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    The Strangers
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    3,9
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    276 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 juillet 2016
    Troisième œuvre du réalisateur sud-coréen Na Hong-jin, à qui l’on doit The Chaser et The Murderer, The strangers débute comme un thriller et bascule progressivement dans le fantastique et plus précisément dans l’épouvante/horreur. On suit principalement le policier Jong-Goo, pas très compétent et assez trouillard ce qui donne une touche comique à l’œuvre, dans son enquête sur des meurtres mystérieux touchant à chaque fois une famille. L’enquête va conduire à s’intéresser au cas d’un japonais vivant en ermite dans la forêt, d’où le titre l’étranger. Le film dénonce d’une certaine manière la xénophobie.
    On trouve beaucoup de sources d’inspirations dans ce film mélangeant divers styles empruntés de films d’horreur (possession démoniaque, chamanisme, sorcellerie, fantôme, zombi, contamination, etc.). the stranger est bien réalisé, l’intrigue est intéressante, le réalisateur nous manipule jusqu’au bout. L’œuvre est bien filmé comme un polar avec une superbe photographie. The stranger est peut-être un peu long (2h36) et il faut se faire au jeu d'acteur assez hystérique parfois.
    tabco
    tabco

    17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2016
    Excellent thriller. Pas de temps mort. Des rebondissements improbables qui nous embarquent tantôt à la poursuite d'un psychopathe, tantôt nous sommes confrontés à une pandémie ou pourquoi pas des mauvais esprits ......???!!!!
    Et la fin est diaboliquement bien trouvée et surprenante......
    Robin M
    Robin M

    62 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2016
    En lâchant successivement deux bombes cinématographiques – The Chaser (2008), The Murderer (2010) –, Na Hong-Jin s’est imposé comme le réalisateur le plus désaxé de Corée du Sud. D’un côté, il montre une fascination pour la folie et la violence renouant ainsi avec le climat poisseux et morbide des premiers films de David Fincher (Se7en, Zodiac). De l’autre, le cinéaste pose un regard social sur les marginaux de la société sud-coréenne : des prostituées aux immigrés clandestins, en passant par la figure de l’étranger dans The Strangers (2016). Réalisateur jusqu’alors profondément urbain, Na Hong-Jin exile avec ce dernier film son cinéma dans un paysage rural avec cette série de meurtres atroces et inexplicables commis dans une communauté villageoise. Par ce déplacement, il s’immisce ainsi dans les croyances et les superstitions plus caractéristiques de cet univers pastoral. La force de The Strangers est justement de jouer habilement sur le registre de la contamination : celle des corps qui se muent en zombie sanguinaire, celle des esprits qui se déraisonnent et celle de l’image qui questionne le rapport au cinéma de genre.

    Avec The Strangers, Na Hong-Jin se définit d’autant plus comme un cinéaste de la matière – majoritairement humaine et/ou animale –. Cette dernière impose pleinement au récit sa temporalité et son suspense face à ces personnages scrutant leur corps en espérant ne pas trouver les stigmates de la mutation mortifère qui sévit dans cette bourgade. La chair s’altère, oscille entre monde des vivants et monde des morts. Toutefois, le trouble naît véritablement lorsque le cinéaste reproduit ce jeu corporel par sa mise en scène tantôt en imposant un regard bienveillant, dupliquant l’osculation à une échelle presque microscopique, tantôt en participant lui aussi au démembrement des corps de la même manière qu’un psychopathe prend des photographies des scènes de crime dans le film. Na Hong-Jin surprend même en se laissant diriger par la manière, elle-même, en proposant une sorte de « raccord-matière » par le passage entre le corps pustulant d’une victime à un morceau de poulet en train de cuire.

    Ce rapport à la matérialité participe justement aux leurres scénaristiques de The Strangers insérant progressivement un lâcher-prise du réel pour basculer vers le surnaturel. Faisant de son protagoniste – le policier-enquêteur Jong-Goo (Kwak Do-Won, brillant) – un double du spectateur, Na Hong-Jin transforme son œuvre en un labyrinthe de possibles explications s’enfonçant toujours plus dans les brumes des croyances sud-coréennes et occidentales, alliant shamanisme et christianisme. Il s’appuie sur l’invraisemblance du rationnel, à savoir l’ingurgitation de champignons toxiques, pour faire lentement tomber personnages et spectateurs dans une folie paranoïaque. Néanmoins, Na Hong-Jin tisse toujours son rapport à la matérialité du corps qui se définit alors paradoxalement par son absence. Invoquant les fantômes de la religion chrétienne dès l’ouverture en citant l’épisode de l’Evangile de Saint-Luc dans lequel les apôtres n’ont pas reconnu Jésus ressuscité, le cinéaste entame alors un combat avec l’invisible qui trouve son apothéose dans un grandiose plan-séquence d’exorcisme où le temps rallongé n’est plus celui des hommes, mais des esprits en guerre.

    Cette séquence est symptomatique également de la volonté de réalisme de The Strangers présente dès le tournage en choisissant délibérément d’attendre de vraies pluies diluviennes pour créer ce climat poisseux. L’horreur se veut limitée dans un premier temps à une évocation minimaliste, du sang à l’orage. Cependant, la contamination s’opère également au sein de l’image même de l’œuvre s’affirmant comme transgenre. C’est d’ailleurs la déraison même de l’esprit du protagoniste qui impulse ce basculement vers le cinéma horrifique avec la mise en image des rumeurs plus ou moins farfelues autour de l’enquête. Nonosbtant, Na Hong-Jin donne un éclat supplémentaire à son œuvre en ne terminant pas la mutation de son cinéma si sobrement. En s’inscrivant dans la tradition de l’horreur outrancière du cinéma sud-coréen, il la laisse se parer des atours de la série B notamment lors d’un combat burlesque entre des villageois et une sorte de zombie. Car si le cinéaste s’est déjà révélé précédemment comme un maître de l’horreur, il démontre avec The Strangers que son cinéma a une potentialité comique qui sert de soupapes face à la dureté du récit.

    Le comique émerge à travers la figure atypique de Jong-Goo. En effet, Na Hong-Jin refuse l’héroïsation de son protagoniste, que réclamerait pourtant le genre dans lequel il cherche à s’inscrire, pour en faire véritablement un relais des émotions du spectateur jeté, comme son personnage, face à des évènements qui le dépasse. En policier couard, il fait de son corps le réceptacle de l’horreur qui ne peut s’exprimer, face à son déni des évènements, que de deux manières : par la peur (hurlement, crispations corporelles) ou par la folie qui ne sont finalement que des caractéristiques de sa propre impuissance. Le talent de Na Hong-Jin est donc de réussir à faire rire le spectateur de sa propre position, stérile dans son fauteuil, en lui faisant accepter ses multiples rebondissements, ses multiples climax et ses quelques faiblesses.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 novembre 2016
    Le jeune et talentueux réalisateur Na Hong-Jin revient avec ce policier mâtiné d'horreur, un parfait croisement entre Memories of Murder et L'Exorciste : ambiance pesante et mystérieuse, meurtres inexplicables, contexte rural avec beaux paysages, et bien entendu, éléments paranormaux à faire dresser les cheveux sur la tête. Le cinéma Coréen, protéiforme, à son meilleur. Tout n'est malheureusement pas parfait, notamment la gestion du rythme, parfois trop lent au milieu du film, et les réactions des personnages exagérées à d'autres moments. Mais l'histoire contient son lot de surprises et reste constamment fascinante et déboussolante, avec un dénouement qui laisse complètement groggy. Après quelques recherches post-mortem sur internet, j'ai fini par dénicher l'explication "finale" (qui m'avait échappé), tellement logique, tellement bien emmenée que l'on ne peut au final qu'applaudir le travail effectué sur cette œuvre, qui fourmille de petits détails importants. Il apparaît comme une évidence que Goksung constitue une pièce maîtresse du genre, que je reverrai avec plaisir pour traquer tous ces éléments qui m'ont échappé !
    Blog Be French
    Blog Be French

    33 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2016
    Goksung, réalisé par Hong-jin Na (The Murderer, The Chaser), s'avère être un très bon film de genre coréen, variant du policier au fantastique par le biais d'une mise en scène archi-maîtrisée et d'une photographie soignée. Côté reproches, on relèvera sa longueur (2h36) et notamment le temps pris afin d'atteindre le point central de son sujet.
    BeatJunky
    BeatJunky

    126 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2016
    Assurément la grosse surprise de la saison, une vraie claque! L'histoire est passionnante dès le départ : ça commence en thriller poisseux avec cette flotte incessante à la "Se7en" et ce ptit flic pépère et un peu pétochard qui doit enquêter malgré lui sur cette affaire de meurtres qui le dépassent. Ca n'avance pas très rapidement au départ mais on est vite pris dans cette affaire qui secoue les habitants de la petite bourgade d'autant plus que les acteurs (qui parfois surjouent un peu trop dans ce genre de films selon moi...) sont bons et vraiment crédibles. Puis, Une fois qu'on a bien accroché au truc, l'ambiance change : les pistes se brouillent, l'enquête se complexifie et vire au surnaturel tout en restant hyper prenante avec tjrs autant de suspens ... Rien de gore ni de jumpscars toutes les 5 minutes mais grâce à l'ambiance que Na Hong-jin a installé, ça fait son effet: Je me suis en effet accroché au siège plus d'une fois ( ...merci à l'adorable petite fille!!!). Bref, machin aura su trouvé le parfait équilibre entre ces deux genres pour donner un résultat vraiment cohérent et inspiré... Au final, les 2h30 passent comme du ptit lait et devraient marquer les esprits... C'est le cas du mien comme vous l'aurez compris !
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