Avis sur Dora ou les névroses sexuelles de nos parents

Jeune handicapée mentale, Dora est enceinte alors que sa mère tente désespérément de l'être une nouvelle fois. La réalisatrice suisse, Stina Werenfels, a décidé de placer le spectateur dans une zone d'inconfort maximum, en posant les bonnes questions : la sexualité des personnes handicapées et leur libre-arbitre, la confusion des parents, l'irresponsabilité du futur père, le point de vue des autorités de tutelle ... Mais elle ne donne pas de réponses ou alors d'une grand ambigüité et crée le malaise dans des scènes à la limite d'une complaisance douteuse. Dora est un film très difficile à voir jusqu'à un dénouement très ouvert qui manque d'honnêteté.

Une belle réflexion sur la question de l'autonomie psychique, de la violence, de l'abus. Quelles sexualités lorsqu'on est handicapé.e.s ? Comment être parents d'un.e handicapé.e mental.e, respectueux de sa liberté de choix, protecteurs, mais non décideurs pour elle/lui, engagés, mais non intrusifs ? On peut lire une chronique plus détaillée sur Tess magazine...

La complaisance des scènes d'agressions et de viol (même pas traitée comme tel) sont très problématiques. Et le cliché sur la relation mère-fille agaçant. Dommage, le sujet du handicap et de la sexualité aurait pu être passionnant.