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papalou
14 abonnés
225 critiques
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3,5
Publiée le 20 février 2016
Lou de laage est vraiment très belle et tranche avec la rigueur et la froideur du couvent et des sœurs ursuline! Le parallèle est immédiat entre les "dieu et des hommes" et les innocentes: confrontation de la foi de de ces femmes et de la guerre. Confrontation à l'intrusion de la vie par l'horreur, et confrontation entre la vie qui explose avec l'essence même de la foi de ces sœurs engagées et mariées à Dieu ! Au final cela en fait un film clivant dont Anne Fontaine a choisi son camp! C'est aussi une histoire de femmes entre L'infirmière Lou s'engageant dans la vie et réparant les corps et ces sœurs contemplatives et dans la spiritualité et l'isolement La narration reste classique, et la mise en scène rigoureuse sans être appuyé, elle laisse l'expression de point de vue différente du partie pris de Anne Fontaine. C'est en cela que ce film est intéressant car il laisse et propose des chemins possible et un autres jugement que nous pouvons avoir sur ce drame 60 ans après ! Vincent Macaigne incarne un personnage assez anecdotique, avec un sens de l'humour caustique et replaçant le contexte de fin de conflit en Pologne ! Peut-être que certaine parole de Vincent sont en avance sur son temps.... C'est la position de Anne Fontaine qui peut aussi gêner les puristes. Que dire d'autre... Pression sociale et manque d'ouverture sur le monde conduit à des réponses inadaptées aux contextes exceptionnelles qu'est la guerre.... Le solutions sont là devant nous et nous ne voulons pas les voir.... Peut-être une allégorie sur les réfugiés et l'Europe....
Film historique austère d'Anne Fontaine, et superbement réaliste ! Cet ancien monastère fait l'affaire du couvent Polonais tristement mis en avant. Lou de Laâge quant à elle, est engagée et crédible dans cette horreur (Une de plus) et un passage au monde adulte pour elle. Les scènes abominables nous ont été épargnées - Merci - Il en reste toutefois dans l'ombre, toute l'atrocité de ces faits, et comme une fête, qui permet à ce film de terminer sur une note de joie collective.. Bravo, car pas évident !! **
Des religieuses prient, elles baissent la tête, une femme hurle au loin. Voilà comment Anne Fontaine nous plonge dans « Les Innocentes ». 1945, un couvent polonais, des religieuses enceintes, voilà l'intrigue de ce drame aboutis. En effet, le sujet traité est d'une puissance tellement forte que notre gorge se noue, non pas de tristesse mais d'un mal être qui va nous suivre durant les deux heures de projection. Heureusement, Anne Fontaine joue dans la subtilité et nous laisse respirer lorsque Lou de Laâge sort du couvent pour y retrouver l'équipe de la croix-rouge, enfin on respire. Par ces quelques moments de vie, Les innocentes s'éloigne du film pathos et sentimentale.
Les acteurs étaient presque parfait...
Vincent Macaigne encore très bon (2 automnes 3 hivers) dans la peau d'un médecin juif, mention spéciale pour Agatha Buzek qui tient son personnage à la perfection, une froideur dans le regard, une affection dans le sourire et une tendresse dans la gestuelle, comme quoi même avec un costume qui cache 95% du corps humain, un acteur peut s'exprimer laisser transparaître des émotions fortes. Lou de Laâge nous laisse toutefois perplexe, on ne sait pas dire si elle est excellente ou trop juste. Son jeu d'acteur tourne autour de son personnage fermé, plein de secrets qui craquent de temps à autre. Mais on ne croit pas toujours à son personnage complexe. Une chose est sûre, elle a un charme fou ! Et cela prend le dessus sur son jeu d'acteur paradoxale.
Une esthétique simple mais efficace
Comment traiter le sujet de l'enfermement, de la froideur, de la retenue, de la pudeur à l'image ? Anne Fontaine n'a pas cherché l'originalité : des cadres avec très peu d'espaces ouvert, une photo aux tonalités froides et sombres, des plans sans grandes profondeurs de champs. On notera toutefois quelques plans d'ensembles qui n'ont lieu qu'à l'extérieur du couvent. Bref des choix logiques mais maîtrisés.
On retiendra...
-Le scénario, puissant et troublant -Le jeu d'acteur d'Agatha Bazek -La justesse dans le traitement du sujet de la religion -La maîtrise esthétique bien que sans grande originalité
On oubliera...
-Le jeu quelque peu fragile de Lou de Laâge -Une petite happy-end presque trop « happy » pour coller avec le reste du film
Pologne 1945, l'armée russe délivre le pays de l'occupation nazie mais les soldats commettent des atrocités sur ces pauvres gens sous prétexte de collaboration avec l'ennemi allemand. Ce film relate une part de ces monstruosités dans un couvent de soeurs et surtout nous fait vivre un autre drame lorsque ces religieuses mettent au monde les bébés consécutifs des viols à répétition. En sortant, je me suis demandé si la mère supérieure n'était pas tout aussi odieuse que les agresseurs et de même le médecin colonel français, chef du centre médical qui refuse une aide spontanée et qui oblige une jeune femme médecin à prendre des risques pour assister ces femmes. Un film qui relate une réalité historique, un drame historique... Ce film questionne davantage sur la rigidité des institutions tant religieuses que militaires de santé, les effets pervers de l'ordre établi, que sur les actes criminels des soldats russes. Les règles, l'autorité, la hiérarchie, la discipline qui privent l'humble docile de tout choix dans l'exercice de son humanité. Qu'en est-il de ces pratiques ? Est-ce bien révolu ? Daech et Boko Haram perpétuent ces abus sur les conquêtes... Quelle est notre réponse ? Bien impuissant !!! Encore bien du chemin à parcourir pour atteindre le but voire même une étape vers la dignité.
Un film à voir absolument ! A partir d'une histoire vraie qui gagne à être connue. Bien tourné et bien joué. Une tragédie qui se transforme en belle histoire... Un hymne à la résilience.
Un film fort, au rythme lent, dans lequel passe un souffle épique. Inspiré d’une histoire vraie, ce drame est bouleversant. Ces femmes victimes de la violence aveugle d’hommes assoiffés de vengeance, se retrouvent dans une situation inextricable. Leur ordre leur interdit de montrer leur corps et de se laisser examiner, elles craignent la damnation. La mère supérieure, au nom du « retour à l’honneur », commet des actes irréparables. La venue de ce médecin français changera leur façon de voir à tout jamais, montrant qu’il est possible de tout concilier, même l’inconciliable. Les paysages enneigés et désertiques, le couvent froid et gris, apportent encore plus d’intensité dramatique. La fin inattendue et pleine d’espoir évite que le film sombre dans le pathos. Un très beau film, magnifiquement interprété. Lou de Laage est étonnante de justesse et de retenue, tout comme les actrices polonaises principales. Beaucoup de finesse, de sensibilité mais aussi d'esthétique. Une réussite.
Film d'une grande délicatesse pour ce sujet pourtant très dur....bravo à Anne Fontaine pour la mise en scène ...les acteurs sont remarquables particulièrement Lou de Laâge....
C'est une vraie histoire déchirante qui parle à la fois de la cruauté et de la beauté d'humanité. Une fois de plus, nous sommes fières d'être femmes, d'être mères. A voir!
Une merveille de finesse, de sensibilité mais aussi d'esthétique. L'interprétation est remarquable. Un bonheur où le tragique le partage à l'optimisme.
Très bien mis en scène, des personnages contrastés, ce film a été une veritable et agréable surprise. Quelques tranches d'humour viennent se placer entre des scènes dramatiques sans faire tâche. Mention pour le jeu de Lou de Laâge. Bref, une oeuvre bien maîtrisée !
Film bouleversant qui retrace la vie de ces religieuses polonaises entre les mains de leurs nouveaux maîtres soviétiques après cinq années dans les griffes nazies. Devant les conséquences de ces viols sur les religieuses tant physiques que morales pour ces femmes, l'implication de cette infirmière/médecin française, idéaliste, laïque, communiste est proprement admirable. Le tout est filmé avec une vraie sensibilité, sans non plus en faire des tonnes. Vraiment un très beau film, dur mais nécessaire. A voir !
1h55 de compassion, bienveillance et solidarité. Pas d’image gore, pas de pathos ! Juste une photographie sobre, une mise en scène simple, une lumière douce, une interprétation juste pour suivre l’abnégation et le dévouement de cette jeune femme médecin (athée), pour venir en aide à ces religieuses tiraillées entre loyauté envers Dieu, colère et doute face à l’indicible. Petite Réflexion Post-Film : je me suis étranglée (mais c’est certainement la féministe qui sommeille en moi qui parle), en entendant la réplique du supérieur de Mathilde à cette dernière après une nuit d’amour : « Mais, dites-moi, c’est que vous vous améliorez chaque fois un peu plus au lit, Ma Chère » ?!?!? -Oui, parallèlement à l’intrigue principale du film, une romance se noue entre Mathilde (formidable Lou de Laâge) et son supérieur (parfait Vincent Macaigne qui nous montre ici, qu’il peut jouer autre chose que le looser pathétique)- Deux choses l’une, soit cette réplique a été écrite pour marquer la relation homme-femme qui existait à l’époque, soit ce médecin était d’une insolente goujaterie ??? What do you think about it ? ;-)