Avis sur Les Mirages de la peur

Le réalisateur américain d'origine allemande William Dieterle transpose la nouvelle de June Truesdell à l'écran selon les artifices propres au film noir : connaissance du coupable dès le début, utilisation du flashback, technique du noir et blanc sans oublier les voix narratrices. Le démarrage est laborieux et manque cruellement de mordant, souffrant d'une scène initiale hâtée, voire bâclée. La disparition d'empreintes, des flics qui se précipitent tout de suite sur l'enseignante, ce sont autant d'invraisemblances qui empêchent la sauce de prendre. Cette intrigue ne convainc guère, une romance banale entre un étudiant et sa jolie prof, un jury qui rend un verdict d'accident et un policier obstiné qui tente de trouver un coupable face à une meurtrière qui fait tout pour paraître innocente. Et puis, l'avocat qui tombe amoureux de l'enseignante, non décidément tout cela sent l'intrigue populaire. Loretta Young et Robert Cummings manquent de conviction, seul Wendell Corey tire son épingle du jeu en flic déterminé et sauve le film. La trame n'est pas inintéressante mais manque de rythme.