Avis sur Sully

"Sully" est heureusement moins centré sur le film catastrophe que sur l'hommage au héros ou tout au moins, la réflexion qui en découle...
En effet c'est le fameux Clint Eastwood qui dirige les manettes et sème adroitement son savoir-faire, en évitant les écueils évidents avec un scénario habile, intelligent, et pertinent...
Suite à son exploit de sauver toutes les personnes du vol 1549, c'est donc le portrait de ce commandant de bord Chesley Sullenberger, plongé dans une affaire dont la gloire n'est pas si évidente, ni à gérer, ni à endosser, mais dont l'aspect compliqué de la responsabilité par contre totalement imprévue, posera problème aux assurances de cet appareil Airbus !
C'est bien là tout le sujet du film qui alternant les retours sur cet amerrissage sur l'Hudson, les visions ou cauchemars de Sully et ses justifications pour expliquer de manière ubuesque son unique choix, qui retiennent toute notre attention dans ce film efficace, sobre au fond exactement à l'image de ce pilote...
Une belle bataille de l'humain face à une bureaucratie de chiffres, de simulateurs et de paramètres en tous genres !
Le cinéaste réussit donc ce projet assez différent cette fois, pour mettre sur un piédestal ce héros ordinaire, en donnant de lui l'apparence d'un homme attachant, fragile et fort à la fois, sincère et courageux et prêt à en découdre avec une administration féroce pour le moins insensée et déconcertante, ce que Tom Hanks arrive d'ailleurs parfaitement à traduire dans son jeu tout en humilité sensibilité et émotion.
Maintenant, il est certain que d'autres réalisations choc de Clint Eastwood resteront encore bien davantage gravées dans nos souvenirs, comme "Gran Torino", "Invictus" ou "American Sniper, pour ne citer que celles-là...

Au bout de 10 minutes, Sully pourrait déjà être terminé. Sauf que non, et c'est toute l'essence du film que cette réflexion sur l'héroïsme ordinaire et sa question subsidiaire : avons-nous toujours besoin de héros, tout du moins l'Amérique, après le traumatisme du 11 septembre ? Après le très ambigu American Sniper, Eastwood montre un autre visage, humain et méfiant vis-à-vis de toutes les technologies qui n'est certes pas exempt d'une bonne part de démagogie mais dont l'efficacité et la précision du trait forcent tout de même le respect, si ce n'est de l'admiration. Une façon de montrer qu'à 86 ans, notre homme a toujours du répondant, dans la continuité d'un cinéma américain classique illustré dans ses meilleures années par les Capra, Ford ou Hawks. Le plus admirable dans Sully ? Son découpage, son montage et la précision de sa mise en scène. Pas de scènes superflues et pourtant certaines interviennent à deux reprises, la seule différence étant un surcroit d'intensité et d'émotion. C'est de la très belle ouvrage servie par un Tom Hanks au taquet, véritable tour de contrôle, placide et inquiet, modeste mais sûr de son bon droit. Un héros, on vous dit, sacrément droit dans ses bottes. Du genre à maîtriser parfaitement le plan de vol.

« Prèparez vous à l'impact ! » Ce sont les premiers mots venant du cockpit lors du vol 1549 US Airways dont on sait aujourd'hui l'issue! Ressemblant à s'y mèprendre à la trame de "Flight", ce nouveau film de Clint Eastwood est bien meilleur que celui, mèdiocre, de Robert Zemeckis qui ne s'inspirait pas lui d'une histoire vraie! Techniquement et historiquement parlant, c'est remarquablement bien rèalisè avec des personnages très intèressants et une qualitè irrèprochable au niveau des camèras IMAX qui portent à leur paroxysme l'immersion et, surtout, la sensation d'être à bord! spoiler: Le film raconte tous les faits (avant, pendant, après le crash) où l'on va de flashback en flashback, ce qui permet de revoir le crash sur plusieurs points de vue!
Si Tom Hanks est devenu un acteur sollicitè et reconnu, il le doit à un professionnalisme constant, mais aussi à son pouvoir de sèduction qui s'affirme de plus en plus à mesure qu'il vieillit (les acteurs vieillissent, au contraire des hèros de BD). Cheveux gris et èpaisse moustache, Tom Hanks a subi une grosse transformation physique! Dans "Sully", il s'est vèritablement intèressè à son personnage de pilote de ligne avec une crèdibilitè exemplaire! Hèros ordinaire, très vite touchant, qui va sauver tout le monde et qui va vite être rattrapè par la rèalitè, Sully a vècu les secondes les plus longues de son existence! 208 secondes pour èviter le pire en ètant concentrè au milieu de cette confusion! Pourquoi a t-il fait cet atterrissage ? Pourquoi n'a t-il pas choisi d'aller vers l'aèroport ? Avec un tel enjeu, Sully et son copilote ont fait ça ensemble! En èquipe! Amerrir sur l'Hudson sans une ègratignure! Une prouesse technique incroyable! Du jamais vu dans l'aèronautique! De plus, la coordination des secours à New York a ètè extrêmement forte ce jour là! Et ça Eastwood ne l'oublie pas et a su mettre en valeur tous ces gens autour, y compris le courage de certains passagers et du copilote Skiles! Une très belle histoire finalement...

New York, 15 janvier 2009 : une date qui a marqué le monde entier quand ce dernier a découvert avec stupeur puis admiration qu’un vol intérieur de la compagnie aérienne US Airways n°1549 a amerri sur l’Hudson sans bobo à 15h31 (heure locale), soit 5 minutes seulement après son décollage de l'aéroport international de LaGuardia. A travers un reportage, j’avais eu l’occasion d’entendre l’enregistrement des conversations échangées entre les contrôleurs aériens et le commandant de bord Chesley Burnett Sullenberger. J’avais alors été bluffé par le calme et la sérénité qui se dégageaient de la voix du pilote. Pas même une once d’inquiétude perceptible. Impressionnant. Au contraire, il paraissait sûr de son fait. J’avais également appris qu’il avait été un peu dépassé par les événements de l’après incident, parce qu’il ne comprenait pas bien pourquoi le Conseil national de la sécurité des transports, le N.T.S.B. (acronyme anglais de National Transportation Safety Board) lui cherchait des poux dans la tête. Mais il était dépassé aussi et surtout par l’impact médiatique et le déferlement de l’admiration frénétique de la population. Dépassé parce que Chesley Sullenberger ne s’est jamais considéré comme un héros, seulement comme un pilote qui a fait son job, du mieux qu’il pouvait. D’ailleurs Arthur H a dit un jour que "le véritable héroïsme est remarquablement sobre, pas du tout dramatique ; il ne réside pas dans l'envie de dépasser les autres à tout prix, mais dans l’envie de servir les autres à tout prix". Cette citation est particulièrement vraie dans ce qu'on appelle aujourd'hui "le miracle de l'Hudson". J’avoue que j’attendais de retrouver tout cela dans "Sully". Dans le cas contraire, j’aurai été très sévère, car c’est tout de même une histoire hors du commun. S’appuyant sur le bouquin écrit par le pilote et son copilote, ainsi que sur des rencontres, le scénariste et le réalisateur ont bien compris la personnalité de cet homme, y compris Tom Hanks, lui qui a eu la lourde tâche d’endosser le rôle-titre. Son talent a fait le reste, interprétant avec brio le professionnalisme, l’humilité, les immanquables doutes a posteriori, jusqu’aux pires scenarii qui l’avaient effleuré ne serait-ce que quelques dixièmes de secondes pour hanter son esprit et transformer ses moments de réflexion et ses rêves en visions cauchemardesques. Un Tom Hanks en grande forme caché derrière une remarquable sobriété. Aaron Eckhart en copilote lui donne parfaitement la réplique, si bien que nous aurions du mal à dissocier les deux hommes malgré une tenue faussement décontractée du copilote. Les seconds rôles, notamment ceux du N.T.S.B., sont formidablement mis en valeur par Clint Eastwood, simplement parce que ce dernier a su mettre le doigt sur les deux notions sur lesquelles repose toute cette affaire spoiler: : le facteur humain, comme à son habitude, du reste) et le timing
. Le cinéaste signe une réalisation sobre comme il sait si bien les faire, dotée d’une photographie léchée, et portée par une jolie partition de Christian Jacob. Nous sommes donc loin, très loin de la violence à laquelle il nous avait habitués, qu’elle fût clairement exprimée ou sourde. On ressent néanmoins le ton accusateur des enquêteurs, sans jamais tomber dans l’exagération. Après tout, le prix d’un avion n’est pas le même que celui d’une chemise... "Sully" s'attarde donc plus sur sur le portrait de ce commandant de bord et (dans une moindre mesure) de son équipier à travers l'enquête. La reconstitution est plutôt bien faite, et le récit n’est jamais plombé par les flash-backs, bien au contraire. Une réalisation élégante, ponctuée par des images d’archives qui se poursuivent lors du générique de fin par l’intermédiaire de deux vidéos avec les vrais acteurs de cet exploit retentissant. Juste je m’interroge sur le fait que tout le monde ait pu donner aussi facilement un diminutif à ce Monsieur Sullenberger. Pour finir, je trouve dommage que le facteur chance ne soit pas évoqué plus que ça, car comme l'a déclaré un membre du B.E.A., le pilote a eu de la chance de présenter l'avion sur l'exact bon degré d'inclinaison pour éviter la dislocation, car ne l'oublions pas, un Airbus A320 n'est pas fait pour amerrir.

Dans Sully, Tom Hanks incarne un pilote qui a sauvé ses 155 passagers en s'enlisant dans la rivière Hudson en janvier 2009. Le film revient sur les événements de cet homme qui est presque devenu un paria lorsqu'une enquête a avancé que son avion aurait pu atterrir dans un aéroport. Personne ne sera surpris d'apprendre que cette histoire vraie a été réalisée par Clint Eastwood. On dirait bien que le cinéaste est passionné par l’héroïsme puisque ce thème est au cœur de presque tous ses longs métrages, devenant sa marque de commerce. Deux ans après un American Sniper vraiment réussi, C. Eastwood a fait un récit bien plus intéressant que Flight de R. Zemeckis en spoiler: multipliant les retours dans le passé.
Les flash-backs sont habiles puisque ils permettent de spoiler: nous faire revivre l'accident sous différents angles.
Il peut être répétitif, mais on ne s'ennuie pas une seconde sur une durée de 1h30. La relation entre le héros et sa femme n'est pas assez utile et spoiler: le couple ne se voit pas, c'est que de la discussion au téléphone.
Néanmoins, la production offre quelques moments de frissons et d'émotions. La scène du crash spoiler: découpé en plusieurs tournures
est bien exécutée ! C'est réaliste avec des images belles et une musique plus que convaincante. Des acteurs crédibles avec en tête Tom Hanks, qui connaît ce rôle d'Américain moyen sur le bout des doigts (Le Pont des Espions, Capitaine Phillips). Il est excellent, comme toujours avec cette coupe blanche et sa moustache. Son copilote interprété par Aaron Eckhart (La chute de la Maison Blanche et celle de Londres) donne beaucoup de soutien à son capitaine et s'avère surprenant. Toutefois, l'actrice Laura Linney a un rôle sous-développée... Donc, Sully est un bon biopic sur la vie de cet homme héroïque. Et Clint Eastwood prouve qu'il n'est pas un réalisateur fini à 86 ans, c'est incroyable ! Immense talent.

Quelques jours avant de fêter ses 58 ans (janvier 2009), Chesley Sullenberger, dit "Sully", un commandant de bord chevronné (brevet de pilote à 14 ans, pilote de chasse et instructeur pour l'USAF un bon moment, avant d'entrer chez US Airways comme pilote de ligne) va vivre une expérience inédite avec 154 autres personnes, membres d'équipage et passagers (dont 2 bébés !). Son sang-froid, son courage font faire de ce citoyen-modèle un véritable héros - en amerrissant au beau milieu de l'Hudson, en plein hiver new-yorkais, il sauvait la totalité des occupants de l'Airbus dont il avait la responsabilité, après une avarie rarissime, une rencontre brutale, quelques minutes seulement après le décollage, avec une nuée de volatiles innocents, qui condamnait les deux moteurs de l'appareil. Clint Eastwood, pour célébrer cette belle figure, choisit d'alterner le déroulé de la catastrophe et celui de l'enquête devant statuer sur le point de savoir si Sully n'avait pas, en réalité, derrière l'exploit (et son dénouement heureux - seuls quelques blessés légers à déplorer) mis en danger la vie d'autrui, en choisissant l'Hudson, plutôt que l'atterrissage d'urgence sur une piste d'aéroport, guidé par le contrôle aérien. Dramaturgie au cordeau, et fort opportune pour démontrer que le "facteur humain" était plus important, dans une telle occurrence, que tous les paramétrages électroniques. Ce n'est sans doute pas du grand cinéma (ni même ce que CE a pu réaliser de meilleur), mais cette vraie bouffée édifiante (et patriote), qui rejoint (hasard des sorties françaises) le dernier film de Mel Gibson dans la thématique de l'homme ordinaire qui fait des choses extraordinaires fait du bien, quelque part. Et la technique, impeccable, comme l'excellente interprétation de Tom Hanks, se conjuguent pour un spectacle appréciable.

Très bon film non-catastrophe qui traite avec brio la partie post-amerrissage, la plus intéressante. On se sent révolté par cette enquête, alors que les 155 passagers sont tous sains et saufs, mais on veut aussi en savoir plus sur son déroulement et son dénouement (qui s'avère brillant d'ailleurs). Tom Hanks est comme à son habitude, sobre et juste dans son jeu, il mène le film de bout en bout, avec l'aide d'Aaron Eckhart, impeccable lui aussi. Du très bon Eastwood donc, pas non plus à la hauteur de ses plus grands films, mais qui se laisse regarder sans une once d'ennui.

Le 15 janvier 2009 à New York, un Airbus A320 de la compagnie US Airways fait un amerrissage d’urgence sur l'Hudson River avec 155 personnes à son bord. Considéré du jour au lendemain comme un héros tel que l’Amérique les adore, le commandant Chesley Sullenberger devra néanmoins faire face, tout comme son copilote Jeffrey Skyles, aux effets secondaires de ce véritable exploit ainsi qu'aux enquêteurs du Conseil national de la sécurité des transports. L’intelligence et le grand mérite du film est de privilégier avant tout le facteur humain de cet incident au détriment de son côté sensationnel. Un choix parfaitement tenu par la vision de Clint Eastwood. Et même si certaines scènes reviennent par deux fois, « Sully » garde sa ligne de conduite avec force, efficacité et sobriété. Une belle surprise avec dans les rôles-titres, Tom Hanks et Aaron Eckhart, parfaits tous les deux.

C’est une histoire qui se joue en moins de cinq minutes. Pourtant Clint Eastwood en fait une œuvre palpitante de 90 minutes, sans emphase ni superflu. Si la tension est bien présente lors d’une séquence à ne pas conseiller aux phobiques de l’avion, le véritable drame se joue surtout dans l’enquête qui suit le célèbre amerrissage du vol 1549 de l’US Airways dans l’Hudson, en janvier 2009. Tom Hanks campe à la perfection le commandant Sully, sauveur aux yeux du monde, jugé imprudent par les autorités et les assureurs de la compagnie. L’acteur livre une belle performance grâce à son habituel jeu sobre qui lui sied à merveille. Toutefois, Eastwood a beau mettre en images des héros américain modernes, toutes ces histoires ne font pas forcément de grands films marquants.

Clint Eastwood est un très grand réalisateur, il nous le prouve encore une fois avec Sully cette année, ou comment rentrer dans un format de long-métrage un fait divers dont l'action principale s'est étendue sur quelques petites minutes, sans une impression de remplissage. Il offre une parfaite maitrise de la mise en scène, c'est avec une facilité déconcertante qu'il nous dresse le portrait héroïque du commandant Chesley Sullenberger avec un parti pris clairement prononcé (bon c'est Clint, on connait l'animal...). Après toutes ces déceptions récentes, je me suis assise confortablement dans mon siège de ciné en craignant le pire, carrément sur la réserve, en songeant qu'après American Sniper il allait tout simplement réitéré une glorification grotesque tiré d'une histoire complétement vraie, oui mais... Choisir ce fait divers avec très peu de possibilités scénaristiques autour mène à une action très condensée et travaillée sur différents aspects intéressants, avec des flash-back utilisés avec subtilité spoiler: peut-être pas ceux de la jeunesse du commandant, un poil inutile
, et toutes les facettes des conséquences de cet acte de bravoure doublé d'une belle maitrise de l'appareil. La beauté du film réside selon moi dans la façon dont est présenté le portrait. Quelle bonne idée de commencer l'action après le fait divers et d'entamer la présentation sur les doutes et les failles du héro, cela ne fait qu'accentuer la monté en puissance de son aura. Tom Hanks livre quant à lui une interprétation notable, peut-être une des meilleures. Comme quoi un biopic cinématographique, même d'aspect si improbable, peut être réussi. Bon on est quand même loin des ses chef-d’œuvres des années 2000 qui reste toujours en tête des mois et des mois après le visionnage, mais quand même, n'importe quel réalisateur bien moins inspiré aura pu facilement faire un film trop moyen sur cette histoire incroyable dont l’anecdote se suffisait pourtant largement à elle-même.

Un bon film. Avant de le lancer je ne m'imaginais absolument pas tout ce que ce genre "d'événement" pouvait engendrer. Cette incertitude et cette peur de ne pas avoir réagi de la bonne façon sont vraiment jouées à la perfection par Tom Hanks. Un très bon biopic, et globalement un bon film.

Sully ne restera pas comme l'un des meilleurs films de Clint Eastwood. Si les scènes du crash sont très réussies, on aurait aimé en revanche assister à une histoire mieux construite, comme par exemple respecter l'ordre chronologique des évènements. Quant à l'enquête, elle tourne en ridicule une certaine hiérarchie bien pensante, chose que l'on savait déjà. Alors il ne reste plus qu'à admirer le courage et la lucidité d'un commandant de bord, et c'est déjà pas mal vu les temps qui courent.......

Vu en AVP, on s'en bien que l'on ait devant un film de Clint E. Sur une histoire vraie ; le film ; même si la durée pourra pour certains être un peu courte. S'avère quand même efficace et nous montre un film plutôt honorable. Un film intéressant qui dévoile petit à petit ce qu'il a a nous montrer sans jamais trop en dire ou nous montrer. On ne s'ennuit pas, une fois que l'on ait pris dans l'ambiance, l'atmosphère générale du film. Une bonne surprise, mais qui ne m'étonne pas de la part du réalisateur qui s'attaque à un biopic alliant son coté dramatique pour un plaisir coupable. Pas culte, ni un chef d'oeuvre ; mais une oeuvre dans sa filmographie qui mérite le coup d'œil. De toute façon quant Clint E. se lance sur quelques choses ; il sait ou il va et sait reconnaître ses fautes voir de réecrire quelques moments. Pour le coup il maitrise donc bien son sujet sans en faire des tonnes (là ou d'autres, pour en mettre plein les yeux ; jouent parfois là-dessus). Certains trouveront que le film aurait pu mérité un quart d'heure en plus.., afin de répondre à certains points qui reste en "suspens" et qui aurait pu être intéressant d'approfondir. Mais on passe facilement outre cela,et une fois de plus ; on se retrouve devant un film qui sera (je pense) vu positivement par la majorité du public. Le film étant d'ailleurs accessible à un large public. Un film particulièrement réussi, que Tom Hanks porte quasiment sur ses seules épaules (même si l'on sent qu'il commence à fatiguer^^). Jeu très sobre et minimaliste. Je dirais même "eastwoodien".^^Aaron Eckhart est un solide second rôle qu'il jouxte très bien avec Ton H (enfin le casting global se veut bon et chacun joue sa prestation de façon convenable). LA musique rime bien avec le ton du film donc discrète mais plus présente que dans American Sniper (par exemple =) autre film de sa filmographie). Globalement, le montage du film se veut assez judicieux et pour ceux qui craigne de voir une sorte de "Flight" de Robert Zemeckis. Ici, le film se veut l'antithèse de la réalisation de Robert Z. ; donc pas de soucis à se faire à ce niveau. Chacun de ses 2 films "exploitent" le thème de l'aviation civile mais ici avec une approche relativement différente. Bref, voici un film classique, intimiste, simpliste... (Mais qui pour ma part, même si je n'exclut pas la qualité du film. C'est l'histoire en elle même, qui ne m'a pas spécialement intéressé). Un film dont on ne peut pas exclure la touche Eastwoodienne et dont les amateurs ne s'auront qu'apprécier ce film à sa juste valeur ou non (si le thème ne l'ait attrait pas^^). On ne peut dénier la qualité de celui-ci. Du Clint Eastwood dans toute sa splendeur!

Le sujet ne me branchait pas. Et puis les biopics, surtout quand ils semblent faits dans une logique hagiographique comme cela semblait être le cas dans ce « Sully », ça me sort vraiment par les trous de nez… Mais bon, c’est du Clint Eastwood. Et moi, en général, Clint Eastwood, j’aime. Et il se trouve qu’au final j’ai d’ailleurs aimé ce « Sully ». Alors je n’ai pas été transcendé non plus. Comme je le disais plus tôt, je ne suis pas fan de l’événement traité, ni du biopic, ni de l’hagiographie, donc forcément ça limite l’impact que peut avoir ce « Sully » sur moi. Seulement voilà, l’ami Clint fait ça tellement bien, comme il faut, qu’au final ça passe quand même. Et ça passe même très bien. Je ne me suis pas ennuyé. Je n’ai pas trouvé de faute de goût. Je trouve même que le film sait construire un enjeu autour de son événement. Alors ce Sully : héros ? Pas héros ? A-t-il quelque-chose à se reprocher ? A-t-il commis une erreur ? A-t-il tort d’être aussi sûr de lui ou tort de douter de lui ? Honnêtement, et même si on sait d’avance que c’est une hagiographie qui va distribuer des lauriers à ce bon vieux Sully, le suspense a bien fonctionné sur moi et m’a donné envie d’aller jusqu’au bout. D’ailleurs, la manière de mélanger l’après et le pendant de la catastrophe est vraiment une bonne idée. Dans la manière de traiter la catastrophe d’ailleurs, le grand Clint fait d’ailleurs aussi preuve de beaucoup de maîtrise. Pas de chichi, pas de sensationnalisme, pas de surenchère. C’est propre comme il faut. Ça roule tout seul. Et même si en fin de compte il s’agit bien là d’une hagiographie en bonne et due forme, elle n’en reste pas moins menée sobrement et – franchement – le film a su me donner envie d’y adhérer. Après tout, c’est un évènement à la conclusion heureuse, vantant et reconnaissant juste les mérites de bons gars, dans un contexte finalement neutre politiquement, socialement et idéologiquement. Ça ne fait pas de mal. Ça fait même du bien… Et puis c’est bête, mais c’est bien la première fois où je me suis dit qu’un fait divers méritait finalement un film. Parce que bon, ce Sully a l’air d’être un chic type, méritant son instant de gloire, tout comme ce film « Sully » est au fond lui aussi un chic film, méritant son détour. Donc à vous de voir…

Une histoire passionnante, traitée avec efficacité et un bon rythme qui nous montre à quel point les assurances peuvent être parfois (souvent) absurdes dans leurs démarches afin de ne pas dépenser un centime. L'histoire est prenante sur ce fait divers incroyable avec un Tom Hank excellent, comme à son habitude. Eastwood remonterait-il la pente même si ce film n'est pas non plus son oeuvre maîtresse.