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    Marguerite & Julien
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Marguerite & Julien" et de son tournage !

    A l'origine un scénario destiné à...

    L'intrigue de Marguerite et Julien s'inspire d'une histoire vraie, celle de Julien et Marguerite de Ravalet, qui avaient défrayé la chronique au début du XVIIe siècle en entamant une relation incestueuse. La particularité de ce projet de film est qu'il s'agit d'un scénario de Jean Gruault destiné à l'origine à... François Truffaut ! "Truffaut finit par renoncer au projet, jugeant le sujet trop à la mode au début des années 70, en ces temps de libération sexuelle", a indiqué Les Inrocks. "Mais les excellentes éditions Capricci ont finalement décidé en 2011 de publier le scénario oublié (...) Et Valérie Donzelli a donc décidé de donner vie à ces images en réalisant sa propre version du scénario."  

    Et de 4 !

    Valérie Donzelli cinéaste collabore pour la quatrième fois avec son acteur fétiche Jérémie Elkaïm après La Reine des pommes, La Guerre est déclarée et Main dans la main.

    Le château des Ravalet

    Marguerite et Julien a été tourné dans le véritable château des Ravalet qui existe encore à Tourlaville en Normandie. Une aubaine pour Valérie Donzelli, puisque cette existence a facilité le tournage et le processus de travail adéquat au sujet.

    Partir de la réalité pour inventer un univers

    Marguerite & Julien bascule très rapidement vers le romanesque et n'est délibérément pas du tout fidèle à la réalité historique. Valérie Donzelli explique avoir voulu donner forme à un film qui ait de l’ampleur, un vrai film populaire d’aventures chevaleresques à l'opposé de la reconstitution historique : "Il me semblait que cette histoire contenait tous les thèmes qui me tiennent à coeur : l’amour impossible, la fusion, l’idée de traiter de l’amour comme d’une maladie, comme d’une fatalité. Je voulais faire une vraie tragédie. Mais j’avais aussi envie d’inventer quelque chose de nouveau, dans la forme même du film. Quelque chose qui n’existe pas. Je n’avais donc aucune référence sur laquelle m’appuyer. D’emblée, j’ai rejeté l’idée de la reconstitution historique qui ne m’intéressait pas vraiment. Au contraire, j’avais envie d’avoir la liberté d’inventer un univers, mais en partant d’éléments réels : le château, la famille Ravalet, le fait divers... L’idée était plus d’incarner une légende que de relater des faits historiques."

    Un travail d'équipe

    L’univers du film, fait d’anachronismes et d’emprunts à différentes époques, s’est construit au terme d’un long processus de fabrication avec les principaux membres de l'équipe : Charlotte Gastaut, conseillère artistique, Jérémie Elkaïm, collaborateur mise en scène, Céline Bozon, directrice de la photographie, Manu de Chauvigny, décorateur et Elisabeth Méhu, costumière. Un vaste et complexe travail de réflexion d'équipe pour donner forme à un film intemporel : "Je voulais faire quelque chose de faux qu’on incarnerait au maximum de manière à avoir l’impression que ces personnages sont réels, qu’on est avec eux dans le château, qu’on pourrait sentir l’odeur de l’eau de toilette de Mme de Ravalet, le bruit du parquet qui grince, le vent. Un film sensoriel. Un film en trois dimensions, mais sans les lunettes !"

    Une réflexion sur le cinéma

    Cette tension entre histoire vraie et imaginaire est prise en charge par le dispositif du film puisque l’histoire de Marguerite et Julien est racontée dans un orphelinat par l’une des jeunes filles, interprétée par Esther Garrel. On ne sait jamais si elle rapporte cette histoire ou si elle est en train de l’inventer pour tenir son public en haleine. De ce point de vue, le film constitue une sorte de poupée russe sur la question du récit et du cinéma, d'après Valérie Donzelli : "Chaque histoire, à partir du moment où elle est racontée, déforme la vérité puisqu’on en donne une interprétation. Le cinéma c’est ça aussi : à partir du moment où on filme quelque chose, on déforme la réalité, mais c’est une autre vérité qui s’installe."

    Point commun

    Si La Reine des Pommes, La Guerre est déclarée, Main dans la Main, Que d’amour et Marguerite et Julien sont des films très différents, ils partagent en commun le fait que leurs personnages ne choisissent pas l'amour mais c'est l'amour qui les choisit.

    L’inceste

    Valérie Donzelli ne voulait bien évidemment pas que Marguerite & Julien fasse l’apologie de l’inceste. En revanche, elle n'a pas non plus voulu le condamner, comme elle l'explique : "C’était très important pour moi qu’il y ait des contradicteurs. Quand je regarde le film, ça me fait du bien quand le père engueule Marguerite. Je voulais qu’on soit à la fois avec eux mais aussi avec les autres. Qu’on puisse en tant que spectateur faire un va-et-vient, que l’on puisse comprendre tout le monde."

    Côté photo

    Valérie Donzelli se souvient avoir donné des indications un peu contradictoires à Céline Bozon, directrice de la photographie, à savoir qu'elle voulait un film à la fois technicolor et en même temps très moderne, très rock, mais aussi très intime. "Pour les nuits, on a utilisé un gros projo qui faisait la lune, on a eu recourt à des nuits américaines. On a mélangé la pellicule et le numérique. On a fait tous les plans intérieurs jour en pellicule. Tout le reste a été tourné en numérique. Je voulais qu’on filme les peaux de telle sorte qu’on ait l’impression qu’on puisse les toucher. Je voulais éviter l’image très définie du numérique. Je voulais faire un film sensoriel. Il était important pour moi que le film ait de la personnalité. Je ne voulais pas juste un film bien éclairé, ça ne m’intéressait pas. Je voulais un film très pictural, mais en même temps vivant, pas figé", se rappelle la cinéaste.

    Casting des 2 rôles principaux

    Si le choix Jérémie Elkaïm en prince a immédiatement été une évidence pour Valérie Donzelli, les choses ont été plus compliquées pour le personnage de Marguerite. Pour ce, un casting a été fait et une dizaine de comédiennes auditionnées via des essais filmés, et c'est de cette manière qu'Anaïs Demoustier s'est démarquée.

    En compétition au Festival de Cannes 2015

    Le film a été présenté en Compétition du Festival de Cannes 2015. La presse a accueilli plutôt froidement le nouveau long métrage de Valérie Donzelli, laquelle est par ailleurs une grande habituée du festival puisqu'elle y avait présenté par exemple son second court métrage, Il fait beau dans la plus belle ville du monde à la Quinzaine ou encore son deuxième long métrage, La Guerre est déclarée en ouverture de la Semaine de la critique.

    Amour interdit

    Le côté amour rendu passionnel parce qu'interdit est ce qui a le plus intéressé Jérémie Elkaïm dans Marguerite & Julien : "Le fait qu’ils soient frère et soeur rend leur amour impossible. Un amour impossible renvoie à soi, au combat qu’on a pour évacuer un sentiment qui nous dépasse avec lequel on est obligé de composer. Dans cette histoire, leur amour lui-même ne contient pas la mort. C’est le contexte, c’est la société qui les y conduit."

    Un personnage lyrique

    L'une des raisons qui a poussé Anaïs Demoustier à jouer Marguerite et qu'elle souhaitait se glisser dans la peau d'un personnage lyrique : "J’aime qu’il soit question ici de grands sentiments. D’absolu. Il y a chez elle une grande force. La force des sauvages. C’est une sauvage parce qu’elle a de la pureté et de la candeur. Elle est très primaire dans sa façon d’aborder les choses. Par amour, elle est capable de tout dévaster. Incarner un tel personnage est libérateur, c’est un souffle. J’ai une affection pour Marguerite qui dépasse l’entendement !"

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