Avis : Mademoiselle - Page 7

Mademoiselle est de la pornographie (y compris du sadisme) entrelacée avec une intrigue complexe et si cela vous intrigue, c'est très bien. J'ai eu des problèmes avec la mise en scène absurde d'un film qui est beaucoup trop long. Les scènes de sexe graphiques sont pratiquement sans fin. Cela dit, les décors, les costumes et la réalisation sont absolument magnifiques tout comme les acteurs féminins. Sauf pour une torsion ou deux, le film ne va nulle part et ne parle de rien. Le dialogue coréen et japonais (tel qu'ils sont traduit) ressemble souvent à un croisement entre ce que l'on trouverait dans un roman d'amour a l'eau de rose et de la pornographie hard-core. Un film exagéré qui n'a aucune prétention d’être réaliste. Néanmoins les critiques ont été extrêmement très positives. J'ai du mal à comprendre pourquoi. Alors que les personnages du film se convoitent et font un effort total pour titiller les spectateurs. Voilà un mauvais remake des Diaboliques. Moi j'ai faim d'une histoire qui a un développement de personnages et d'un voyage qui vaut la peine d'être voyagé...

Le plus beau film que j'ai pu voir cette année, Mademoiselle est la définition même du "Chef d'Oeuvre". J'étais un grand fan d'Old Boy, et ce grand retour de Park Chan-wook est à la fois magnifique, ingénieux, captivant, sublime, drôle par moment, touchant le reste du temps et merveilleusement joué ! Mon film préféré de 2016 : À VOIR ABSOLUMENT!!

Déception pour Mademoiselle, nouveau film du coréen Park Chan-Wook qui avait l'habitude de nous bousculer avec des films tels que Old Boy, Lady Vengeance, ou encore Stoker. Si les premières minutes de Mademoiselle nous emportent dans un univers passionnant, la suite du film donne lieu à une histoire assez brouillonne, des explications vaseuses et un rythme soporifique. Coup de mou dans l'oeuvre du cinéaste !

Vraiment moyen. Film d'un esthétisme forcené mais qui repose sur un scénario faiblard, avec des longueurs et un récit non chronologique pour faire intello sans doute, des scènes de tortures (habituelles chez Chan-Wook, cf old boy), de belles actrices certes, mais une intrigue vague à rebondissement mais si prévisible. De plus on complique à souhait un scénario simpliste. Les décors sont beaux, c'est bien la seule chose d'intéressante...

Je ne sais toujours pas quoi penser de Park Chan Wook, c'est certes un grand formaliste, visuellement son film est absolument sublime, maniéré, sans trop en faire non plus, là il a le chic pour donner envie au spectateur de parcourir ses décors, cette maison, avec son jardin, ses pièces, tout ça a un côté irréel, trop beau pour être vrai. Et j'aime beaucoup, clairement l'ambiance qui se dégage de cette maison avec sa manière de la filmer fait pour beaucoup dans ce film qui reste un brin concon.

En fait j'ai beaucoup aimé la première partie, on a des scènes d'une grande sensualité, parfois c'est clairement trop (la scène du limage de la dent...), mais ça fonctionne vraiment bien, on sent le désir monter petit à petit entre les deux femmes et la conclusion de cette première partie est vraiment terrible.

Cependant la seconde partie je la trouve vraiment en-dessous, elle sert à apporter un éclairage à ce que l'on a vu dans la première, expliquer l'arnaque et je trouve que Park Chan Wook n'a pas forcément réussi à raconter ça correctement. Au lieu de suivre la servante cette fois on suit la « Mademoiselle » depuis son enfance et autant avant il y avait une fluidité dans l'action, ici ça fait vraiment saynètes extraites un peu au hasard sans forcément qu'il y ait un lien entre elles si ce n'est qu'il faut expliquer ce qui s'est réellement passé à ce moment là.

Je trouve ça vraiment dommage. Comme si la bonne idée de mettre un gros coup de théâtre vers la moitié du film n'arrivait pas à être exploitée cinématographiquement par la suite. Et forcément dans cette seconde partie, plus mécanique, là où la première était très charnelle, je me suis senti désinvesti émotionnellement, on voit les rouages de la machination, mais c'est tout...

Reste que le film est tout à fait sympathique, avec une tension érotique qui va croissante pendant la première heure de film et puis j'aime bien le goût que peut avoir PCW pour la torture gratuite. Disons que c'est un peu la cerise sur le gâteau, on a eu le sexe, voici maintenant le sang.

Ceci dit j'aurais préféré un final plus tragique, là j'ai l'impression que tout ça est un peu gentillet... Une histoire d'amour mignonne, au lieu d'être une grande histoire d'amour.

Après je suis content de l'avoir vu, mais j'en attendais plus.

il demeure incontestable que le bougre signe un film assez enthousiasmant, un film sur le cinéma en fait, le regard, et surtout, la façon de l'orienter. Jeu ludique sur ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, on demeure manipulé d'un bout à l'autre du film par sa maestria narrative, qui étale sur près de 2h30 son intrigue pas si originale que ça, mais bien racontée. Et le public adore toujours autant les films qui le manipule (mais avec brio) ! Les acteurs sont très bons, la photo est splendide, le scénario est bien construit, l'intérêt est constant, la direction artistique est époustouflante, bref, c'est une belle réussite.

3h25 pour raconter une histoire de manipulation exotico érotico sado prise de tête et machin chose....
Long et difficile .
Cela se donne des airs et avec beaucoup de moyens, cela fait flop .
Ils auraient pu mettre plus de moyens dans les faux cils et vieillissement de l'oncle lubrique et fou.

Eloges de la perfidie (à peu près tout le monde ment à tout le monde - à escroc, escroc et demi...) et de la paraphilie, et des avanies comme s'il en pleuvait (et d'ailleurs il pleut souvent - en plus...) : voilà comment situer, sinon résumer, ce "Mademoiselle" interminable. Une étude de moeurs pesante et malsaine, façon curiosa d'Extrême-Orient.... La bande-annonce est engageante....Vous pouvez limiter votre approche de cette "Femme de chambre" (cf. le titre anglais) à celle-ci... Car le seul attrait de ce nouvel opus du Coréen Park Chan-wook, de retour au pays après l'américain "Stoker" (2013), c'est son esthétique soignée (mais en remarquant que le style filmique de ce dernier était, lui, bien supérieur !) - et la BA est un excellent concentré à cet égard. 2 h 25 glauques et emberlificotées, on peut s'en passer. Aisément.

Adapté librement du roman "Du bout des doigts" (2002) de Sarah Waters le cinéaste transpose cette histoire londonienne des années 1860 à l'époque de la colonisation japonaise en Corée dans les années 1930. Park Chan-Wook signe donc un drame passionnel tortureux et un thriller érotique cruel et jubilatoire d'une beauté à couper le souffle. Sans doute pas un chef d'oeuvre mais on n'y est pas loin.

Après Stoker, non dépourvu de qualités mais pas une totale réussite cependant, Park nous emmène ici dans une visite pleine de surprises d'une certaine mystique traditionnelle asiatique. Les relations maître - domestique (on se souvient de Housemaid par exemple), l'érotisme, la violence, la ruse forment la trame d'un film peu avare de rebondissements.
L'image est toujours magnifique, les plans soignés et aucune situation n'apparaît comme inutile. Tout s'emboite parfaitement dans un puzzle complexe dont on ne finit par entrevoir l'ensemble qu'à la toute fin. Du travail d'artiste dû à scénario très organisé et à un montage précis.
Interprétation superbe même si les acteurs en font parfois un peu trop et si leurs postiches semblent "too much". Une certaine impression de malaise nous envahit toutefois au fur et à mesure de l'avancement du film, la manipulation du spectateur ayant quelques limites...

Un très grand film de Park Chan Wook qui signe une fresque erotico-romantique complexe dans la lutte d'influence entre Corée et Japon aux multiples rebondissements scenaristiques et à la beauté implacable.

Grand fan de Park Chan-wook, je ne pouvais bien évidement pas passer à côté de son dernier film, Mademoiselle. Revenu de son expérience américaine avec le très bon Stoker, Park Chan-wook adapte ici le roman Du bout des doigts de Sarah Waters à la sauce coréenne. Et le moins que l'on puisse dire c'est que Park Chan-wook s'en est très bien sorti. Admirablement mis en scène (comme d'habitude avec le cinéaste), le film est un subtil mélange de romance et de trahison le tout sou-poudré d'un érotisme à la fois élégant et pervers. Malgré sa durée, le film passe bien et même si ce n'est pas mon préféré du réalisateur, Mademoiselle reste une oeuvre à l'esthétique irréprochable et à voir pour tous les fans du cinéaste.

Film marquant le retour de Park Chan-wook en Corée (après son détour aux États-Unis avec Stoker), Mademoiselle est un film qui est assez compliqué à comprendre totalement à la première vision. En effet, le cinéaste s’amuse à manipuler le spectateur, ce qui fait que l’on peut être totalement perdu à partir de la deuxième partie. Toutefois, même si la complexité du scénario peut rebuter certains spectateurs, il est très difficile de nier le brio de la mise en scène (tout comme la sensualité de ses scènes de sexe) qui fait de Mademoiselle un film extrêmement intriguant qui donne envie d’être vu plusieurs fois pour en comprendre toutes les subtilités.

Inspiré d’un roman britannique, « Mademoiselle » est transposée en Corée sur fond de conflit nippo coréen. Le contexte historique et les heurts culturels entre les deux pays nous laissent coi. Peu importe que l’on y comprenne pas grand-chose, le cadre est posé, on fait avec et le talent de Park Chan-Wook fait le reste. Il nous entraine dans une histoire incroyable aux rebondissements multiples. Metteur en scène hors pair, certains diront m’as-tu-vu, sa photographie est sublime et le film est d’une élégance formelle qui ne déplaira qu’aux grincheux. Ce film est beau avant tout, entre porno chic avec des scènes d’un érotisme élégant rarement vu au cinéma et estampes japonaises. Il tord cette histoire pour livrer un conte hyper ludique et passionnant en trois actes où le spectateur comme chaque personnage est une poupée dans la main de Park Chan Wook… tantôt manipulateur, tantôt manipulé. Après on peut juste regretter un film qu’il s’allonge et un dénouement cousu de fil blanc, pas à la hauteur de l’emprise dont nous sommes victimes tout au long du film.
Haut dans le palmarès de mes films 2016, et oublié à Cannes par le jury ; le magazine GQ résume le film ainsi : « Quelque part entre "La vie d’Adèle" et "Le Dernier Empereur" ou "L’Empire des sens" et "Usual Suspect", "Mademoiselle" le nouveau film du coréen Park Chan Wook, est un objet érotique à l'esthétique léchée doublé d’un thriller à rebondissements. » L’énonciation de ces seules références doit donner envie de s’y plonger.

Totalement hypnotisé par le nouveau chef-d'œuvre de Park Chan-Wook qui, en plus d'être d'une beauté inégalable, déroule un scénario redoutablement perfide et terriblement sexy ... un (très) brillant exercice de style !