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    SEA FOG - Les Clandestins
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    71 critiques spectateurs

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    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2015
    Le duo à l'origine de Memories of Murder, Bong Joon-Ho et Sung Bo Shim, se retrouve enfin, avec cette fois le premier en guise de production et le second qui signe sa première réalisation. Et quelle réalisation! Avec un film qui démarre doucement à la façon d'une tragédie sociale sur les pêcheurs vivant sur un chalutier puis qui prend l'allure d'un drame sur la marchandisation d'un groupe d'immigrés, mêler à une histoire d'amour, pour finalement prendre l'allure d'un slasher sanglant en huis-clos, Sea Fog réussit à nous surprendre à chacune de ses scènes sans jamais perdre en crédibilité. La psychologie des personnages est suffisamment réaliste que leur basculement dans la violence et la folie apporte au scénario une ambiguïté morale purement jouissive. Le talent du réalisateur pour adapter sa mise en scène au fur et mesure que son film jongle avec les genres, passant des inspirations de Ken Loach à John Carpenter, est la preuve qu'il est un grand cinéaste, jusqu'au-boutiste et radical comme on aime que le cinéma sud-coréen nous en propose.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2015
    Les lecteurs assidus de Christoblog savent que je suis un fan du cinéma en provenance du pays du matin calme.

    Le premier film de Sung Bo-Shim présente tout ce que j'aime dans le cinéma coréen : cela commence par une chronique sociale très bien filmée qui décrit avec beaucoup de justesse et de talent le quotidien d'un équipage de pêcheurs dont le bateau est sur le déclin.

    Une façon de renflouer les caisses est de transporter des clandestins chinois qui cherchent à migrer vers la Corée. Commence alors un autre film, qui change complètement de point de vue, et vire au thriller horrifique - et passablement gore.

    Le film réussit ces prodiges qu'un cinéma encore vraiment jeune peut se permettre : une rupture de ton brutale, des effets spectaculaires qui ne craignent jamais de flirter avec le mauvais goût, une énergie de tous les instants.

    C'est plaisant à regarder, étonnant, rythmé comme un morceau de rock, et d'une qualité technique (photographie, direction artistique, réalisation) trois crans au-dessus de la production US lambda.

    Je le conseille vivement aux amateurs de sensations fortes et de mets épicés.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 140 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 avril 2015
    Ah du Coréen ! Moi ça me manque donc, quand il y en a un, j’y vais. Mais bon… Manque de pot tout ne vaut pas un Bong Jung-Ho, même si, pour le coup, il est à l’écriture de ce Sea Fog. A dire vrai, je n’ai pas grand-chose à lui reprocher ce film, mais je n’ai pas grand-chose à lui trouver d’intéressant non plus. Le sujet de base ne me parle pas plus que ça, l’intrigue est longue à se mettre en place (la situation ne commence à vraiment déraper qu’à la moitié du film, n’est-ce pas un peu tard), mais surtout, le dénouement est tellement dans la droite lignée des grands thrillers coréens de la dernière décennie que, je l’avoue, j’ai suivi tout cela sans surprise ni entrain. Il faut qu’en plus de cela le film ne déchire rien formellement. Certes, ce n’est pas du sal boulot, mais on est trèèèès loin du génie plastique d’un Kim Jee-Woon. Bref, sans que ce film ne soit véritablement désagréable, je dois bien reconnaitre qu’il ne m’a pas embarqué du tout. C’est triste, car pouvait mieux faire…
    Pauline G.
    Pauline G.

    32 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2015
    Attention violent ! Mais la violence qu'on retrouve dans Sea Fog n'a rien de gratuit et sert entièrement le propos, le soulignant d'un trait d'humanisme en se servant de l'une des ressources à la fois parmi les plus puissantes et les plus inépuisables qu'on peut trouver chez l'homme : la peur. La peur est si puissante qu'elle peut tout autant paralyser un homme que lui faire adopter des comportements jusque-là insoupçonnés. Et dans SEA FOG, tout le monde a peur et tout le monde se comporte de façon aussi désordonnée, animale et brute qu'on peut s'y attendre de la part de personnes terrorisées. Alors oui, SEA FOG est violent, mais il est avant tout aussi surprenant que la réalité peut l'être. Le scénario, saisissant, propose une balade dans des recoins inattendus sans jamais montrer de faiblesse. La tension monte progressivement jusqu'à atteindre un certain point de non-retour et dévoiler l'aboutissement de cette infernale embarquée à bord de ce navire de malheur. Première réalisation de Sung Bo Shim, SEA FOG fait partie de cette vague d’immanquables du cinéma coréen.
    cocolapinfr
    cocolapinfr

    57 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    Sujet original, une tragédie avec une tension constante, sans oublier l'exotisme corréen, un très bon thriller avec un Yun-seok Kim remarquable en capitaine impitoyable.
    Top of the World
    Top of the World

    54 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 avril 2016
    Premier film réalisé par Shim Sung-Bo, "Sea Fog", après une entrée en matière assez anecdotique, place ses personnages dans une situation aussi délicate que porteuse d'intensité dramatique : contraints de cacher des migrants chinois sur leur bateau jusqu'à l'arrivée (espérée) en Corée du Sud, le capitaine du navire ainsi que son équipage vont devoir affronter tant les éléments naturels que les pulsions de certains personnages en passant par la menace d'être arrêtés. La tension monte progressivement, jusqu'à un retournement de situation totalement imprévisible qui redéfinit complètement la situation. L' oeuvre bascule alors dans une atmosphère quasiment hallucinatoire et horrifique où les plus belles idées visuelles du film sont mises en valeur, notamment avec cette brume qui contribue à brouiller les repères (une idée qui aurait toutefois pu être encore mieux exploitée). On peut alors regretter un dernier quart d'heure un peu pataud, où l’ultra-violence à l'oeuvre paraît plus être un bon moyen de résoudre le nœud dramatique qu'une idée qui découlerait naturellement de l'histoire, d'où un côté forcé et artificiel qui nuit à l'impact espéré. Enfin, pour rester du côté des défauts, force est de constater que les personnages restent trop archétypaux pour que l'on s'attache à eux, réduisant ainsi l'impact émotionnel visé. Un film donc plutôt solide, mais qui manque globalement de personnalité et de nuances.
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2015
    Sea fog est un diamant noir (un de plus..) du cinéma coréen. Véritable drame social et thriller au déterminisme sombre, ce film est une nouvelle plongée abyssale dans les tréfonds de l'âme humaine et le réalisateur parvient de nouveau à nous emmener là où on ne s'y attend pas toujours...Comme quoi, tout est question de circonstances qui, au cas particulier, vont transformer les hommes en monstres. On peut cependant déplorer une distribution homéopatique du film.
    Jack K.
    Jack K.

    12 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2015
    De Bong Joon-ho, j'avais déjà vu Memories of murder.
    Sea Fog se passe en mer sur un bateau de pêche. Ce chalutier style radeau de la méduse est le théâtre d'un opéra funèbre orchestré comme une fin du monde où les hommes en huis-clos s'affrontent jusqu'à la mort. On en sort estomaqué. De plus l'histoire serait inspirée de faits réels. Brrr, triste humanité.
    cylon86
    cylon86

    2 250 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2015
    Réalisé par le co-scénariste de ''Memories of Murder'', ''Sea Fog'' se place dans la lignée des films coréens sombres et violents, ne cessant d'explorer les noirceurs de l'être humain. Partant de faits réels (l'entrée de nombreux clandestins chinois en Corée du Sud à la fin des années 90) et commençant quasiment comme un drame social, portrait amer d'un pays et d'une époque dans lesquelles les conditions des clandestins sont loin d'être reluisantes (à la rigueur, la chaleur de la salle des machines pouvait être négociée par les femmes moyennant leur corps aux membres de l'équipage). Mais très vite, le film prend un virage inattendu, basculant dans la violence. Acculés dans une situation difficile, les personnages révèlent alors le pire qui réside en eux, c'est à dire la violence, l'égoïsme et les pulsions sexuelles. Le cinéma sud-coréen n'est jamais aussi bon que lorsqu'il surprend par ses moments de violence à la limite de l'absurde et les fulgurances de la mise en scène viennent illustrer un film bourré d'humour noir et de violence face auquel il sera impossible de rester indemne malgré ses petites longueurs et invraisemblances.
    Mondocine
    Mondocine

    69 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2015
    A la fois portrait social questionnant une nouvelle Corée du Sud à deux vitesses, piégeant une génération écartelée entre les traditions à l’ancienne et la modernité d’une société en pleine mutation, et sombre peinture étudiant la nature humaine quand elle est confrontée à elle-même dans des circonstances particulières et extrêmes, Sea Fog bouleverse, tétanise, horrifie et se mue en brûlot dévastateur emportant le spectateur dans une lame de fond dont il ne peut s’extraire, pris dans les mailles du filet d’un drame inéluctable et redouté, invitant l’enfer sur terre. Ou plutôt sur mer. La thématique principale au centre du film de Shim Sung-Ho est d’illustrer les dérives des hommes lorsqu’ils sont dos au mur, quand les circonstances les amènent à révéler leur véritable nature enfouie, avec une explosivité à la mesure de ce qui était contenu. Sea Fog jongle avec habileté avec les réactions de son public, traversant les genres pour mieux nous coincer. La comédie dramatique sociale sert de point d’ancrage à l’attachement empathique, la romance vient se superposer pour cristalliser les enjeux, avant que la tragédie ne vienne bouleverser la donne et affirmer le propos en faisant basculer le film du côté d’une horreur à la lisière du cinéma de genre. Poignant, inspiré, figuratif et quelque part existentialiste, Sea Fog est une sorte de miracle cinématographique improbable. Un film d’une densité folle, seulement contrariée quelques longueurs qui pourront faire décrocher les moins réceptifs à un cinéma qui tente l’alliage de l’exigence et du populaire.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2015
    Shim Sung-Bo n'a certes pas la maîtrise radicale de ses confrères Bong Joon-Ho et Park Chan-Wook, mais le scénariste sud-coréen signe avec Sea Fog une première réalisation à la viscéralité aussi ambiguë que désarmante. Le film navigue habilement entre les tons et les genres, de l'absurde au tragique, du drame social à l'horreur. Dès que l'ancre est posée dans l'illégalité et que la brume fait son apparition, substance tellement cinématographique, le métrage sombre avec délice dans le fantastique insidieux, les protagonistes d'abord attachants se métamorphosant en leurs obsessions et psychoses. Le politique empoisonné par la rage, on assiste à une pure œuvre de la transformation, celle des figures et du décor, celle face à l'injustice et la mort, au rapport à l'autre et au changement social. En son cœur, la romance en premier lieu naïve se consume en passion pour échouer comme ultime collet : les dernières minutes se révèlent alors touchantes et lyriques de ténèbres, résultante d'une noyade économique dont la seule bouffée d'air est l'espoir malade. Jeu de massacre aussi morbide que fragile, Sea Fog n'échappe pas aux maladresses mais, dans une belle réussite technique, nous livre une virée au changement de cap frénétique.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    122 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2015
    SEA FOG – Les Clandestins semble flirter avec le cinéma de genre tout au long de cette périlleuse traversée maritime, du thriller au fantastique en pensant par le gore « hémoglobineux », mais se hisse finalement bien plus haut grâce à une histoire d’amour triomphante, surgissant en plein chaos.

    Dans un déchaînement absurde de violence, c’est tout le respect que se vouent un homme et une femme qui nous éblouit : partager une soupe « ramen » et tergiverser sur son appellation (comment ça se dit dans ton pays ?), une conversation anodine mais qui rapproche inexorablement. Transis de froid, épuisés, les deux êtres apprennent à s’aimer, s’épanouissant ainsi dans toute leur certitude. Craintive, elle croit qu’il veut profiter d’elle ; il n’attend rien en retour. Les gestes les plus héroïques se font sans témoin.

    SEA FOG – Les Clandestins donne l’exemple et puise dans l’humanité de chacun. Veiller l’un sur l’autre comme dernier rempart, face à un monde en voie de submersion. Elle porte son enfant en elle et ne le sait pas encore. « Cheesy » pour certains, d’un romantisme absolu pour d’autres ? Quelques années plus tard, Dong-sik croit reconnaître de dos Hong-mae dans un restaurant de la capitale. Sa vision se dérobe, la jeune femme reste hors-champ, éternelle anonyme, immigrée clandestine aux origines troubles, car l’histoire est avant tout celle d’un homme aujourd’hui aguerri, pas la sienne.

    Dans ce dernier plan, c’est un avenir à trois qui s’annonce possible, mais le réalisateur nous dépose en son seuil, forcés que nous sommes de construire, par-delà la torpeur, et donc avec encore plus de fougue, le récit d’un bonheur partagé.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 avril 2015
    Depuis ces vingt dernières années des réalisateurs tels que Park Chan-Wook, Kim Jee-Woon, Na Hong-Jin, Hong Sang-Soo, Lee Chang-Dong, Kim Ki-Duk, Im Sang-Soo ou Bong Joon-Ho pour ne citer qu’eux ont participé au renouveau du cinéma sud coréen, s’imposant chez eux comme à l’international. Délivrant toujours un cinéma exigeant, fin, tout en restant populaire, refusant l’embourgeoisement, mais en n’oubliant jamais d’être ambitieux d’un point de vue artistique. Il semblerait qu’à ce jour il n’y ait qu’en Corée du Sud que l’on puisse produire ce genre de films, à quelques exceptions près.
    Avec « Haemoo » un nom peut se voir ajouter à la liste : celui de Shim Sung-Bo. Ici réalisateur pour son premier film il n’en demeure pas moins un des acteurs majeurs de ce renouveau car il était il y a maintenant dix ans co-scénariste sur « Memories of Murder » le chef-d’œuvre de Bong Joon-Ho, qui quant à lui, se retrouve sur ce projet producteur et co-scénariste. Inversion des rôles donc.
    Pour son premier film en tant que réalisateur Shim Sung-Bo frappe un grand coup avec un long-métrage plein de ressources et qui semble bien plus maitrisé que certains films de réalisateurs français expérimentés. Le film est par ailleurs le candidat coréen à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, rien que ça.

    L’histoire commence en 1998 alors que la Corée du Sud subit de plein fouet la crise économique. Le « Junjin » est un chalutier vétuste qui rentre de mer la cale vide suite à un problème de machinerie. Son capitaine, Mr Kang (Kim Yoon-Seok) en phase avec la précarité de sa profession se voit proposer le rachat de son rafiot par l'Etat. Il est contre et se voit proposer une mission par un officiel local corrompu. Celle de transporter des clandestins coréens de Chine jusqu’en Corée du Sud. Le capitaine Kang plus attaché à son bateau qu’à sa femme qu’il surprend en plein adultère, accepte malgré les craintes de ses cinq matelots. L’abordage se déroule sans accroc mais les choses tourne mal à la suite d’un terrible accident.

    Le film est adapté d’une pièce de théâtre à fort ancrage social puisqu’elle même tirée d’un fait divers survenu en 2001. L’équation de base ne présage rien de bon quant à la suite des évènements. Cette proximité d’âmes en peines sur un petit rafiot au beau milieu de la mer ne peut qu’amener les choses à mal tourner. Et elles tournent mal à la suite d’un accident qui survient de la plus choquante et dramatique des façons. Le film va dés lors prendre une toute autre tournure et sombrer dans l’horreur. Ce basculement dans le thriller va grimper crescendo, et ainsi élever le film à travers une qualité d’écriture scénaristique rare réussissant à jongler entre une douzaine de personnages qui ne demeurent pas de simples archétypes. Il y a là devant nous des personnages travaillés et ambigus très bien interprétés à l’image du capitaine Kang (Kim Yoon-Seok qui n’en finit pas d’impressionner) se transformant au fil des minutes en une bête capable des pires atrocités pour lequel nous arrivons à éprouver une légère empathie face à la noblesse de son geste de départ, soit d'accepter cette dangereuse mission afin de racheter son navire et continuer à fournir du travail à son équipage. C’est là que l’on peut penser à Fargo, et la façon dont on peut avoir de l’empathie face à des losers qui se soumettent au crime.

    Le film fort de son postulat de départ de drame social classique n’en est pas moins traversé par différents genres aux lourds codes cinématographiques. Tel un équilibriste Shim Sung-Bo passe du film d’action, au film d’horreur pour finir en film catastrophe humaniste, puis remet le cap dans sa toute dernière partie dispensable et prévisible (puisque amené par une phrase d’un des protagonistes), sur le drame initial. On ne voit jamais les attaches qui lie les genres entre eux, et à aucun moment un genre ne vient entraver l’autre, au contraire ils se nourrissent les uns des autres et c’est là la grande force du film. Le réalisateur préférant garder un brin d’optimisme face à la catastrophe se déroulant à l’écran se permet de faire traverser son film d’une romance entre un jeune matelot maladroit et une clandestine. Mais aussi non sans humour, de celle qui lie le capitaine et son navire.

    Shim Sung-Bo empreigne son récit d’un lyrisme fort et n’hésite pas à plusieurs reprises à l’imager à l'aide de clins d'oeil à de grands tableaux tel « Le Radeau de la Méduse » de Géricault ou « La Création d’Adam » de Michel-Ange. D’une certain façon chaque membre de l’équipage pourrait à lui seul représenter une facette de l’être humain : l’envie pour l’un, la passion pour l’autre, la compassion pour le chef des machines, le pragmatisme, l’idéalisme de la jeunesse pour le personnage de Dong-Sik seule trace d’humanité restante à bord.
    Suite au terrible incident, la camaraderie de l’équipage qui nous avait été présenté lors de l’introduction du film lorsqu’on voyait ses membres s’afférer à leurs tâches quotidiennes, va alors être mis à mal. La réalisation évolue de manière logique se rapprochant au plus près de ses personnages, le cadre les prenants en étaux et les isolants entre la noirceur de la mer, celle du ciel et la personnification du bateau. Tout s’épaissit, le brouillard du titre survient. Le "Junjin" se retrouve enveloppé et avec lui le cœur et l’âme de ses occupants, les faisant sombrer les uns après les autres dans la folie. La caméra portée donne alors un sentiment d’urgence d’échapper à un lieu dont nul ne le peut.
    Après avoir éclairé « Typhoon » et « Phantom » le travail du directeur de la photographie Hong Kyung-Pyo est une nouvelle fois remarquable.
    Par ailleurs, la bande originale composé par Jung Jae-Il ne vient jamais submerger les séquences préférant les accompagner avec intelligence.

    Le film s’avère être un conte social moderne à la fois émouvant, angoissant, faisant preuve d’une réelle complexité morale , parfois imprévisible mais toujours divertissant. Il est probable que l’humour absurde typiquement coréen qui survient à plusieurs reprises dans le film va probablement en déranger plus d’un. Mais c’est là l’humour proche de la tristesse propre à la vie. Haemoo n'en demeure pas moins un film au travail remarquable. Il nous transporte, dérive, comme le monde dont il dresse le portrait. Plongé dans le noir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    Vu les critiques élogieuses, je m'attendais à mieux. Le sujet traite souvent de la présence des femmes sur le bateau, de l'idée de s'en faire une, comme si c'était quelque chose de rare pour un marin, mais c'est ennuyeux. La partie avec les clandestins était la plus intéressante mais elle tourne court. Vient ensuite la difficulté à garder le secret. Rien de bien transcendant !
    César D.
    César D.

    33 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 avril 2015
    quelle déception! la bande annonce semblait pourtant alléchante. si la première partie est honnête, un film de marins contrebandiers, la seconde partie part dans un délire grand-guignolesque ridicule. tout sonne faux, incroyablement exagéré et surtout risible. Plouuuuuf! on rejette ce machin à l'eau!
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