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    Orpheline
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Orpheline" et de son tournage !

    L'origine du projet

    Orpheline est venu d'un souhait du réalisateur Arnaud des Pallières, de transposer au cinéma l'histoire personnelle de sa co-scénariste Christelle Berthevas. Le cinéaste souhaitait mettre en scène un portrait de femme après avoir porté beaucoup d'attention aux personnages masculins. Il tenait à se baser sur une vie réelle et non sur un roman ou une nouvelle.

    Le réalisateur a donc demandé à Berthevas de jeter sur le papier tout ce qui se rapportait à son enfance et sa jeunesse afin qu'il puisse puiser dedans de quoi enrichir et romancer son récit.

    Pourquoi "Orpheline" ?

    Arnaud des Pallières explique la signification de son titre, Orpheline :

    "C’est Christelle Berthevas qui a eu l’idée de ce titre. Un titre à la fois évident et mystérieux. Cette petite fille (adolescente, jeune femme et femme) est orpheline parce que ses parents n’ont jamais compris ou su qui elle était. Mais on peut le dire autrement : le film est perçu du point de vue du personnage. Dans Orpheline, il n’y a pas d’autre vérité que celle du personnage. Si le personnage se sent orpheline, se dit orpheline, alors c’est elle qui a raison : elle est orpheline."

    4 actrices différentes

    Dès le début de l’écriture, Arnaud des Pallières a choisi d'utiliser 4 actrices différentes pour incarner le personnage à 4 âges de sa vie, 6, 13,20 et 27 ans. Il a également décidé très tôt qu'elles auraient un prénom spécifique pour chaque âge car le personnage ne cesse de fuir toute assignation familiale, sociale, et s’invente à chaque âge une identité à hauteur de ses désirs.

    "La lutte d’une femme pour sa vie, sa liberté et son identité"

    "Devant le projet d’Orpheline, j’éprouve le sentiment d’avoir à mettre mon travail au service d’une histoire qui est plus qu’une fiction et ne m’appartient pas. Celle de la lutte d’une femme pour sa vie, sa liberté et son identité", confie Arnaud des Pallières, réalisateur.

    Quid de la ressemblance physique ?

    Arnaud des Pallières a très vite écarté l'idée de se baser sur des critères physiques pour choisir ses 4 actrices :

    "Je choisis un acteur parce qu’il est bon. Qu’il est la meilleure version possible du personnage. Pas parce qu’il ressemble physiquement à l’image que j’en ai. Je voulais la meilleure actrice pour chaque âge du personnage. Les choisir sur le critère d’une ressemblance physique ne m’aurait pas permis d’avoir les meilleures", explique le metteur en scène. Par ailleurs, ce dernier a tenu à ce que chacune ne voit pas le travail de l'autre sur le personnage afin qu'elles ne s'influencent pas dans le jeu et s'approprient le rôle par elles-mêmes.

    Influences

    Arnaud des Pallières revendique avoir puisé son inspiration chez certains personnages féminins incarnés par Sandrine Bonnaire dans les films de Pialat et Varda. Mais aussi de Mouchette de Bresson et du souvenir de La petite Vera de Vassili Pitchoul.

    Se fixer des règles

    Arnaud des Pallières confie sa manière d'aborder la mise en scène dans Orpheline :

    "Avant de tourner, je me suis fixé quelques règles. Convaincu qu’une vraisemblance documentaire était gage de force et de durée, je voulais un film au plus près de la réalité. Que la caméra épouse le point de vue du personnage principal, pour renforcer la cohérence du jeu des quatre actrices. Je voulais filmer de manière à ce que tout soit perçu par elle. Ce que le personnage ne voyait pas, le spectateur ne le voyait pas. Enfin j’ai tenu à n’utiliser qu’un objectif, pour me contraindre à inventer une écriture propre au film, tout en renforçant son unité stylistique. Ces quelques règles ont d’abord contribué à la cohérence du jeu des quatre actrices. Ce sont des règles simples, contraignantes mais qui produisent des effets puissants."

    De 3 à 4 âges

    Au départ, le réalisateur Arnaud des Pallières et sa co-scénariste Christelle Berthevas souhaitaient mettre en scène 3 âges de la vie du personnage, 6, 13 et 20 ans. Ils ont finalement écrit Renée, le personnage à 27 ans afin de débuter et clore leur histoire :

    "Le schéma était musical. Il fallait une ouverture et un final", explique le cinéaste.

    Sexualité

    La sexualité est au coeur d'Orpheline. Selon Arnaud des Pallières, c'est parce que l'héroïne n'appréhende véritablement le monde qu'à travers l’amour et la sexualité. C’est dans l’échange amoureux qu’elle découvre des univers, noue des alliances, contracte des amitiés :

    "Un des objectifs du film est de donner une dignité à la quête sensuelle, sexuelle, amoureuse, sociale, politique de cette jeune femme. À travers ses élans, ses enthousiasmes, ses prises de risques — trop

    souvent jugés selon les critères d’une antique morale — je vois au contraire une vraie générosité et un bouleversant appétit de vie", analyse le cinéaste.

    L'enfance

    Arnaud des Pallières explique son choix de confier le rôle de son héroïne à l'âge de 6 ans à Vega Cuzytek :

    "Les directrices de casting m’ont montré une série de photos de Vega Cuzytek, prises par sa mère, d’une fillette en pyjama jouant dans la poussière d’un jardin. Ses yeux presque anormalement bleus, son regard extraordinairement vif, ses airs de sauvageonne… Sans l’avoir rencontrée, sans connaître son caractère ni sa personnalité, j’ai eu l’intuition que j’avais trouvé Kiki."

    L'adolescence

    Arnaud des Pallières a confié le rôle de son héroïne adolescente à Solène Rigot. Bien qu'elle était âgée de 23 ans lors du tournage, elle a incarné Karine à l'âge de 13 ans :

    "J’avais remarqué Solène dans Tonnerre de Guillaume Brac. J’ai immédiatement senti, chez cette jeune actrice, une modestie excessive typique de certaines très jolies femmes. Je sentais qu’elle «cachait quelque chose». Ce qui est paradoxal pour une actrice. Qu’elle «contenait» quelque chose, dans les deux sens du terme. Comme si elle n’assumait pas tout à fait ni sa beauté, ni sa féminité. Qu’elle faisait tout pour les faire oublier. En principe, elle était trop âgée pour le rôle de Karine puisqu’elle avait 23 ans et que le personnage en a 13. Mais aux essais, c’était de loin celle que j’aimais le plus regarder."

    Les 2 Adèle

    Le cinéaste Arnaud des Pallières a choisi Adèle Haenel et Adèle Exarchopoulos pour le rôle de son héroïne (Renée et Sandra) aux âges de 27 et 20 ans :

    "Bien qu’elles soient très différentes, voire à l’opposé, Adèle Haenel et Adèle Exarchopoulos me paraissaient les deux actrices françaises les plus étincelantes et représentatives de leur génération."

    À noter que le metteur en scène ne savait pas qui jouerait Renée ou Sandra ; estimant beaucoup Adèle Haenel pour son intelligence d'actrice et de femme, il lui a demandé son avis. Cette dernière lui a rétorqué qu'elle ne savait pas et que le mieux qu'il pouvait faire, c'est de suivre son instinct.

    "Adèle Exarchopoulos était Sandra. Et ma directrice de casting me poussait à lui proposer le rôle. Mais je ne voulais pas qu’on puisse penser que je cherchais à lui faire rejouer La Vie d’Adèle, film dans lequel je l’avais pourtant trouvée merveilleuse. Lorsque j’ai décidé de passer outre cette crainte, Adèle m’a dit oui immédiatement. Elle comprenait le rôle. L’acceptait tout entier. Adèle est un animal de cinéma."

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