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    L'étreinte du serpent
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    traversay1
    traversay1

    3 153 abonnés 4 637 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    A 34 ans et avec trois films à son actif, le réalisateur colombien Ciro Guerra possède déjà un palmarès enviable. Il est sans nul doute l'un des très grands espoirs du cinéma latino-américain. Depuis plus trente ans, aucun film de fiction n'avait été tourné en Amazonie et les seuls qui l'ont été (Fitzcarraldo) ont privilégié le regard occidental. Les colombiens, eux-mêmes s'intéressent assez peu à cette partie de leur pays. Et ne connaissent rien de la culture, des langues et des communautés qui y étaient rattachées et qui ont pour la plus grande partie, disparu. En imaginant un chaman indien, ivre de la jungle et esseulé, qui aurait rencontré à 40 ans de distance deux scientifiques explorateurs (qui ont réellement existé), Ciro Guerra fuit tout folklore et fait un véritable travail d'ethnologue, impression renforcée par ses images en noir et blanc. L'étreinte du serpent n'est pas aussi mystique que prévu et c'est tant mieux pour le réalisme et tant pis pour les amateurs d'exotisme tropical. Il y a dans le film de l'humour et de la cruauté et un sens de l'aventure y compris intérieure. Mais avant tout un respect intégral pour des peuples souvent caricaturés ou simplement ignorés. En cela, outre toutes ses autres qualités, L'étreinte du serpent est beau et captivant.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    "Le rêve amazonien " annoncé sur la très belle affiche de "L'étreinte du serpent" me renvoie direct à tous ces récits qui faisaient gamberger tous les enfants et adolescents jusqu'aux années soixante-dix. ( du siècle précédent). Un voyage hors du commun, à la découverte de terres souvent inconnues et peuplées de tribu pas toujours accueillantes, s'offrait à nous au travers de ces épopées, où se mêlaient exotisme, aventure mais aussi un zeste de colonialisme et de supériorité occidentale. Oui, j'ai rêvé sur ces héros où le courage et l'abnégation camouflaient une envie de domination que je ne percevais pas à l'époque.Quoi de plus normal dans l'esprit d'un enfant que cette envie d'importer notre bonne et belle culture (imposer irait mieux, mais les récits étaient écrits de façon hagiographique) ? Il ne doit plus y avoir de contrées inconnues, la plupart des tribus ont connu un destin tragique et celles qui ont la chance d'avoir encore quelques représentants sont en grande partie pourries par notre société de consommation.
    "L'étreinte du serpent" s'empare effectivement de cette mythologie et nous plonge, nous spectateurs du 21ème siècle dans une époque révolue. Nous sommes dans les années 1900, Théo, un ethnologue allemand a rencontré un indien aux pouvoirs chamaniques et a eu connaissance de l'existence d'une plante sacrée aux pouvoirs infinie : la yakruna. Il va la dessiner, la décrire dans son carnet de voyages, mais mourra emporté par une fièvre particulièrement sévère dans ces contrées. Une bonne trentaine d'années plus tard, un autre scientifique , américain celui-là, se lancera sur la trace de ce chamane et de cette fleur si rare. C'est son périple et la rencontre avec ce chamane, toujours en vie, que nous conte le film, mêlant les deux expéditions pour mieux nous faire ressentir la difficulté qu'ont ces deux mondes à se rencontrer et à échanger.
    Avec une image noir et blanc magnifique ( mais ne dit-on pas toujours cela quand un film adopte ce procédé? ), nous naviguons dans cette forêt amazonienne, oppressante, magnifique mais déjà souillée par les occidentaux. La récolte du caoutchouc a rendu fou les hommes, les a armé de fusils, leur a fourni de l'alcool, leur a offert tout ce que l'occident à de pire y compris sa religion catholique, aveuglant jusqu'à la violence, voire la folie cannibale la plus insoutenable, ses prêtres avides d'évangélisation. Les rapports entre les explorateurs et le chaman ne sont pas simples, les uns étant sûrs de leur savoir et de leur sciences, l'autre persuadé que l'échange réel, entre les deux cultures est essentiel, chacun pouvant apporter à l'autre quelques savoirs inconnus mais essentiels pour vivre sur cette terre.
    La fin sur le blog
    velocio
    velocio

    1 192 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 décembre 2015
    Aujourd’hui âgé de 34 ans, le réalisateur colombien Ciro Guerra avait déjà deux longs métrages à son actif avant de se lancer dans la réalisation de "L’étreinte du serpent". Le premier, "L’ombre de Bogota", présent dans divers festivals dès 2004, avait déjà eu droit, en 2008, à une sortie hexagonale. Curieusement, le suivant, l’excellent "L’accordéon du diable" (aussi appelé "Les voyages du vent") était resté sur le quai dans notre pays malgré sa présence dans la Sélection Un Certain Regard de 2009. La présence de "L’étreinte du serpent" dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2015, couronnée par l’obtention de l’Art Cinema Award, ainsi que le bon accueil réservé par le public cannois, justifiaient qu’un distributeur s’intéresse à ce film et le présente sur nos écrans. C’est au cœur de l’Amazonie colombienne que nous conduit Ciro Guerra, une région qui, depuis longtemps, chatouillait la curiosité du réalisateur par son immensité et son côté mystérieux. Dans "L’étreinte du serpent", il conduit en parallèle deux histoires séparées de 40 années mais dans lesquelles, à chaque fois, un explorateur blanc part à la recherche d’une plante bien précise, la yakruna, une plante sacrée aux vertus thérapeutiques et hallucinogènes et qui pousse sur les arbres à caoutchouc. Dans les deux histoires, c’est le même indien, Karamakate, qui les conduit vers l’endroit où l’on peut trouver cette plante.En se lançant dans" L’étreinte du serpent", le projet de Ciro Guerra était ambitieux. Malgré les nombreuses difficultés rencontrées en cours de tournage, il a réussi à le mener à bien et on doit le féliciter d’avoir su aussi bien respecter la culture indienne. Reste le problème inhérent à toute représentation de pratiques plus ou moins chamanistes : la position du curseur. Est-il ou n’est-il pas allé trop loin dans une vision de type New Age ? La réponse ne peut qu’être personnelle !
    Loïck G.
    Loïck G.

    299 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2015
    Malgré un sujet prisé par le cinéma (la découverte d’un nouveau monde) c’est un film que l’on n’a encore jamais fait. L’homme qui va à la découverte de la forêt amazonienne, un bon blanc comme l’Histoire en rapporte beaucoup est cette fois sous la coupe bienveillante de l’indigène. Le réalisateur inverse habilement le point de vue du spectateur en plaçant le personnage principal dans la peau de l’autochtone. Un chaman qui depuis 40 ans vit seul et qui maintenant reprend contact avec la civilisation à travers la venue du scientifique européen. Et avec autant d'habileté, le cinéaste nous raconte cette aventure en superposant les époques. Ca fonctionne très bien, à travers cette renaissance d’un monde, ce paradis perdu que deux hommes redécouvrent. Ils en deviennent les porte-paroles : Jan Bijvoet et Brionne Davis rayonnants, guidés par leur rêve. Qui devient le nôtre, l’osmose est parfaite.
    Pour en savoir plus
    dagrey1
    dagrey1

    87 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    "L'étreinte du serpent" est un film étrange. Après Aguirre et Fitzcarraldo réalisés par Werner Herzog avec Klaus Kinsky, le film décrit la rencontre et le voyage entre Karamakate, dernier indigène de sa tribu, "les Chullachaqui", et Chamane de son état et 2 explorateurs, à 40 ans d'intervalle, pour trouver une plante sacrée et puissante la Yakruna. L'originalité du film est que cette fois, c'est l'indien qui est au centre de la réflexion et non l'homme blanc. Lors de ces périples où la temporalité devient incertaine, l'indien et son compagnon de voyage font des rencontres souvent inquiétantes où sont mises en abime le rôle de l'homme blanc dans ces contrées depuis le 16éme siècle ainsi que le rôle de l'église, pour des raisons économiques et religieuses. Tout le film donne l'occasion de mesurer le gouffre qui sépare les 2 mondes Blanc et Indigène (concept de temporalité contre Cosmos, attachement aux biens matériels contre dénuement...). Le tout est filmé élégamment par Ciro Guerra, réalisateur colombien dans un noir et blanc de toute beauté.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2015
    vu ce film il y a deux mois lors d'un festival d'avant-premières..c'est une splendeur absolue,un rêve,une aventure inédite..on accompagne les personnages dans leur quête,filmée dans un sublime noir et blanc..je me suis promis d'aller le revoir dès qu'il sortirait en salle ..ça va être chose faite
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    L'étreinte du serpent de Ciro Guerra est un superbe film qui réussit à traiter de nombreuses thématiques en peu de temps et, surtout, avec un grand talent. On parle ici de temps, de civilisations, de religion, de représentation, de métaphysique, le tout dans un cadre onirique qui distancie juste assez le spectateur.

    Un excellent film, à voir absolument !
    Il contient de très beaux plans et prête à réfléchir.
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