surprise . La réalisation est excellente et lentement nous plonge dans un malaise constant de double jeu . Prenant, bien mené , ce thriller lentement nous happe . Matt Damon campe de façon inquiétante mêlée de candeur et mystère ce M Ripley . Les autres acteurs sont aussi bons (C Blanchett , G Paltrow, J Law...) Film servi de plus par une bonne musique qui instille le mystère, le doute ..