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    Bella e Perduta
    Note moyenne
    3,1
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    5 critiques spectateurs

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    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juin 2016
    Quel film énigmatique et déconcertant et même parfois agaçant, je n’ai jamais été aussi dérouté par un film et à voir l’expression des spectateurs à la fin de la projection je n’étais pas le seul !!!! Il y a d’abord un aspect réel, le château de Carditello existe bien….il a été résidence des Bourbons de Naples, centre de recherches agricoles…de développement de l’élevage et notamment des fameuses bufflonnes dont le lait donne la mozzarella…il fut abandonné, laissé en ruine après avoir servi de poste de commandement des troupes allemandes, puis transformé en décharge sauvage par la Camorra avant d’être racheté en 2014 par l’Etat et restauré…avant ce rachat, il avait bénéficié de la sauvegarde bénévole d’un berger du village, Tommaso Cestrone qui avait nettoyé pendant plusieurs années, les ordures avant de mourir d’un infarctus en 2013… c’est la partie documentaire du film…mais de cela on en prend conscience après, en se documentant…le réalisateur Pietro Marcello est lui-même originaire de cette région…notre berger amoureux des animaux adopte un bufflon abandonné, promis à l’abattoir car les mâles ne sont pas conservés…le film ayant été tourné en partie avant la mort de Tommaso, c’est lui-même qui joue son propre rôle… le bufflon est confié après la mort de Tommaso à un Polichinelle qui paraît il serait mandataire des morts et à ce titre légataire du bufflon….le dit bufflon passant de mains en mains, et notamment celles de Gesuino, lui aussi jouant son propre rôle qui vit dans une espèce de grotte et fait des fouilles sauvages d’antiquités étrusques…mais que représentent les polichinelles des premiers plans du film ?? Ils seraient des passeurs ??? Pas évident…certain présentent le film comme une fable humaniste et atemporelle d’une beauté à couper le souffle…les paysages sont effectivement beaux mais ils sont filmés sans lumière, souvent très sombres, parfois sépias…Belle et perdue …image pessimiste de l’Italie d’aujourd’hui…est-ce cela que Pietro Marcello a voulu faire passer…peu de dialogues, mais des voix off, dont celle du bufflon qui raconte sa propre destinée…le film reste étonnant avec ses élans poétiques…mais quand même très confus !!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 juin 2016
    Une fable documentaire racontée par un bufflon qui traverse l'Italie guidé par Pulcinella, alias Polichinelle. Oeuvre poétique et politique à la fois, l'histoire commence en Campanie où Tomaso Cestrone, un paysan, qui a réellement existé, devient le gardien d'un palais abandonné par l'Etat et dévasté par les immondices qu'y déverse la camorra. Tomaso, "défenseur" du patrimoine de l'Italie et sauveur des bufflons destinés à mourir parce "ne servant à rien", devient de façon allégorique et réelle, le défenseur d'une Italie perdue. Mais le film ne reste pas sur un constat amer et passéiste. Par le truchement du personnage de Pulcinella, passeur entre le monde des vivants et des morts, il nous fait basculer dans le fabuleux. Tomaso, le paysan généreux, charpenté, fort, au regard franc et courageux, meurt mystérieusement un soir de noël. Schiarpone, le bufflon qu'il a recueilli dans un fossé est désormais orphelin, mais le palais lui est à présent gardé par l'Etat, entretenu, sans pour autant être ouvert à la visite. " Au-delà", Pulcinella est chargé de récupérer le malheureux bufflon, et de le conduire vers le Nord, pour accomplir son destin. Vêtu d'un blanc costume et chaussé d'un masque noir au nez crochu, Pulcinella traverse accompagné de Schiarpone, la campagne Italienne, sublimée, de véritables peintures: la nature est ici une oeuvre d'art. Ils rencontrent des paysans délaissés, un géant solitaire retiré dans une grotte qui mène des fouilles archéologiques nocturnes, et finissent chez un vacher. C'est le sort du bufflon qui est scellé, comme l'annonce la première scène du film, en plan subjectif, des images "salies", contrastant avec la superbe photographie, le conduisent sur un sol carrelé à l'abattoir. Il aurait dit-il en off "aimé naître sur une autre planète, peut-être sur la lune", car "ici-bas, où l'homme pense qu'il est le seul à avoir une âme, être un bufflon devient un art".... Les larmes du bufflon feront écho dernier regard bleu de Tomaso.
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Plutôt que de parler d'ovni à propos de Bella e perduta, optons pour la dénomination généralement admise de fable documentaire. Un film déconcertant qui raconte, entre autres, le pillage par la Camorra et l'abandon d'un palais napolitain, le sacerdoce d'un bénévole qui a empêché l'édifice d'être oublié, le voyage d'un buflon et de Polichinelle (si, si) sur les terres de Campanie. Un périple d'ailleurs conté par l'animal en voix off. Tout ceci peut sembler hétéroclite, et c'est le cas, mais il se dégage une vraie poésie de ce film de Pietro Marcello, un réalisme magique et un geste politique et moral en même temps, sans compter un plaidoyer pour la cause animale alors que l'homme ,'est plus capable d'entendre le langage de la nature. Cela vaut le coup de s'immerger dans Bella e perduta quitte à en sortir circonspect, pour le moins.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 163 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    Mais qu’est-ce que cette belle perdue ? Ce film très étrange est un voyage dans l’Italie au côté de Polichinelle et un jeune buffle. C’était en effet la dernière volonté d’un berger de Naples. Si au départ nous sommes intrigués par ce mélange de rêve et de documentaire, le voyage devient de plus en plus épineux dans notre tête. Cette incarnation du serviteur idiot souffre d’un vif entrain cinématographique. Par conséquent, le charme de la peinture initiale s’oublie dans une confusion difficilement perceptive. Bella e perduta est un documentaire qui montre un pays sublime mais est aussi un essai dramatique qui s’échoue dans l’incompréhensible.
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    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 076 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 juin 2016
    Le film est qualifié de fable documentaire… Tout un programme ! Sa construction est assez confuse : cela se déroule en Campanie près de Naples, grande région productrice de mozzarella di buffala où les bufflons sont sans valeur économique et tués ou abandonnés à la naissance. L’un d’eux (prénommé Sarchiapone !) est recueilli par Tommaso Cestrone (personnage bien réel), ami des animaux et gardien de l’ancienne demeure des Bourbon-Siciles (issus de la branche espagnole de la maison capétienne de Bourbon), le palais de Carditello (à San Tammaro), laissé à l’abandon. Il vit dans une caravane avec son chien. Après sa mort (le jour de Noël), le bufflon est recueilli par Polichinelle, personnage de la Commedia Del Arte, vêtu de blanc et portant un masque doté d’un nez en bec de corbin (corbeau en vieux français). Il sert de témoin entre les morts et les vivants et comprend ce que dit le jeune buffle (là, on a quitté le documentaire !). Il perd ce dernier pouvoir quand il décide de ne plus porter le masque. Un film brouillon qui se veut poétique voire onirique et qui n’a pas su exploiter son point de départ, à savoir, la mainmise de la mafia napolitaine (la Camorra) sur les ordures qui, au lieu d’être retraitées, sont enfouies ou brûlées à l’air libre, provoquant une contamination de l’environnement (et des produits animaux tels que la mozzarella) par, entre autres, des dioxines. C’est le scandale de la terre des feux (« Terra dei Fuochi ») qui a été, notamment, révélé au grand public par Roberto Saviano, dans son roman « Gomorra » (2006).
    Ce film brouillon (dont le titre fait allusion à une Italie « belle et perdue ») a pourtant eu le prix du jury des jeunes en 2015 au 68e festival du film de Locarno (dans le canton suisse du Tessin). Il a aussi été projeté au 6e festival international du film (F.I.F.) de la Roche-sur-Yon en octobre 2015 : la brochure le qualifiait de « fable humaniste et atemporelle d’une beauté à couper le souffle » (sic)..
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