Amis publics : les secrets du tournage

Amis Publics est le tout premier long-métrage d'Edouard Pluvieux, qui a par le passé été journaliste (radio, télé) et a co-écrit de nombreux spectacles pour et avec notamment Kev Adams, Anthony Kavanagh ou encore Max Boublil. Pour lui, Amis publics est avant tout une histoire de copains puisqu'il travaille avec Adams, John Eledjam et Majid Berhila depuis des années. C'est en premier lieu le second qui a eu l’idée originale du film en 2010, puis : "Kev et Elisa Soussan ont développé le projet au sein de leur société myFAMILY. Ils ont ensuite proposé à Grégory Boutboul d’écrire le scénario avec la collaboration de Kev et John Eledjam. Ils ont achevé une première version d’Amis publics et me l’ont apportée pour que je la réalise. Ensuite, on a retravaillé tous ensemble le script et j’ai écrit", se rappelle le cinéaste.

Dans Amis Publics, Kev Adams retrouve deux acteurs avec lesquels il a joué dans la série Soda : Guy Lecluyse, qui interprétait son père, et Frank Bellocq, le surveillant de lycée dans les saisons 2 et 3.

Si les créateurs du film aiment dire qu'Amis Publics a été inspiré par une histoire fausse, Edouard Pluvieux précise tout de même qu'elle a été ancrée sur des faits réels. Par exemple, au sujet de l'explosion de l'usine, le cinéaste a utilisé des images aériennes de la catastrophe de l’usine AZF.

Edouard Pluvieux s'est amusé à faire du cinéma dans le cinéma dans Amis publics, pour rendre hommage aux films qu'il aime, en toute humilité, surtout en ce qui concerne les quatre scènes de hold-up. Il confie : "Le premier est un clin d’oeil à Heat. Le deuxième, tourné en plans larges, un peu surjoué, est en souvenir de OSS 117. Pour le troisième, réalisé en plans séquences, j’ai pensé à ces films du cinéma italo-américain que je vénère, ceux de Scorsese et de Coppola. Quant au dernier, celui de la banque Syngapore, c’est un coup de chapeau à Ocean's Eleven."

Edouard Pluvieux a voulu situer l'intrigue d'Amis publics à Lyon, parce qu'il voulait une grande ville avec un casino et des petits villages à côté, accessibles assez rapidement. Le cinéaste explique qu'il ne souhaitait pas tourner à Paris, qui est une ville qu'il trouve disparate et sans âme. Lyon compte également pour lui et Kev Adams puisqu'ils y avaient créé en 2013 le spectacle "Voilà voilà".

La plus grande difficulté de tournage a été le temps, comme l'explique Edouard Pluvieux : "On pense à des plans et on ne peut pas les faire par manque de temps. Car au bout du compte, on ne tourne que les scènes utiles. Et en trente minutes ! Se dire qu’on doit réussir en une demi-heure une séquence qui restera pour l’éternité, c’est assez angoissant. C’est un exercice qui exige une énorme concentration."