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    Natür Therapy
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Natür Therapy" et de son tournage !

    Un projet longuement mûri

    Ole Giæver s'attèle à un thème qu'il a déjà traité dans plusieurs de ses travaux antérieurs, notamment dans un court-métrage de 2007, Tommy, primé au Festival du court-métrage de Grimstad, qui raconte l'aventure d'un marcheur parti à la conquête d'une montagne. Natür Therapy met en scène un personnage presque identique, un randonneur lassé de la vie ordinaire et urbaine, qui cherche à échapper à la routine et regagner sa liberté au cours d'un périple dans la nature. Le premier long-métrage du réalisateur, The Mountain, reprenait déjà le principe de l'introspection cathartique et de la nature salvatrice, avec l'histoire d'un couple perdu dans la montagne. 

    Vision du réalisateur

    Le réalisateur, qui joue également le rôle principal, explique : "Je voulais faire un film où l’on est à la fois dans la tête d’un homme, mais aussi où on le regarde, sans qu’il soit conscient d’être regardé. Le propos du film est de se rapprocher de l’essence de ce qui fait de nous des hommes". Natür Therapy se penche sur le sentiment d'isolement que tout homme peut parfois ressentir : d'après Ole Giæver, "qu’on soit un homme, une femme ou un enfant, il arrive toujours un moment de solitude où résonne une voix intérieure qu’on ne partage pas avec les autres."

    Reconnaissance internationale

    Le film a été sélectionné pour le festival international du film de Toronto en 2014 et a été projeté dans la section Panorama du 65e festival international du film de Berlin en 2015.

    Un flot de conscience

    Natür Therapy est fondé sur un « flot de conscience », c’est-à-dire une tentative de restituer le fil des pensées de Martin (Ole Giæver) de la manière la plus brute possible, pour donner l’impression au spectateur qu’il est effectivement entré dans la tête du personnage. Ce procédé vient originairement de la littérature, qui, abreuvée des recherches de Freud, a tenté de restituer le cours des pensées humaines dans toute sa complexité. L’écrivaine anglaise Virginia Woolf en est la plus célèbre représentante. Le film fonctionne donc sur une mise en abyme : la randonnée dans laquelle Martin s’élance est un écho au chemin qu’il fait en lui-même.

    La voix-off et le spectateur

    Le moteur du film est la voix-off de Martin qui restitue le fil de ses pensées. Mais celle-ci finit par disparaître. Le spectateur se retrouve donc confronté aux expressions et gestes de Martin, sans autre explication ou corrélation possible avec ce qui les motive. Mais pour le réalisateur, c'est le moyen de permettre au public de "calquer ses propres pensées sur l'histoire". C'est aussi un moyen de créer du suspense, puisque le personnage devient imprévisible : sans accès à ses pensées, impossible de savoir quelles seront ses réactions.

    Simple, trop simple ?

    Ole Giæver ne voulait initialement qu'un seul personnage dans Natür Therapy, et que le film commence après son départ. Mais il a expliqué s'être rendu compte que cela était impossible, ne serait-ce que pour conserver l'intérêt du spectateur. Les personnages secondaires, avec notamment la voix-off de l'épouse de Martin, sont donc venus après, tout comme la peinture de la situation de Martin dans la société. Il s'agissait de montrer à quel point il n'est pas, comme le dit le réalisateur, "un animal social".

    Choix du lieu de tournage

    Le choix des lieux de tournage était primordial, puisque l'histoire en elle-même était très minimaliste. "J’ai cherché le maximum de paysages différents, pour ne pas enfermer Martin dans un seul type de paysage, afin de les faire résonner avec sa réflexion, ou les différentes humeurs par lesquelles il passe", explique Ole Giæver. Pour la ville d'où vient Martin, la sélection a été plus complexe : "On a eu la chance de tomber sur Mosjøen. C’est un endroit situé entre deux montagnes, en dessous d’un fjord. Ca lui donnait un côté en vase clos, limite claustrophobe parfait pour cette histoire."

    On n'est jamais mieux servi que par soi-même

    Ole Giæver a d'abord fait des essais avec un acteur pour jouer Martin, mais a finalement décidé de l'interpréter lui-même : "Je me suis progressivement fait à l’idée qu’il fallait au nom de cette sincérité assumer pleinement la chose en étant aussi devant la caméra. Qu’il fallait être honnête jusqu’au bout", explique-t-il.

    L'humour adoucit les mœurs (et les questionnements existentiels)

    Le réalisateur a affirmé préférer utiliser l'humour pour rendre son personnage plus sympathique, au lieu d'avoir recours à des procédés scénaristiques un peu forcés : "Les différentes humeurs de Martin auraient pu se manifester via des obstacles ou des épreuves à franchir dans cette nature, mais passer par l’humour permettait des variations beaucoup moins artificielles, ou simplement le rapprocher de monsieur tout le monde".

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