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    Born To Be Blue
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Born To Be Blue" et de son tournage !

    Découverte

    Le réalisateur Robert Budreau est un fan de jazz depuis de nombreuses années, et s'était déjà intéressé à cette musique dans son premier court-métrage, qui date de 2003. Il n'a pourtant découvert la vie privée de Chet Baker qu'il y a cinq ans, et trouvé une correspondance avec les motifs de sa filmographie (la rédemption, le célibat masculin...).

    Mise en abîme

    Fait exceptionnel, Chet Baker devait jouer son propre rôle dans un biopic qui n'a finalement jamais vu le jour.  En effet, au début des années 1960, alors que Baker était emprisonné en Italie en raison de son addiction, le célèbre producteur Dino De Laurentiis lui a proposé cet audacieux pari. Si le film ne s'est jamais fait, il est devenu un point d'ancrage intéressant pour Robert Budreau, afin de développer son propre biopic de manière originale.

    Improvisation

    Chet Baker improvisait dans la vie comme il improvisait dans le jazz. Il s'amusait par exemple à raconter des histoires différentes pour expliquer comment sa mâchoire avait été brisée lors de son agression. Cet aspect de la vie du trompettiste a particulièrement touché Robert Budreau, qui raconte : "Le fait que sa propre version de sa vie soit truffée de contradictions et d’improvisation m’a inspiré et m’a convaincu de rester fidèle à la musique ainsi qu’au personnage, qui comme Bob Dylan a créé son propre".

    Faux biopic

    Born to be blue est en réalité un faux biopic, en cela qu'il raconte la vie imaginée de Chet Baker. Le tournage de son biopic n'a en effet jamais eu lieu ; mais son agression est quant à elle bien réelle. C'est Ethan Hawke qui a proposé à Robert Budreau d’improviser sur la vie du musicien à partir d'un élément réel et marquant : "Il existe un livre superbe sur le jazz, But Beautiful de Geoff Dyer, qui imagine les vies de fameux jazzmen comme Bird, Monk, Duke Ellington ou Art Pepper", explique l'acteur. "C’est difficile à décrire, mais disons que si vous êtes tranquille dans votre chambre et que vous mettez un disque de Chet Baker, ce film est celui que vous imagineriez. Il est fidèle à son esprit. (...) C’est une façon de revendiquer l'absence de vérité objectived'un biopic, car nos vies ne sont pas desnarrations linéaires avec un début, un milieu et une fin".

    Acteur motivé

    Robert Budreau a proposé à Ethan Hawke d'être Chet Baker au printemps 2014. L'acteur avait toujours été le premier choix du réalisateur, et s'est montré très enthousiaste. "Les étoiles se sont finalement alignées quand on a approché Ethan car il était alors à Toronto, où j’habite, et on a pu passer beaucoup de temps ensemble à redéfinir le script", se souvient-il. "Ethan avait déjà failli faire un film sur Chet Baker avec le réalisateur Richard Linklater alors quand on lui a soumis notre projet, il était très au fait du sujet, et ça a été super excitant de travailler avec un acteur aux opinions fortes et qui connaissait bien son sujet".

    Studio mythique

    Le studio d’enregistrement que l'on peut voir dans Born to be blue a été inspiré par les studios Olympic de Londres, où Jean-Luc Godard a notamment filmé les Rolling Stones en train d’enregistrer Sympathy For The Devil pour son documentaire One + One. Y ont également enregistré les Beatles, Led Zeppelin, The Who, Queen...

    Un choix de couleurs restreint

    Les codes couleurs choisis pour le film ont été le bleu pastel et le brun, qui symbolisent pour Robert Budreau la quintessence de l'esthétique de l’époque. "Je voulais éviter les couleurs et les looks stéréotypées des années 1950/1960", explique le réalisateur. "Je suis fan de films tels que Les Noces Rebelles de Sam Mendes, qui utilise une palette de couleurs subtile et volontairement limitée avec des costumes intemporels qui ne font pas tape-à-l’œil".

    Liberté

    Robert Budreau souhaitait que ses acteurs soient le plus libres sur le tournage, les laissant improviser et changer les dialogues à leur guise.

    Du froid au chaud

    Le tournage principal de Born to be blue s'est déroulé au Canada, bien que l'action se situe à Los Angeles. Des prises de vue et des inserts ont donc ensuite été tournés dans la Cité des Anges. On peut ainsi reconnaître certaines plages célèbres de Malibu et Santa Monica.

    Choix esthétiques

    Robert Budreau souhaitait différencier avec force les années 1950 des années 1960. Il a ainsi fait le choix du noir et blanc pour la première période, en s'inspirant directement de l’iconographie vdu jazz de l’époque. Avec le directeur de la photographie Steve Cosens, le réalisateur a également décidé d’utiliser uniquement des caméras au poing pour la section années 1950, afin de donner un aspect documentaire aux images. "Pour cette partie du film, je souhaitais avoir une certaine spontanéité de la part de Cosens afin de donner plus de liberté aux acteurs, à la manière de la Nouvelle Vague française et de films comme À Bout De Souffle", déclare le cinéaste. "Je savais que Steve Cosens était un formidable cadreur de documentaires et que s’il suivait son instinct, il donnerait de la force aux acteurs sans les brider".

    Obligation de progrès

    Robert Budreau souhaitait tourner Born To Be Blue en 35 millimètres, mais a finalement dû y renoncer après la faillite de Kodak.

    Trompettiste en herbe

    Dès l’implication d’Ethan Hawke dans le projet, la production a offert à l'acteur une trompette et lui a arrangé des leçons à Toronto pour qu’il se familiarise avec l’instrument. "Mon prof m’a dit que même si j’avais cinq ans devant moi, je ne jouerais jamais comme Chet, que c’était un rêve sans issue. Mais comme je m’étais préparé à incarner Chet Baker quand j’étais plus jeune, je me suis dit que d’une certaine façon, ça faisait déjà 16 ans que je me préparais à ça", s'amuse-t-il. "Il ne s’agissait pas de remplir le film de morceaux parfaitement maitrisés. On devait voir l’évolution de Chet, l’entendre jouer mal parfois, ce qui constituait un gros challenge", admet Robert Budreau.

    Ethan Hawke a également pris des cours de chant. "Le premier jour d’enregistrement a été long et pénible, mais Ethan s’en est sorti et on était contents de savoir qu’on touchait au but. Sauf que le matin suivant, en arrivant au studio, on s’est aperçu que la session avait été effacée. Ça a été un coup dur et Ethan a du tout refaire. Mais il a été incroyable et il a rechanté les morceaux encore mieux que la première pris", déclare le réalisateur, impressionné.

    Biopic avorté

    Josh Hartnett devait incarner Chet Baker en 2007 dans The Prince of Cool, sous la direction de Bruce Beresford.

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