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    La Passagère
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    Philippe C
    Philippe C

    81 abonnés 1 008 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2021
    Un film polonais du début des années 60, étonnant, dérangeant, qu'on peut voir de plusieurs façons et dont l'histoire de la réalisation est particulière.
    La trame est celle d'une femme sur un paquebot , qui regagne l'Europe au bras de son mari et qui pense reconnaitre, à son regard qui la fixe, une ancienne prisonnière d'Auschwitz, qu'elle croyait morte et dont elle avait fait sa greffière alors qu'elle était responsable du magasin de stockage et ri des affaires confisquées aux juifs des convois de la mort. Elle donne sa version des faits à son mari en se présentant comme une "malgré elle" qui a tout fait pour améliorer le sort des femmes sous sa coupe et aurait sauvé ma vie de la passagère.... puis le film nous raconte une seconde version, celle qui reste dans la mémoire de gardienne, faite de rapports de domination et de cruauté envers sa greffière dont elle découvre qu'elle anime en fait un réseau de résistants et aurait protégé un bébé oublié dans un landau... Les deux parties sont étayées par des images fortes et très dures des camps d'extermination : fumée des fours crématoires, pendaisons, convois, chiens, bastonnades, boue, typhus, exécutions sommaires....
    la fin du film laisse supposer que peut-être la passagère n'est pas la personne en question...
    Le film, très court (environ une heure) a ceci de particulier que le réalisateur est décédé d'accident de voiture pendant le tournage. En particulier toute la partie sur le bateau n'a pu être tournée. Son équipe qui a voulu terminer le film, l'a donc remplacée par des photos et un texte parlé qui l'explique mais se refuse finalement à terminer l'histoire, ne sachant pas au fond ce que le réalisateur disparu voulait vraiment démontrer : l'horreur des camps ? la fragilité de la mémoire humaine ? le reste d'humanité dans l'horreur ? et qui sait, mais ça, c'est moi qui le dis, nous donner la version des faits de la "passagère"
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    129 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2023
    Chef-d’œuvre ? Chef-d’œuvre perdu, oublié, incomplet car inachevé. Mais chef-d’œuvre, oui, incontestablement. Qui nous parle de l'horreur et de la cruauté absolues des camps de la mort. Et en même temps qui nous offre des moments de grâce, des lueurs d'espoir et de beauté infinie, par bribes...

    Je découvre Andrzej Munk avec ce long métrage et je ne compte pas m'arrêter là. Sa mise en scène possède une force énorme. Son film est quasiment muet, accompagné d'une voix off, ce qui fait que tout passe par l'image, démontrant combien Munk fut un cinéaste de très grand talent. S'il ne devait rester qu'un film de fiction sur la Shoah, ce serait probablement celui-ci. Un film indispensable, que je ne peux que vous inviter vivement à aller voir.
    Plume231
    Plume231

    3 502 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2012
    Film inachevé pour cause d'accident de voiture mortel de son réalisateur en plein tournage, "La Passagère", ou plutôt l'assemblage des seules séquences réalisées, est tout de même une oeuvre puissante. La partie qui se déroule dans le présent, c'est-à-dire celle sur le paquebot, est composée uniquement d'une suite de photographies. Les deux flashbacks qui adoptent le point de vue d'une ancienne surveillante d'Auschwitz et racontent la "même" histoire, le premier en grande partie mensonger, le second qui se révèle nettement moins reluisant et qui est donc la vérité, se déroulent dans le camp d'extermination. Impossible d'oublier ici ce qui est montré, à l'image de cette séquence où une petite fille caresse tranquillement la tête du chien d'un gardien SS avant de rentrer dans une file qui se dirige vers la mort, et bien sûr ce qui n'est pas montré mais qui est suffisamment explicite pour qu'on le comprenne. Malgré des inévitables trous dans le récit, "La Passagère" est un film fort, un des plus forts sur la Shoah, et une oeuvre indispensable de mémoire.
    AMCHI
    AMCHI

    5 078 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Bien qu'inachevé La Passagère reste un film très réussi ; bien avant l'excellent Liste de Schindler voici un film polonais qui restitue avec précision l'univers des camps de concentration, plusieurs scènes fortes dans ce très beau film. A voir pour ne pas oublier l'horreur subie pas des millions de malheureux.
    Critique Facile
    Critique Facile

    83 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2023
    https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/01/27/la-passagere-critique/

    C’est la dernière œuvre de Munk décédé avant la fin du tournage en 1961, dans un accident de voiture. Le film sera terminé par des amis, entre autres le réalisateur Witold Lesiewicz, qui par le biais de photos, s’échineront à faire vivre les moments au cœur de la croisière. Le préambule suivant accompagne le début de La passagère à propos de l’achèvement de ce dernier film de Andrzej Munk : « Nous n’essayerons pas de trouver la réponse qu’il cherchait, nous reposerons simplement sa question. »

    Dans les rangées de femmes prisonnières des camps, toujours ces mêmes regards… Le vide, le désespoir, l’injustice, la disparition de l’être… Ces regards qui sont à jamais le miroir de la barbarie, de l’ignominie, de la honte. Tout de suite, on est pris par le grain de ce noir et blanc, et par la force de tous les plans. On devine d’emblée qu’en terme de réalisation, nous sommes face à un maître. Chacun de ces plans est captivant, chaque arrière-plan a une importance folle. Sur à peine une heure de film, chaque image, souvent statique va être rare, forte et sans doute déjà inoubliable. Cette fumée de la mort qui sort des hangars. Elle porte le poids de l’atrocité. Puis, des enfants pénètrent ce hangar, une petite d’entre elle caresse le berger allemand à l’entrée. Quand la pureté de l’innocence se fracasse sur l’horreur absolue. Nous, on crie et on pleure à l’intérieur.

    Au cœur des ténèbres, un poème amoureux : « Comme c’est bien que tu existes »… La relation que Liza a imposé à Marta est frappée du sceau de l’ambigüité. Elle peut finalement la faire exécuter quand bon lui semble, mais elle préfère essayer de la posséder, jouant ici d’un plaisir quasi sadique, dégueulasse.

    La passagère vient largement s’ajouter à la longue liste des œuvres qui filment les camps de concentration dans la terrifiante vérité que l’on sait. L’histoire de Marta et Liza au cœur de ce charnier est prenante, bouleversante, on est figés, c’est du très grand cinéma, indispensable.
    Yves G.
    Yves G.

    1 297 abonnés 3 300 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2023
    Sur le paquebot transatlantique qui la ramène en Europe, Liza, une femme allemande, accompagnée de son mari américain Walter, croit reconnaître parmi les passagères Marta, détenue à Auschwitz. Cette brutale rencontre l'oblige à confesser à son mari la vérité qu'il ignore : Liza n'était pas détenue à Auschwitz, comme elle le lui avait prétendu, mais surveillante SS.

    "La Passagère" est un film étonnant qui est ressorti dans quelques salles parisiennes près de soixante ans après sa projection à Cannes en mai 1964 et sa sortie en France. C'est l'adaptation d'un récit radiophonique autobiographique "La Passagère de la cabine 45" enregistré en 1959 par Zofia Posmysz, une écrivaine et scénariste polonaise détenue au camp de concentration d'Auschwitz, puis de Ravensbrück.
    C'est la dernière réalisation d'Andrzej Munk qui est mort dans un accident de voiture pendant le tournage en 1961. Son ami Witold Lesiewicz a choisi de ne pas terminer le film, mais de le présenter quasiment en l'état, dans une durée réduite d'une heure à peine. Les scènes sur le transatlantique sont uniquement composées de photos commentées par une voix off.

    "La Passagère" est un jalon méconnu de l'historiographie de la Shoah dont on a coutume de dire, à tort, qu'elle était longtemps demeurée inconnue sinon tue après 1945. "Nuit et Brouillard" de Resnais en 1956 avait levé un tabou. Mais les années 60 et 70, avant le téléfilm Holocauste en 1977, "Le Choix de Sophie" en 1982 et surtout "Shoah" en 1985, le documentaire-choc de Claude Lanzmann, ne s'étaient guère emparées du sujet, certains cinéastes pointant du doigt, à tort ou à raison, "l'abjection" - le mot est de Rivette dans sa critique de "Kapò" de Pontecorvo en 1962 - à le filmer.

    Sa forme inaboutie donne à "La Passagère" un goût étrange. Les passages sur le bateau ressemblent à un roman-photo, comme on n'en voit plus depuis des années. Les scènes dans le camp, dont certaines ont été tournées à l'intérieur même du camp d'Auschwitz, sont en même temps artificieuses - les lumières sont surexposées - et poignantes - on y voit des femmes nues et battues, des prisonnières malnutries travaillant dans la boue et le froid, des cohortes d'enfants, serrées de près par des nazis et leurs chiens, pénétrer dans les chambres à gaz dans les ouvertures desquelles deux SS glissent des galettes de Zyklon-B...

    Son sujet l'est tout autant. On se demande si Liza, cette gardienne SS aux traits durs, est un monstre de cruauté ou si c'est à elle que Marta doit la vie sauve. Le couple formé par la gardienne et sa prisonnière annonce celui, malaisant, formé par Charlotte Rampling et Dirk Bogarde dans "Portier de nuit" en 1974. Paradoxalement, la forme inachevée de "La Passagère" garde à ce personnage une opacité que le film, mené à bien aurait eu le tort de lever.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    76 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2023
    Ultime film d’Andrzej Munk, l’un des cinéastes polonais important des années 60, La passagère ne fut jamais achevé car celui-ci mourut dans un accident de voiture avant la fin du tournage. Le film a donc été retravaillé par ses collaborateurs, dont Witold Lesiewicz, afin de proposer cette œuvre courte et hybride, où une partie du récit se déroule en une succession de plans fixes alors que la partie centrale de l’histoire constitue presque un moyen-métrage en soi. Adapté d’un roman autobiographique de Zofia Posmysz, qui fut prisonnière d’Auschwitz et de Ravensbrück, La passagère raconte l’histoire d’une surveillante d’un camp de concentration qui va instaurer un rapport de force pervers avec l’une de ses prisonnières, qu’elle croira reconnaître plusieurs années plus tard au cours d’une croisière. Remarquablement mis en scène, ce film qui nous expose frontalement la vie dans un camp de concentration, prend la forme d’une réflexion intéressante sur le pouvoir et la banalité du mal.
    Pascal
    Pascal

    122 abonnés 1 405 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2022
    Une ancienne surveillante de camp d'extermination, qui a fuit aux usa après-guerre, a épousé un américain qui ignore tout de son passé.

    Au cours d'une croisière, elle croise une ancienne déportée qu'elle a bien connue. Elle replonge dans son passé.

    Film réalisé par A.Munk, réalisateur polonais de la génération de Wajda, mais mort accidentellement lors de sa réalisation, c'est un grand film sur l'univers concentrationnaire.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    295 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2023
    La Passagère (Pasażerka) est un film polonais d'Andrzej Munk et Witold Lesiewicz sorti en 1963, d'après le scénario basé sur l'expérience des camps de concentration nazis de Zofia Posmysz, prisonnière d'Auschwitz et de Ravensbrück. Ce film inachevé - son réalisateur mourut dans un accident de la route au cours du tournage - est un chef-d'œuvre sur la terrible et froide vérité d'un camp d'extermination nazi et de la façon « ordinaire » de devenir tortionnaire.

    Composé d'images du tournage et de séquences tournées mais non montées il doit sa ressortie dans les salles à un travail de remontage d'après les intentions du réalisateurs.

    Au final l'ensemble de 1h et 2 min est assez puissant avec des scènes ultraréalistes et un procédé de narration très efficace.

    Liza, une femme allemande, croit reconnaître sur un paquebot transatlantique une ancienne détenue du camp d'Auschwitz qu'elle croyait morte. Elle avoue alors à son mari américain Walter qui ignore tout de son passé, qu'elle n'était pas détenue au camp de concentration comme elle lui avait dit, mais surveillante SS. Elle se justifie mais la vérité qui se dessine peu à peu n'est pas celle qu'elle lui raconte. Liza explique comment elle a tenté d'instaurer un rapport de domination et comment Marta, une Polonaise arrêtée pour un « crime politique », a résisté à ses avances et refusé de basculer de son côté.

    L'actrice qui interprète Marta rappelle l'Ingrid Bergman de Jeanne D'Arc ou la beauté froide de Jean Seberg

    Le film est montré à Paris au Reflet Médicis et à l'Archipel.

    Bande annonce: https://www.youtube.com/watch?v=dUmPyiz-6dU

    Retrouvez toutes mes critiques sur Allocine : https://www.allocine.fr/membre-Z20210825084857569653279/
    Et Instagram : https://www.instagram.com/best_world_cinema_movies/
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 21 juin 2014
    Les amourettes de camp de concentration, les déportés en tenue bien propre et bien repassée, désolé mais ça ne passe pas vraiment pour moi.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 décembre 2022
    Film sensible et rare porte par les fabuleux comédiennes et comédiens, une image très belle et un fin lumineuse
    Les meilleurs films de tous les temps
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