Hector est devenu SDF parce que la vie lui est insupportable. Depuis quinze ans il a coupé tout contact avec sa famille. Sa vie de galères n’a qu’un point fixe : les fêtes de Noël qu’il passe à Londres dans un refuge de sans-abri. Hector vieillit. Hector est malade. On comprend au début du film que sa maladie est grave et que ce réveillon sera peut être le dernier.
Peter Mullan joue évidemment le rôle de Hector. Ce grand acteur du cinéma social écossais a déjà bien des fois endossé ce rôle : chez Ken Loach d’abord (« My name is Joe ») puis chez ses épigones (« Une belle journée » de Gaby Dellal, « Tyrannosaur » de Paddy Considine). Du coup, son histoire, qui alterne les rencontres heureuses et malheureuses, ne ménage guère de surprises. Sinon un épilogue qui ne correspond pas à celui que le film laissait funestement attendre.
Si « Hector » ne nous surprend guère, il biberonne au lait de la tendresse humaine. Ce n’est pas grand-chose. C’est déjà immense.
"Hector" parle avec pudeur et simplicité de la vie dans la rue et de la brutalité du monde dans un road-movie entre l’Ecosse et l’Angleterre. Jake Gavin fait ressortir l’humain qu’il y a en chacune de ces personnes sans abri et nous rappelle le besoin de solidarité et de chaleur humaine, trop souvent oubliées par peur de l’autre. On suit un Peter Mullan en SDF, comme d’habitude à fleur de peau, à la fois rugueux et tendre.
Un premier film réussi, sensible et tendre, dur et lucide.
Hector est SDF, sur les autoroutes anglaises, depuis bien longtemps. Tous les ans, il rejoint Londres pour passer Noël dans un refuge accueillant, bref moment de...convivialité dans un quotidien où la douleur est permanente. Mais ce noël sera, il le sait, le dernier...alors, il doit être différent. Le portrait réel d'Hector se dessine lentement au fur et à mesure que progresse l'intrigue, on découvre Hector, et on le comprend...et on n'est pas les seuls...Histoire touchante autant que prenante, acteurs, disons le, formidables de justesse, peinture du quotidien des SDF (et de ceux qui gravitent autour, famille, aidants) réaliste (même si ce n'est pas comparable aux Amants du Pont Neuf de Carax)...bon, ça secoue, ça remet les choses à leur place. Ce n'est pas une histoire vraie, mais une histoire universelle. ...peut être même (qui sait) certains ne verront plus un type dans ce genre de pétrin du même oeil...Bref, un Vrai Beau film (majuscules méritées), qui mérite largement d'être vu, oeuvre de salubrité publique.