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    Crache coeur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Crache coeur" et de son tournage !

    S'inspirer de son vécu

    Crache coeur est le premier film réalisé par Julia Kowalski. Cette dernière y a mis quelques éléments autobiographiques, notamment le fait d'avoir fait de la flûte traversière, d'avoir eu un père architecte embauchant des ouvriers polonais ou encore d'avoir choisi une actrice principale lui ressemblant quand elle avait le même âge. Cela étant, la cinéaste insiste sur le fait qu'il s'agit d'une version très romancée de son adolescence.

    Méthode de travail

    Chaque plan de Crache Coeur a été pensé avant les repérages et Julia Kowalski avec son équipe ont ainsi cherché les décors en fonction du plan, plutôt que l’inverse : "Je pense notamment au plan séquence de cinq minutes qui part de Rose dans la cuisine et finit sur elle et Jozef qui dansent. Hormis un léger travelling arrière qu’on a rajouté au tournage, tout le reste était déjà là, au millimètre près. Les gens ne voient pas toujours la mise en scène et ça ne me dérange pas, car je préfère qu’ils soient à fond dans l’émotion."

    Improvisation

    Pendant le tournage, Julia Kowalski a beaucoup répété avec les comédiens sans pour autant leur enlever une certaine liberté d'improvisation. "Par exemple, dans la scène où Liv et sa copine sèchent le sport et se retrouvent derrière les bosquets à boire des bières, il n’était pas prévu que l’acteur embrasse la fille, mais je lui avais demandé de la surprendre, elle s’est laissée faire, et elle y est même allée à fond. Du coup, on sent qu’elle est toute gênée, ce qui crée de la vie dans le plan. Il y a plein de moments comme celui-ci où je disais des choses aux uns mais pas aux autres pour essayer de casser la routine du jeu", se souvient -elle.

    Intemporel

    Julia Kowalski ne voulait pas inscrire Crache cœoeur dans la réalité d'aujourd'hui. Elle a cherché à faire en sorte que le film puisse se situer maintenant ou à l’époque de son adolescence. Dans cette optique, pour rendre le récit le plus universel possible, les personnages portent toujours le même costume.

    Repérages

    Le choix des décors a été très long et Julia Kowalski a effectué ses repérages seule. La cinéaste a ainsi visité une soixantaine de maisons, tous les collèges et lycées de Bretagne, arpenté des tas de villes, avec la volonté de trouver en France une esthétique renvoyant à son image de la Pologne.

    Références visuelles

    En termes d'images, Julia Kowalski avait pour références des photographes des années 70/80, mais aussi des artistes plus récents comme Sergey Bratkov ou Lise Sarfati. "Lorsque j’écris, je glane des photos, que ce soit pour leur cadre, leur ambiance, leur chromatisme… J’avais d’ailleurs une charte de couleurs que j’ai distribuée à mes principaux collaborateurs. Tous les figurants qu’on n’a pas pu habiller par manque de temps et de moyens l’ont eue aussi et on leur a demandé de venir sur le plateau avec des couleurs et des matières précises. Même chose pour les objets. Rien n’a été laissé au hasard. Et pourtant, tout est vrai. Il n’y a pas d’artifice. Simplement je choisis tout avec minutie", note-t-elle.

    Références filmiques

    Julia Kowalski a montré à son actrice principale Liv Henneguier le film de 1994 Travolta et moi de Patricia Mazuy pour son personnage d’adolescente jusqu’au-boutiste qui met le feu à la boulangerie de ses parents juste pour rejoindre le garçon qu’elle aime alors que lui s'en fiche. A nos amours de Maurice Pialat, L’Effrontée de Claude Miller, Kids de Larry Clark, Gummo de Harmony Korine et A bout de course de Sidney Lumet avec River Phoenix ont également servi de références.

    A la recherche de l'actrice principale

    Le casting du personnage joué par Liv Henneguier a duré un an. Julia Kowalski a vu près d’une centaine de filles, dont certaines très douées mais sans trouver la perle rare jusqu'à ce qu'elle a aperçu par hasard Liv Henneguier dans un court métrage de Joanna Grudzinska, "Loups solitaires en mode passif". La cinéaste se rappelle :

    "Elle y tenait le premier rôle, celui d’un personnage froid, avec un texte très écrit, très éloigné d’elle, inspiré d’un poème de Grisélidis Réal. C’était aux antipodes de mon personnage, mais je me suis dit que cette fille avait un vrai truc. C’est drôle, parce que je fais souvent le casting moi-même, mais, dans son cas, je ne voulais pas y être. J’avais peur. J’étais comme tétanisée par l’idée de l’avoir trouvée. Liv est maladroite et rugueuse. Elle peut être ingrate, enfantine et, en même temps, très belle, charismatique et femme fatale."

    Le Dewaere polonais

    Julia Kowalski a choisi la star polonaise Andrzej Chyra pour se glisser dans la peau de l'ouvrier polonais alcoolique. L'acteur, qui fait souvent la une des magazines people pour des problèmes d’alcool dans son pays, a selon la réalisatrice une dimension mystérieuse et fantasmatique en France : "Il a ce côté déglingue qui n’était pas toujours simple à gérer sur le plateau, mais ça m’intéressait qu’il ne soit pas lisse, un peu dangereux même."

    Filmer le sexe

    Les scènes de sexe du film sont assez crues et peu sensuelles comme l'a voulu Julia Kowalski : "Ce n’est pas forcément sensuel pour moi le sexe. Lorsque Rose et Roman font l'amour sous l’abribus, s’il y a une forme de tendresse, c’est dans le plan d’après, quand ils sont dans les bras l’un de l’autre. Le sexe, ils le font parce qu’il faut le faire, mais ils ne savent pas trop comment. Ils sont un peu branques, maladroits, animaux. C’est comme ça, quand on ne sait pas faire. En tout cas, c’est plus intéressant que de montrer des gens qui assurent à mort."

    Bande originale et clins d’oeil

    Le frère de la réalisatrice, Daniel Kowalski, a composé la musique de Crache Coeur qui a été conçue pour installer un sentiment d’étrangeté presque fantastique dans le film : "On adore tous les deux les bandes originales de films fantastiques, en particulier celles composées par John Carpenter ou les Goblins. Le film contient d’ailleurs quelques clins d’oeil au cinéma de genre, à Dario Argento et à d’autres cinéastes qui ont marqué mon adolescence, comme, par exemple, la séquence « messe noire » où Rose brûle la lettre de Jozef."

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