Derniers Avis sur Le Coeur régulier

Les films qui, comme "Le Coeur Régulier", les notions de dépouillement, de détachement, de retour à soi d'un personnage occidental dans des contrées lointaines, asiatiques en particulier, suscitent soit l'émoi, soit l'ennui. Ici encore, peu de dialogues, beaucoup de contemplation, de beaux paysages confits sous un ciel moite et pluvieux. On aime beaucoup Isabelle Carré mais il est peut-être dommage qu'elle ait de nouveau choisi un rôle si sensible qu'il ressemble à bien d'autres de sa filmographie. Elle est toutefois juste et son duo avec Jun Kunimura est intéressant mais malheureusement sous-exploité. Il manque en tout cas une émotion pour faire de ce film sensible une vraie réussite.

L’idée est belle mais la réalisation est ennuyeuse. Des plans silencieux qui peuvent être creux alors que chez d’autres réalisateurs ils peuvent être habités. J’avoue que Malick qui filme une montagne réussit à remplir l’écran....
Je pense constamment à Kitano sans le trouver.
J’ai cherché ce qui me gênait. C’est l’échange entre les deux. Il manque une certaine humilité. L’homme est celui qui doit apporter la paix mais IC parle trop. On est malheureusement trop peu touché malgré une douceur et une quiétude qui veut toujours au bonheur.

Un beau film sobre, au rythme lent, mais envoûtant. Peu de dialogues et peu d’explication. On ne sait pas pourquoi le personnage d’ Isabelle Carré est « en crise », on ne sait pas le pourquoi de son amour fou pour son frère, et on ne saura pas non plus la raison du vieux "sage" japonais, ses méthodes, sa force et/ou ses points d’appui. Il y a beaucoup de non dits, mais finalement qui ne gênent pas au déroulement du film. La narration s’écoule lentement, imprégnée d’une force mystérieuse, sans à-coup. Bien sûr la réalisatrice doit beaucoup à Isabelle Carré sur qui repose tout le film . Elle est sublime, comme à son habitude , profonde et légère à la fois, séduisante et envoutante, diaphane et trouble. C’est vraiment la meilleure actrice de sa génération. Toujours pleine de grâce et de sensualité. Elle se livre sans fard, sans maquillage, elle porte la maturité sur son visage, ce n’est plus une jeune fille, mais elle a toujours son un air espiègle et mutin, et ses quelques ridelles au coin des yeux sont toutes pleines de charme . Et puis quand elle se met à nu (au sens propre et figuré ) c’est toujours d’une grande beauté. (on se souvient de sa performance dans la « Femme défendue », 20 ans déjà,) et Isabelle est toujours aussi belle et envoutante . Le final est très beau, sa renaissance passera par la redécouverte de la sensualité et la délivrance de son angoisse , son visage irradiant de bonheur face à cette falaise japonaise , inquiétante et mystérieuse , abrupte et sauvage, rouge comme le sang de ses suicidés.

Que ce film ne fasse pas l’unanimité est une évidence, tant il sort des sentiers battus et des scénarios rabâchés. Il est lent, méthodique, et porte toute son intention sur l’héroïne Alice partie à la découverte d’un frère qui vient de mourir d' une mort qu’il avait semble-t-il déjà programmée loin de chez lui, du haut des falaises d’une île japonaise. Vanja D'Alcantara qui filme plus qu’elle ne bavarde donne au silence une résonnance totale pour assumer les émotions et les réflexions de ses protagonistes. On le voyait déjà dans son très beau court métrage « Granitsa ». Les paysages marins, bretonnants ou irlandais, sobrement filmés (on pense aux falaises de Moher) comblent l’ultime absence de ces êtres un instant égarés. Alice sait maintenant comment les retrouver. Isabelle Carré tout en intériorité est parfaite.

Avis bonus Un très beau court métrage, une rencontre avec l'homme qui inspire le film ...
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Film tout en longueur mais j'ai quand même bien apprécié les moments sans dialogues. Film certes un peu court mais qui exploite bien le sujet du suicide au Japon.

Sous le prétexte d’épouser le tourment de son personnage et des lieux environnants, la réalisatrice fige sa mise en scène dans une solennité plombante. Au lieu de ressentir les émotions, on les regarde filer au gré du vent, alors que le film ne fait montre d’aucune tentative d’alléger l’ensemble. On reste bien embêté devant ce qui reste comme une œuvre de bon élève d’où rien ne dépasse.

J'ai adoré. Quête de profondeur et de vérité sur la vie . Isabelle Carré joue magnifiquement comme d'habitude en exprimant les émotions comme si elle vivait vraiment l'histoire...,,

"Le coeur régulier" est un très beau film sur le deuil et sur la vie. Le scénario est très bon et le film nous offre des scènes belles, très sensorielles (lorsqu'Isabelle Carré et le japonais se caressent par exemple). Le film fait le choix d'avoir peu de dialogues, les plans, très travaillés parlent presque à la place des personnages. Les acteurs sont très bons, surtout Isabelle Carré qui par ses expressions délivre les émotions que ressent son personnage. Je vous le recommande!

C'est un film qui vous déroute...Filmé à la vieille focale, sans numérique, porté par le talent d'Isabelle Carré, mais pourtant trop de longueurs... Le Japon a ses charmes sous des lumières fantastiques, mais l'ambiance nous ennui trop souvent pour que le film fonctionne.

Comment se vit le malaise d'être ? Alice est triste, grise. Elle a pourtant un travail important, un mari aimant, deux enfants, un garçon et une fille, une belle maison vaste et confortable, mais elle s'ennuie silencieusement. Le retour inattendu de son frère la met en joie. Le mal de vivre, il en porte les traces sur ses avant-bras, mais là, il se dit heureux. "Pour combien de temps ?" l'interroge dubitative sa soeur. La suite du film nous transporte au Japon, où Alice va tenter de comprendre ce qui est arrivé à son frère et à elle par voie de conséquence.Voyage initiatique, méditatif, qui va lui permettre de questionner le désir de mort et celui de vivre après et malgré la perte d'un être cher. Un très beau film avec cette chère Isabelle Carré, ici dans un rôle tout en silences et retenues. Une belle réussite.

Le message du film tient en trois phrases le reste est du remplissage poussif. Isabelle Carré joue tellement mal, anti naturelle ,décalée, ses réactions sont tout sauf naturelles même de dos elle joue mal. Les situations sont tellement peu crédible (un japonais qui ne vous dit pas bonjour ! ). Même les scènes de paysages japonais sont ratées. Le pire c'est que c'est ennuyant au possible.Ce n'est pas mauvais, c'est très mauvais.

Ce film peut enthousiasmer tout autant que déranger. Adapté du roman éponyme d’Olivier Adam, paru en 2010, la réalisatrice belge, Vanja d’Alcantara, met parfaitement en images "Le Japon, le parcours initiatique d'une femme, sa quête intérieure.... ". Dans le rôle de cette héroïne, Isabelle Carré est remarquable. L'actrice dégage une grande sensibilité, qui ne sera jamais écrasante, mais arrivera toutefois à toucher au plus profond. Concernant son actrice la réalisatrice commente : "C'est magnifique cette confiance qu'elle a eue en moi. Dans Le cœur régulier, tout repose sur elle." Le trouble ressenti est principalement dû à la force de son interprétation face à la fragilité de son personnage. L'écriture du scénario n'impose aucun dialogue superflu. La mise en scène multiplie les ellipses, pas toujours maîtrisées. La beauté des images, le talent de l'ensemble des comédiens, et le sujet qui met le spectateur face à l'absence et au silence, sont autant de points forts pour se réapproprier l'essentiel, "la conscience de l'éphémère". "Le film invite à faire ce voyage en évoquant la vie, la mort, le chemin initiatique vers une nouvelle forme de liberté, une ouverture, un éveil". Telle était la quête de la réalisatrice. "Le rapport intime au temps, au cadre, au silence, aux gestes, à la géographie, aux éléments...", chers Olivier Adam, trouvent, dans ce film, une belle résonance. La rencontre entre Masanobu Andoe et Isabelle Carré, est magnifiquement filmée. Isabelle Carré a déclaré : "Je ne sais pas ce qui s'est passé mais ce film a été libérateur, j'ai lâché beaucoup de mes peurs." Un film qui reste difficile de conseiller, mais qui pour ma part m'a bouleversé.

Je n'avais aucune idée en allant voir ce film puisqu'à l'origine j'avais prévu 'Good Luck Algeria" …
Et bien ce fut une excellent surprise. Certes le rythme est un peu lent mais l'intérêt réside dans les "non-dialogues" … toutes les émotions passent par le non-verbal ce qui devient rare dans le cinéma (surtout français).
Excellente prestation de Isabelle Carré et de tous les acteurs japonais …
en plus dois-je l'avouer j'ai une faible pour la culture japonaise , fort bien idéalisée dans ce film.
Bref si vous voulez changer de la tendance actuelle "action-et-comique-a-tout-prix" alors allez voir ce film !

Un film très moyen. Tout est en longueur, avec une quasi-absence de dialogues. Cette lenteur, qui aurait pu permettre à une certaine esthétique de s'épanouir et d'imprégner le film, rend au contraire le film d'un ennui mortel. On aurait presque envie de suivre le chemin escarpé de la falaise et se jeter dans la mer pour que le film se termine une bonne fois pour toute. Plusieurs spectateurs sont sortis de la salle avant la fin, et personnellement, je n'ai pas hésité à suivre ce mouvement.

Peu de dialogues comme si tout passait furtivement en regards et émotions et silences, d'où un film qui peut sembler long, très long, avec des plages muettes certaines fois de plus de trois minutes. Ces silences seraient justifiés si le film se déroulait tout en finesse, mais malheureusement, celui-ci accumule les clichés Occident ( bruit, travail harassant, vie dénuée de sens et matérialiste ) et Orient ( sagesse des anciens, respect de l'autre, hospitalité ). Du reste, le mot cliché est un qualificatif judicieux pour un film qui se résume, dans sa presque intégralité, à la description figée et muette de même paysages japonais. Le scénario est mal tissé, bien trop simpliste et elliptique au besoin. Mais comment analyser le fond lorsque les dialogues doivent comptabiliser une dizaine de minutes tout au plus? Pour celui qui s'attendrait à un dialogue philosophique fécond, qu'il ne s'y trompe pas: il aura seulement pour s'éclairer les expressions toujours plus caricaturées d'Isabelle Carré ou les paysages japonais, qui, pour magnifiques qu'ils soient, ne comblent pas un manque latent de contenu. Puisqu'il faut parler maintenant d'Isabelle Carré, elle n'est pas sous son meilleur jour: tantôt muette, tantôt craintive, puis bientôt souriante, toutes les émotions ressortent pèle-mêle ce qui ne facilite aucunement la compréhension du caractère du personnage qu'elle incarne.

Mais il serait injuste et dommage d'oublier le positif, car oui, certains passages assez rares sont appréciables. Les falaises si bien restituées à l'image impressionnent et donnent comme un vertige. Les paysages japonais, tout aussi bien que les vieilles masures et le calme des grands espaces sont bien restitués. Doit-on aussi dire que certains choix sont à double tranchant? La diversité des personnages et tout aussi bien vecteur d'incohérence et d'invraisemblance que d'une certaine variété ( histoire de colorer un film bien terne ). Les silences, tant houspillés dans les commentaires, le mien également, sont bien sûr un choix qui peut paraître une facilité mais aussi un procédé cinématographique pour mettre en valeur le visuel ( paysages, expressions de visage ) et les rares dialogues.