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    Médecin De Campagne
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    348 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 avril 2016
    "Médecin de Campagne" vaut surtout pour le magnifique portrait de ce médecin, carrément plus vrai que nature dans la peau de François Cluzet.
    L'acteur est tout simplement bluffant de réalisme par toute cette humanité qu'il arrive à faire passer constamment et du début à la fin !
    C'est ce point essentiel qui apparaît à mes yeux plus que l'histoire elle même, ce parcours de vie dont Thomas Lilti se veut le porte parole comme il l'avait déjà fait dans l'excellent "Hippocrate".
    Sauf que ce dernier au sein du milieu hospitalier avait une force et un impact bien plus présent, la tension étant en permanence palpable par les enjeux auxquels était confrontée cette micro société elle aussi extrêmement bien étudiée et filmée.
    Ici, le schéma est plus classique avec toujours un aspect un peu documentaire, mais à fortiori ce récit s'articule autour d'un personnage central, ce médecin de campagne qui porte toutes et tous à bout de bras, juste secondé par cette femme qui fait ses premiers pas dans le métier interprétée par Marianne Denicourt presque trop délicate.
    Évidemment, plusieurs scènes sont émouvantes et la relation avec les patients, très touchante et juste.
    Cependant, le rythme est plus mou et le film surfe sur la fibre sentimentale d'une manière trop marquée avec quelques clichés un peu faciles, et même quelques scènes totalement impensables.
    Même si Thomas Lilti développe le côté bienveillant de ce médecin gravement malade, qui aime et protège ses patients comme les siens avec obstination voire même un certain aveuglement, on se trouve trop souvent confronté à un certain angélisme, avec la vague de la belle et grande émotion toujours bien en arrière plan comme un garde-fou permanent.
    Le tout est finalement trop romancé, alors qu'il y avait matière à être plus incisif, plus percutant, la faute à un scénario qui sert trop une certaine gentillesse et une empathie envers tous ces personnages qu'ils soient patients ou soignants.
    Cette profession est cependant très bien dépeinte, mais face au problème de relever la suite de ces médecins, rien n'évoque les conditions financières avantageuses qui sont proposées pour attirer les plus jeunes qui pourraient les remplacer et les solutions, pourtant appliquées à d'autres professions, pour endiguer ce désert médical qui s'installe en milieu rural.
    Un peu trop fleur bleue, un peu trop aseptisé, mais terriblement humain, cette réalisation n'a pas l'effet choc qu'avait son pendant réalisé aussi par Thomas Lilti...
    À découvrir malgré tout.
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2016
    Je ne dirais pas que le film est excellent, je l'ai trouvé beaucoup moins subtil que Hippocrate....Je lui reprocherais la facilité du scénario durant toute une heure, où l'on n'assiste ni plus ni moins qu'à une succession de "consultations", assez inégales et passablement fatigantes, avec moult détails médicaux......J'ai pour vous dire trouvé le temps long, entre embolie, herpès, dépression et autres maladies chroniques ......On a le droit a une liste exhaustive de tous les maux dont souffrent les français à la campagne ........Rien à reprocher par contre à François Cluzet et à Marianne Denicourt, ni à la dernière demie heure chargée de sens et d'émotions, avec une bande son pour le moins extraordinaire......On ressort ému du film, certes , mais trop de longueurs pour ma pomme....malgré son scénario peu subtil, mérite quand même sa place.....
    selenie
    selenie

    5 431 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Ancien médecin devenu réalisateur Thomas Lilti a déjà exploré son domaine avec le joli succès de "Hippocrate" (2014). Le plus gros soucis reste les erreurs médicales, la scène de PLS étant la plus navrante. Le style docu-fiction est d'un réalisme salutaire mais c'est aussi sa limite car il n'échappe pas à la redite et aux poncifs. La dramaturgie reste en retrait et l'humour n'est jamais complètement assumé. La force du réalisateur c'est que ses sujets de prédilection n'est pas franchement attaquable sur le fond, que ses acteurs sont tous impeccables et surtout qu'il évite l'écueil du larmoyant.
    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2016
    Après nous avoir plongés dans le quotidien d'un hôpital à travers les yeux d'un jeune interne dans "Hippocrate", Thomas Lilti aborde la thématique de la médecine d'un autre côté en prenant l'exemple du médecin de campagne. Nous voilà donc à la rencontre de Jean-Pierre Werner, médecin de campagne depuis des années. Sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il est là pour ses patients, effectue des déplacements et consulte à son cabinet. Mais Jean-Pierre est malade, atteint d'une tumeur au cerveau et s'il veut se soigner, il va devoir lever le pied. C'est ainsi que débarque Nathalie, médecin depuis peu, venue de l'hôpital pour le seconder. Mais Jean-Pierre et ses patients ne voient pas forcément d'un bon œil cette nouvelle venue... Évidemment, il s'agit d'un récit d'apprentissage que met en scène Thomas Lilti et il est évident que Jean-Pierre et Nathalie ne tarderont pas à s'apprivoiser. Il s'agit pour l'un comme pour l'autre de prouver ses valeurs. Jean-Pierre, trop passionné et occupé par son métier pour penser à soi, fait passer ses patients en priorité, allant jusqu'à défendre le droit de mourir chez soi plutôt qu'à l'hôpital. Nathalie, venue assister Jean-Pierre sans avoir connaissance de sa maladie, va devoir faire ses preuves auprès de lui. Ancien médecin, Lilti aborde donc le film avec une structure narrative simple (voire prévisible) mais avec une connaissance du métier qui lui permet d'insuffler énormément de réalisme dans les scènes de consultations. On se retrouve pris dans l'intrigue, intéressés par cette figure du médecin de campagne que l'on connaît bien et qui se retrouve incarné avec justesse par François Cluzet dont le capital sympathie est énorme. Face à lui, Marianne Denicourt fait également des merveilles, donnant corps à un personnage plus complexe qu'elle n'en a l'air. Malgré ses dimensions sociales et humoristiques, "Médecin de campagne" comporte tout de même plusieurs défauts et en particulier son rythme qui s'essouffle sur sa dernière partie, la faute à un souffle romanesque qui ne tient pas sur la longueur. Reste un film humaniste, devant beaucoup à sa solide interprétation.
    velocio
    velocio

    1 163 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2016
    Après le succès (mérité) d'"Hippocrate", on attendait le docteur Thomas Lilti au tournant. Un deuxième film sur le milieu médical ? Eh bien, oui ! Il faut dire que le sujet est vaste. Donc, après l'hôpital, que le réalisateur avait connu lorsqu'il était interne, voici le médecin généraliste, qu'il a aussi connu lors de remplacements effectués durant son internat. Jean-Pierre, ce médecin généraliste, est établi à la campagne, à Chaussy, dans le Val d'Oise et il doit souvent crapahuter dans la boue ou se débarrasser de jars menaçants pour atteindre ses patients. Il doit aussi s'occuper, chez eux, de choses qui n'ont que peu de rapports avec la médecine. Il aime son métier mais ... on lui découvre une tumeur au cerveau et le spécialiste qu'il a consulté, sachant qu'il ne le ferait pas de lui-même, lui colle en douce Nathalie, un médecin pour le seconder, voire le remplacer. Ce médecin, une ancienne infirmière, fraîchement diplômée, n'a aucune expérience de la médecine en dehors de celle pratiquée à l'hôpital, encore moins de la médecine pratiquée en milieu rural. Autant dire que Jean-Pierre la reçoit plutôt fraichement. Durant tout le film, Thomas Lilti alterne une peinture réaliste des cas médicaux qu'un médecin de campagne doit traiter et l'évolution des rapports entre Jean-Pierre et Nathalie. Il en profite aussi pour évoquer les gros problèmes qui se posent actuellement dans notre pays, avec le manque de motivation de plus en plus important des jeunes diplômés pour aller s'établir à la campagne. C'est un excellent François Cluzet qui interprète le rôle de Jean-Pierre, celui de Nathalie étant tenu par Marianne Denicourt, déjà présente dans "Hippocrate". On saura gré à Thomas Lilti de relancer la carrière de cette comédienne, particulièrement lumineuse. Un petit couplet concernant la musique : un festival country permet d'entendre Frank Silver et son orchestre, avec, en particulier, une belle version de "Hallelujah" de Léonard Cohen revu par Jeff Buckley. Ce beau film dédié au métier difficile et ingrat de médecin de campagne se termine avec Nina Simone dans "Wild is The Wind".
    Jean Marc Dinaut
    Jean Marc Dinaut

    20 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 mars 2016
    Tourné au plus près des acteurs, révélant les failles, mais aussi les humanités des personnages, ce film touchant et aussi naturaliste TENTE de nous immerger dans la vie simple, mais pas primaire, de villageois attachés à leur médecin. Jusque là, très bien. Pourtant le cancer que l'on découvre chez celui-ci va modifier tout l'univers de cette petite communauté. A partir de ce postulat, le film accumule les scènes les unes derrière les autres montrant que la remplaçante du docteur, joué par l'excellente M. Denicourt, peut remplacer l’irremplaçable médecin. C'est en fait là, que tout dérive... car pour démontrer sa compétence en face du médecin référent, Il nous est donné à voir une scène invraisemblable de sauvetage d'un blessé grave dans le noir et sous une pluie battante, comme ça pour rien ! juste pour faire de l'image. De même la consultation de ce jeune handicapé mental ( fou de la guerre 14-18) qui reconstitue dans son jardin les tranchées de Verdun avec uniformes et tout. Toujours sans aboutissement scénaristique... spoiler: Enfin transformé en roman photo, ce film se termine dans un happy end de bon aloi et tout le monde est heureux.
    Bernard M
    Bernard M

    20 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2016
    "Médecin de campagne" renoue avec les problèmes de la médecine déjà abordés dans "Hippocrate" mais sur un ton différent. On se trouve confronté à la difficulté de la profession, au désert rural en matière de médecine, à l'hospitalisation des personnes âgées... Le tout est cohérent ,bien mené et très bien interprété avec brio même par François Cluzet et Marianne Denicourt. Ce film est très intéressant mais la marche est haute entre " intéressant" et " passionnant": il y a des séquences fortes qui relève mais parfois ça retombe un peu. Il faudrait aussi que les réalisateurs renouent avec un générique de tête ( titre, acteurs principaux, musique, dialogue, réalisation) en plus de la diffusion des maisons de production et de distribution: ici, je l'attends encore! et c'est un peu comme un manque des respect à l'égard de certains spectateurs dont je suis.
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Thomas Litli creuse un nouveau sillon dans le cinéma français, celui du cinéma médical. Et à fortiori, qui de mieux placé que lui sachant que c’est un ancien médecin. Après le cas des hôpitaux avec leur surcharge de patients ainsi que le manque de personnel dans la bonne surprise que fut « Hippocrate » il y a un an et demi, le voilà qui se penche sur un sujet plus qu’intéressant : celui de la désertification médicale des campagnes françaises. Un sujet en or qui convoque encore une fois une veine sociale et semble donc entre de bonnes mains. Dommage, le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes. On dit souvent que le passage au second long-métrage est ardu, et « Médecin de campagne » s’éloigne peut-être parfois un peu trop de sa thématique de départ et ne la creuse surtout pas assez pour être aussi réussi qu’« Hippocrate ».
    Les meilleurs moments du film sont ceux où l’on retrouve François Cluzet ou Marianne Denicourt avec leurs patients. Pourtant ce ne sont que de simples consultations filmées, mais elles regorgent tellement d’anecdotes croustillantes et de moments qui sentent le vécu qu’on en redemande ; surtout pour les quelques traits d’humour bienvenus qui les accompagnent. Malheureusement, elles sont très présentes dans la bande-annonce mais pas vraiment dans le film. Peut-être que le metteur en scène a eu peur de trop verser dans un aspect documentaire non désiré alors que celles-ci auraient fortement enrichi la thématique du long-métrage. A l’inverse, une grande place est donnée à la relation confrères/amis qui se noue entre les deux médecins. C’est admirable mais cela phagocyte trop souvent le vrai sujet du film et semble plus convenu.
    On apprécie que tout sonne si juste durant une heure et demie dans « Médecin de campagne ». C’est une chronique des plus réaliste qu’il nous est donné de voir mais une chronique qui a bien du mal à tenir sur la longueur. Tout cela a beau sentir le vécu ou le raconté plus que l’inventé, l’ensemble n’a pas la maitrise narrative que pouvait avoir le premier long-métrage du réalisateur. Mais le duo d’acteurs principaux et l’intérêt que l’on peut porter au sujet pallient à ces quelques carences finalement dérisoires et au manque d’aspérités général. On sent le format téléfilm à quelques reprises mais l’équipe aux commandes permet de renier ce sentiment à plusieurs reprises. Un second essai imparfait mais intéressant à défaut d’être aussi passionnant qu’il aurait du (et pu) l’être.
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2016
    Peut-on à la fois exercer en tant que médecin généraliste et réaliser des films ? Thomas Lilti a dû choisir mais il n'en oublie pas son métier d'origine où la fiction recouvre à peine le document. Après Hippocrate, Médecin de campagne pourra paraître moins militant mais il l'est malgré tout, pointant du doigt la frénésie de certaines communes à construire des maisons de santé sans avoir des professionnels sous la main. Le film parle d'humanisme, une vertu dont on a bien besoin en ce moment, sans trémolos et avec une certaine ironie bien que la mise en scène demeure désespérément plate. Médecin de campagne doit beaucoup à François Cluzet en faux bourru fragilisé et à une Marianne Denicourt formidable dont on se demande pourquoi le cinéma français fait si peu appel à la lumière de son regard. Faire un petit bout de chemin avec ce toubib presque déjà d'une autre époque est un plaisir désuet mais réconfortant.
    vincentasc
    vincentasc

    27 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mars 2016
    Pas de scénario. Lumière sans aucun relief. Fin ridicule. Pourtant le charme opère. Grace à ses comédiens, aux dialogues intelligents, aux personnages touchants, à une mise en scène tout en retenu et à une approche de ce métier de médecin de campagne loin des poncifs.
    Romain J.
    Romain J.

    60 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2016
    Servi par des acteurs parfaits, Thomas Lilti ne réussit que partiellement son film même si la dimension psychologique est joliment abordée. On aurait juste aimé plus de consistance visuelle et thématique.

    Critique complète ici.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 janvier 2016
    Très émouvant comme fille où l'on suit la vie d'un médecin de campagne (Cluzet). On assiste la à la vrai vie de la campagne reculée, loin des grandes villes, sans caricatures. Entre rires et petite larme, c'est un beau film français même si je ne suis pas du tout friand à la base.
    LeFilCine
    LeFilCine

    163 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 avril 2016
    Thomas Lilti avait réussi à susciter l'enthousiasme en 2014 avec un de ses tous premiers films, Hippocrate. Avec Médecin de Campagne il nous revient avec un long-métrage qui traite une nouvelle fois du milieu médical. Oublié cette fois-ci l'humour et le second degré d'un Vincent Lacoste, tout est ici bien plus sérieux. Et malheureusement on regrettera que le film ne parvienne jamais à sortir d'un message terriblement anxiogène. En effet, le scénario manque vraiment de nuances et nous propose un discours qui semble toujours globalement pessimiste sur le rôle d'un médecin de campagne. De plus, pour en rajouter une couche, le médecin que l'on suit en fil rouge est lui-même atteint d'un cancer. François Cluzet fait le métier, si l'on peut dire, mais n'arrive pas non plus à transcender son personnage. Le film fourmille, malgré tout, de petites anecdotes qui rendent compte de manière crédible de l'importance du rôle du médecin généraliste dans les campagnes françaises. Mais ce sujet, intéressant certes, aurait peut-être mérité un traitement plus documentaire. Mais ce dernier format aurait surement été incompatible avec le secret médical. Médecin de Campagne est donc un film intéressant qui montre de manière concrète le fossé qui existe entre les villes et les campagnes françaises, mais qui n’arrive jamais à illuminer, ne serait-ce qu’un petit peu, son sujet.
    vidalger
    vidalger

    291 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Disons-le tout net, la moitié des étoiles que nous attribuons et l'essentiel du plaisir que nous avons pris à ce film proviennent du charme de la trop rare Marianne Denicourt, de l'éclat de ses yeux-revolver et de son sourire désarmant. Sur un scénario assez banal, sur le thème de l'ours et de la poupée, le réalisateur Thomas Lilti, enfonce quelques portes ouvertes et ne prend jamais la peine de nous surprendre. François Cluzet grommelle quelques solennités sans se donner à fond dans un rôle de vieux médecin de campagne qui peine à se soumettre à une nouvelle vie et à passer le flambeau. La fin, bâclée par une conclusion de téléfilm des années 80, nous laisse sur notre...faim.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 mars 2016
    Il est certain que ce troisième film de Thomas Lilti est inattaquable sur le fond. Oui il défend une médecine humaine, proche des gens, Oui, une belle humanité se dégage de ces scènes d'auscultation quasi documentaires, ces visites à domicile dans une France toujours profonde. Oui, il fait état des dangers du désert médical qui progresse au fil des ans, les médecins préférant la ville ou les bords de mer pour y exercer leur art. Mais est-ce pour cela un bon film ? Pas sûr !
    C'est une jolie idée de vouloir rendre hommage à cette médecine qui semble disparaître à grand pas, mais l'inoculer dans un scénario qui tienne la route, s'est révélé plus difficile que de guérir une varicelle. A l'écran que voit-on ? Une succession de scènes filmées de façon conventionnelles, avec certes un regard empathique sur des patients tous plus réalistes les uns que les autres mais aux thématiques rabâchées ( la jeune fille enceinte, le vieux malade auquel on s'attache, l'adolescent handicapé mental, ...). On sait tout de suite qu'ils deviendront les personnages secondaires programmés pour donner de l'émotion et du poids aux deux héros, ces derniers épousant la bonté, la charité et l'empathie de toute une profession uniquement sur terre pour soulager son prochain. C'est beau, ça fait frissonner Margot, mais, là, on plonge dans la guimauve. Nous sommes loin de " La maladie de Sachs" de Michel Deville ! Et comme si cette plâtrée de bons sentiments ne suffisait pas, pour enjoliver le tout, les scénaristes ont imaginé une histoire de passage de relais entre un médecin atteint d'une tumeur au cerveau et d'une femme plus très jeune mais sortant tout juste de son école de médecine. Si Dustin Hoffman et Emmanuelle Béart ...heu pardon... François Cluzet et Marianne Denicourt parviennent à donner une certaine grâce et une jolie justesse de ton, on ne peut pas dire que le contexte dans lequel ils évoluent en fasse autant.
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