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    Personal Shopper
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Personal Shopper" et de son tournage !

    Kristen Stewart, 2ème !

    Personal Shopper marque la seconde collaboration entre le cinéaste français Olivier Assayas et la comédienne américaine Kristen Stewart après Sils Maria en 2014.

    Origine du projet

    Personal Shopper est né dans l'imagination du cinéaste Olivier Assayas après un passage difficile. En effet, le français devait réaliser un film au Canada avant que le projet ne tombe à l'eau à la veille du tournage. Il s'est donc attelé à écrire une nouvelle histoire à partir d'une page blanche :

    "J’ai commencé à écrire le film sur une idée simple : l’histoire d’une jeune femme qui vit dans le monde contemporain, qui a un travail d’un matérialisme aliénant et qui cherche le salut dans le rejet de ce matérialisme, c’est-à-dire dans les idées. Comme pour l’écriture de Sils Maria j’ai voulu me laisser porter par mon inconscient car je crois beaucoup à cette méthode d’écriture et qui est l’inverse des manuels de scénario américains. C’est une approche de l’écriture que l’on retrouve dans les romans de Julien Green : il commence à écrire et démasque le récit en avançant, comme si celui-ci se révélait progressivement à lui-même. C’est pour moi un chemin passionnant pour la fiction contemporaine car on part des besoins élémentaires d’un récit et cela peut nous mener plus ou moins loin sur le chemin de la fiction. La différence pour ce film étant que j’ai fait une partie du chemin et que Kristen Stewart a fait l’autre", confie le metteur en scène.

    Le visible et l'invisible

    Avec Personal Shopper, Olivier Assayas a souhaité aller plus loin dans sa volonté d'explorer le genre fantastique :

    "Avec Personal Shopper j’ai voulu savoir ce qui se passerait si je sautais le pas pour affronter frontalement une question à laquelle je reviens sans cesse : la capacité intime, profonde, du cinéma à filmer l’invisible. En faire le sujet d’un film me permettait, à travers la présence d’éléments du cinéma de genre, de tenter d’illustrer cette idée sans qu’elle soit uniquement théorique", explique le cinéaste.

    La "blingblinguisation" du monde

    Olivier Assayas revient sur la distance très critique et morale qu'il a par rapport à la relation de soumission et d’exploitation économique présente dans le milieu de la mode et du luxe :

    "Qu’on le nie ou qu’on le rejette, on est partie prenante du présent dans lequel on vit. Comme tout le monde, j’ai été témoin de la « blingblinguisation » du monde, ce nouveau fétiche de la mondialisation, dont la mode représente une extrémité symbolique très forte. Dans une économie qui ne va pas bien le luxe, en pleine expansion, incarne la prospérité du commerce, il prend donc une identité propre, qui serait l’opposé même du spirituel - il n’y a rien de plus brutal dans l’articulation de l’individu et du monde matériel que l’univers du luxe. Mais, comme le grillage du marché de l’art ne m’empêche pas de voir la pertinence des arts plastiques, je suis aussi capable de comprendre l’attirance de la beauté et d’une forme de modernité dans la mode contemporaine. Je ne suis pas puritain avec ça."

    Préparation made in Kristen

    Kristen Stewart revient sur sa préparation pour le rôle de Maureen : 

    "Je voulais que l’on ressente que Maureen est une jumelle, à la recherche d’une complémentarité perdue avec son frère mort. Je l’ai donc imaginé avec un look très simple, presque androgyne. Son apparence reflète aussi son rapport amour/haine avec le monde de la mode. Le choix des vêtements fut donc très important. En ce qui concerne la préparation du film, je ne lis le scénario qu’une fois, et je refuse de le relire car je veux découvrir les scènes chaque nouveau jour du tournage. Je n’ai rien eu de particulier à apprendre pour ce film", relate la jeune comédienne.

    Entre peinture et littérature

    Personal Shopper fait notamment écho à la littérature de Victor Hugo et aux peintures d’Hilma Af Klint. Selon Olivier Assayas, l'art sert à la fois d'outil d'exploration du monde et une consolation, un baume contre la solitude. Pour traduire cela, le cinéaste est allé chercher une dimension très peu connue de Victor Hugo, sa poésie inspirée par ses séances de spiritisme :

    "Hugo et son Livre de Tables en témoigne – pensait sincèrement dialoguer avec les morts. Les personnages du film partagent la même foi, la même conviction, et cela modifie la façon dont ils appréhendent le monde moderne. (...) Hilma Af Klint est une grande figure féminine à ce moment charnière des arts plastiques, le début du XXème siècle. Je me dis que pour une jeune femme d’aujourd’hui qui cherche son chemin et qui cherche sa place dans la société et dans un monde horriblement machiste, c’était intéressant de proposer ce personnage clef", indique le réalisateur.

    Phénomènes surnaturels et Antonioni

    Olivier Assayas nous parle de sa manière de traiter le surnaturel dans son film, à contre-courant du genre horreur : 

    "Personal Shopper ne s’inscrit pas dans la tradition du film de genre mais cherche plus simplement à représenter comment on peut imaginer la communication avec les esprits Mes influences sont plutôt à chercher du côté des poètes symbolistes, de l’ésotérisme de la fin du 19ème Siècle que dans les films d’horreur. ...) La vision de Blow-Up lors de la rétrospective Antonioni à la Cinémathèque française au moment où je terminais d’écrire le film m’a hantée. J’ai été passionné par sa façon de prendre une figure du milieu de la mode, un photographe, à la fois acteur et observateur, dont l’équilibre est troublé par un fait divers qui l’aspire dans le réel. Tout à coup je me disais qu’il y avait peut-être eu, inconsciemment, une réminiscence de Blow-Up dans l’écriture de Personal Shopper."

    Tournage endeuillé

    Comme de nombreux tournages parisiens, celui de Personal Shopper a eu lieu durant les attentats meurtriers du 13 novembre 2015, un moment évidemment difficile pour l'équipe du film :

    "J’éprouve une souffrance à voir le film, qui montre un personnage qui évolue dans une ville bientôt meurtrie, Paris, sans en éprouver le moindre plaisir. C’est vraiment douloureux, poignant. Je n’ai pas envie de prononcer ces mots, mais on a eu de la chance. Le lendemain du 13 novembre, nous avons dû démarrer une journée de tournage et c’était presque impossible de travailler. Tout paraissait tellement faux, faire un film dans un studio", se souvient Kristen Stewart.

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