Avis : Man on the Moon - Page 3

Peu importe si le film et son personnage principal sont parfois insupportables, que l'humour tombe souvent à plat et que du coup le film en devient peu compréhensible ou sans intérêts: l'essentiel n'est pas dans l'histoire de Man on the Moon, mais à son traitement par le réalisateur Milos Forman, qui n'est pas à son premier coup de maître et qui confirme ici toute la hauteur de son talent. Entre réalité et jeu de l'artiste, le personnage (dans le personnage) d'Andy Kaufman est d'autant plus passionnant et étonnamment attachant que le réalisateur ne prend aucun parti pour influencer notre appréciation du troublion décalé et anti-conformiste. Jim Carrey en mode comique en total contre-emploi à ses rôles précédents (et futurs à ce jour) interprète Kaufman de manière bluffante et nous rappelle que sous ses multiples singeries qui tapissent sa carrière, se cachent un acteur incroyable quand il est réellement dirigé et qu'un scénario tient la route. D'ailleurs, tout au long du film, on pense souvent que les 2 bonhommes (Kaufman/Carrey) ont beaucoup de choses en commun et l'interprétation de Carrey n'est pas si anodine. Merci également à Forman de (re)mettre au grand jour le talent indéniable de l'écorchée Courtney Love. Cet Homme sur la Lune est bien issu d'une autre planète: en filmant cet ovni, Milos Forman nous livre un étonnant faux film de science-fiction.

Jim Carrey est un immense acteur. Pour ceux qui en doutent encore, regardez ce film de Milos Forman où il est hallucinant.

Première réaction après l'avoir vu : "Putain mais pourquoi je l'ai pas vu AVANT ?!?". La carrière de Jim Carrey m'impressionne. Ses pitreries à deux balles dans Menteur, Menteur, The Mask, et autres Bruce Tout-Puissant ne sont pas désagréables et j'ai toujours dit qu'il était un acteur très fort dans le sens où, parmi les mythiques Rowan Atkinson, il sait faire rire sans parler. De l'humour débile, certes, mais toujours suffisamment drôle. Mais là ne réside pas le talent de Jim Carrey. On le voit également dans d'autres films autrement plus somptueux. Il est également capable de jouer le drame, la comédie non exagérée, le magique. Car ce mec-là fait partie des acteurs ayant un de ces regards que seuls les bons acteurs peuvent maitriser. Je parle entre autres de B.Willis, M.Gibson ou N.Cage qui savent traduire une seule émotion par leur regard, et ça pour moi c'est un acteur. Et voilà Carrey est dans ce groupe. On sent un acteur talentueux, car il parvient à faire passer un TRUC, une émotion. Après avoir vu les magnifiques The Truman Show, Eternal Sunshine of the Spotless Mind et The Majestic, dans lesquels il est justement majestueux et bluffant de talent, j'ai décidé d'acheter ce film-ci, dont j'ai entendu tant de bien. Il est pourtant assez peu connu du "grand public". Et bien je ne regrette vraiment pas. Bravo, bravo et bravo. Le film traite l'histoire (vraie) d'un "comique" nommé Andy Kaufman, entre guillemets puisque l'homme réel a toujours déclaré ne pas être un comique. Disons que comme le dit Wikipédia, son humour est un anti-humour. Un personnage de génie ! Le tout est exceptionnel et Jim Carrey n'y est pas pour rien. Il fait totalement vivre ce personnage, on s'y croirait ! De plus le film est très très fidèle à la réalité et on va de surprises en surprises, Andy Kaufman nous étonnant toujours, surprenant, inattendu et habile. L'art d'embrouiller toute une population en mettant en scène des faux événements. Bref, à voir et revoir car c'est splendide...

Grand film... que je n'ai pas aimé. D'abord, je ne suis absolument pas fan de Jim Carrey à part peut-être dans "Lemony snickets, a series of unfortunate events" (2004), ou je l'ai trouvé limite supportable. Dans "I love you Phillip Morris" (2009), j'ai failli balancer mon écran par la fenêtre... Cela dit, il faut admettre que c'est un acteur possédant une présence bien particulière et un réel talent, si l'on aime son style d'humour. Dans "Man on the moon", le rôle parait presque écrit pour lui, tant il colle au personnage dont le film retrace la carrière. Ensuite, Milos Forman nous offre un biopic à la mise en scène quasi irréprochable, démontrant une fois encore son immense talent dans une grande leçon de cinéma.

Alors qu'il a brillamment entamé une carrière de comique unique et adulé de tous, Jim Carrey a prouvé qu'il pouvait aussi interpréter des rôles plus dramatiques comme dans le magnifique The Truman Show. Il enchaîne ensuite avec le biopic Man on the Moon par Milos Forman où il incarne le comique américain Andy Kaufman, célèbre pour avoir ébranlé les États-Unis avec ses apparitions provocatrices, son humour difficilement cernable et ce mystère entourant sa vie privée. Source d'inspiration quasi-principale pour Jim Carrey, qui eut à peu près le même parcours, Kaufman fut une énigme aux yeux des gens et c'est à base d'évènements réels marquants et de folles rumeurs qu'est présenté ce biopic portant en lui tout la maîtrise du réalisateur de Larry Flint... Malgré le côté biographique, jamais Jim Carrey n'a été aussi dynamique ni aussi éreintant, apportant plus de réalisme qu'il n'en faut pour redonner vie à l'acteur américain adulé des 70s. Provocateur invétéré, comique qui ne voulait jamais faire rire, anticonformiste déjanté, clown sans limites... Andy Kaufman a concrètement été l'un des premiers à oser se foutre de la gueule de son public, à le torturer, jouer de lui et en rire, pour lui et pour lui seul. L'homme qui ne faisait rire que lui. Le comique à jamais incompris, même par ses proches. C'est donc à travers ce portrait plus vrai que nature, principalement composé de réelles apparitions, que Man on the Moon va nous toucher. On rigolera certes des innombrables frasques de Jim Carrey, explosif et aussi indomptable que son modèle, mais le ton drôle et très souvent décomplexé cache en fait une profonde histoire tragique, celle d'un homme constamment perdu qui prend la vie comme elle vient, s'amusant sans arrêt pour contrer la routine et la monotonie. Aux côtés de l'acteur aux mille grimaces, un casting de choc avec Danny DeVito, Courtney Love (qui retrouve ainsi Forman trois ans après Larry Flint) sans oublier l'excellent Paul Giamatti. Le film s'amuse donc autant que Kaufman à l'époque, reproduisant des situations à l'époque scandaleuses avec les mêmes acteurs, que ce soit avec le catcheur Jerry Lawler et le présentateur TV David Letterman ou avec l'équipe de la série "Taxi". Présenté comme une farce (l'excellente introduction, inédite, annonce clairement la couleur), cette biographie aussi drôle qu'émouvante est non seulement la preuve que Milos Forman est un génie du genre mais aussi que Jim Carrey est définitivement un grand acteur. Un sublime hommage que l'on ne se lasse pas de regarder.

Film exceptionnel de Milos Forman avec un très grand Jim Carrey dans le rôle d'Andy Kaufman, le film bouleverse tant par son exactitude des faits que par l'interprétation attachante de son acteur principal. On rit de cet humour si particulier qu'était le sien, parfois mal à l'aise tout comme l'était le public de l'époque ! On replonge vraiment au cœur de sa vie, une vie pleine de rebondissement, d'humour et de situation dramatique. Un vrai chef d'œuvre !!!!!

Milos Forman nous offre encore un bio parfaite , avec un Jim Carey extraordianire et dans le meilleur de ses roles , ce film est superbe tout simplement !
a voir ....pour connaitre ce personnage extraordinaire qu était Andy Kaufmann

ce film est un chef d'oeuvre et milos forman offre a jim carrey son deuxieme meilleur rôle de carriéres ( l'autre film et the truman show ) et pour ce rôle il méritais d'étre nommer au oscars

Incroyable film. Prestation hors norme. Dommage qu'il n'y ait que 5 étoiles a mettre ... Peut être le meilleur film que j'ai pu voir

Un bon réalisateur, d'excellents acteurs, une reconstitution fidèle et pourtant, le résultat est ennuyeux et moyen. On décroche parfois un sourire et les simagrées de Jim Carrey portent le film. Mais les plans sur les réactions du public sont très agaçantes.
Sacha Baron Cohen est le véritable successeur d'Andy Kaufman.

Jim carrey est impressionant dans ce rôle fait pour lui apparement.
Drôle et émouvant à souhait on ne peut qu'adorer cette petite comédie sentimentale.

Un Jim Carrey au top de ses performances ! Man on the moon est un film très drôle et émouvant à la fois.

Jim Carrey joue ici comme un dieu le personnage qu'est Andy Kaufman : hors de son temps, déjanté, manipulateur et j'en passe. Très bien réalisé et très drôle, ce film est un bijou comme on en voit rarement, dommage qu'il soit si peu connu.

Forman réussit une grande prouesse : réaliser un biopic sur un homme hors du commun tout en restant détaché de son personage, ne cherchant pas à le juger ou à dresser son profil psychologique à partir de ses seuls actes. Il est évident que Kaufman est vraiment quelqu'un qui vit en retrait vis à vis de la société, un acteur sans doute mais pas un comique car faire rire n'est pas son ambition. De toute évidence Kaufman prend le monde comme une blague ou du moins comme un terrain d'expérimentation où l'ensemble des spectateurs seraient ses cobayes qu'ils le veulent ou non. La performance de Jim Carrey est saisissante, sans doute son meilleur rôle à ce jour ; quant à Forman il parvient à conserver une grande neutralité quant au traitement de son personnage : il relate les faits sans les dénoncer ni les amplifier en appuyant particulièrement sur l'ambiguité de Kaufman et de ses ambitions. Finalement on peut penser que le plus grand succès de Kaufman est d'avoir crée une telle confusion qu'il a reproduit l'histoire de "Pierre et le Loup", à savoir que plus personne ne parvient à distinguer le réel du mensonge. Kaufman ne recherchant visiblement pas le prestige aura néanmoins contribué à alimenter son mythe.

Regarder Man on the Moon c’est peut-être cerner davantage l’acteur qui interprète le rôle principal, c’est peut-être mieux comprendre Jim Carrey en tant qu’acteur et en tant qu’être humain. La superposition des identités, chacune vécue pour elle-même et en conflit avec les autres, change l’acteur en un schizophrène tout à la fois fascinant et terrifiant – impression renforcée par le fait que Carrey se prêtait au jeu durant l’entièreté du tournage, incarnant tour à tour Andy et Tony au grand dam de l’équipe. Regarder Man on the Moon c’est se demander non pas qui est Jim Carrey mais combien est Jim Carrey et quand est Jim Carrey. L’acteur dépasse la prestation et livre une performance parfaite, la perfection dans la fiction étant atteint quand l’individu en chair et en os s’oublie, se dépasse voire se renie pour être l’autre. Le long métrage constitue alors un testament passionnant : la mise en scène de Miloš Forman, subtile et brillante, construit à merveille un show mêlant le public et l’intime ; elle réussit, par le biais du montage et des travellings, à représenter ensemble deux personnages campés par un seul homme. C’est qu’Andy Kaufman est autant un avatar de Jim Carrey qu’un personnage du cinéma de Forman, puisque sa démesure qui tutoie la démence traduit une liberté contrainte, une liberté dont souffre le génie et qui le conduit à jouer au péril de sa vie, à mettre en danger son corps, à s’exposer à la haine véhiculée par les médias. Comme Mozart dans Amadeus (1984) ou Valmont dans le film de même nom (1989), le personnage ne cesse de se prendre à son propre piège, organise son existence comme s’il s’agissait d’un spectacle permanent, conscient de chacune des crises, de chacun des retournements tel un chef d’orchestre guidant ses musiciens. Il paraît toujours à l’extrême fin de quelque chose, au bord du précipice, prêt à tomber, se rattrapant in extremis par une pirouette en arrière. L’artiste est, dans le cinéma de Forman, d’essence contestatrice, il s’oppose aux modes et aux mœurs, nage à contre-courant jusqu’à finir englouti ; en cela, il ne peut que réussir, puisque les applaudissements comme les huées consacrent son art. Le génie de Forman réside alors dans sa capacité à rendre accessible Andy Kaufman sans museler ses personnalités, sans rechercher le politiquement correct ou l’outrance exagérée ; le cinéaste l’intègre comme personnage dans son univers à lui, tout à la fois respectueux des codes d’un certain classicisme hollywoodien et en marge du système par la figure qu’il aime et qu’il représente. Un chef d’œuvre.