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    Les Innocentes
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    4,0
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    246 critiques spectateurs

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    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2016
    Anne Fontaine est décidément imprévisible. Après avoir réalisé "Perfect mothers", un hymne ambigu à la sensualité la plus décomplexée, puis "Gemma Bovery", une comédie douce-amère en forme d'hommage amusé à "la" Bovary de Flaubert, voilà qu'elle donne dans le drame le plus sombre en évoquant la vie dans un couvent polonais en 1945 traumatisé par le viol des religieuses par des soldats de l'Armée Rouge. Une grande partie du film est placée sous le signe de l'obscurité et surtout de l'obscurantisme religieux : le couvent est en effet dominé par une mère supérieure qui entend garder le secret pour ne pas couvrir de honte et de déshonneur celles dont elle a la responsabilité morale. Puis rapidement intervient une jeune infirmière française qui sera appelée à venir en aide aux femmes éprouvées tant dans leur corps que dans leur esprit et qui donneront naissance à des enfants conçus dans la violence. Sa présence sera différemment perçue : tantôt comme une gêne, tantôt comme une délivrance. Deux conceptions de l'humain se font alors face : d'un côté la vision étriquée d'une religion marquée par la hantise du péché et la peur de l'enfer, de l'autre un regard plein d'humanité et de tendresse sur des femmes qui ont été victimes des horreurs de la guerre et des ignominies du sexe "fort". Comment apprendre à regarder le monde et à se regarder soi-même après avoir été l'objet d'une violence irréversible ? Telle est la question à laquelle le film entend donner une amorce de réponse. Inspiré de faits authentiques, il propose une leçon d'optimisme : malgré l'horreur, l'être humain peut demeurer grand à condition d'accepter des solutions proprement humaines. C'est ce message d'espoir que nous transmettent des interprètes d'exception, tout particulièrement Lou de Laâge, dont la présence et la détermination forcent l'admiration, et Agata Buzek, une actrice polonaise peu connue en France mais dont le jeu tout en retenue et en intelligence dit bien les contradictions du personnage qu'elle incarne. Anne Fontaine a montré une fois de plus qu'elle peut passer d'un registre à un autre avec toujours le même bonheur.
    domit64
    domit64

    20 abonnés 221 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2016
    "Les innocentes" ou comment dénoncer l'horreur avec certaine subtilité et finesse.
    Pologne, Hhver 1945, l'arrivée des soldats russes libérateurs mais bourreaux de ses sœurs bénédictines. Le film se concentre sur la souffrance des ces sœurs, proies des soldats. Comment vivre avec cette honte en soi, ces atrocités vécues, comment éviter la honte ? Les questionnements sur la foi, sur Dieu.
    Une jeune française employée par la Croix Rouge française va les aider, non pas à oublier la monstruosité des faits, mais à cacher leur honte et à supporter l'abjection.
    Actrices au top, acteurs aussi ! Vincent Macaigne toujours décalé ajoute un zeste d'humour à ce film dense et sombre.
    A voir.
    PaulGe G
    PaulGe G

    101 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2016
    Anne Fontaine a su décrire le drame des religieuses avec une grande pudeur
    loin d'être mélo ou scabreux elle film avec une vraie mise en scène extremenent bien soignée avec respect
    quand a la prestation des comédiens menée avec un talent immense par Lou Delaage est tout simplement magnifique générosité et simplicité du très grand beau cinéma
    annereporter94
    annereporter94

    47 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2016
    Depuis "Ida", je n'avais pas vu un film aussi émouvant tout en étant aussi réaliste. Anne Fontaine réussit à marier en effet l'émotion et le réalisme de façon telle que les larmes cohabitent avec l'envie de mieux connaître la vérité historique...
    Steven Merlier
    Steven Merlier

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2016
    Gros coup de coeur du moment ! Un grand film francais qui fait tout ce que j aime dans le cinéma français. Un film avec un sujet certes lourd mais qui sait utiliser divers artifice pour qu on puisse passer un bon moment ( cela reste relatif vu le sujet du film ) tout en étant en état de choc le reste du film .
    L 'élément qui allége le film : Vincent Macaigne qui est toujours aussi excellent en personnage ironique , sarcastique. Ensuite, l esthétique du film, il y a des plans du film où je me suis mis a admirer le travail fait sur la photo et le décors et très peu de film français me le permettent !
    n plus de ça , une histoire dur qui se doit d être raconte , même si on sait que ça existe mais on est confronte de manière assez dur dans le film! Les choix fait par les différents personnages peuvent choquer mais la relation mise dans le contexte de la religion du couvent peuvent en expliquer !
    D habitude , je suis pas fan de cette mentalité religieuses , sur le foi , le péché mais la l époque et la fin de la guerre rajoute du contexte à cette peur !
    Un film qui compte sur son propos mais qui n'oublie pas qu il est d abord un film.
    Coup de cœur
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2016
    Un véritable chef d'oeuvre, sans aucun doute.
    Un film remarquable en tous points et absolument poignant et bouleversant.
    Un des rares films exceptionnels de cette année.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 février 2016
    Le film se déroule en décembre 1945 dans un couvent de Bénédictines en Pologne. Quelques mois plus tôt, les soldats soviétiques ont fait une irruption sauvage de 48h dans le couvent, tuant vingt-cinq sœurs et en violant autant. Sept vont tomber enceintes. Une des nonnes va faire appel à une jeune interne en poste à la Croix-Rouge française pour les aider à accoucher. C’est Mathilde, rationnelle, athée et de sensibilité communiste qui va dépasser ses convictions pour s’immerger dans la communauté.
    Innocentes religieuses et militante humanitaire se retrouvent sur certaines valeurs qui concilient la foi des nonnes avec le serment d’Hippocrate. Protéger le secret du couvent pour lui épargner le scandale ; obéir aux règles des Bénédictines tout en sauvant les enfants… Seules les sœurs portent leur croix, mais le fardeau du viol est à partager. Et si la belle interne privilégie l’engagement à la providence, ça ne l’empêche pas d’être traversée par un questionnement métaphysique.
    Inspiré de faits réels, le dernier film d’Anne Fontaine est un drame historique qui se déroule dans le huis clos nu et glacial du couvent. C’est une histoire forte traitée de façon un peu démonstratrice. Avec son regard têtu, qui lui donne « une certaine virilité de caractère », Lou de Laâge est toujours juste ; tandis que Vincent Macaigne, en médecin militaire, apporte une petite touche de fantaisie bienvenue. Il n’empêche, l’émotion ne passe pas toujours, comme étouffée par les neiges et la forêt qui emprisonnent le couvent.
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2016
    Un film d'une belle finesse qui, sur fond d'horreur, dessine surtout des portraits de femmes, toutes différentes, confrontées à leur peur, leurs doutes et au final à leur propre foi. Le rythme est toutefois un peu trop lent et la mise en scène certes soignée mais très (trop) classique, ce qui est fait que je n'ai pas non plus été emportée par le film. Le casting est irréprochable avec Lou de Lâage, qui a toujours quelque chose de magnétique, et Vincent Macaigne qui arrive à être crédible en médecin tout en conservant son style décalé, drôle et mélancolique. Mais c'est surtout la superbe Agata Buzek qui demeure le personnage le plus touchant, spoiler: qui va devoir s'affranchir de sa supérieure pour sauver ce qui peut l'être
    .
    circusstar
    circusstar

    112 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2016
    Un sujet plus que délicat traité de façon magistrale. Les actrices sont merveilleuses, le résultat est parfait. Captivant, poignant, émouvant. On sort rarement d'un film aussi touché et aussi éprouvé, on frôle cependant par moment un état de grâce. Le meilleur film que j'ai vu depuis longtemps ( et j'y vais souvent ! )
    ogerardin
    ogerardin

    13 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2016
    bon film, les personnages sont d'une grande sensibilité, toutefois, on a peine à penser que la religion était aussi fermée à cette époque. On s'imagine aisément le calvaire de ces femmes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 mars 2016
    Un film d'une rare finesse. On y voit les personnages apparaître, acquérir de l'épaisseur, devenir affreux pour certains, d'une humanité rare pour d'autres... Il y a des drames, de vrais drames, et puis il y a des sourires, des raisons d'espérer.
    C'est un beau film et toute la distribution sonne juste. Le rythme est parfais, ni trop lent, ni trop rapide, une petite merveille qui ne donne pas de leçon mais montre simplement.
    lacroix p
    lacroix p

    12 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2016
    Superbe, sobre mais pas austère, les personnages et acteurs sont magnifiques, un moment de cinéma émouvant et de grande maîtrise !
    Lartimour
    Lartimour

    10 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2016
    Film poignant qui peut être interprété comme un appel à la rédemption de la part de l’Eglise elle-même.
    A la fin de la seconde guerre mondiale, des religieuses polonaises vivant complètement isolées dans leur couvent, et qui ont été violées par des militaires russes, s'apprêtent à mettre au monde ce qu'elles vivent comme le fruit de leurs pêchés. Elles viennent chercher de l'aide auprès de la Croix rouge française. Une jeune médecin décide alors, contre tous ses préjugés vis à vis de la religion, et au péril de sa vie (dans le contexte de l'occupation soviétique de la Pologne), de les aider à accoucher.
    Le film raconte le point de vue des religieuses, la honte de ne plus être pures, mais aussi, ce qui est très intéressant dans le contexte actuel, comment la Mère supérieure est contrainte d'avouer ce qu'elle a fait pour faire disparaître toute trace de pêché, et se condamne alors elle-même.
    Mais le film est aussi très intéressant à travers deux personnages clé. D'une part la sœur qui a eu une vie avant d'entrer dans les ordres et qui va réussir à convaincre les religieuses de se laisser examiner par le médecin. D'autre part, la jeune médecin française, issue d'une famille communiste du fin fond de la France, et qui, à la suite d'une tentative de viol de la part des soldats soviétiques, va progressivement s'approprier ce drame en tant que femme, pour dépasser le strict point de vue professionnel et aider cette communauté vivre l'après drame.
    Les personnages sont très bien dessinés, les couleurs et l'éclairage participent à l’atmosphère lugubre et dramatique de la situation. On peut cependant déplorer quelques longueurs dans la première partie du film.
    Lou De Laâge est Agata Buzek sont remarquables, restituant sans pathos, l'évolution des sentiments de leur personnage.
    A voir absolument, surtout à une époque où sortent un certain nombre d'histoires peu glorieuses concernant l'Eglise.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 février 2016
    Très beau film qui sert magnifiquement une histoire humaine d'une grande densité. Car cette histoire de religieuses, victimes collatérales de la guerre et surtout de la cruauté des hommes envers les femmes, perdues dans cette immensité glacée de la Pologne envahie par les Russes et désormais "ennemies du peuple" par l'effet d'une idéologie dévastatrice, même si l'on n'est pas croyant, vous touche "en plein coeur". C'est l'expression qu'utilise l'une d'entre elles pour tenter d'expliquer comment l'horreur de ce qu'elles ont subi vient, sinon fracasser leur foi (la plupart d'entre elles resteront religieuses), du moins la rendre extrêmement difficile à vivre. Et pourtant, par un renversement superbe dont le dénouement nous livrera la clef, l'intervention de la jeune médecin française (elle doit porter secours aux religieuses enceintes), son dévouement et son humanité vont ramener la joie à ces femmes qui se croyaient déchues et auxquelles une nouvelle mission (élever des enfants, les leurs et ceux des autres, orphelins et abandonnés) va redonner non seulement une raison de vivre mais de croire. Deux personnages tragiques assombrissent ce tableau de la rédemption: la mère supérieure, emprisonnée dans la honte et qui en se faisant meurtrière pour tenter de sauver son couvent, se perd définitivement et la jeune femme qui, comprenant la première ce qui se passe, se suicide par désespoir maternel. Excellents acteurs, tous très inspirés; pas de mélo excessif, une très belle image. La guerre vient de se terminer et les épreuves qu'ils ont tous subies leur confère une dignité impressionnante. Une mention particulière pour l'acteur qui joue le médecin juif, fin, drôle, profondément humain et qui apporte cette note parfaite de dérision dont tout drame a besoin.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    516 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2016
    Un tel sujet ne devrait pas s’exposer comme un spectacle, c’est forcement bien autre chose et la confidentialité du document d’origine écrit par Madeleine Pauliac, médecin à part entière et haute responsable à son époque de la croix rouge française, ne peut permettre aucun lien avec lui. Dans ces conditions, il devient possible aussi de considérer que nous sommes en présence d’un récit imaginaire ce qui autorise beaucoup plus de liberté dans le fond et la forme, notamment la musique plus adaptée à un fait divers spectaculaire qu’à une reconstitution. Le ressenti et le jugement seront donc bien différents selon l’état d’esprit du spectateur. Il reste cependant des évidences sur le plan du cinéma. En premier, la mise en scène qui ne sort pas de la moyenne actuelle, elle est souvent assez insistante et encombrée de gros plans qui pourraient se trouver dans un téléfilm. Or, la taille d’un écran de cinéma nécessite  beaucoup plus d’espaces autour des personnages. Les dialogues ensuite qui sont loin d’exprimer les souffrances vécues et font paraitre le temps long par manque d’intérêt intellectuel. Le final enfin beaucoup trop joyeux pour être crédible avec une sortie de villageois venus d’on ne sait où. Il reste heureusement de très belles choses : quelques moments de grâce comme ceux accordés par sœur Maria lorsqu’elle se confie, le passage sublime de la carmélite qui découvre son chemin de vie : ‘’je serai mère’’, la réflexion de Mathilde à Samuel : ‘’ je crois que tu me manqueras plus que tu ne l’imagines’’.  Cela suffit déjà pour rendre ce film utile même si pour ma part j’aurais aimé vivre un chef-d’œuvre artistiquement et humainement inoubliable car les événements décrits sont si graves pour qu’une reconstitution plus réaliste et traumatisante s'imposait. L'émotion ressentie dans ces conditions est toujours suspecte, elle aurait du s'apparenter à celle de ''l'armée des ombres'' qui nous terrasse.
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