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    Carnivores
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Carnivores" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Le sujet de Carnivores vient d'une anecdote assez drôle qui est arrivée à Jérémie et Yannick Renier lorsqu'ils revenaient de la Mostra de Venise où Nue Propriété de Joachim Lafosse était sélectionné en compétition officielle. Le film marquait la première collaboration entre les deux frères et aussi la première expérience sur un long métrage pour Yannick alors que Jérémie était déjà très connu.

    "Nous étions à l’aéroport avec nos bagages et Jérémie a reçu un appel, je l’ai donc débarrassé de ses sacs pour l’aider", se souvient ce dernier. Le rôle-titre de Cloclo poursuit : "Et quand j’ai raccroché et me suis retourné vers Yannick, j’ai vu toute l’équipe du film qui nous regardait comme un cliché vivant : l’acteur de cinéma suivi de son frère aîné, comédien lui aussi mais moins connu, encombré des bagages des deux. C’était aussi pathétique qu’hilarant parce que ça ne reflète absolument pas la nature de nos rapports, mais nous tenions notre sujet et ce serait une comédie."

    Evolution du scénario

    A l'origine, Jérémie et Yannick Renier comptaient faire une comédie, mais très vite, dans l'écriture du scénario de Carnivores, les mythes d’Abel et Caïn tout comme celui d’Etéocle et Polynice se sont imposés comme sources d’inspiration majeures. Le second précise : "Car au fond c’est bien ce drame qui se joue entre Sam et Mona, elles ne peuvent pas briller ensemble, l’une éclipse l’autre. Et ça ne dépend pas de leur volonté. C’est donc assez logique que la comédie initiale ait glissé vers le film de genre, qui allait nous donner la latitude nécessaire pour laisser libre cours à nos pulsions, même les plus sombres."

    Pourquoi 2 soeurs ?

    Jérémie et Yannick Renier voulaient à tout prix éviter de faire un film naturaliste et nombriliste. Mettre en scène des femmes leur a ainsi permis de prendre du recul et de se projeter l’un et l’autre dans les deux personnages de Mona et Sam, plutôt que de se cantonner à qui ils sont. "C’était donc beaucoup plus un dialogue qu’une confrontation. À la différence de Mona et Sam qui ne se parlent pas, qui ne peuvent pas résoudre leur problème par la communication", confie le second.

    Economie de dialogue

    Une des raisons ayant poussé Jérémie et Yannick Renier à faire un thriller réside dans le fait que ce genre cinématographique permet une économie de dialogue plus forte qu'une comédie par exemple. Les cinéastes voulaient en effet que Carnivores figure l’univers mental de Mona.

    Cadres froids

    Les réalisateurs ont opté pour des cadres assez froids, presque cliniques de telle sorte à ce que la syntaxe du film épouse la rigueur psychologique du personnage de Mona. Ils voulaient aussi jouer sur la lenteur des travellings qui permettent d’accentuer la sensation d’étouffement et augmenter la tension. "Plus ils seraient lents, plus elle serait forte. Avec George Lechaptois, nous avons pris le parti de peu découper nos plans : la caméra devait être posée, soutenue, solide. On a préféré faire peu de plans pour que tout soit stylisé et maîtrisé, à l’image du contrôle que Mona cherche à toujours garder", explique Jérémie.

    Un no man’s land urbain

    En compagnie de la chef décoratrice Laura LéonardJérémie et Yannick Renier ont fait en sorte que le spectateur ne sache jamais très bien dans quelle ville on se trouve ni même dans quel pays. "Sam et Mona devaient évoluer dans une sorte de no man’s land urbain avant de s’enfoncer dans la forêt à la fin. Ça fait bien sûr partie des codes du film de genre mais ce qu’on cherchait surtout c’était de faire en sorte que le fantasme rejoigne peu à peu le territoire du mythe", raconte Yannick.

    Références

    Jérémie et Yannick Renier avaient plusieurs références en tête au moment de la conception de Carnivores, notamment du côté des films de genre. Parmi ces dernières : Morse de Tomas Alfredson et It Follows de David Robert Mitchell pour leur ambiance glaçante, et aussi Take Shelter et Martha Marcy May Marlene pour leur écriture psychologique où l’on pénètre littéralement dans le cerveau d'un personnage. "Nous avions également à l’esprit les photos de Grégory Crewdson, un photographe que nous aimons beaucoup. De son côté, George Lechaptois, notre chef opérateur, nous avait montré certains films d’Andreï Zviaguintsev", ajoute Yannick.

    Métaphore du métier d'acteur

    Les frères metteurs en scène ont voulu que leurs héroïnes soient deux comédiennes parce que dans ce métier d’image (qu'ils connaissent bien) où il est question de représentation, les rapports de compétition sont plus forts. "Mais nous avons bien conscience qu’à travers ce film nous nous sommes exprimés l’un et l’autre sur notre profession. Jouer la comédie n’est pas un acte anodin, cela peut énormément fragiliser et même aller jusqu’à vous briser. C’est le cas de Sam, qui arrive au point de rupture et qui va jusqu’à abandonner son enfant… c’est difficile d’éprouver de l’empathie pour elle. On se demande si le jeu en vaut vraiment la chandelle, surtout si c’est pour tout abandonner", explique Jérémie Renier.

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