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    La Mort de Louis XIV
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    Thibault F.
    Thibault F.

    44 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2017
    La mort de Louis XIV par Albert Serra propose de replonger dans les dernières heures agonisantes de Louis XIV qui, blessé au genou, reste immobile sur son lit à attendre que la mort vienne le cueillir. Installant son cadre dans la chambre du roi, ce hui-clos à l'époque du XVIe siècle offre une vision déroutante de la mort. Chose universelle, ce personnage à part-entière, est présent à chaque plan et chaque parole. Elle est inévitable et terrifier toute chose humaine. Avec un montage et une ambiance sonore assez austère, où les longs moments de silence sont légions, cette oeuvre propose une trame brute où plusieurs personnages font la visite du roi à l'article de la mort. Jean-Pierre Léaud est impeccable dans sa prestation ; rôle qui semble être fait sur mesure pour ce comédien. Malgré la contrainte physique évidente, Léaud propose une vision de Louis XIV éloigné de ce que nous apprenons dans les livres d'histoire : ici, le personnage a perdu de sa splendeur et propose une version assez inédite de ce roi de France au crépuscule de sa vie. La mise en scène est sans éclat mais force est de constater que l'utilisation des lumières - il me semble naturelles avec un éclairage à la bougie - proposent une vision intimiste de cet évènement. Nous sommes auprès du roi, du début jusqu'à la fin. Le film fait ressentir des tonalités alors très distinctes : inquiétude vis à vis de la mort, justesse des mots, supplices du futur défunt... Bref, c'est un film aux contours très pessimistes. Une très belle idée, plutôt bien exploitée mais qui souffre néanmoins de longueurs compréhensibles dans la mise en récit mais peu divertissante pour le spectateur.
    ffred
    ffred

    1 501 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2021
    Encore un film que j’ai toujours voulu voir. Avec mon souvenir des échos à sa sortie (long, rasoir etc...) j’avais peur de m’ennuyer. C’est tout le contraire qui c’est passé, j’ai trouvé cela fascinant. Tout est beau ici. De la mise en scène, sublime, aux images, magnifiques, chaque plan ressemble à un tableau, à la direction artistique, somptueuse, ou au récit, étonnement très prenant, tout en connaissant le dénuement. La lente agonie et la mort du roi deviennent un vrai spectacle. Même si nous sommes là dans un huis clos assez étouffant voir effrayant, on ne quitte jamais la chambre du roi, ni même son lit, le tout est donc très théâtral, mais aucunement gênant. Que dire de l'interprétation, Jean-Pierre Léaud est juste génial. (récompensé aux Lumière de la presse étrangère en 2017, mais injustement boudé aux César, aucune nomination pour le film non plus, incompréhensible). Au final, une expérience visuelle et sensorielle peu commune pour un chef d’oeuvre littéralement fascinant. Après, je conçois qu’on puisse s’ennuyer tout le long. Personnellement, j’ai donc adoré !
    Hotinhere
    Hotinhere

    421 abonnés 4 743 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 mai 2020
    L'agonie de Louis XIV interprété par Jean-Pierre Leaud, filmée durant deux heures. Un huit-clos aussi austère qu'ennuyant qui confronte le Roi Soleil à sa condition de simple mortel.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    582 abonnés 2 750 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2020
    La très grande force de La Mort de Louis XIV, et c’est là son principal intérêt, réside dans la peinture d’une agonie royale qui rappelle que même la mort du roi n’échappe pas aux cérémonials. Albert Serra compose une œuvre volontairement figée, engluée dans des postures qui, par contrecoup, révèlent les dernières lueurs d’un soleil vacillant, un soleil qui peine à manger, demande à boire, souffre d’une gangrène de la jambe que l’on soigne en appliquant des onguents. C’est parce que tout est pris d’immobilisme que les mouvements infimes du corps terrestre du roi nous sont accessibles, mieux visibles et intelligibles. Le prince est entouré de perruques poudrées qui divulguent mal des visages blafards et maladifs ; à son côté droit, un tableau, un portrait de lui plus jeune, icône cristallisant l’image mythique du roi tout en fonctionnant comme une vanité, la preuve que la peinture immortalise une beauté coupée de sa réalité physique, elle condamnée à la dégradation. Car la médecine, représentée ici par le personnage de Fagon, docteur de la Faculté de Paris, apparaît comme une science imparfaite : « Monsieur, nous ferons mieux la prochaine fois », assure-t-il au roi après son départ. Albert Serra nuance donc les représentations traditionnelles de la figure du médecin : il refuse de l’aborder par le biais du regard comique défendu par le théâtre de Molière notamment, préfère travailler la complexité de son rôle comme La Bruyère la révélait dans la remarque 68 de la section « De Quelques Usages » de ses Caractères. Le médecin véritable – par opposition au charlatan – est celui qui a conscience des limites de sa science mais qui croit en son perfectionnement. La Mort de Louis XIV met par conséquent en scène deux impuissances : le roi en tant que corps physique impuissant à ne faire qu’un avec le corps mystique, le médecin incapable de sauver son prince parce qu’on ne guérit pas la mort, sinon en se confrontant à la volonté de Dieu. Sublimé par la mise en scène d’Albert Serra qui pense chacun de ses plans comme un tableau, travaille la lumière de façon à plonger ses espaces dans une pénombre préfigurant le crépuscule du monarque. Une œuvre magistrale, mais un peu trop longue par moments, sans que ces longueurs ne participent à l’agonie en tant que spectacle de la douleur. Jean-Pierre Léaud est bouleversant.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2016
    Comment peut on passer deux heures enfermé dans une chambre où agonise un roi par ailleurs fort antipathique, qui a ruiné son royaume, poussé le régime monarchique à ses extrêmes les plus déplaisants -on peut dire qu'il a allumé le premier feu de la future révolution!!!- et de plus, possédant un goût détestable qui nous a laissé les vêtements et le mobilier les plus laids de toute l'histoire de France? Pourtant, on est accrochés -et la performance époustouflante de Jean-Pierre Léaud y est pour beaucoup! Il incarne totalement ce roi souffrant que la douleur a déchu, qui s'accroche à la vie tout en abandonnant toute espèce de pouvoir. Léaud, l'enfant-par-excellence va sans doute être le plus magnifique vieillard de toute l'histoire du cinéma....
    C'est que nous sommes en présence d'un magnifique objet culturel, d'une performance pour esthètes. Les lumières, exceptionnelles, transforment chaque scène en tableau de La Tour ou Le Nain, transforment les trognes des protagonistes en Rubens, en Rembrandt ou même, pour un jeune homme à moustache, en Velasquez! Les velours et les brocards rouge sombre enferment l'action dans un sinistre théâtre; les cristaux des verres piègent la lumière.....

    La plus belle scène, la seule émouvante sans doute, est la seconde (la première relate la dernière promenade en chaise roulante faite par le roi dans les jardins de Versailles). Il voit ses chiens, ses deux chiens -qui sautent sur son lit, qui le lèchent- et on comprend que ce sont les seuls qui aiment encore le vieil homme, et que, sans doute, ce sont les deux seules créatures que lui même aime encore! Mais voilà, Fagon a décidé que la présence des chiens était malsaine pour le malade (il n'avait sans doute pas tort...

    C'est que c'est Fagon (excellent Patrick d'Assumçao) qui gouverne maintenant toute la volonté du monarque! Fagon qui empêche que ses confrères de la faculté de médecine de Paris accèdent au malade -jusqu'à ce que, l'état empirant, il soit bien obligé de les admettre, et on ira même jusqu'à accueillir des charlatans avec leur potion magique.... C'est que, quand des taches noirâtres commencent à envahir la jambe malade du roi, personne ne veut y voir la gangrène; peut être une amputation aurait elle pu sauver Louis XIV? Ou du moins abréger son agonie.... mais j'imagine que personne ne devait oser prendre le risque de couper une patte royale......Et c'est avec Fagon qu'Albert Serra nous enferme dans une petite chambre, en compagnie des deux valets Blouin (Marc Susini excellent aussi) et Mareschal (Bernard Belin), et parfois le confesseur du roi, Tellier (Jacques Henric). On voit de temps en temps Madame de Maintenon (Irène Silvagni) et, dans une belle scène qui a été rapportée par les chroniqueurs, on l'entend dire à un tout petit bonhomme, le futur Louis XV, de ne point tant aimer la guerre que son arrière grand père..... C'est à peu près tout.

    Et c'est là que je m'insurge: tout cela est angoissant à souhait, mais complètement éloigné de la vérité historique. Un "d'accord" proféré par un des conseillers du roi venant chercher une réponse me reste encore en travers du gosier le lendemain (pourquoi pas OK, pendant qu'on y est); quand on prétend à l'oeuvre d'art, monsieur Serra, on est attentif à ces grossières impropriétés.... Et des petits détails: on ne portait plus de coiffure à la Fontanges à cette époque.... ces courtisans applaudissant en criant "bravo Sire" parce que le roi a pu absorber quelques morceaux de biscuit, quelle faute de goût! Et surtout, rien ne s'est passé dans l'intimité d'une petite chambre; le roi agonisait en public, devant Monsieur et Mesdames de France, la fleur de la noblesse et probablement quelques autres courtisans intrigants ayant réussi à se mêler au spectacle, chacun reniflant d'autant plus qu'il élaborait les plans dans sa tête pour tirer le meilleur parti de la disparition du monarque.... Etait ce plus ou moins horrible? Je ne sais. Mais ce détournement de l'histoire me semble enlever pas mal de valeur à ce film. Dommage, on aurait pu alors passer à côté du chef d'oeuvre....
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 410 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 avril 2021
    Si je ne peux pas dire que j'ai été trompé par le titre j'attendais quand même plus de ce film que deux heures à regarder un vieil homme mourir dans son lit avec quelques débats médicaux inutiles en plus. Je m'attendais à en apprendre davantage sur la personnalité de Louis XIV l'état de la France et la cour de Versailles à cette époque et l'impact qu'elle a eu sur l'histoire de ce pays. Le fait qu'il ait été réalisé par un Espagnol était une raison de plus pour espérer voir une vision plus objective de ce roi bien connu. Mais Jean-Pierre Léaud est aussi mauvais que dans les films de François Truffaut. Mais si vous aimez voir pendant cent quinze minutes un vieil homme malade allongé dans son lit luttant pour manger, gémissant et finissant par mourir ce film est fait pour vous...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 février 2020
    Une vraie surprise !.. La faiblesse des éclairages, ce rythme lent, les silences entre les dialogues... tout contribue à rendre ce film ennuyeux... et pourtant, c'est exactement l'inverse qui se produit !.. On est saisi par l'atmosphère qui s'en dégage, à chaque seconde on se retrouve plongé dans ce qui semble la réalité du temps de cette époque. Tout prend alors une force quasi hypnotique, on est véritablement transporté dans le temps, c'est une expérience quasi sensorielle !.. Moi qui ne supporte Jean-Pierre Léaud dans aucun de ses films, il tient là, pour moi, le meilleur rôle de sa carrière !.. Il est juste sublime d'économie de jeu, et son Louis XIV (qu'il possède, est d'une maîtrise proche de celui de Didier Cendre) mourant est exceptionnel !.. Pour moi, on n'est pas loin du chef-d'oeuvre... et sans doute même en est-ce un !!!.. Un film marquant !!!..
    Beatrix B.
    Beatrix B.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 septembre 2018
    Si les images sont somptueuses, la lumière etc ...si le propos pouvait être intéressant, tout est gâché par le jeu de JP Léaud ...si on peut appeler ça un jeu!. C'est sa marque de fabrique un peu intello, on sait... mais malheureusement c'est contagieux. Un désastre ! Un film qui n'apporte rien. Juste une auto-satisfaction probablement...
    D'un ennui magistralement filmé.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 7 novembre 2016
    Très beau tableau, mais nous sommes au cinéma et ici un Cinema narcissique, bâclé et improvisé, formaté pour la télévision.
    La bande son est de très mauvaise qualité sauf lorsqu'il s'agit de musique.
    Dialogues pauvres (toutefois, une bonne sortie, improviser par l’acteur catalan jouant M. Lebrun). Références aux mémorialistes réduites à peau de chagrin.
    Ne pas chercher de faits historiques. Les plus grosses images d’Épinal sont soulignées pour marquer la caricature sans qu’elles soient pour autant exhaustives ou enrichissent notre connaissance de ce roi.

    On voit donc un vieil homme mourir… Et le vide autour. Où est l’homme, ou est le roi, où sont les tensions qui entourent sa disparition, où sont les caractères des personnages : inexistant.

    Vacuité complète sur tous les sujets symbolisé par le roi, (le pouvoir), si ce n’est celui de mettre en avant le dernier courtisant, Albert Serra par sa mise en scène du sujet : Jean Pierre Léaud.
    Quelques riches notes de Mozart à travers le regard de Louis XIV nous propulsent un instant sur le siècle qui se présente et sa fin tragique.
    Ceux qui viennent pour une reconstitution historique ou un dialogue, (principale qualité du cinéma français), même en miroir de notre monde, seront déçus, hors Narcisse.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 février 2017
    La mort de Louis XIV n' a aucun intérêt historique . Il y a évidemment ce génial parallèle, mise en abyme Jean Pierre Léaud/Roi Soleil.(chacun mis en avant sur le devant de la scène dès leurs plus jeunes âges., et ici qui se confondent dans cette mise en scène des derniers jours du souverain). Qq jolis plans picturaux et une satire de la médecine de cette époque ("les médecins de la faculté de Paris pour soigner le roi, vous n' y pensez pas, Molière les a très bien décrit" la dernière phrase du film : "on fera mieux la prochaine fois")
    jean claude a.
    jean claude a.

    28 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 août 2018
    Je ne peux pas exprimer de commentaires négatifs sur ce film. Il mérite mieux que ça. Je l'ai presque regardé jusqu'au bout et je le trouve nul.
    Movie57
    Movie57

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2019
    Je n'ai pas décroché tout du long de ce film historique , on souffre avec le roi . La palme d'or est largement méritée pour son rôle , qui n'est pas aisé . Magistral jusque dans la mort ....
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 30 novembre 2016
    Unité de lieu, unité de ton, répétition des éclairages, absence quasi-totale de musique et de sentiments. La mort d’un roi respecte l’étiquette même si l’on comprend que tout ce qui a trait au politique se passe déjà ailleurs. Très impressionnant dans le rôle, Jean Pierre Léo ne rassemble plus autour de lui que ceux qui sont chargés de l’entretien de son corps et parfois ceux qui doivent procéder aux rites pour l’âme
    On regrettera que le film, long, lent et beau, soit plus une succession de scénettes qu’une agonie avec ce qu’elle comporte de souffrance et d’ultimes communications.
    Christophe C.
    Christophe C.

    14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2022
    Lent, très lent....... J'ai bien cru mourir avant Louis XIV mais on finit par se laisser bercer par le côté réaliste de ce moment d'histoire...... Et qu'elle interprète... Fantastique Jean Pierre Leaud
    Pierre Scalliet
    Pierre Scalliet

    42 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2021
    Aussi lent que l'agonie du roi à laquelle nous sommes invités, comme des courtisans silencieux et égarés, dans de longs silences entrecoupés d'intermèdes musicaux remarquables. Jean-Pierre Léaud est éblouissant de jeu intérieur que trahissent de petits mouvements des yeux ou du visage ou encore de la bouche (mâchonnement). C'est absolument fascinant. Photographie en lumière naturelle (bougies), cadrages soignés, montage impeccable.
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