Anecdotes du film Silentium

Silentium

Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Silentium" et de son tournage !

Sobo Swobodnik

Né en 1966, Sobo Swobodnik a grandi dans le Jura Souabe et passé son baccalauréat à Aalen. Il a étudié le théâtre à Munich, puis travaillé comme metteur en scène et comédien dans différents théâtres et comme journaliste pour les radios publiques. Depuis 1997, il est écrivain et a publié de nombreuses pièces de théâtre, des récits et romans, parmi lesquels des romans pour la jeunesse, le roman Fallers Held et la série de romans policiers Paul-Plotek. Swobodnik a reçu pour son travail littéraire de nombreux prix et bourses, parmi lesquels le Prix du public de roman policier de l’Union des libraires allemands.

En 2007, Sobo Swobodnik a présenté son premier long métrage de 61 minutes Being Grossmutter au festival Max Ophüls de Sarre bruck. Pour son portrait de l’œuvre d’art total Hermes Phettberg, intitulée Le pape n’est pas un boy en jean, il reçut en 2011 le prix du film documentaire à Sarrebruck. Un an plus tard, il a présenté au festival de cinéma de Munich son nouveau documentaire Unplugged: Vie Guaia Guaia (Unplugged: Leben Guaia Guaia) sur deux musiciens de rue radicalement non conventionnels, qui reçut le prix du public.

Le couvent de Habsthal

Le couvent de Habsthal - vieux de 750 ans - est situé dans une province de la Haute-Souabe. Dans ce couvent de Bénédictins et de Bénédictines où logeaient jadis de nombreux habitants et qui avait jusque dans les années 60 une activité agricole et de nombreux ateliers, vivent aujourd’hui encore quatre moniales, un prêtre et vingt-six moutons

Ambivalence

Le film Silentium montre l’ambivalence des rapports entre la spiritualité de l’harmonie monacale et la sécularité de la vie monacale. C’est dans ce rapport de tension entre la sainteté et les affaires quotidiennes trop humaines que vivent les moniales. Elles incarnent un morceau de ciel sur terre et un joyau secret au milieu du monde moderne. Mais l’avenir du couvent est en péril, car il n’y a pas de relève.

Une obsession

Le metteur en scène Sobo Swobodnik avait déjà écrit un premier reportage sur le couvent lorsqu’il était écrivain en résidence (Albschreiber) dans la ville d’Albstadt et l’avait mentionné dans son livre "Tout près du ciel". Pour Silentium, il retourne dans ce lieu qui ne l’a plus laissé en repos depuis.

Note d'intention du réalisateur

"Chez les Bénédictines, dans le Habsthal, j’ai eu l’impression d’une vie décélérée qui semblait être peu en accord avec ma vie quotidienne marquée par l’agitation continuelle. Celle-ci me semblait être une île lointaine, reposant en elle-même, au milieu d’un océan mugissant. Mais c’était surtout cette forme de vie clairement structurée, ce projet de vie radical, marqué par la renonciation, la prière, la foi inébranlable et la réduction à ce qui leur est essentiel qui m’a fasciné chez les moniales. À tout cela s’ajoutait encore un calme indescriptible qui menaçait d’ébranler mes idées figées à propos de la vie monacale et de me faire perdre tout mon calme. Pour retrouver ce calme, je me suis retiré dans ce couvent , « armé » d’une caméra et de quelques microphones."

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