Avis : Ma Loute - Page 3

Affligeant, sans queue ni tête, loufoque mais pas drôle, ignoble, sordide, macabre, malsain. Comment de bons acteurs ont-ils pu se fourvoyer là dedans ? Et en plus ils surjouent !!! C'est pitoyable.
J'en avais limite la nausée en sortant de la salle.
Je m'en veux d'être allée voir un tel film si on peut appeler ça un film .
Consternant

Complètement fou, inclassable ! Un film qui ne ressemble à aucun autre, parfois hilarant, parfois insupportable, un subtil mélange des deux qui en fait quelque chose à aller voir.

Ma Loute :

film certes deroutant pour de nombreuses personnes, mais qui sort vraiment de l ordinaire . film surrealiste, bien filme ! qui rappelle des tableaux de Magritte.
film burlesque, a ne pas prendre surtout au premier degre ! une exageration des gags ( bruits grincants lors des deplacements, mouvement amplifies ,...) film original donc tres raffraichissant . ce film merite toute l attenion possible des vraies cinephiles !

Du cinéma comme je l aime !! de la loufoquerie , des prises de risque mais un raffinement complet ! Ce film ne ressemble à aucun autre on ets pris dns ce tourbillon de n importe quoi du debut à la fin sans jamais lacher prise ! un film completement barre avec des personnages qui couinent , qui roulent ! qui parlent avec de grand geste !

Une histoire d amour, de famille , le quotidient de bourgeois dans leur domaine de vacances ! les acteurs se lachent completement ! dans un balet de " on dirait de la danse "

Fabrice Luchinni enorme en bourgeois coincer au sens propre du terme !! un inspecteur qui roule , qui vole qui girnce ! enfin bref un ravissment total un film qui se lache et qui nous surprend chaque seconde ! enfin bref vous avez compris j ai adore !

Je le recommande pourtant pour ceux qui savent ce qu ils vont voir car on peur ne pas adherer du tout à ce style du jamais vu !

http://avis-cine.over-blog.com/

Est-ce une mauvaise blague ? Un pari pour voir si le public suit coûte que coûte lorsque la critique loue les merites d'un film?
J'adore Luchini, Binoche aussi... mais quelle direction d'acteurs peut les rendre aussi ridicules? non pas drôles ou fins, ça non...
On se croirait dans un mauvais Wes Anderson.
Je suis consternée....

Bruno Dumont a toujours été difficile d’accès. C'est ce qui fait tout l'intérêt et ce pourquoi il est l'un des plus originaux et passionnants réalisateurs français. J'ai apprécié tous les films de lui que j'ai vus, jusqu'à ce jour. Il avait déjà pris le virage de la comédie avec son excellente série télé P'tit Quinquin, il récidive donc sur grand écran. Cette fois-ci ça ne passe pas, je suis sorti très déçu par Ma loute (en compétition à Cannes cette année). Sur la forme, c'est plutôt bien fait. Belle direction artistique, belle photo, et une mise en scène solide, comme toujours chez Dumont. C'est du côté du scénario que cela pêche le plus. Je me suis ennuyé. C'est long (2h02) et ça n'en finit pas. Chaque fois que l'on pense être au dénouement, et bien non, ça repart pour un tour, le dernier quart d'heure tournant au n'importe quoi. Les caricatures sont pourtant bien amenées de deux côtés, bourgeois et pêcheurs, mais je n'ai, bizarrement, jamais accroché. Reste l'interprétation, qui à elle seule sauve heureusement un peu tout ça (mais c'est bien peu). Après Camille Claudel 1915, Juliette Binoche tourne pour la deuxième fois sous la direction du nordiste. Elle en fait des tonnes mais elle est vraiment très drôle. Tout comme Fabrice Luchini, alors que Valeria Bruni-Tedeschi est tout aussi bien dans un rôle plus discret. Et puis il y a les gueules pas possibles des acteurs amateurs, recrutés sur place, et donc des personnages, du duo de flics (rappelant celui de la série) à celles de la famille de pêcheurs. Le mélange acteurs non professionnels/acteurs célèbres fonctionne lui, par contre, très bien. C'est burlesque certes, c'est parfois drôle, parfois émouvant, c'est très bien joué et bien fait sur la forme, mais bizarrement je n'ai jamais adhéré. Je m’attendais à adorer, j'en suis donc assez contrarié...

C'est une comédie policière, à l'humour décalé, empreinte de poésie et de petite folie. C'est gentiment foutraque. J'avais pu voir P'tit Quinquin 1 et 2 au cinéma, c'est dans la même veine, avec en sus des acteurs très connus. J'ai trouvé Juliette Binoche en forme et inspirée. Comme souvent chez Bruno Dumont, il y a des gueules, des faciès laids auxquels on s'attache instantanément. Les couches sociales sont clivantes à cette époque. L'image est magnifique et la Manche est filmée comme une Méditerranée.

Un film dérangeant, décadent, surprenant. On a du mal à se situer entre tous les personnages, leurs travers sont un peu les nôtres... Si on voit ce film comme une enquête policière, on passe à côté ! Je classerai ce film comme un conte fantastique. Le burlesque, les situations cocasses ou étranges ne doivent pas nous faire passer à côté du message presque métaphysique du film. Entre inceste, consanguinité, personnalités troubles, ogres ou démons y aura-t'il une rédemption ? Je vous laisse découvrir mais ne suivez pas (trop) le raisonnement du policier qui à force de ne rien comprendre gonfle, gonfle, gonfle...

J'ai aimé la photographie du film, cadrage, lumière, personnage et placement dans l'image sont un modèle de perfection. Les acteurs sont admirables tant ils épousent les traits de caractère de leur personnage à en être jubilatoire. On rit à leur excès !

Certains n'aiment pas la fin du film mais quelque part elle nous permet de continuer à se poser les questions que soulève le film. Entre lumière ou obscurité quel sera notre choix ? Ou y aura-t'il un miracle ? Ah ce film est bien fantastique ! ;-)

L'histoire, burlesque, est située pendant l'été 1910 dans le nord Pas de Calais sur la côte d'Opale. Les personnages sont invraisemblables, savoureux et hauts en couleur. Le réalisateur a travaillé ses personnages avec beaucoup de soin. L'histoire est rythmée grâce à eux. Les couleurs, les décors sont magnifiques. Située en 1910, on profite des expressions, des costumes. Quant à l'humour, il est grincant et absurde. Le drame, sous fond de cannibalisme, est sordide. L'enquête est mené par l'atypique Inspecteur Machin, un Bibendum tout droit sorti d'un vieux film muet. Le tout est superbement maitrisé. Pour le négatif, On subit quelques longueurs mais c'est bien le seul dommage.

Quant au casting, Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Valeria Bruni Tedeschi. Fabrice Luchini est le chef de famille Van Peteghemune au corps et au difforme, Valeria Bruni Tedeschi est l'épouse tourmentée, Juliette Binoche, la soeur, un genre de Castafiore, et Jean-Luc Vincent un peu déséquilibré et des acteurs anonymes, des "gueules" : le mix fonctionne !

Ma loute on aime ou on déteste. Entre réel et bizarrerie : tragique, pittoresque, irrationnel, décadent... et complètement loufoque

Ma Loute se distingue par son humour et sa poésie... Bruno Dumont cadre admirablement cette comédie grotesque, ces personnages presque sortis d'une pièce de Molière et surjoués par Luchini, Binoche et Bruni-Tedeschi sans jamais tomber dans la caricature grossière. Qui est respectable ? Qui représente le mal ? C'est ce qu'essaient de comprendre les spectateurs, au même titre que les deux inspecteurs joués par des acteurs amateurs (rappelant le commandant Van der Weyden et le lieutenant Carpentier de P'tit Quinquin). Ma Loute propose donc une forme d'extravagance rare et s'avère être un bol d'air frais dans un paysage de comédie française archi-formaté

Réaliser un film qui parvient à la fois à faire rire et émouvoir, c'est extrêmement difficile. Certains, comme Roberto Benigni, y arrivent en utilisant des mécaniques assez grossières, tandis que d'autres y parviennent avec énormément de finesse. Ma Loute fait partie de la deuxième catégorie. Dans la lignée de P'tit Quinquin, Bruno Dumont signe une œuvre mêlant humour absurde et enquête sordide, avec en fond les magnifiques décors du Nord-Pas-de-Calais. Mais le film va plus loin que la mini-série puisqu'il abandonne complètement les scènes neutres pour aller jusqu'au bout du comique ou de l'émotion. Cela se ressent dans sa manière de construire les scènes. Celle du repas, par exemple, brille par sa durée. La maladresse de certains personnages (au niveau du langage, des gestes ou des conventions sociales) crée un malaise qui ne fait que s'étirer, et qui est en plus ponctué de silences gênés, ce qui provoquera tôt ou tard un rire libérateur. Le jusqu’au-boutisme de Dumont se retrouve également au niveau des personnages principaux. Dans P'tit Quinquin il n'y avait que le commandant qui était magnifiquement ridicule, qui était à hurler de rire à chaque instant. Dans Ma Loute, les trois bourgeois occupent ce rôle et sont tout simplement magiques. Luchini, Binoche et Bruni Tedeshi ont une manière impeccable d’exagérer leurs personnages. Dumont a su les pousser jusqu'au bout pour les rapprocher de son idée en restant mesuré, tout comme le faisait Desplechin avec les jeunes acteurs de Trois souvenirs de ma jeunesse. Les interprètes sont donc porteurs d'une énergie forte qui permet de huiler les mécanismes du comiques et du tragique pour les rendre encore plus efficaces. La scène toute simple où Bruni Tedeshi est émue de retrouver la Côte d'Opale pour ses vacances devient alors tout aussi marquante que les nombreuses exubérances de Binoche. Ma Loute est un film que l'on retiendra. Mais il semble que sa capacité à marquer les esprits ne viennent pas des qualités citées précédemment mais de sa façon étrange de ne pas terminer ses histoires : l'identité de Billie est une interrogation qui sera balayée par le vent, tout comme le devenir de la famille de pêcheurs. Bruno Dumont préfère économiser les mots et emploie d'autres moyens, comme les regards et les étreintes, pour faire ressurgir l'émotion.

Enfin un film qui ose, une comédie fantastique peu commune, écrite et réalisée par Bruno Dumont. Il nous délivre une mise en scène très soignée et de superbes images. Le scénario délirant nous offre des scènes surréalistes, nous conte une histoire au climat insolite, alliant humour et gravité. Le seul regret pour ce film est la trop grande emphase des personnages bourgeois.
Ce film nous propose une superbe affiche avec, dans un registre inhabituel, un Fabrice Luchini méconnaissable en bourgeois bossu. Juliette Binoche nous joue une dévote sensationnelle et une scène d'anthologie lors de la procession. Brandon Lavieville assure une belle prestation dans le rôle délicat de Ma Loute, le fils Brufort.
L'intensité de cette réalisation tient à la multitude de tous ces personnages très typés, des personnages annexes tous remarquablement composés : Raph la belle actrice androgyne, Thierry Lavieville hyper charismatique dans le rôle du père Brufort, et Didier Despres étonnant à plus d'un titre dans le rôle de l'inspecteur Machin.

Les mésaventures d'une famille de bourgeois de Tourcoing en vacance sur la Côte d'Opale. Entre chronique sociale et comédie burlesque, Bruno Dumont tisse un canevas subtil de figures grotesques et pose finalement la question du comique dans le cinéma français.

C'est loufdingue, frappadingue même par moments, caricatural au possible, on pense au burlesque de Chaplin, Laurel et Hardy, à Delikatessen et même à Amélie Poulain pour les plans savamment étudiés (cadrages vertigineux !). Viennent aussi à l'esprit certains passages délirants des chansons de Brel, ces êtres auxquels il manque "un grain" sans mériter l'enfermement définitif, quoique... Ce sont les apparences, la vitrine, car pour le sens, houlala, c'est gonflé, ça dénonce, ça triture au ras du grotesque, bien que le romantisme y ait sa place, en décalé... Au négatif, j'ai trouvé que les dialogues pouvaient se raffiner davantage dans ce genre-là, éviter certaines redites (le ouisseûki, inouï...)... Mais c'est égal si ça pince des cordes sensibles de la bonne société, du tourisme, des grandes familles aux secrets inavouables car J'AI RI !

J'ai lu partout que Dumont "ouvrait les vannes". C'est vrai que la bande-annonce nous régale de quelques scènes délirantes, centrées sur sa distribution de stars, castées ici à contre-emploi. Mais le film est encore plus surréaliste que ce que j'imaginais : en 1910, la famille Van Peteghem vient passer l'été dans sa maison de vacances, une bâtisse spectaculaire qui surplombe la baie de la Slack dans le nord de la France. Ils sont voisins d'une famille de pêcheurs de moules. Mais de mystérieuses disparitions vont perturber le quotidien paisible de la côte d'Opale… L'intrigue finalement importe peu. C'est surtout le portrait de ces bourgeois fin de race, consanguins et dégénérés et de ces prolos à tendance cannibale qui stupéfie. Personne n'est épargné, à part peut-être la jeune Billy à l'identité sexuelle un peu floue et le tandem d'inspecteurs loufoques et bruyants, croisement rigolo entre Laurel et Hardy et Dupont et Dupond. Personnellement j'ai trouvé le temps long, les gags un peu poussifs, certaines scènes incongrues et l'ensemble pas aussi drôle que je l'espérais. Grotesque, absurde, burlesque sont des qualificatifs qui me plaisent souvent au cinéma mais je crois que Dumont a poussé le curseur un peu trop fort. Sa poésie déconcertante, sa peinture glauque et outrancière de l'humanité m'ont laissée froide. Sur le plan technique, j'ai été subjuguée par l'image, la lumière et les cadres, seuls vecteurs d'émotions en ce qui me concerne. Quant à Binoche et Luchini, c'est en effet un bonheur de les voir se lâcher avec autant d'exubérance et de maîtrise.

La patte Dumont est aisément reconnaissable. Le début du film est par ailleurs un festival de trouvailles en tout genre, un pur bonheur. Dommage que le rythme s'essouffle sur la fin, et que la répétition de certains gags nous laisse un peu sur notre faim. Reste que dans le paysage cinématographique actuel, Dumont fait preuve d'originalité, une bonne raison pour aller voir Ma Loute.