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Un visiteur
0,5
Publiée le 30 septembre 2019
Près deux deux heures d'un bloubiboulga fade et qui part dans tous les sens pour ne finalement rien raconter d'intéressant et pas grand chose tout court. Le tout ponctué de scène presque obscènes de sexe. A oublier !
"High Life" est un long métrage de SF assez prétentieux dans le sens où son auteure, Claire Denis, tente de lui donner des airs de Kubrick et Tarkovski sans jamais leur arriver à la hauteur. Elle mise pour cela sur l'ambiance, sur la psychologie de ses personnages et sur un fond de réflexion philosophique. Si elle ne râte pas complètement le coche, le résultat n'est guère satsifaisant et concluant. Elle réussit à mettre en place l'atmosphère adéquate mais il lui manque l'intelligence de l'écriture. Du coup, "High Life" souffre de nombreuses inégalités et devient parfois un brin soporifique. Je salue la tentative de nous pondre un bon film de SF mais elle passe malheureusement à côté de son sujet.
Claire Denis poursuit son travail exploratoire sur le désir et les corps à travers cet étrange objet, film de science-fiction métaphysique porté par Robert Pattinson et Juliette Binoche, qui fait la part belle aux liquides biologiques humains : salive, larme, sueur, sang, sperme, lait maternel,... Si tout n’est pas réussi, certaines séquences sont absolument éblouissantes et l’on se sent happé par l’univers si singulier de la cinéaste française, et son attention particulière portée à l’image, à la lumière et aux sons. Une coproduction internationale mystérieuse, froide, sombre, violente et précieuse qui questionne le sens de la vie et de l’existence.
Radical et conceptuel, c'est un film ambitieux qui, dans un premier temps, s'avère très intrigant. Les questionnements métaphysiques peuvent autant hypnotiser que laisser de marbre et provoquer l'ennui. On navigue entre les deux dans une atmosphère auteuriste, qui ne cherche jamais à divertir le spectateur mais qui aime profondément le cinéma. Ainsi, fascination et lassitude se succèdent et ne permettent jamais au film de convaincre totalement.
Claire Denis s'attaque à la science fiction avec visiblement assez peu de moyens , ce qui est déjà difficile en soi avec ce genre de film . Son vaisseau spatial et son voyage intersidéral avec à son bord d'anciens condamnés à mort accompagnés d'une doctoresse reste à peu près crédible mais le scénario se perd dans de trop nombreuses absurdités et questions sans réponse qui nuisent à l'ensemble . High life évoque un équipage à la dérive ou les pulsions sexuelles semblent leurs seuls dérivatifs d'ailleurs organisé par la doctoresse ( Juliette Binoche très sexy ) qui s’obstine à recueillir tout le sperme possible afin d’assurer une descendance à l’équipage . Dès le début du film, on sait d’ailleurs qu’un enfant est né avec son père comme seul parent et on découvrira au fur et a mesure le délitement de l'ensemble des passagers . Film osé et déconcertant ..
Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais c'est un petit film intéressant à voir. D'abord la mise en scène est aboutie. Certes on devine le manque de moyens techniques, mais Claire Denis réussit à faire un film à l'atmosphère particulièrement étrange. Elle crée avec la scène des chiens un moment inquiétant. On peut pallier l'absence de monstres et provoquer néanmoins l'appréhension et la peur chez le spectateur. On peut noter aussi la place fantastique (surnaturelle) des liquides biologiques expulsés du corps humains : le sang, le lait, le sperme. C'est tout à fait captivant. Finalement pour Claire Denis, le véritable inconnu c'est le corps humain. Nous ne savons pas vraiment qui nous sommes, et dans le film, cet échantillon d'humains en proie à la violence et à d'incroyables pulsions sexuelles fantomatiques, est difficile à cerner. Le mystère c'est donc l'être humain pour Claire Denis. Robert Pattinson se démarque une nouvelle fois de Twilight, comme quoi grâce à Robert Pattinson et Claire Denis, le genre n'est pas uniquement capté par un unique format colossal qui élimine tout sur son passage. Le rêve, l'imagination ont encore leur place dans les films de science-fiction. Et de se demander comment sera son interprétation de Batman ? Son rôle dans High Life lui aura-t-il servi pour aller au delà de l'acteur qui cabotine dans une superproduction ?
Après un beau soleil intérieur, Claire Denis revient à un cinéma plus radical et livre un objet filmique d'une grande froideur qui tend perpétuellement à l'abstraction. La mise en scène qui fait écho aux œuvres de Kubrick et de Takovski est absolument remarquable d'une beauté froide et anxiogène. La première demi heure laisse espérer un chef d'œuvre métaphysique de la trempe de Solaris et de 2001 mais tout à coup la narration reprend le dessus et le film perd en densité et en complexité. Le récit bloque le film qui s'enlise dans une symbolique un peu datée tandis que Juliette Binoche peine à rendre crédible un personnage trop caricatural. On retiendra cependant le caractère hypnotique de la mise en scène de Claire Denis et la présence magnétique de Robert Pattinson qui valent à eux seuls le détour. Une curiosité ibaboutie mais néanmoins traversée de fulgurances.
C'est assez beau et déroutant donc surprenant. Robert Pattinson est admirablement filmé, comme un félin. Le film fait beaucoup réfléchir et pose de grandes questions. Seule objection : les décors ne sont pas très beaux et font douter de la crédibilité de certaines séquences; par moments, on se croirait dans une arrière-salle de Pôle-Emploi ou dans un PMU alors qu'on est supposés être perdus dans le cosmos...
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0,5
Publiée le 20 juillet 2020
J'aime autant que quiconque la science-fiction stimulante, atmosphérique, thématiquement riche à combustion lente et non linéaire. Mais High Life n'est rien de tout cela. Ce sont deux heures de silence pesant et de comportement aléatoire et inexpliqué. Deux heures de murmures incompréhensibles d'une histoire déjà mince et qui n'est jamais expliquée. C'est un style délibérément opaque déguisé en complexité. Il y a une différence entre une bonne narration non linéaire et une narration décousue et incompétente. Une bonne structure non linéaire ajoute des couches supplémentaires de sens engageant le spectateur à réfléchir à la façon dont tout cela s'articule. Dans ce film le spectateur passe une grande partie de son temps à penser qu'est-ce que je regarde ?? Où suis-je ?? Quand suis-je ?? Le film jette simplement des morceaux de dialogues et de comportement avec peu de contexte ou de motivation. On ne sent pas les personnages comme des personnes réelles mais plutôt comme des porte-parole de tout ce que la cinéaste souhaite discuter pour le moment. Ce n'est ni dramatique ni engageant : c'est simplement mauvais...
On a beau être en apesanteur, le poids des êtres et des corps aura rarement été aussi prégnant que dans ce nouveau film de Claire Denis. Un poids dont il faudra évidemment se délester au maximum (à un moment donné). High Life est aux antipodes du space opera auquel la science fiction nous a habitué (et même à l’opposé d’un Gravity par exemple). Il faut faire l’effort (d’imagination et d’introspection) pour se laisser aller à cette idée, assez vertigineuse, d’une vie humaine en dehors de toutes contingences (ou presque). Réduit au minimum, un vaisseau boîte, quelques combinaisons, un ersatz de nature terrestre sous brumisateur, nous voilà plongé dans le néant absolu, coincés comme des animaux en cage. Un questionnement lucide et sans concession sur la nature humaine, ses pulsions, ses humeurs, son devenir. Le casting est somptueux, la musique de Stuart Staples intrigante, et la photo de Yorick Lesaux singulière. Du grand Claire Denis. Du (très) beau travail !
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2,5
Publiée le 12 août 2019
Un film de S.F...ou pas! Un film d'auteur, sans doute, avec de la S.F philosophique et sans intensitè dramatique dans lequel on retrouve Robert Pattinson dont la prestation nous emporte une fois encore! Attention nous sommes loin de la saga "Twilight" où des milliers de jeunes filles hurler son prènom à s'en dècrocher les amygdales! A la rèalisation, Claire Denis! Il faut donc se battre pour ne pas lâcher prise et rester dans le mètrage! Un avenir où les condamnès à mort sont envoyès dans l'Espace pour devenir les cobayes d'une mission spatiale très spèciale! Une mission sans fin, sans retour en ètant plus ou moins « libre » dans une èternitè cosmique en dehors du système solaire! On sait d'avance qu'ils ne revendront jamais sur Terre! Pas facile de trouver le fin mot de toute cette ètonnante histoire entre trou noir, collecte du sperme, reproduction et abandon au vide! La cinèaste s'approprie une fois encore les codes du genre et les attentes des spectateurs. "High Life" ne plaira pas à tout le monde! Certains diront que c'est intriguant (la première demie-heure) et d'autres diront que ce film ambitieux est très limitè en terme d'ouverture vers le spectateur! La prestation de Binoche laisse perplexe mais les images de l'Espace sont magnifiques et fascinantes! A vous de voir...
Un film qui nous prouve de la faiblesse des Hommes quels qu'ils soient : les condamnés, les familles, les autorités... Tout le monde accepte des choses contre nature pour échapper à la situation actuelle qu'ils ont créés. C'est déprimant.
De mon point de vue, il y a bien d autres films plus intéressants que celui la. Acceptable le film est même assez agréable.
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Mais je me pas mal ennuyé, demandé quel était l intérêt d un tel film. C est d autant plus étonnant que la salle était très remplie et que j ai l impression que personne n est partit avant la fin, je n ai pas entendu la salle mal réagir au film. Je ne sais pas ce qui a motivé les autres spectateurs à aller voir ce film, mais j imagine que c est Robert Pattinson et j imagine aussi que la salle voyant exactement le même film mais avec un acteur moins connu aurait mal réagi.
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Pour ma part, j ai trouvé le film intriguant. J ai trouvé intéressant de voir comment le film est clairement d anticipation sans effets spéciaux, sans nous montrer d images futuristes en elle même (pas de décors si futuristes que ça, pas de vêtement / coiffure / objet / événement / ... pour l étayer). Un futurisme discret, uniquement parce qu on sait qu actuellement un vaisseau spatial n est pas si spacieux, que dicter un texte à un ordinateur ne fonctionne pas ainsi actuellement, ... plus le film avance, plus on voit ce qu on voit habituellement dans de tels films. Et on découvre aussi que certaines images qu on pensait être du flash back, venir d un autre endroit, ..., ne sont pas telles qu on l a cru : la serre en particulier.
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Mis à part l art de suggérer l anticipation sans user d artefact (artefacts, design, ...) l autre intérêt du film est de découvrir qu en réalité son grand sujet est comment un groupe réduit (petite dizaine), vit - elle, gère t-elle son confinement, les relations sociales qui se tissent, l usure du temps. Je pense que le film essaie d aborder ce sujet mais je le trouve insuffisamment traité - en particulier, il ne dit vraiment pas assez sur ce qu il leur reste de motivation, d espoir et envie.
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J ai trouvé le générique de fin intéressant. Les pavés de texte en forme de vaisseau 7, qui vont de haut en bas et inversement. L idée de l’errance dans l espace. Ça fonctionne assez bien.
Un grand film visionnaire. Avec quelques personnages et peu de décors (un couloir, des dortoirs, un sas, une serre et la fameuse "fuck room", qui a fait fantasmer certains et ricaner d'autres), mais grâce à un montage hallucinant, Claire Denis nous entraîne dans une aventure hors du temps et de l'espace, quelque chose qui nous sidère. Elle anticipe de façon foudroyante la fin de notre civilisation, la perte du désir et de toute croyance, l'absence totale de sens. On ne sait pas où l'on va, comme cette navette spatiale qui affronte l'infini à la fin du film. Magnifique vision nihiliste, dont on ressort bouleversé.
Un véritable OVNI où je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.
Claire Denis revient pour son meilleur film depuis longtemps, pour un huis clos de SF aux antipodes complètes des carcans du genre.
Dôté d'un très bon casting mené par une Juliette Binoche encore une fois impériale, et un Robert Pattinson qui prouve encore une fois qu'il est un acteur livrant des compositions de qualité, "High Life" est finalement un récit fascinant en totale agonie, nous montrant une expédition sans réel but aux confins de l'espace dans un vaisseau parallélépipédique, où des condamnés à mort se retrouvent pour un sujet d'étude obscure.
A l'image des protagonistes, le spectateur est plongé dans ce vide et ce vaisseau dénué de but, où une Juliette Binoche oscillant entre froideur clinique, sexualité endormie, trauma profond et autorité certaine s'essaye à des expériences de reproduction sur les autres condamnés.
Le nombre de thèmes abordés est important, de l'isolement à la frustration sexuelle en passant par la manipulation hiérarchique, dans un récit d'humanité en perdition où la mise en scène dicte la narration et les diverses interrogations de personnages réduits à l'état d'éprouvettes vivantes, loin d'une Terre grisâtre qui semble tout droit sorti d'un film de Tarkovsky.
Car oui, il y a du Solaris, ou encore de l'Under the Skin dans "High Life", trip sensoriel palpable et organique où les fluides se mêlent aux couloirs du vaisseau.
Claustrophobique et d'emblée hermétique (ce qui repoussera pas mal de spectateurs), "High Life" nous questionne, et propose des scènes lyriques, parfois radicales, malgré au final un manque de direction du propos assumée, avec un traitement des thèmes qui aurait mérité une réelle conclusion lourde de sens.
Quoiqu'il en soit, on a là un film captivant, cohérent, plein de symbolisme et de thématiques peu traitées dans le domaine de la SF. On regrettera des personnages secondaires finalement très secondaires (malgré la présence de Mia Goth ou Andre 3000), ainsi qu'une dernière partie faisant la place à une conclusion attendue, comme si tous les questionnements abordés étaient là sans but réel.
Le tout reste néanmoins une expérience intéressantee, où le fascinant côtoie le repoussant.