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    L'Indomptée
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Indomptée" et de son tournage !

    La Villa Medicis, coeur du film

    L'indomptée se déroule à la villa Médicis, un palais situé sur le mont Pincio à Rome qui abrite l'Académie de France, un endroit cher à la cinéaste Caroline Deruas :

    "J’ai un rapport très fort aux lieux. Cela vient de mon enfance, de la figure très forte d’une maison. Pour moi les lieux sont des personnages, je suis très sensible à leur histoire, à leur humanité, à ce qu’ils représentent. Je suis littéralement tombée amoureuse de la Villa Médicis dès que j’y ai mis les pieds pour la première fois, il y a seize ans. Dix ans plus tard je me présentais au concours et je l’ai passé trois fois pour l’avoir. Mon rapport à cet endroit tient de la fixation amoureuse, de la conquête. Quand on arrive à la Villa Médicis en tant que pensionnaire, on cherche à se l’approprier, à la posséder plus ou différemment des autres. Ma manière a été d’y faire ce film. Elle a un côté maternelle. C’est un endroit hors du temps. On finit par y baigner dans une temporalité flottante, une bulle entre le rêve et la réalité", relate la cinéaste.

    Incursion du fantastique

    La réalisatrice Caroline Deruas fait subtilement basculer son film du drame au fantastique, un genre qu'elle affectionne grâce à ses rêves :

    "Enfant, mes rêves étaient de véritables films fantastiques. Mon rapport au fantastique trouve plus son origine dans ces rêves que dans des références cinématographiques. Elsa Morante pensait que le secret de l’art était peut-être d’arriver à se souvenir de comment on avait vu notre oeuvre en état de rêve et d’essayer de la retranscrire ainsi. Je voulais qu’on soit immergé dans un univers qui parte du réel pour petit à petit basculer dans l’imaginaire et le rêve. Et qu’on finisse par ne plus savoir dans lequel de ces trois mondes on évolue et que cela soit agréable… Je n’ai jamais bien su distinguer les frontières entre la réalité, le rêve et l’imaginaire, j’ai toujours eu un rapport au réel compliqué. Il m’ennuie, et je ne m’y sens pas chez moi", explique Deruas.

    Musique à l'italienne

    Caroline Deruas a travaillé avec le compositeur italien Nicola Piovani pour L'indomptée :

    "Nicola Piovani est un immense musicien et je suis fan de son travail depuis plus de quinze ans. C’est un compositeur très mélodique, ce qui est finalement assez rare aujourd’hui. Et il y a toujours une forme de douce mélancolie dans sa musique qui me touche particulièrement. Quand je lui ai fait la demande pour mon film, je n’y croyais pas. Il a vu le montage et il a senti combien le film attendait sa musique. J’avais laissé de longues plages silencieuses qui attendaient leur voix. On a beaucoup échangé, il a eu la générosité de vraiment m’écouter. Je voulais que la musique soit comme la voix intérieure de la villa, comme un chant de sirène, à la fois envoûtant et angoissant. J’avais également envie de ses sonorités italiennes, et par le choix des instruments de mélanger là aussi les époques et les genres", raconte la réalisatrice.

    Du 35mm en numérique ?

    Caroline Deruas tenait à tourner L'indomptée en 35mm ; la cinéaste n'a pas été en mesure de le faire pour une question de budget mais souhaitait que la gestion du numérique soit la plus proche possible du rendu 35mm :

    "Tourner en 35mm aujourd’hui, ça a réellement un coût et nous étions au bord de ne pas pouvoir tourner le film. En revanche, j’ai tout fait pour que mon image numérique se rapproche du 35. J’ai essayé d’avoir l’image que je voulais, malgré le numérique. Je ne suis pas contre le numérique, pour moi c’est un progrès, une richesse, dans le sens où il est un nouveau moyen. Mais à partir du moment où ce nouveau moyen vient tuer l’autre, cela me pose problème. On n’est plus dans le progrès mais dans la destruction, la bêtise, la pure stratégie économique dévastatrice. C’est pareil pour la photo. On est tous d’accord pour dire que la photo argentique était plus belle, mais pourtant elle n’existe presque plus", déplore Deruas.

    Un duo d'actrices talentueuses

    Caroline Deruas a choisi les belles et talentueuses Clotilde Hesme et Jenna Thiam pour incarner Camille et Axèle, les deux protagonistes du film. Les deux femmes s'étaient déjà donné la réplique dans la série Les Revenants :

    "Je connais Clotilde Hesme depuis Les Amants réguliers. Il y a même un plan dans le film où l’on se regarde longuement. Ça me fait sourire quand j’y pense. J’ai toujours senti que Clotilde me comprenait intimement. Clotilde est une alter-ego évidente, j’ai écrit le rôle pour elle. Axèle [Jenna Thiam] est fantomatique, aérienne, insaisissable, forte et fragile en même temps. Jenna est tout ça à la fois : flottante, mystérieuse, magique par sa rousseur... Elle a quelque chose d’irréel. Je l’avais repérée dans Les Revenants. J’en ai beaucoup parlé avec Anne Consigny, qui jouait sa mère dans la série et qui a été une sorte de marraine entre nous. Quand j’ai donné rendez-vous à Jenna dans un café, elle m’a rappelée deux heures après notre entrevue, elle n’avait pas quitté le café et avait dévoré le scénario. Elle s’est immédiatement emparée du personnage et c’était très agréable pour moi", se souvient la réalisatrice.

    Tchéky Karyo pleure

    Caroline Deruas est fascinée par Tchéky Karyo depuis son adolescence :

    "Tchéky est un immense acteur, d’une très grande subtilité, et il a une très grande expérience du jeu. J’étais ébahie de retrouver dans son jeu toutes les informations et directions que je lui avais données, toutes. Je trouve ça extraordinaire… Il est aussi d’une grande délicatesse. La scène où il fond en larmes, c’est un cadeau qu’il m’a fait. Voir un homme pleurer, c’est très rare, très intime, et pour moi c’est très émouvant. Pendant longtemps je croyais que les hommes ne pleuraient pas", confie la cinéaste.

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