Le slasher Movie est un genre prolifique qui a connu de meilleurs jours dans les années 80, avec des franchises "cultes" qu'on ne présenterait plus,tant leur succès aura marqué un tournant dans un registre, reflèt d'une d'une decennie considérée comme l'âge d'or du cinéma d'horreur, d'épouvante en général et du "Néo Slasher" en particulier...Un genre qui n'a malheureusement rien à offrir, usé jusqu'à la moelle, essoufflé, linéaire dans un traitement redondant,répétitif, qui tourne souvent en rond, qui finit par lasser voir agacer, les productions actuelles (bien que peu) sont le un exemple parfait, qui illustre une certaine monotonie dans un genre qui s'éteint lentement mais surement, un triste constat d'autant que certaines œuvres,arrivent néanmoins, à tirer leur épingles du jeu, à se démarquer d'une masse qui opte dans un parti pris, pour un conventionnel "irritant" qui ne sort jamais de "ses gants",d'une zone de confort programmée,balisée par les poncifs inhérents au Slasher/Survival maintes fois vus et revus...Dans une vague de productions récentes pas souvent gage de qualité, certains long métrages passent inaperçus lors d'une sortie DTV, ou une sortie cinéma limitée, d'autres ne franchiront jamais nos contrés, mais témoignent cependant de qualités indéniables et un savoir faire qui respire bon un amour nostalgique du genre, c'est dans cette vague que s'inscrit "The Town That Dreaded Sundown" version 2014 du cinéaste Alfonso Gomez-Rejon qui avait opéré sur des séries de renommée dont l'excellente "Amercian Horror Story" ou encore "Glee" en réalisant quelques épisodes, c'est dans un premier long métrage que le talent et le potentiel de ce réalisateur, explose, pour livrer un Slasher pertinent,efficace qui s'impose comme l'un des meilleurs Slasher de ces dix dernières années ( même au-delà), un bel hommage aux références du genre dont il s'inspire, et surtout à son illustre celui de 1974, un" faux" documentaire, qui relate des faits avérés sur des événements sordides, perpétrés dans une petite ville aux frontières de "L' Arkansas" et du "Texas", "Texarkana" une petite bourgade paisible, sans histoires apparemment, théâtre de meurtres particulièrement éprouvants, violents, "œuvres" d'un tueur en série sadique, qui sema la terreur auprès d'une population locale, devenu le symbole de toute une génération, le tristement célèbre tueur de "clair de lune" ou "Phantom Killer" qui n'est pas sans rappeler le fameux tueur du Zodiaque arborant un masque en toile de jute, un prédateur qui alimenta les rumeurs farfelues quant à son identité tourjours mystérieuse, qui disparaît un beau jour à tout jamais, sans laisser de trace...Un mythe qui perdure jusqu'à présent, et alimente autant des spéculations les plus folles, et surtout infondées, néanmoins du point de vue du film de 1976 de Charles B.Pierce un "Faux" documentaire qui retrace les faits de 1946 dans une Amérique"profonde" d'après guerre qui se reconstruit, dans une effervescence politique et
économique,en essayant dans une lancéede trouver sa propre voie..."Texarkana" represente une infime partie, de population ancrée dans son époque, pour la plupart jeune, insouciante, en proie à ses soucis existenciels, mais aussi à une menace,terrifiante,mortelle, qui prend forme sous les traits d'un tueur masqué, qui sévit aux soirs de clair de lune, sans réelles motivations, si ce n'est semer la panique et la terreur, dans les cœurs des amoureux, qui retrouvent par inadvertance dans des lieux isolés, dans un pari pris d'entretenir une aura de mystère et d'ambiguïté entretenus, autour de l'identité du psychopathe masqué, ce qui fait toute la puissance de la version de 1976..."THE Town That Dreaded Sundown" 2014, constitue un "Crossover" entre la suite et le Remake,dans une certaine continuité? Pas vraiment car si le long métrage de Alfonso Gomez Rejon, rend un hommage évident au film de 1976 ce, dès la scène d'entrée, qui prête quelques passages du matériau d'origine, dans un "Drive In" qui projette le soir d'Halloween "le film original, une cure de rappelle du triste et macabre anniversaire des meurtres de clair de lune, perpétrés par le fameux tueur emblématique ,par la faisant ainsi découvrir aux jeunes générations, les méfaits d'un boogeyman qui terrorisa toute une ville dans les années quarante, une sorte d'avertissement cependant, aux couples d'amoureux insouciants, qui croient à une supercherie, et une légende du folklore local qui n'est aux yeux d'une nouvelle génération, qu'une histoire passée crée de toutes pièces, dans une énième tentative de dissuader les amoureux de passer à l'acte...l'insouciance de la jeunesse...C'est sans compter sur une nouvelle vague de meurtres, qui plongent à nouveau "Texarkana" dans les abîmes de la folie meurtrière d'un psychopathe qui récidive soixante-huit ans plus tard, ou l'œuvre d'un "Copycat" fan du film original à la "sauce Scream 2", une aura de mystère habillement entretenue, parfaitement maîtrisée, qui laisse planer un doute qui ne quittera jamais le spectateur, qui s'accroche d'avantage à une trame intriguante,ficelée, même si cette version s'octroie quelques libertés scénaristiques, toutes en son honneur, bienvenus, en incorporant une protagoniste qui s'avère être la clé d'une enquête énigmatique,prenante, plaisante à suivre,qui met à nu les secrets enfouis d'une petite ville, pas si paisible que ça, dailleurs le peronnage principal, interprété par Addison Timlin, une jeune lycéenne, se retrouve embarquée malgré elle, dans une histoire sordide, lors d'une scène d'entrée, éprouvante, qui annonce d'emblée la couleur, et qui la pousse à mener sa propre enquête, une investigation sombre, glauque, à l'image de ce tueur mysterieux qui sort de nulle part, mais qui semble assez malin et très organisé, dans une démarche qui n'est pas le fruit du hasard,et en dit long quant aux motivations de ce dernier, qui ne semble pas cette fois-ci choisir ses victimes par hasard, ce qui donne à ce meurtrier un cachet, et charisme fou, sadique, qui opere d'une manière assez originale, lors de l'exécution de ses meurtres ingénieux, gore, et s'offre une panoplie d'armes qui n'en sont pas à la base, d'ailleurs la scène du meurtre au trombone, est de loin la meilleure, jouissive, plus élaborée que dans le film original (Ames sensibles s'abstenir)...Le concept de mêler passé et présent est très intéressant, dailleurs le film de Alfonson Gomez-Rejon ne rate jamais une occasion de rendre un hommage à son illustre, lors de scènes qui inspirent une certaine nostalgie, qui donne à l'œuvre un cachet très 80's, pour un film de 2013, qui délaisse au passage toute forme de technologie moderne, au profit de gadgets simples, au charme indéniable, un soucis du détails représentatif d'une époque révolue, qui va jusqu'à la manière d'habiller les protagonistes,très vintage, une intention louable, fort payante à mon sens,qui témoigne d'une certaine implication, de la part d'un cinéaste à surveiller de plus près, qui ne tombe jamais dans la facilité, et le conventionnel ( ça on ne en aucun cas le lui reprocher...), très appliqué dans une mise en scène, soignée, maitrisée, un des points fort du film, et une photographie léchée, aux "tons" sombres, qui distillent une ambiance macabre, anxiogène, qui fonctionne très bien...Le twist final, offre un "Cliffhanger" de taille, qui tombe certes de nulle part, un peu tiré par les cheveux,mais plutôt surprenant, qui vaut le détour, et renvoie aux multiples rebondissements "savoureux", dont bénéficie" The Town That Dreaded Sundow" nouvelle mouture.La première tentative de Alfonso Gomez-Rejon, est une réussite indéniable, qui rend un très bel hommage à l'œuvre originale, et la surpasse de loin à bien des aspects, chose dont peu de productions du genre peuvent se venter, un Slasher puissant, efficace, sans concession, qui s'inscrit ( sans exagération) comme le renouveau du Slasher digne de ce nom, porté par très bon casting, et un "croquemitaine" charismatique, terrifiant, élaboré et très intelligent, différent de ces congénères ( Ça change des psychopathes qui dézinguent à tout va qu'on nous sert assez souvent)...Un Néo Slasher, assez élaboré,très soigné, original et inventif, à savourer sans retenue...Ma note: 4/5