Sorti sur grand écran en 2016, « La taularde » est un film hyper réaliste, centré sur l'univers carcéral Français. Dès les premières minutes, on se retrouve donc profondément immergé dans le monde terriblement claustrophobe d'une prison de femmes... avec un soucis de la vérité bien plus dérangeant qu'on ne le souhaiterait vraiment. La jeune réalisatrice Française Audrey Estrougo (dont je n'avais jamais entendu parler auparavant) prend en effet le pari risqué de faire évoluer ses personnages dans un milieu extrêmement fermé, paranoïaque... voire très dangereux, sans réelle histoire pour garder l'attention du spectateur. Le résultat est assez froid, parfois à la limite du documentaire, mais il réussit le pari urgent de soulever les problèmes de la détention en France. Il faut donc saluer la qualité du message pédagogique, même s'il éclipse nettement la qualité de la « petite histoire » racontée en trame de fond. Pour être totalement honnête, le résultat manque de rythme (jamais de tension)... mais il est honnête et nous permet de découvrir Sophie Marceau (toujours très « juste ») dans un rôle plutôt improbable. Une curiosité « citoyenne » !
Ça fait du bien de voir que Marceau peut tenir des rôles de cette intensité. La Taularde n'est pas qu'un film qui se veut réaliste, féministe ou engagé : c'est un film qui n'a pas peur de ne donner aucun répit, de risquer de devenir insoutenable. Le mal-être et la violence tournent légèrement à la monoculture mais le scénario est dévoué à les montrer dans toute leur oppression, ce qui était nécessaire pour accomplir la mission d'Estrougo : distraire et choquer à la fois.
Mauvais casting: Sophie Marceau absolument pas crédible dans ce rôle dramatique. Elle surjoue, manque de naturel. Jusqu'à ses gestes et postures qui sont empruntés. Toujours la même coupe de cheveux depuis ...La boum, ce qui n aide pas oublier que nous avons affaire a une actrice de comédies et empêche d'entrer dans le film De surcroît le scénario est plat et manque d'intérêt. Presque un navet.
Pas mauvais, ça se regarde, mais bien évidemment déjà vu et revu... Dommage, car la raison de l'incarcération de Sophie Marceau pouvait prétendre à donner un nouveau souffle à ce type de scénario déjà bien exploité, mais promessse non tenue... Pas d'originalité, pas de rebondissement non plus.
un film vraiment pas à la hauteur de Sophie Marceau. On s'ennuie souvent, l'intrigue pourtant intéressante est noyée dans un pèle mêle de on ne sait quoi.
Filmé sans temps mort par une caméra mobile et fluide, porté par des comédiennes impliquées, la Taularde s'avère une honnête chronique carcérale française au féminin... sans toutefois nous apprendre grand chose de plus sur les rouages et les dysfonctionnements de cet univers en vase clos.
Malgré un univers carcéral qui semble bien retranscrit, La Taularde pèche par un scénario sans relief et sans poigne, où la quasi absence d'intrigue et de progression dramatique pèsent lourd. Le film s'apparente plutôt à un collage de situations et d'ambiances, dont la distance et la passivité font penser à un documentaire. Le choix de Sophie Marceau pour le rôle principal est plus que discutable.
3 374 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 23 juillet 2021
La Taularde est film puissant au possible il est remarquable et tiré par des performances brillantes de tous les acteurs et actrices. Et surtout tout ici est inattendu tout est une surprise et rien n'est prévisible. Il n'y a aucun cliché dans cette formidable histoire de prison et c'est une histoire de prison de femmes. Notre Sophie Marceau dans ce film a un corps de jeune fille de dix-neuf ans celui qu'elle avait dans La Boum en 1981. Elle a également avoué qu'elle n'a pas préparé son personnage pour ce film en rendant visite à des détenues dans une prison et c'est louable et cela rend sa performance encore plus impressionnante. Ce film n'est pas pour les mauviettes car il est vraiment brutal et encore plus difficile à regarder que la plupart des films de prison pour hommes...
Il ne suffit pas d'une prison, lieu emblématique maintes fois exploité au cinéma, et de filmer quelques hystériques dans leur détresse personnelle pour faire un bon film, car ici le scénario est mince et sert de prétexte à ce décor facile ( Sophie Marceau ou pas).
La pertinence du regard porté par La Taularde sur le système judiciaire réside certes dans son approche quasi documentaire de la réalité quotidienne des prisons, forte d’une photographie terne et d’une mise en scène dépouillée qui cultive les plans-séquences, surtout dans sa façon de rassembler détenus et personnel de prison au sein d’un même Enfer où la seule question véritable est celle de la durée du séjour et des perspectives de sortie. Le long métrage rend poreuses les frontières entre les gardiennes et les gardées : une relation se crée entre elles, tantôt chaleureuse tantôt pleine de sous-entendus et de haine ; tout se passe comme si la prison était un accélérateur de particules négatives, un centre où les passions et les rancœurs s’exacerbent et se purgent au contact des autres. L’image de la grille, omniprésente, est assez significative de ces relations humaines incarcérées : tout est filtré, des informations – ai-je reçu des lettres ? as-tu appelé en Allemagne ? – aux identités, tout se décante dans un bouillonnement difficilement contrôlable, tels le café que l’on donne à la gardienne sur le point de partir, les infusions diverses, l’alcool dans lequel baignent les fruits en bocal. Audrey Estrougo réussit fort bien à rendre ces femmes humaines et attachantes en dépit de leur caractère, de leurs névroses, de leur fanatisme ; aucun personnage n’est totalement négatif et antipathique, les cartes sont rebattues à mesure que les situations changent et que l’humanité s’y engouffre. Si l’histoire personnelle de Mathilde peine parfois à se greffer de façon convaincante à l’immersion en prison, apportant un romanesque quelque peu ronflant et dissonant – quoique liée à la profession de Mathilde, professeure de Lettres –, La Taularde reste une œuvre à voir en ce qu’elle s’entoure d’excellentes actrices pour donner à voir et à vivre un microcosme qui place en détention l’humain saisi dans ce qu’il a de plus farouchement singulier et terriblement universel.
La Taularde est assez inégale. Une distribution plutôt solide dans son ensemble, mais des prestations assez irrégulières. Un prétexte pour retrouver Mme Marceau en prison assez léger pour une histoire de fonds plutôt sérieuse. Des scènes anecdotiques, celle du téléphone notamment, qui interrompent les envolées des scènes plus dramatiques. Une première partie qui installe l’histoire dans une certaine lenteur, pas désagréable, mais pas remarquable, et une deuxième partie beaucoup plus prenante et appréciable. Bref, il m’a manqué un certain fil conducteur auquel me rattacher durant le nouveau long métrage d’Audrey Estrougo, ce n’est pas si grave. N. B. Suzanne Clément et Sophie Marceau toujours au top + une étoile pour le personnage de Carole Franck.