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    Crosswind - La croisée des vents
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    57 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 162 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 décembre 2015
    Un piège ! Ce film est un véritable piège : impossible de nier la force du sujet et la beauté des images en noir et blanc ; obligation, donc, de dire que c'est un beau film. Mais alors, à titre personnel, quel ennui ! Le sujet ? La déportation en Sibérie de nombreuses familles estoniennes, en 1941, sur ordre de Staline. Imaginez : la caméra avance doucement, filmant les bouleaux d'une forêt plongée dans un hiver sibérien ou passant au milieu de personnages constituant des tableaux humains figés. Les personnages sont figés mais on voit bien l'effet du vent sur leurs cheveux ou sur leurs vêtements. La moitié du temps, ce qu'on voit est accompagné par la lecture de lettres envoyées par une jeune déportée à son mari, lettres dans lesquelles elle raconte son quotidien fait de peur et de faim. Dans ces moments où il y a lecture de ces lettres, on arrive tant bien que mal à résister au sommeil. Lorsque les images sont seules, sans accompagnement vocal, cela devient mission impossible. Et pourtant, on doit reconnaître le talent et l'extraordinaire courage de Martti Helde, jeune réalisateur estonien de 28 ans, dont c'est le premier film, un film qu'il a eu énormément de mal à monter financièrement et dont la réalisation a pris 3 années (3 hivers, en fait !). Après cet OFNI (Objet filmé non identifié), on attend de voir ce qu'il donnera dans un cinéma, disons, plus normal et plus accessible.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2015
    Au moment même où Hitler et ses sbires fomentaient leurs horreurs, un autre monstre sévissait et rivalisait en atrocités, un monstre du nom de Joseph Staline. Sur son ordre, dès le mois de juin 1941, plus de 40 000 habitants des pays baltes furent arrachés à leur terre et envoyés en Sibérie dans des wagons à bestiaux. Beaucoup moururent en chemin. Les autres se figèrent dans les terres glacées de Sibérie, victimes du froid, de la faim et des exactions de leurs bourreaux. Très peu en réchappèrent.
    Le réalisateur de ce film, l'estonien Martti Helde, met en scène cette page de l'histoire, page méconnue mais dont les répercussions se font encore sentir dans notre actualité. Songeons à ce qui a lieu en Ukraine et qui pourrait aussi se propager aux pays baltes...Pour la réalisation de son film, le cinéaste s'est inspiré des lettres écrites par Erna, une des nombreuses jeunes femmes et mères de famille envoyées de force en Sibérie. Séparée de son mari Heldur, dont elle reste sans nouvelles, elle écrit durant 15 ans des lettres qu'elle ne peut envoyer au destinataire puisqu'elle ignore où il se trouve.
    Ces lettres bouleversantes racontent la vie, ou plutôt l'absence de vie, que mènent les déportés dans un coin perdu de l'immense Sibérie. Le travail, la faim, les répressions, les menaces, et le temps qui semble ne plus s'écouler. Tout est comme figé, arrêté, suspendu dans la non-vie.
    Pour mettre en scène ce que décrivent ces lettres, Martti Helde a fait le pari de l'audace formelle. Puisque le temps semble s'être figé, il a choisi de ne filmer que des tableaux vivants, des êtres immobiles, des scènes arrêtées. Pari téméraire puisque le cinéma est par définition l'art du mouvement, mais pari gagné. En fait, le mouvement est présent, mais c'est celui de la caméra. C'est elle qui se déplace, qui tourne, scrute, dévisage, revient sur un espace déjà montré mais qui, entretemps, s'est transformé. Le résultat est étonnant, inédit, fascinant.
    La crainte qu'on pourrait avoir, c'est qu'à force de figer les corps on fige aussi l'émotion. Mais non, l'émotion est intacte. La voix off qui fait entendre les lettres d'Erna nous touche au plus profond et tous ces êtres dont on perçoit la souffrance nous bouleversent.
    Enfin un grand film, un film audacieux et nécessaire, en cette année 2015 jusqu'ici assez terne sur le plan cinématographique! 8,5/10
    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 mars 2015
    Le sujet est intéressant, révoltant et touchant, les "tableaux" saisissants et les performances d'acteurs, immobiles, exceptionnelles.

    Je trouve ceci dit qu'il est difficile de ne pas trouver le temps long. Le film est rythmé par la lecture des lettres de la femme exilée en Sibérie et c'est la caméra qui bouge au sein des décors extrêmement bien composés, mais immobiles. Comme une visite dans un musée historique de cire, en plein air. Je préfère un cinéma moins contemplatif et plus dynamique.
    selenie
    selenie

    5 429 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2015
    Attention voici un film à la fois extraordinaire et unique mais aussi formellement expérimental et non dénué d'un parti pris proche de la prise d'otage... Des plans quasi tous fixes, comme une succession de clichés en noir et blanc filmés comme un long plan séquence. Une sorte d'album de photos, de plans fixes qui illustrent de façon unique la tragédie. Le réalisateur choisit de prendre en otage le spectateur sans lui laisser un certain libre arbitre... A part celui de quitter la séance ! (ce que certains feront à coup sûr). Une sensation d'autant plus présente que la voix Off en rajoute. Très très mitigé, et, pourtant, on a envie de l'aimer profondément. En tous cas une expérience unique et enrichissante à conseiller malgré tout.
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 mars 2015
    "Crosswind - la croisée des vents" n'est pas un film. Ce sont des plans fixes en permanence, avec une mise en scène qui impose en permanence ce que le spectateur peut voir. Le spectateur est emprisonné par cet opus qui impose tant. Le sujet, grave certes, devient secondaire devant ce maniérisme qui ne relâche jamais. Le film rate l'essentiel, donner au spectateur l'envie de voir la suite. Je n'ai ressenti aucune émotion, perçu aucune beauté, trouvé aucun intérêt. Ce radicalisme m'a laissé sur le côté très rapidement. A aucun moment, il n'est venu me repêcher et m'empêcher de rater la fin. Bon courage aux futurs spectateurs.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2015
    Mais qui est donc Martti Helde ? Quel est donc ce pharamineux spécimen qu’il nous présente ? Crosswind – La croisée des vents raconte les lettres d’Erna à son mari durant les quinze ans de son expatriement hors de chez elle en Estonie. Ce n’est pas tant l’histoire qui est originale, mais le souffle nouveau donné à sa réalisation. Du côté de l’image, notre souffle reste coupé face à ces longs travelings photographiquement figés. Dans un noir et blanc poisseux, l’immobilité prend son sens en toute retenue. Du côté du son, chaque goutte d’eau, chaque souffle est introduit avec subtilité. Crosswind est un tableau vivant en plusieurs étapes, qui a certes quelques doses de prétentions, mais qui nous empoigne le cœur jusqu’à la fin.
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    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2015
    Trois hivers et trois étés : c'est durant ce laps de temps que Martti Helde a tourné son premier long-métrage. Le réalisateur (qui aura 28 ans en août) voulait rendre hommage à toute cette population balte, notamment estonienne, qui a été raflée par l'armée soviétique en 1941 et déportée en SIbérie. Peu en reviendront après des années de captivité à ciel ouvert. Pour rendre compte d'une telle tragédie, peu racontée dans les livres d'histoire, Helde a choisi un dispositif radical : des tableaux en noir et blanc où tous les personnages ont le corps et le visage figés et une caméra qui se faufile entre eux en de lents travellings. Et en voix off, la lecture des lettres d'une déportée à l'homme qu'elle aime dont elle ne sait s'il est encore vivant. Certaines scènes sont sidérantes de beauté mais le procédé, la technique si l'on préfère, a tendance à prendre le pas sur l"émotion. Jamais ennuyeux, Crosswind reste cependant en deçà de son ambition, ne laissant au spectateur d'autre choix que de poser le regard là où le cinéaste l'a décidé. Le pari stylistique de Helde était risqué, il n'est pas aussi secouant qu'attendu. Malgré tout, le film mérite d'être vu pour ses qualités artistiques et la valeur de son témoignage.
    Lana
    Lana

    51 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 mars 2015
    Quelle lenteur, quelle noirceur, quelle horreur !!! Je mets une étoile pour l'originalité car en effet, c'est audacieux de faire une œuvre comme celle-ci (personnages immobiles, etc.) mais dès les cinq premières minutes, je me suis déjà décrochée de l'histoire (pourtant émouvante) et me suis trop ennuyée. Ce film est sans doute trop "spécial" pour moi, je dirais qu'il n'est pas "Tous publics".
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 272 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2015
    attention, attention, le film est STATIQUE, le film est d'une lenteur inégalée au cinéma, puisqu'il est construit sur le rythme de la "photographie" (en fait ce sont des poses prises par des acteurs et actrices) que l'on explore par travelling...Pas sûr que cela plaise à tout le monde......On a le droit ainsi a une huitaine de photographies, commentées par les lettres de la déportée, de fort belles lettres ma foi, avec un penchant inavoué pour le sombre et le néant de la déportation en Sibérie....Cela peut être touchant, mais il est aussi légitime de passer à côté du film, tant le style possède une lourdeur convenue et répétitive, lassante en un mot, (un esthétisme statique et boursouflé dans un noir et blanc mortifère)......Il y a cent personnages, je devrais dire cent inconnus, dont les visages il faut en convenir porte tous les traits du désespoir.....Le tout s'approche plus de la carte postale de guerre que d'un cinéma de la rédemption ou du témoignage véridique.....L'effet de style m' a désappointé......l'émotion m'a échappé, ....On est loin, très loin du splendide Ida primé aux Oscars 2015.....
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mars 2015
    "Crosswind - La croisée des vents" interpelle d'emblée par son parti pris formel radical. Le film est en fait une suite de tableaux en noir et blanc où seule la caméra va bouger et se déplacer entre les corps immobiles. L'image est sans cesse accompagnée, que ce soit d'un son, d'une musique, ou d'une voix-off qui lit les lettres de l’héroïne. Si quelques plans sont absolument sidérants, il faut admettre qu'à la longue le dispositif finit par nettement dominer le propos (une histoire d'amour brisée par la déportation). La voix-off est très monocorde, répétitive dans ce qu'elle annonce et la mise en scène a aussi énormément de mal à évoluer. Certains mouvements de caméra et postures de personnages deviennent même prévisibles. Tout en respectant l'audace dont a fait preuve Martti Helde, j'ai parfois plus eu l'impression d'être au musée qu'au cinéma. Le film, paradoxalement pas si ennuyeux, met donc en scène une idée simpliste de la beauté cinématographique.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2015
    C'est à une drôle d'oeuvre que nous confronte Martii Helde. A priori, le cinéma, c'est une image en mouvement. Or, dans ce récit pictural, les êtres sont figés, la mobilité est le plus souvent réservé aux objets et éléments naturels. La caméra également s'accorde de nombreux travelling. Voici une manière tout à fait singulière de rendre compte du traumatisme de la déportation orchestrée par l'organisation stalinienne. La mort et les exécutions étant bien entendu de la partie. Cette destructivité nous est narrée, elle ne nous est pas donnée à voir dans une mise en scène animée, la mise en scène forme un tableau complété par la correspondance de l'héroïne à son mari, dont elle et sa fille, ont été séparées. Le paradoxe des modalités de la captivité est aussi nommé par l'héroïne, qui parle d'un emprisonnement dans un espace infini, pour lequel des chaines permettraient d'en mesurer les limites! Des films comme cela montrant les folies des pouvoirs en place sont indispensables. Il faut toujours se souvenir que le pire pourrait arriver si l'on laissait les commandes à des dirigeants, qui prétendent faire fi de la démocratie du fait de ses imperfections.
    Jack K.
    Jack K.

    12 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Voici un film très particulier qui sensibilise au sort infligé par les soviétiques aux centaines de milliers de baltes, ici les estoniens, pendant les horribles années des goulag. Après l'accord germano soviétique et l'invasion de la Pologne, les deux dictatures ont dépecé ces pays et provoqué les génocides décrits aujourd'hui par les historiens. En Estonie, les soviets ont systématiquement éradiqué tout ceux qui représentaient l'élite de la nation, intellectuels, enseignants, responsables politiques, officiers. Quand la population ainsi massacrée est socialement élevée, il est plus facile de trouver des traces de son calvaire car il reste les écrits et les paroles énoncées. C'est ainsi que la trame de ce film est une correspondance d'une épouse d'officier déportée dans un village sibérien. Le parti pris de montrer un écrit par une scène statique filmée est une idée intéressante mais peu accessible à un large public. Les images sont très belles, quoique sombres et désespérantes et servent le récit incroyablement tragique de ces existences ravagées. Un film courageux et sincère, sans aucun doute. Mais sa carrière sera probablement courte et confidentielle. A moins que...
    Marie R.
    Marie R.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Exceptionnel. Un film épistolaire tout en délicatesse. Des tableaux vivants noir et blanc, une voix off... Ça pourrait paraître austère et prétentieux.. C'est simplement magnifique, époustouflant.
    FaRem
    FaRem

    7 394 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 avril 2016
    L'exercice de style est réussi et parfaitement maîtrisé par le réalisateur qui a vraiment eu du culot de faire ça, mais sur 90 minutes, c'est très redondant et lassant. Ce n'est vraiment pas le format idéal pour mettre en avant une telle histoire qui a du mal à exister et à véhiculer des émotions, Martti Helde aurait du faire une expo photos, un livre imagé ou au maximum un court-métrage, mais pas un film. Les tableaux sont superbes, il y a vraiment quelque chose qui s'y dégage, mais sur un court laps de temps seulement, je trouve qu'on fait vite le tour et je n'ai pas eu envie de connaitre la fin de l'histoire même si je me suis forcé à aller jusqu'au bout. Bref, c'est intéressant, mais je n'ai pas du tout accroché.
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 mars 2015
    Voici un film qui avait tout pour m'attirer, un épisode occulté de l'histoire de la seconde guerre mondiale dénonçant les crimes du totalitarisme soviétique. Malheureusement le réalisateur a choisi de traiter le sujet sur un mode d'un esthétisme douteux. Si le procédé d'images photographiques avait été utilisé pendant 5 à 10 minutes sur tout le film l'effet aurait pu être artistique et plaisant, mais l'utilisation de ce procédé pendant la quais totalité de l'oeuvre la rend d'un ennui pesant, dommage le sujet méritait mieux.
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