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    Les Ascensions de Werner Herzog
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    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2014
    Werner Herzog est un documentariste hors pair. Récemment, "Grizzly Man" où l'extraordinaire "Into the abyss" en ont encore apporté la démonstration. "Les ascensions…" regroupent deux "reportages" réalisés à 8 ans d'intervalle (1976 et 1984). L'un en Guadeloupe, où Herzog filme Basse-Terre déserté avant une catastrophe imminente dont il ne semble lui-même jamais s'inquiéter, et l'autre dans l'Himalaya, où il suit Reinhold Messner et Hans Kammerlander s'apprêtant à enchainer l'ascension des deux Gasherbrum culminant à plus de 8000 mètres, sans oxygène ni assistance. Les deux films forment un exceptionnel diptyque sur l'idée de limite et d'infini. Herzog questionne sa propre humanité autant que celles des êtres qu'il rencontre ou qu'il suit. Sur les flancs de la Soufrière, il croise quelques pauvres hères résolus à mourir sur leur terre, en toute sérénité. Avec Messner et Kammerlander, il se demande ce qui pousse des hommes censés à entreprendre des choses insensées. Sa mise en image est stupéfiante, radicalement cinématographique. Sa voix off est toujours un régal, avec ce ton unique qui sont sa marque inimitable. Ses entretiens sont toujours menés avec une maestria, une intelligence intimidante. Exemple, ce moment incroyable où Messner se fait masser par un de ses porteurs pakistanais tandis qu'il répond aux questions d'Herzog. Tournés en 16mm granuleux, caméra souvent à l'épaule, les deux films recèlent des moments de cinéma inoubliable. Curieux paradoxe, lorsque l'on revoit certaines fictions d'Herzog tournées dans l'intervalle, et notamment "Nosferatu", on est frappé par leur obsolescence, la ringardise de certains dialogues ou parti-pris narratifs, la maladresse du filmage, alors que ses documentaires paraissent se bonifier avec le temps.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    122 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2014
    Après avoir hypnotisé des comédiens non professionnels dans Cœur de verre (1976), Herzog fonce en hélicoptère en Guadeloupe pour filmer un volcan qui menace d'entrer en éruption : La Soufrière (1976). Dans une ville évacuée pour raisons de sécurité évidente, il brave le danger pour retrouver les quelques habitants qui ont refusé de partir malgré la catastrophe imminente.

    Puis en 1984, il filme deux alpinistes qui veulent accomplir ce que personne n'a fait avant eux : escalader deux pics d'affilée de la chaîne Gasherbrum au Pakistan qui sont situés à plus de 8000 mètres d'altitude. C'est Gasherbrum, la montagne lumineuse (1984) où une fois encore, Herzog filme dans des conditions extrêmes des aventuriers prêts à aller au-delà de leurs limites. Il les interroge jusqu’au dernier moment pour comprendre ce qui les pousse à effectuer une telle performance au péril de leur vie.

    Cinéaste de l'extrême, poète de l'impossible, Werner Herzog filme « la fragile ceinture des rêves » de nos nuits cinématographiques.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2021
    Deux reportages très différents
    La soufrière. WH s’intéresse davantage à l’aspect humain qu’à l’aspect technique de l’éruption. Que se passe-t-il lorsque une ville se vide de ses habitants et qu’au final il ne se passe rien?
    Le ridicule dont il parle donne lieu à un documentaire unique sur des paysages désertés qui font froid dans le dos. Il n’a pas tellement percé davantage sur les gens qui attendaient la mort. Résignés certainement. Ne s’attendant à aucune sorte de changement dans leur vie.

    L’autre reportage apporte un regard sur l’alpiniste et non l’alpinisme. Le personnage prend toute la place par rapport à son acolyte mais la dimension métaphysique de l’exploit donne lieu à des échanges humains passionnants.
    Je retiens surtout la dernière partie où l’homme ne veut plus aller à la verticale mais à l’horizontale. Marcher sans fin, sans but, souhaitant que « le monde s’arrête en même temps que ma vie ».
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