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    velocio
    velocio

    1 187 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2015
    Depuis plusieurs années, Eran Riklis est considéré comme un des réalisateurs les plus importants du cinéma israélien. Parmi ses films, "La fiancée syrienne" et, plus encore, "Les citronniers", ont attiré dans les salles de notre pays un nombre respectable de spectateurs. Ce qu’on ne sait pas forcément, c’est que Eran Riklis est à la fois israélien et arabe. Il est d’ailleurs rappelé dès le début de "Mon fils" que c’est le cas de 20 % de la population israélienne : environ 1 500 000 citoyens israéliens sont arabes. Le scénario de "Mon fils" a été écrit par Sayed Kashua, également arabe et israélien. Sayed a adapté lui-même deux livres dont il est l’auteur : "Les Arabes dansent aussi" et "La deuxième personne", plutôt autobiographique pour le premier, fictionnel pour le second. C’est une peinture des relations qu’entretiennent arabes israéliens et juifs israéliens que nous livrent Sayed Kashua et Eran Riklis. Ils nous montrent de façon limpide la ségrégation qui existe en Israël entre juifs et arabes sans pour autant nous infliger un pamphlet manichéen. L’action du film se déroule il y a un quart de siècle, mais, malheureusement, la situation n’a pas évolué depuis. Elle est même sans doute pire. Cela étant, un film très proche de "Mon fils" pourrait être réalisé dans notre pays, avec un jeune du 9-3, aux origines maghrébines, qui viendrait poursuivre des études au Lycée Louis-le-Grand.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2015
    Eran Riklis est un réalisateur que je suis de façon très fidèle; j'ai dû voir à peu près tous ses films. C'est un juif, mais il filme, en priorité, les arabes israéliens. Autrement dit, il apporte un témoignage à peu près unique sur les relations entre les deux communautés, les difficultés au quotidien des Palestiniens, et cela, je crois, avec beaucoup d'objectivité.

    Riklis réalise certainement ici son film le plus élaboré, le plus ambigu. La fin en est très surprenante et même, vous le verrez, dérangeante.

    Eyad (Tawfeek Barhom) est un petit garçon très intelligent. Il grandit, au temps de la guerre avec le Liban, dans une ville de la banlieue de Jérusalem, au sein d'une famille aimante: deux frères, une mère (la belle Laeticia Eïdo) au look parfaitement occidentalisé -petites robes, pas de voile-, une grand mère très affectueuse et un père militant, Salah (Ali Suliman) qui a été, lui aussi un étudiant brillant; mais alors qu'il était à l'université, il y a eu un attentat; Salah a été arrêté, emprisonné, et même s'il n'a finalement pas été inculpé, ses études étaient foutues. Il est devenu cueilleur de fruits.... Il entend bien qu'Eyad devienne l'intellectuel qu'il n'a pas pu être. Pour le moment, Eyad est élevé à la dure dans un collège dont le directeur (Norman Issa) veut faire, de tous ces petits arabes, de bons israéliens...

    Le jeune garçon est accepté comme pensionnaire dans le meilleur lycée de Jérusalem, où il se trouve être le seul arabe. Il y va à reculons; il parle l'hébreu avec un effroyable accent qui fait rire tout le monde. Mais il est très vite intégré et noue une tendre et clandestine relation avec Naomi (Danielle Kitzis). Nous voilà en plein Romeo et Juliette car les parents de Naomi ne voudront jamais d'un arabe pour gendre, et le gentil Eyad est prêt à beaucoup de sacrifices pour Naomi.

    Dans le même temps, le lycée envoie ses élèves faire de l'action caritative. Eyad est envoyé auprès de Yonatan (Michael Moshonov), atteint d'une myopathie terriblement évolutive, qui a emporté son propre père. Là encore, Eyad est, au début, très mal à l'aise; puis il va tout faire pour aider ce garçon de son âge au destin si prévisible. Le film, finalement, se développe autour de cette relation forte, sous les yeux d'Edna (Yaël Abecassis), la mère de Yonatan, qui s'attache à ce garçon si séduisant, si gentil qui apporte à Yonatan les derniers moments de joie qu'il pourra connaître.

    Voilà le point de départ, la trame de cette histoire que Riklis traite avec délicatesse, assemblant des petits morceaux de vie, au fil des années, au fil des guerres qui ensanglantent la région, avec de l'humour aussi, le ton est plus gai que dramatique, nous amenant donc vers un dénouement surprenant.

    Même si Eyad semble parvenir à un certain équilibre entre ses deux cultures, il n'en est pas moins écartelé; Riklis nous a tracé un intéressant portrait de ces intellectuels arabes, apparemment bien intégrés dans la société israélienne, mais conduits à un constant grand écart avec leurs familles, leurs amis d'enfance... et on l'en remercie, car ils ne sont pas nombreux, les cinéastes qui s'attaquent à de tels sujets! Pourquoi le film n'a t-il pas été mieux soutenu par les media? Mystère. Il ne fait pas bon, parfois, être intelligent....
    benoitG80
    benoitG80

    3 326 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2015
    "Mon Fils" de Eran Riklis, dégage d'emblée une grande délicatesse dans le portrait sensible de chaque personnage, tous décrits avec beaucoup de douceur et de tendresse...
    Cette caractéristique très nette est un point fort du film, ce qui contribue ainsi à lui donner cet esprit si particulier, cette ambiance toute en retenue qui domine du début à la fin pour nous atteindre et nous remuer au plus profond.
    Le héros Iyad, (magnifique Tawfeek Barhom) Arabe israélien, presque apeuré et timide, est très touchant, tout comme l'est aussi sa relation avec sa famille et en particulier, sa grand-mère aimante et protectrice !
    Son histoire d'enfant et d'adolescent très brillant en classe, le mènera à être accepté dans un grand lycée de Jérusalem.
    Sa scolarité en tant qu'élève arabe dans un établissement israélien, va mettre ainsi en relief toute une problématique sur l'identité, la différence de religion et de culture, et surtout les conséquences du conflit israélo-palestinien avec ce qu'il engendre dans la vie complexe et douloureuse de cet étudiant !
    De la découverte de l'amour impossible avec cette élève juive, jusqu'à la recherche d'un simple travail avec tous les problèmes qui en résultent, tout est très bien amené et illustré...
    Toute une approche donc, faite avec beaucoup de tact, un certain humour léger et bienvenu parfois, parmi des instants bien plus graves et même très poignants !
    Autre facette importante dans la vie d'Iyad, est cet engagement auprès de ce jeune juif handicapé interprété par Michael Moshonov, remarquable; Yonathan est en effet atteint d'une maladie dégénérative, un thème de plus dans cette réalisation et peut-être de trop...
    Mais au final la présence de cette amitié forte et essentielle, apporte au bout du compte, une grande profondeur à l'histoire, une raison d'être à Iyad et renforce intensément tous les aspects de ce film puissant et fort émouvant...
    On reste en effet suspendu à ces très beaux personnages, très profonds, crédibles et infiniment subtils dans les épreuves qu'ils ont à traverser.
    Les rôles féminins ont à ce sujet toute leur importance dans l'amour et la compréhension, le côté maternel apportant la tolérance et l'ouverture, l'espoir en quelque sorte !
    La fin est une chute certainement plus discutable, mais plutôt bouleversante sur le fond à propos de ce que représente l'identité propre...
    Riklis après "Les citronniers", a signé un film infiniment riche en émotions, où comme dans un rêve, l'homme devrait être capable de dépasser ses convictions religieuses, sa couleur de peau, sa culture et ses simples préjugés, en étant simplement un homme de chair et de sang, prêt à comprendre, écouter, aider et aimer...
    vidalger
    vidalger

    297 abonnés 1 229 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2015
    Ce film ressemble parfois à une fable pour enfants et veut tellement tout dire qu'il s'éparpille en de multiples intrigues qui ont du mal à se coordonner. Ces défauts mineurs proviennent de la très grande générosité du réalisateur Eran Riklis qui dresse ici un tableau sans concession de la cohabitation entre les communautés qui vivent en Israël. On distingue derrière l'humour et la sensibilité, un profond amour de ce pays écartelé entre ses peuples, ses haines et ses passions. L'interprétation lumineuse de Yael Abecassis et la grande force de Tawfeek Barhom contribuent à la réussite de ce film important du cinéma israélien.
    ICHBIAHR
    ICHBIAHR

    11 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mars 2015
    Superbes images, musique envoûtante, mais scénario peut crédible à la fin, situation impossible ,on n'y crois pas , scène du cimetière inimaginable dans le contexte actuel, on quitte la salle rempli de questions sans réponses.
    Très bon casting.
    Ginere
    Ginere

    2 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Très beau film, très bons acteurs dont une merveilleuse Yaël Abecassis. Le résumé pouvait faire craindre les clichés et le manichéisme mais il n'en est rien. On les aime tous, arabes comme juifs, et on se dit que cette guerre est un vrai désastre.
    mazou31
    mazou31

    82 abonnés 1 264 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2015
    Un très beau film, très réussi. Beau parce qu’il donne (un peu) d’espoir dans cette tragédie montée par les Occidentaux – c’est discrètement précisé en préambule pour ceux qui l’ignoreraient –, parce que c’est un film d’amour et d’amitié, parce qu’il montre la dignité et le courage dans chaque camp et enfin parce qu’il respire l’humanité. Réussi par son rythme, par sa mise en scène sobre et soignée et par son interprétation remarquable tant des jeunes (Tawfeek Barhom impressionnant de présence, Daniel Kitsis lumineuse) que des moins jeunes (dont les trois femmes d’une superbe prestance). Un film très intelligent sur notre monde qui tourne si mal et sur ses habitants qui s’accomodent.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 581 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mars 2015
    Ce film nous apprend tout d’abord que 1/5ème de la population d’Israël est arabe. Et avec une démographie plus importante que les juifs, les musulmans vont être de plus en plus nombreux. Après ce premier panneau informatif, Eran Riklis va nous faire entrer de plein pied dans toutes les contradictions de l’Israël d’aujourd’hui et certainement de demain à travers l’histoire d’un jeune arabe d’Israël de 16 ans. Ce jeune garçon, brillant, va être le premier arabe a intégrer la plus prestigieuse école juive. Il va parvenir à se faire accepter, se faire des copains et même une petite amie ; lui le seul arabe. Riklis, réalisateur des très bons « Les citronniers » et « La fiancée syrienne », cerne à nouveau très bien les problématiques majeures communautaires de son propre pays au travers l’histoire de gens simples. Il parvient à faire passer de nombreux messages via sa poignée de personnages centraux souvent avec humour et sans jamais être trop démonstratif. On peut juste reprocher à son film d’être un peu simpliste, trop prévisible et d’user d’une mise en scène en scène surannée. L’ellipse connait pas, on va droit au but à chaque fois. Malgré ces manques de subtilités et ces maladresses ; son scénario tient bien le cap jusqu’à un final juste un peu cousu de fil blanc. Même si ce film est moins abouti que ses précédents, il a le mérite d’avoir un propos utile. De plus son histoire d’usurpation d’identité est tellement plus crédible que celle développée lors de ma dernière sortie en salle avec « Phoenix »
    Sans grand talent mais à voir en famille…
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 mars 2015
    Un film bien réalisé qui aborde un sujet sensible de la société israélienne. La musique du film est également très agréable. On regrette cependant, quelques moments plat, et un fin de scénario complètement irréaliste.
    Cinéthilde
    Cinéthilde

    10 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mars 2015
    Un excellent film qui traite avec finesse un sujet dur. Une très belle musique pour accompagner de très belles images, et une histoire qui touche.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 mars 2015
    Un hymne à l'amour... Une volonté pour le cinéaste de réconcilier deux peuples qui s'opposent et se détestent farouchement... La preuve qu'il existe une gauche israëlienne qui se désolidarise de la politique criminelle d'Israël et souhaite mettre un terme à cette guerre fratricide.

    Merci à tous ces combattants de la paix d'où qu'ils viennent.
    alain-92
    alain-92

    307 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2015
    Une belle réussite pour ce film servi par un casting d'exception, une mise en scène d'une grande et parfaite sobriété, un scénario coécrit avec Sayed Kashua. Ce nouveau film d'Eran Riklis est riche de bout en bout. Le réalisateur déclare "Je crois profondément que personne ne devrait dissimuler son identité, mais que, parfois, les minorités y sont contraintes par la majorité, car elles éprouvent le besoin de se faire accepter et apprécier, et de survivre."

    Cette question de survie présente tout au long du film est à la fois surprenante, quand on a la chance de ne pas y être confrontée, douloureuse aussi pour celles et ceux qui n'ont pas d'autres choix de vie possible. En cela, une scène dans les cuisines d'un restaurant est riche d'enseignements.

    Comme souvent chez le réalisateur les femmes sont au cœur du sujet. Ici trois mères qui ne se rencontreront pas. Une palestinienne interprétée par la magnifique Laëtitia Eïdo, que je ne connaissais pas. Une autre de confession juive et enfin l'excellente Yaël Abecassis, qui déclare : " je suis convaincue depuis toujours que les femmes peuvent jouer un rôle majeur dans le dialogue politique entre les communautés. Edna, pour moi, est celle qui bouscule les mentalités et permet aux autres d’être plus ouverts d’esprit."

    Les deux jeunes principaux protagonistes, Tawfeek Barhom et Michael Moshonov, sont parfaits et touchants et donnent une vraie profondeur à leur personnage.

    En ce qui me concerne un véritable coup ce cœur.
    Roman G.
    Roman G.

    17 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 février 2015
    Une œuvre bouleversante sur les rapports humains, sur la tolérance face à l'intolérance... L'amour plutôt que la haine. On en ressort bouleversé...
    tixou0
    tixou0

    640 abonnés 1 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2015
    Environ un citoyen israélien sur cinq est un Palestinien (avec une minorité chrétienne d'un peu moins de 10 %, parmi ces Arabes). Cette anomalie est historique, et date de la fin du mandat britannique, et de la création de l'état hébreux (1947/1948). Il était une fois une gentille famille arabe (musulmane) à passeport israélien, vivant paisiblement dans une localité essentiellement peuplée d'autres Arabes israéliens : le père, la mère, 3 fils et la grand-mère, côté paternel. Le plus jeune des enfants, Iyad, est particulièrement éveillé et ses excellents résultats scolaires lui permettent de briguer une entrée dans le meilleur internat secondaire de Jérusalem, pour y préparer l'équivalent du bac. Il y sera le seul Arabe. Rapidement accepté. Par le corps professoral, forcément "progressiste" (comme tout corps professoral, qui se respecte). Et même par ses condisciples (à quelques abrutis près), parce que c'est un garçon de grande valeur, et qu'à exemplaire unique, et avec de la bonne volonté de part et d'autre, il n'y a pas de souci d'intégration. C'est un lycée mixte. Une jolie Ashkénaze, Naomi, sera son premier amour (façon, quand même, Roméo aime Juliette - car les préjugés des parents ont la vie dure, dans un pays qui n'a connu que la guerre et est victime du terrorisme depuis ses origines, guerres contre des Arabes du voisinage - guerre du Liban et 1ère guerre du Golfe dans le film - et terrorisme palestinien, au quotidien..). Mais surtout Iyad rencontre l'amitié, celle de Yonatan, l'unique enfant d'Edna (Yaël Abécassis - juive marocaine d'origine, cousine de l'écrivain Eliette Abécassis, et militant pour la reconnaissance par Israël d'un état palestinien...), qui a dû quitter le lycée, sa dystrophie musculaire évoluant en mode galopant.... Ce nouvel opus d'Eran Riklis ("La fiancée syrienne") commence dans l'atmosphère bon-enfant d'une communauté soudée, filmée comme une bourgade italienne des années 60 (même si l'écho des conflits régionaux y est prégnant), pour devenir rapidement un récit d'apprentissage. Iyad s'accomplira en "Yonatan" (à chacun d'apprécier ses raisons... ), tirant parti d'une certaine ressemblance de photos charbonneuses, sur des documents officiels, observée en premier par le jeune infirme. spoiler: Mais cette "usurpation" d'identité, progressive, puis frontale, se fait avec l'accord d'Edna, et c'est un acte d'amour. Maternel : "Mon fils"..
    . "Les Citronniers" (2008), c'était une touchante parabole, où le contexte politique, les tensions géostratégiques, étaient essentiels. Ici, Riklis réussit une histoire qui peut être lue à plusieurs niveaux. Le contexte politique, voire géostratégique, y est bien sûr important, mais, au-delà, les enjeux sont "simplement" humains : le deuil (plusieurs scènes bouleversantes, dont une, hautement symbolique), la maladie, les sentiments et leur complexité, la famille (d'origine, et de "coeur")..... Belle mise en scène, et bons acteurs, au service de thématiques fortes, mais abordées avec finesse.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 février 2015
    Film intéressant par ce qu'il montre de la vie des Arabes Israeliens, mais peu crédible en raison d'une fin totalement invraisemblable....
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