Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Isabelle E.C.
32 abonnés
274 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 25 mai 2015
J'aime Vincent Lindon, c'est un grand acteur, il choisit bien ses films et il est toujours juste et vrai, sobre il n'en fait pas des tonnes. Le scénario rapidement raconté ressemble à celui de "jamais de la vie" avec Olivier Gourmet. Un homme de 51 ans se retrouve au chômage, après avoir lutté avec ses amis syndicalistes pour conserver des emplois et devient vigile dans un supermarché. La différence se fait au niveau du traitement par le réalisateur. Ce film est centré sur l'humain. Cet homme a une vie, des projets, une femme, un enfant au lycée, une banquière, des collègues, il est ancré dans la vie. Il n'y a pas de "méchants délinquants" dans ce film, seulement des règles absurdes, des choix moraux, une violence ordinaire qui n'en est pas moins meurtrière parfois. Nous accompagnons Thierry dans sa vie, on souffre avec lui, on sourit aussi, on est parfois étonné. On aime son intégrité et on est gêné de le retrouver dans des situations très pénibles du point de vue moral. Un bon moment même si cela n'est pas vraiment confortable.
Alors autant le prix d'interprétation de Vincent Lindon est mérité, autant la réalisation et l'histoire ne sont vraiment pas terrible... On s'ennuit souvent, longeurs, passage sans interet, souvent les même plans, cadrage parfois flous... L'histoire est plate sans réelle fin. Bref, autant Stephane Brizé avait fait un beau film avec Mademoielle Chambon, autant la loi du marché est très en dessous.
Convaincu de la nécessité qu'existe un cinéma social militant mais échaudé par le dogmatisme et le manichéisme souvent inhérents au genre, c'est prêt à fuir sur la pointe des pieds que le spectateur découvrira La Loi du Marché. Aussi sera-ce pour lui une bonne surprise autant qu'un réel soulagement d'admettre qu'en dépit d'un cliché ou deux et d'un ressort dramatique inapproprié (spoiler: le suicide de l'employée de caisse ), le film évite les 2 pièges attendus et, porté par la présence empathique de Vincent Lindon, se regarde sans que fourmis dans les jambes ne se fassent sentir.
Un film social remarquable en tous points ! Nous suivons pendant quelques mois la vie d'un quinquagénaire suite à la perte de son travail : sa recherche d'emploi, sa vie de famille, ses ennuis financiers, son nouveau travail dans un supermarché. Le film s'attarde beaucoup sur son nouvel emploi et c'est très bien. Ce film met bien en évidence la dureté du monde du travail, la dureté de la vie, la précarité.
Une chose est sur, le spectateur ne fait pas sa loi. Il l'a subit. Il regarde, quasi bouche béa, un Vincent Lindon médusant. Taiseux, il colle à Thierry autant que la caissière dans son rôle de caissière où le RH dans son rôle de RH. Cet interprétation est plus qu'impressionnante, elle force un certain respect. La force du cinéma de Brizé, c'est qu'elle met en lumière des choses qu'on se garde bien de ne pas aborder. Des scènes difficiles, brutales, pour un film dans sa globalité qui emmène la réflexion. Je me suis sentis concerné, investit dans les propos et surtout, surpris par le cheminement de l'histoire, qui est fortement émouvant. C'est un grand comédien, un grand metteur en scène, pour un très grand film. *TOP 1 FILM 2015*
film fort et engagé, à la limite du documentaire puisque Vincent Lindon est seul acteur au milieu de non-professionnels. C'est la descente aux enfers d'un chômeur de 51 ans qui se démène entre sa banque, Pôle emploi, les entretiens d'embauches qui ne lui laissent aucun espoir. Film austère comme la vie d'un chômeur dans la société actuelle avec tout ce que cela comporte de brimades et d'humiliations. C'est pas rigolo mais je conseille ce film qui fait réfléchir. Vincent Lindon y est formidable. Allez y !
Film quasi documentaire tourné caméra à l'épaule. Vincent Lindon mérite son prix d'interprétation à Cannes tant il porte l'ensemble du film sur ses épaules. Néanmoins ce grand acteur aurait mérité d'autres récompenses dans le passé pour des performances plus grandes que celle-ci. Le film enchaîné des scènes durent sans aucun compliment ni soutien pour le personnage central. Aucune scène jouant sur un autre registre que l'humiliation et le combat permanent. Alors certes la vie est dure mais il existe des films qui peuvent faire passer des messages sans tomber forcément dans le pathos (intouchables par exemple) ou bien la crise de colline serreau qui date de 1992 et qui traite des mêmes sujets avec un Vincent Lindon au meilleur de sa forme.
Nous sommes allés voir ce film lundi 18 mai, en avant-première au Pathé-Beaugrenelle, parce que nous en avions entendu bien et qu'il était présenté le même jour à Cannes. C'est une CATASTROPHE ! Incroyable qu'un film aussi mal "fagoté" que ça puisse avoir été choisi pour représenter la France. Le film aurait pu être résumé en 10-15 minutes. Tout le reste, ce sont des plans qui n'en finissent plus, étirés comme ça n'est pas possible. On dit que Vincent Lindon joue super bien. En vrai, il a la même expression pendant 1h33, sauf que de temps en temps, il a un "tout petit sourire". C'est tout. C'est peu ! Quant au fait de dire que ce film a été tourné à la façon d'un documentaire, c'est une insulte à tous les réalisateurs de documentaires ! Car aucun d'entre eux ne bouge autant la caméra, n'accepterait que les gens soient flous à l'image... Et puis aucune chaîne de télé n'aurait voulu diffuser un document si mal maitrisé dans sa forme. Le snobisme (intello-bons sentiments-bobo) du cinéma français atteint ici des sommets. Ce film est nul, archi-nul !!! Nous ne sauverons de ce naufrage que les comédiens qui entourent l'acteur principal. Ils sont "amateurs" et "justes", tous, du début jusqu'à la fin ! Marina & Jean-Marie M.
Ce n est pas parcequ un film est ennuyeux qu il est bon... Bien sur Vincent Lindon y est excellent et la situation des chômeurs longue durée y est évoquée de façon triste et anxiogène. Mais ce cinéma qui évoque le cinéma Suisse gauchisant des années 70 est tout simplement d un ennui mortel, multipliant les longueurs... La palme si l on peut dire à la longuissime séquence de la vente du mobil home, et le prix spécial du jury au cours de danse rock... Bon courage à tous les futurs spectateurs, et plus encore à ceux qui se sentiront obligés d aimer comme 80% de nos critiques cinéma.
Il est facile de mépriser cette "Loi du Marché" en se contentant de déplorer la confusion que souhaite créer Stéphane Brizé entre documentaire façon Depardon (acteurs non professionnels, conversations filmées à distance, personnages vus de dos, etc.) et fiction militante, ou encore un scénario qui semble abuser en ajoutant un fils handicapé aux malheurs de son héros laminé par la barbarie capitaliste. Ces critiques sont valides, et justifient peut-être qu'on désavoue la démarche de Brizé. Reste que le sujet du film "tient tout seul" : cette accumulation d'humiliations vécues au long du parcours d'un homme qui encaisse sans broncher - il faut noter la justesse de Vincent Lindon, qui en fait très peu, mais le fait très bien - nous plonge rapidement dans une empathie malaisante, et fait du film une épreuve émotionnelle indiscutable, sans pour autant avoir recours aux vieilles ficelles du mélodrame social ou - justement - du film à thèse. De par sa sobriété sèche, et avec son refus très honorable d'une résolution finale, ou même d'un simple exutoire aux frustrations du personnage principal (et des nôtres), "la Loi du Marché" fonctionne en fait mieux que, par exemple, pas mal de films de Ken Loach aux sujets assez similaires. Pour cela, on lui pardonnera beaucoup.
Vincent London est extraordinaire ! Il est à la fois dans le film et à la fois en dehors ! Il est spectateur et acteur ! Cette mise en scène rend les scènes encore plus réaliste. on est plongé dans un documentaire !le montage quelques fois sans enchaînement entre les scènes accroit la sentiment de précarité vécu par le personnage : un jour on a un emploi le jour suivant on ne l'a plus ! Les dialogues rares sont cruelles et chaque mots claques ! Et ça fait mal!
J'ai vu le film pour Vincent Lindon... J'ai été déçu: cet enchevêtrement de scènes banales de la vie d'un chômeur ne conteste absolument rien: il constate, c'est tout. On trouve le jeu naturel et bestial de Lindon à la hauteur des grands, mais comment observer le talent d'un acteur s'il retranscrit le réel? En effet, je n'ai rien ressenti face à ce "film-documentaire". Certaines scènes sont belles, malgré leur trop grande sobriété. A la fin, on n'a rien appris, aucun engagement ne s'est fait ressentir, et cette révolte à grands coups d'humiliations n'est que fragment...sensé? On n'y pense pas tellement... Les 3 étoiles sont vraiment pour la voix captivante, rude mais tendre de Vincent Lindon... Et de sa présence simple et assurée.
Un film bien mais pas top. Bien car il est très bien filmé et interprété. La réalisation de Stéphane Brizé est très agréable, on oublie complètement sa caméra et on se laisse happer par les scènes très naturalistes. Les scènes où Lindon est en formation caméra pour surveiller les gens sont captivantes. Également les scènes d’interrogatoires des clients pris en flag sont oppressantes à souhait. De même, Lindon est remarquable, mais ça ce n'est pas une surprise, ce comédien sait tout faire depuis bien longtemps. Mes seules réserves sont sur le ton du film, tout de même assez misérabiliste. Par exemple, le personnage du fils handicapé de Lindon. OK, c'est crédible, mais pourquoi charger artificiellement un quotidien déjà bien sombre ? Lindon est au chômage depuis 18 mois, il est ouvrier, il a pas une vie très marrante, il se bat pour survivre. Alors pourquoi rajouter un enfant handicapé ? On peut répondre pourquoi pas, mais c'est quand même forcer la note. Idem pour la femme qui se suicide. C'est trop fort, trop artificiel, pour être véritablement touchant. Donc au final, le film pêche par excès d'événements dramatiques gratuits. Manquerait plus que Lindon choppe un cancer à la fin pour parachever le tout.
Vincent Lyndon et les acteurs non professionnels du film méritent largement les honneurs pour nous rappeler avec beaucoup d'humanisme que le sens prime sur le reste : être (en accord avec soi-même) plutôt qu'avoir, même si c'est plus facile à dire qu'à vivre dans nos sociétés occidentales qui poussent tout le monde à bout.