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    Marguerite
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    islander29
    islander29

    755 abonnés 2 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2015
    attention, mise en garde, contrairement à ce que me laissait penser la bande annonce, ce n'est pas une comédie, loin de là, on est plus ici dans le psychodrame......Giannoli a semble t-il choisi de raconter une histoire vraie (.) qui a un certain nombre de qualités......D'abord la musique assez variée, avec des choix d'opéra brillants allant De Purcell à Puccini, et j'en passe....On notera aussi avec un certain bonheur la part belle faite aux années 1920, que ce soit les voitures, les immeubles, les costumes, l'opéra.....Cela procure une immersion réussi dans l'époque.....L'histoire aussi est assez rythmée (c'est le danger avec ces années là) et l'on n'a pas de sensations d'ennui ou de lassitude......Le meilleur moment du film est selon moi, l'histoire entre le professeur de chant et l'élève ( les dialogues sont du troisième degré et sont "truculents" à maintes occasions, soyez attentifs, dégustez)......La fin du film elle est un peu à rallonge,
    mais précise l'histoire de cette cantatrice plutôt inquiétante dans sa personnalité.....Car il est question aussi il faut dire le mot, de folie, tout en nuance et délicate, mais folie qu'on peut percevoir subrepticement......Le seul petit défaut du film à mon avis réside dans la caricature de la chanteuse, ses déraillements vocaux comme on les voit dans la bande annonce......A part cela c'est un film de qualité, sensible, où l'on sent le travail de la réalisation, avec des dialogues parfois accrocheurs, pas un chef d'œuvre certes, mais qui convient parfaitement à une après midi ou soirée d'automne.....Je conseille
    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    "Marguerite" avant même sa découverte, me laissait perplexe et après coup, confirme finalement bien mes craintes...
    Non pas que cette réalisation soit totalement inintéressante sur le fond ou que ce soit mal interprété, mais je reste réservé par rapport au thème du film lui-même.
    Car, à quoi bon porter au cinéma l'histoire de Florence Foster Jenkins, femme richissime qui a pu tout se permettre, s'acheter sa reconnaissance et sa célébrité alors qu'elle n'avait aucun talent de chanteuse d'opéra !
    En effet, n'est-ce pas déjà le reflet d'un nombre de cas bien similaires, comme beaucoup qui se sont permis et se permettent de s'offrir des carrières d'artistes, de chanteurs, de peintres,... suite à leur nom de famille déjà connu ou à cause d'une fortune personnelle ?
    Qu'a voulu nous prouver là Xavier Giannoli ?
    Maintenant, on pourra bien sûr trouver de nombreuses qualités à ce film dont l'ambition est de remettre en scène cette chanteuse, phénomène des années 20, par un biopic de plus, certes très particulier que l'on voit plutôt comme une curiosité, tel justement un véritable phénomène de foire ou de cirque...
    Catherine Frot pour cette prestation, s'en sort bien et même très bien, jouant cependant sur son registre habituel, ce qui me gêne un peu malgré tout.
    Tandis que les très nombreux seconds rôles, pas tous justifiés, sont aussi à la hauteur, (comme l'excellent Michel Fau !), certains sont intéressants, même fort bien vus et utiles car soulignant avec doigté toute la difficulté à faire éclater une vérité que chacun préférera taire, pour diverses raisons, faiblesse mais surtout par intérêt personnel !
    On assiste ainsi durant tout le film à une valse de faux-semblants, de non dits même si quelquefois, dans quelques situations excessives, on frise de justesse, le point de non-retour où avouer la triste vérité est sur le bout des lèvres !
    De ce côté-là c'est extrêmement instructif en devenant ainsi une très bonne analyse de la complexité de l'être humain...
    La reconstitution de l'époque et la photographie sont aussi dignes d'éloge, c'est simplement superbe !
    Maintenant au delà de ces points positifs, il reste donc à se poser la question de la vraie pertinence de ce film assimilé à une tragi-comédie qui m'a laissé un petit sentiment de malaise.
    J'avais trouvé plus judicieux et plus original, sur le thème de la célébrité, le film "Superstar" de Xavier Giannoli, qui partait d'un scénario inventé et particulièrement malin !
    Il est, à mon avis, plus question ici d'un caprice d'une baronne très riche et très égocentrique, qui pense pouvoir tout s'offrir, plutôt que du portrait d'une malheureuse chanteuse éprise de liberté incomprise et malaimée, dont certains ont également et surtout bien ri et bien profité...
    D'ailleurs c'est à signaler, Marguerite prononce à ce titre la phrase clé qui résume à elle seule cette histoire : "L'argent n'a pas d'importance, mais ce qui est important c'est d'en avoir !"
    cylon86
    cylon86

    2 248 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2015
    Marguerite Dumont n'a qu'une passion : la musique. Elle adore l'opéra, en collectionne les costumes et les décors. Et surtout elle adore en chanter dans les récitals qu'elle organise et bien qu'elle chante terriblement faux, personne ne le lui a jamais dit. Son mari a peur qu'elle apprenne la vérité tandis que son majordome l'aide à entretenir sa passion. Et puis un jour, elle décide qu'elle va chanter sur scène, devant un vrai public... Avec "Marguerite", Xavier Giannoli nous livre une comédie dramatique tout à fait réussie, s'attardant sur le fabuleux personnage de Marguerite, cette passionnée attachante et excentrique merveilleusement incarnée par Catherine Frot. A voir la passion dans son regard, on comprend pourquoi ni son mari ni son professeur de chant (magistral Michel Fau) ne peuvent se résoudre à lui dire la vérité. De ce portrait un peu drôle mais également dramatique, Giannoli tire la force de son film, malheureusement parasité par des personnages secondaires inutiles et par une fin beaucoup trop bancale, loin d'égaler la réussite d'une bonne partie du film qui ne manque pas d'émouvoir, baigné dans une superbe mise en scène.
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    Marguerite a fait un mariage d'amour. Son mari, Georges, baron Dumont (André Marcon), a fait, lui, un mariage d'argent - et pense que Marguerite y a trouvé avantage elle aussi, en gagnant un titre..... La riche baronne est très seule, et son unique raison de ne pas sombrer dans la plus franche dépression, c'est la musique, l'opéra surtout. Bréhaigne et ménopausée, cela tourne à la monomanie. Dont on va suivre la progression, en 5 actes. Marguerite s'adonne avec passion à l'art lyrique - ignorant (ne s'étant jamais écoutée - on est en 1920/1921) qu'elle chante faux. Cependant, "sublimement, sauvagement" faux. Quand son entourage supporte, stoïquement pour les uns (comme le nombreux personnel), servilement pour les autres (elle est aussi généreuse qu'opulente, et a beaucoup d'"amis"), de l'entendre massacrer le répertoire (de Mozart à Bizet ou Bellini), deux farceurs extérieurs à son cercle d'habitués, qui se sont faufilés à un de ses récitals "privés" dans sa superbe résidence, vont infléchir son destin - Marguerite va former le dessein de se produire sur scène, devant un vrai public, encouragée par un article dont elle ne saura pas (voudra pas ?) déceler le ton ironique ... Xavier Giannoli raconte avec ce 6e "long" (qu'il a aussi coécrit) une histoire tragi-comique : celle d'une femme dont on aurait tort de seulement moquer les ridicules, quand elle est d'abord une héroïne pathétique (et attachante). Il le fait en cultivant une plastique soignée, entre expressionnisme (mais en couleurs..) et flamboyance baroque - ce qui est déjà à mettre au positif de ce "Marguerite". Le portrait de cette femme étonnante (inspiré de la vie d'une Américaine fantasque - s'étant illustrée quelques 20 ans plus tard) ayant par ailleurs la profondeur requise pour susciter l'intérêt, au-delà de l'émotion esthétique. Catherine Frot étincelle dans le rôle-titre pour son retour sur grand écran (on ne l'avait plus vue au cinéma depuis "Les Saveurs du palais", il y a 3 ans). Les personnages secondaires, écrits de manière fouillée, trouvent également des interprètes remarquables, en particulier "Atos Pezzini", le singulier maître de chant de Marguerite (Michel Fau) et son tout aussi singulier majordome/photographe attitré/accompagnateur "Madelbos" (Denis Mpunga).
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2015
    Le film s'inspire de la vie de Florence Foster Jenkins. "Une évocation libre", pour reprendre les termes du réalisateur, de la vie de cette femme qui, grâce à sa fortune, est allée jusqu'au bout de ses rêves, en chantant sur scène, en enregistrant des disques, avec une voix qui n'aurait permis à aucune autre de faire parler d'elle.

    Le film de Xavier Giannoli transpose l'action dans les années 20. Une reconstitution soignée les décors sont luxueux et les costumes somptueux. Les dialogues superbement écrits sont riches. Entre moments de pure folie ils sombrent dans la dérision avant de virer dans le pathétique. Quelques rire, à l'insu de la principale protagoniste, sont vite étouffés par des situations qui s'enchaîent entre ridicule et pathétique.

    La mise en scène est grandiose. Pour mieux se rapprocher de sa source d'inspiration, le scénario abuse de quelques invraisemblances. Comment imaginer que cette femme, fervente admiratrice d'art lyrique, experte de ce monde particulier du bel canto, n'entende pas sa propre voix ? Le réalisateur laisse planer le doute.

    Le principal est ailleurs. Dans l'horrible solitude d'une femme mal entourée et prête à tout pour vivre son rêve. L'hypocrisie, le mensonge et la lâcheté règnent à tous les niveaux. Est-ce pour Marguerite le seul moyen de vivre ? Est-elle réellement dupe ? La vérité serait-elle plus cruelle que le mensonge ? La lumière vacillante d'un lustre, bousculé par Marguerite, laisse planer le doute sur un certain désarroi qui semble pointer temps à autres. La lumière deviendrait-elle cruelle ? Incertaine ?

    "On sait aussi que les années 20 sont un moment important dans l’aventure de la liberté, tant en art qu’en matière de mœurs. Je voulais que mon personnage s’arrache à quelque chose d’un ancien monde qui l’a empêché de s’accomplir et du nouveau qui va la perdre." a déclaré Xavier Giannoli.

    L'excellent Denis Mpunga, dans le rôle du fidèle majordome, entretient avec adoration, une certaine protection aussi, la folie de Marguerite. Dans quantités de photos son œil magnifie le modèle. Par amour ou pour mieux attirer le regard de celui qui s'est détaché de sa femme ?

    Dans le rôle de l'époux volage, André Marcon excelle. À la fois lâche, faible et dépité, il ne tentera rien pour décourager celle à qui il doit tout.

    Le personnage trouble, incarné par le remarquable Michel Fau, fait basculer le film dans une cruauté totale.

    Dans un rôle démesuré et difficile Catherine Frot, à la fois troublante et touchante, irradie de la première à la dernière image. Elle est tout simplement magnifique. Cette Marguerite est un très beau rôle pour une grande comédienne. Catherine Frot triomphe.
    Marceau G.
    Marceau G.

    358 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 septembre 2015
    Un film original et fascinant inspiré d'une histoire vraie. Dans la France de 1920, Marguerite Dumont, une aristocrate mélomane, est persuadée qu'elle a un don pour la chanson. La vérité est tout autre... Car cette femme chante affreusement faux ! Elle se produit néanmoins souvent, devant ses amis ainsi qu'un cercle élitiste de fans de musique classique... Qui n'ont quant à eux jamais osé lui avouer son défaut, pas plus que son mari d'ailleurs. Ce point de départ pouvait sembler comique, mais le film n'est pas une comédie. Bien sûr, ces braillements informes et disgracieux prêtent à sourire, mais on ne se plie aucunement en deux, parce que l'histoire en elle-même n'est point amusante. "Marguerite" est une œuvre satirique et sociologique à la reconstitution impeccable et à la mise en scène soignée. Organisé comme un opéra en cinq actes, et porté par de très bons acteurs de théâtres, le dernier film de Xavier Giannoli parle d'une vie de mensonge, de la solitude et du désir, non pas d'être admiré, mais simplement écouté. "Marguerite", ou quand la musique rend la vie plus belle et lui donne un sens.
    Pauline G.
    Pauline G.

    32 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 septembre 2015
    Si le synopsis est bon, il ne suffit pas à lui seul à justifier des deux heures de film. On en attend un développement. Or, on reste sur un plan descriptif, auscultant Marguerite sous toutes les coutures mais n'allant jamais au fond des choses. On aurait pourtant pu s'attendre à spoiler: ce qu'elle révèle être au courant de son défaut et le justifie par telle ou telle raison, qu'elle ait un passé caché, un amant,
    bref, un coup d'éclat qui puisse dynamiser la situation, n'importe quoi plutôt que ce calme plat spoiler: qui s'enferme dans le pathos et ne compte que sur la pitié suscitée par le personnage principal pour garder le public en éveil
    . Pardon, mais il me semble que, ça, c'est le rôle de la bande annonce. Alors on rit, certes, mais au bout de trente minutes à tourner autour de la même blague, il aurait fallu passer à la suite. On nous présente pourtant des ouvertures (au travers du groupe d'anarchistes, notamment), mais comme pour nous narguer, la perche reste suspendue sans jamais être saisie. Marguerite fait finalement l'effet d'une longue bande annonce d'un film qui aurait pu se donner la peine d'être bien.
    traversay1
    traversay1

    3 082 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    Oublions le médiocre Superstar, son film précédent,et réjouissons-nous de retrouver le Xavier Giannoli de Quand j'étais chanteur et A l'origine, c'est à dire l'un des tous meilleurs cinéastes français. Marguerite, très librement inspiré de la vie de Florence Foster Jenkins, sans doute le modèle de Hergé pour la Castafiore, est transposé avec bonheur dans la France des années 20, dites folles, et qui rendent assez crédible cette histoire qui s'épanouit avec grâce entre le ridicule et le panache. Tel est d'ailleurs la couleur contrasté du rôle de Catherine Frot, dont on découvre enfin que sa palette est infinie et qui tient ici la note, si l'on ose dire, avec une maîtrise époustouflante. Tous les seconds rôles sont au diapason et sont littéralement incarnés contrairement à une majorité de films français dont c'est l'une des lacunes majeures. Le récit a beau être linéaire, il est plein d'audaces, prenant son temps pour donner toute son amplitude à ce conte cruel sur l'être et le paraître. Le film évolue entre comédie grotesque et drame pathétique avec une élégance et un savoir faire dignes d'éloges. Marguerite est une oeuvre fascinante par l'étendue de sa gamme, portrait d'une cantatrice fausse et de la mise en scène qu'elle suscite autour d'elle, entre hypocrisie, compassion et sarcasmes. Malgré Dheepan, la route des César est largement ouverte pour Marguerite.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    De prime abord, cela semble totalement invraisemblable et cependant le scénario de ce film est inspiré d'une histoire réelle, celle de la soprano américaine Florence Foster Jenkins (1868-1944), une Castafiore américaine qui massacrait allégrement les grands airs d'opéra en se prenant pour une diva.
    Cela étant dit, Xavier Giannoli, le réalisateur, s'est bien gardé de faire un simple biopic et il a sans doute eu raison. Son héroïne à lui se nomme Marguerite Dumont et elle est française. Elle aussi, bien sûr, se targue de chanter divinement sans se rendre compte que ceux qui l'écoutent endurent un vrai supplice. Car personne ne lui dit la vérité, personne, pas même son mari, ne se risque à lui faire entendre raison et à la décourager de se produire devant un public.
    Autour d'elle, c'est un théâtre de menteurs, de flagorneurs et de profiteurs qui s'est mis en place. Car Marguerite est riche comme Crésus et nombreux sont ceux qui, sans honte aucune, sont prêts à multiplier les flatteries pour en tirer des bénéfices. La vérité est d'autant mieux dissimulée qu'une sorte d'ange mi-bienfaisant mi-malfaisant veille sur Marguerite, son majordome qui la contemple comme une déesse, la prend en photos habillée en héroïne d'opéra et s'ingénie à détruire ou à stopper tout ce qui pourrait nuire à sa réputation. Il est prêt à tout, ce majordome, même à pratiquer le chantage, pourvu que sa maîtresse perdure dans ses rêves et ses illusions.
    D'autres personnages plus ou moins bien intentionnés gravitent autour de la prétendue diva, des journalistes, des membres d'une confrérie, un désopilant maître de chant accompagné de ses étranges acolytes, etc. Tout un monde, toute une comédie humaine qui se prend au jeu du mensonge, tire profit du phénomène ou s'en amuse. Jusqu'au drame, à l'inévitable tragédie qui ne peut que survenir tôt ou tard.
    Xavier Giannoli a réalisé ce film avec une époustouflante maîtrise et un grand sens de la mise en scène. Jamais il n'en fait trop. Tout est intelligemment suggéré plutôt que souligné et l'on ne sent pas passer les deux heures que dure le film. Il y a bien des scènes très amusantes (comme celle de la première audition de Marguerite par le maître de chant), mais le rire fait vite place à la consternation et à l'effroi. Car on le sent, et Xavier Giannoli le suggère habilement par un plan sur une stèle et une croix qui revient tout au long du film comme un leitmotiv, la mort est là, n'attendant que son heure pour se manifester. Quant à Marguerite, on le devine, c'est parce qu'elle aime et parce qu'elle souffre qu'elle se laisse si facilement aveugler et berner par tant de personnages hypocrites jusqu'à sombrer dans une sorte de folie. En incarnant cette héroïne tragi-comique à l'écran, Catherine Frot a sans nul doute trouvé le meilleur rôle de sa carrière: elle est extraordinaire! 8/10
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    164 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2015
    La mode des biopics ne passent pas et n'est pas prête de s’arrêter. On cherche donc le coté original de chacun d'entre eux. Même si "Marguerite" n'en est pas réellement un, mais le fait qu'il soit inspiré d'une histoire vraie on ne peut qu'y penser. Et on n'est pas déçu. Le film rassemble tous les codes du genre (images léchées, réalisation très soignée, beaucoup d'acteurs connus qui performent, direction artistique impeccable, ...) et joue sur le ton très sérieux cette histoire vraie de la baronne voulant être cantatrice alors qu'elle en était bien loin. Pourtant on rit et pas qu'un peu. L'humour est installé dans le film par des petites touches subtiles qui rendent les situations drôles. Et ça c'est très réussi. Mais on arrive également à avoir de la compassion pour la baronne en comprenant sa volonté à persévérer. Le mélange très subtile entre drame et comédie fonctionne parfaitement. Catherine Frot est parfaite et on se lasse pas de son jeu. Un film français de très bonne facture.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 septembre 2015
    Il y eut Florence Foster Jenkins et Bianca Castafiore, maintenant, il faudra compter avec Marguerite. J'ai tout aimé dans ce film : Le jeu remarquable de Catherine Frot (tout autant que son charme désarmant et son aura), le jeu des seconds rôles qui sont formidablement truculents, l'histoire qui nous est comptée et qui alterne les moments très drôles avec les instants qui nous arrachent des larmes, le scénario rondement mené qui met en scène le mensonge, les amours tumultueuses, variées et contrariées, la mise en scène parfois très théâtrale... Mais ce que j'ai préféré plus que tout, c'est l'esthétique du film, la photo omni présente, la couleur sépia, les éclairages... Bref c'est magnifique !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 octobre 2015
    Une tragédie en 5 actes.
    Au delà d'une parfaite maîtrise de la réalisation : personnages, décors, mise en scène et reconstitution d'une époque, il se dessine derrière Marguerite une tragédie rappelant le Faust de Goethe, oeuvre jouée en 5 actes (chapitres dans le film qui nous occupe).
    Marguerite cette âme pure (du même prénom que celui de l'héroïne de l'oeuvre de Goethe) évolue dans un jeu où tous les personnages sont manipulés et manipulables, sans courage ni volonté, mi voyeurs et mi honteux de leur propre complicité. Une comédie dramatique qui se joue sous nos yeux (le monde du théâtre est omniprésent tout le long du film)
    Mais qui tire les ficelles ? Personne d'autre que le majordome assimilé à Méphistophélès. Derrière une apparente sollicitude il guide sa maîtresse sur le chemin de sa perte, il organise ce jeu de dupes en maintenant - jusqu'à son terme - l'illusion. Maître des photos, du temps, du drame et surtout de la chute, Méphisto a gagné une âme, l'ange a perdu ses ailes (elles lui seront enlevées et brûlées) et le drame est joué.
    Une analyse en deuxième niveau qui ne fait que renforcer la puissance de ce film parfaitement réalisé par Xavier Giannoli.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2015
    Adaptation très libre d’une histoire vraie, celle d’une Castafiore du nom de Florence Foster Jenkins, casserole qui a flingué, avec son assentiment moqueur, les oreilles de toute une génération d’Américains. Transformée en un film drôle et émouvant, lumineux sinon toujours harmonieux – la faute à la casserole ! –, qui se révèle aussi une belle histoire d’amour et une réflexion profonde sur la loyauté, la compassion mais aussi la flagornerie et l’hypocrisie bourgeoise . Mise en scène parfaite, rythme bien cadencé, lumières et cadrages superbes et enfin interprétation irréprochable de tous. Mais surtout performance fantastique de Catherine Frot qui signe ici son plus beau rôle dans une carrière déjà bien fournie.
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2015
    "L'argent n'a pas d'importance. Ce qui est important, c'est d'en avoir." Tout est dit du grand malheur de Marguerite Dumont, une millionnaire du début du 20ème siècle, qui rêve d'incarner la carrière d'une cantatrice virtuose. Et elle chante, certes mais mal, dans un monde cossu, étriqué, manipulateur, où pour des questions bassement matérielles, chacun s'abaisse à lui mentir, jusqu'à son mari dont elle a acheté le titre de noblesse. Le film, construit en 5 chapitres, ressemble à une pièce de théâtre. Dès le début, la caméra serpente à travers les salons précieux de la millionnaire, où s'entassent mille et un bibelots, dénotant d'ailleurs le talent incontestable de l'accessoiriste et des décorateurs, pour finalement s'arrêter sur cette femme vieillissante, terriblement gentille et généreuse. Elle apparaît ainsi comme un écrin au milieu de cet univers artificiel et hypocrite. Bien plus que la seule histoire d'une femme qui s'invente un don qu'elle n'a pas, le film retrace toute une époque, notamment celle des dadas d'après-guerre qui cherchaient dans la modernité absolue à non seulement renouveler les formes artistiques mais surtout contester l'état conservateur de l'entre-deux guerre. La belle époque est rarement montrée avec cette violence, se résumant souvent aux clichés des poètes et des peintres cubistes ; ici, les rapports sont humains sont froids, intéressés, sous prétexte d'art ou de donations pour les enfants orphelins de la guerre. Complètement mythomane, Marguerite choisit la naïveté, le déni de la réalité pour survivre à la virulence des rapports humains. C'est un rôle taillé pour Catherine Frot. Elle l'incarne avec une sincérité et un engagement déroutants. Elle ne verse jamais dans le ridicule, au contraire, son jeu subtil du regard, ses tremblements de mains, les dialogues apportent au personnage un relief et une épaisseur touchants, la rendant presque compréhensible. Elle est pourtant bien folle cette Marguerite. Mais Frot n'en rajoute pas de la démence. La vraie démence se situe dans les personnages qui l'entourent, comme ce mari qui lui ment bien au-delà des propres mensonges que Marguerite impose à elle-même, ou ce professeur de chant, raté et désinvolte. Le film est truffé d'aphorismes à la Oscar Wilde qui apportent autant de légèreté que de profondeur au propos. On rit aisément, même si le récit de cette folie est grave. On regrettera peut-être les doublages musicaux, souvent ratés, ne parvenant pas à faire oublier que les chants ne sont pas portés par les acteurs. Mais le détail a somme toute peu d'importance. Frot enchante d'un bout à l'autre ce film, dans un rôle évidemment taillé à la mesure d'un César.
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2015
    On sort de la projection de cette iconoclaste « Marguerite » avec un sentiment partagé. Le très bon côtoie le raté sans pour autant que l’ensemble ne soit pas homogène mais il est clair que le film n’est pas exempt de nombreux défauts. On passera sur une fin abrupte qui en vaut d’autres et un ensemble quelque peu austère pour se focaliser sur la principale tare du long-métrage : il y a trop de personnages et pas assez de temps pour les traiter… Ce qui n’empêche pas pour autant quelques longueurs !
    D’une part, la jeune cantatrice incarnée par Christa Théret semble être le parangon de ce trop-plein. Au début, il semble que l’on suivra cette histoire par ses yeux puis son personnage est bizarrement abandonné en cours de route. D’autre part, le poète interprété par Aubert Fenoy semble inutile dans la première partie quand l’arrivée de la troupe entourant le chanteur d’opéra travesti Atos Pezzini multiplie encore trop les seconds rôles dans la seconde. Bref, soit le film aurait du les développer davantage et prendre plus de temps, soit il aurait du se recentrer sur Marguerite et son mari. L’entre deux proposé ici ne convainc guère…
    Au niveau de la thématique, Xavier Giannoli creuse ici le sillon initié avec « A l’ origine » et « Superstar », soit l’imposture et les différentes formes qu’elle revêt : volontaire, subie ou ici ignorée. Et comme souvent dans ses long-métrages qui semblent être de prime abord des comédies, on est plutôt de plein pied dans la tragédie. Certes, il y a quelques rires dus à la personnalité de l’héroïne et à l’omerta qui l’entoure provoquant parfois un comique de situation. Mais c’est plutôt à un petit théâtre de l’hypocrisie et de la moquerie humaine que l’on assiste. Drôlement triste !
    Dans tous les cas, si tout n’est pas parfait dans « Marguerite », les comédiens et la mise en scène sont à saluer. Catherine Frot est comme souvent au diapason de son rôle et le film met en lumière André Marcon dans le rôle du mari. Tout de nuances et d’abnégation, on lui offre enfin un rôle à sa mesure. Notons aussi le dévoué majordome de maison incarné de façon magnanime par Denis Mpunga. Et du côté des images, jamais Giannoli ne s’était montré aussi esthète. Entre des plans savamment travaillés et des teintes en clairs obscurs, sa mise en scène est sublime. Il rate peut-être certaines scènes (voir le capharnaüm de la scène du Marlot) mais la séquence d’ouverture est un modèle d’exposition que ce soit dans les enjeux narratifs ou la façon de filmer.
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