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    Suite Armoricaine
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    3,5
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    11 critiques spectateurs

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    danna2509
    danna2509

    22 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2016
    Je suis allé voir ce film complètement au hasard ne sachant rien ni du sujet, ni de la réalisatrice et j'ai été enchanté dès les premières minutes.
    Françoise, professeur d'histoire de l'art, a passé son enfance en Bretagne. Ces études terminées elle part pour Paris et y enseigne pendant 15 ans. Mais après toutes ces années passées loin de chez elle, elle ressent le besoin de revenir sur les lieux de son enfance et emménage à Rennes. Elle découvre des espaces, des personnes, des histoires qui lui semblent aussi familières que lointaines. Elle tente alors de déchiffrer les énigmes qui se présentent à elles.
    A l'ouverture du film, on comprend très vite que cette réalisatrice va nous emmener faire un voyage dans l'intériorité de son héroïne, un personnage très riche portée par la très belle et très juste Valérie Dréville. Il ne s'agit pas vraiment de nous raconter une petite histoire personnelle, "les petites affaires" comme les appelait Gilles Deleuze mais plutôt d'illustrer à travers son héroïne ce qu'il y a de plus universel chez l'être poursuivant une quête de soi. On pense irrémédiablement à Marcel Proust dont Pascale Breton fait sienne plusieurs des interrogations. Elle réalise ainsi l'une des plus intéressantes transpositions de La Recherche. Les clins d'oeil qu'elle envoie dans le dernier chapitre élégamment intitulé Le Printemps Retrouvé sont une véritable invitation à relire cet auteur.
    Le film se finit superbement spoiler: par un retour aux sources
    qui m'a amené à mes propres souvenirs d'enfance. Originaire de Normandie et exilé depuis 8 ans dans le Nord, je n'avais envie que d'une chose en voyant ces images : retrouver les champs, les collines normandes et tous les sons qui l'animent et qui ont bercé mon enfance.
    Bref, c'est un très beau film qui prend son temps. J'ai trouvé très agréable, peut être même audacieux, de voir un film dans lequel sont mis en avant des personnages érudits. L'art et la critique d'art en particulier sert de grille de lecture pour nourrir le récit. J'ai aussi beaucoup apprécié le calme qui se dégage de ce film. Les personnages parlent posément, leur diction est atypique mais sonne merveilleusement bien comme une jolie musique.
    Je termine sur l'autre personnage du film, Ion, interprété par Kaoü Langoet. Ce jeune étudiant qui débarque lui aussi à la faculté de Rennes et qui fuit son passé arpente les rues et les couloirs avec des allures de Sid Vicious semblant porter en lui un destin funèbre.
    Pascale Breton nous emmène dans son labyrinthe. Si l'on accepte de s'y perdre, on en ressort enchanté.
    mem94mem
    mem94mem

    88 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mars 2016
    Je découvre ici le cinéma de Pascale Breton. Au menu, scénario alambiqué, pas intéressant, personnages peu habités, qui glissent dans l'indifférence générale au niveau de l'appréciation du spectateur, image moyenne et fade. C'est une histoire de destins croisés qui s'étire sur presque 150mn. Autant dire que c'est long, très long et que j'ai fait un effort pour visualiser la fin, tant le film est exigeant. Certains passages sont réussis, les séances de cours en particulier, mais ils sont peu nombreux. L'actrice Valérie Dréville m' a beaucoup géné, pas assez belle à mon goût, l'image souligne sans cesse une forme de laideur de son visage. Est-ce pour mieux contraster la beauté formelle des tableaux ?
    Jmartine
    Jmartine

    144 abonnés 645 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2016
    Ce film m’a laissé perplexe…Doit-on parler de chef d’œuvre, ou de film trop ambitieux sinon prétentieux et maniéré…j’avais toutes les bonnes raisons de voir ce film pour avoir partagé les bancs de cette faculté des lettres qui venait d’ouvrir au sein de ce grand ensemble de Villejean…depuis les arbres ont poussé, et les bâtiments émergent d’une vrai forêt…Françoise, enseignante en histoire de l’art revient enseigner dans la faculté où elle a suivi ses études. A peine arrivée un ancien camarade, bibliothécaire à la bibliothèque de la faculté, dépose dans son casier une photo d’un groupe d’étudiant des années 1980 comme une invitation à ouvrir la malle aux souvenirs…Ion est un jeune étudiant en géographie tout juste majeur qui intègre la fac après un parcours cabossé et des placements en famille d’accueil, né de père inconnu et d’une mère absente….Françoise et Ion, se croisent et se recroise, chacun dans son monde et ses amitiés…Françoise ses anciens camarades dont certains ont brûlé leur vie, Ion découvre de nouveaux amis dont Lydie jeune étudiante aveugle dont il s’éprend…L’une revient à la recherche de ce qu’elle fut, l’autre tente d’oublier ce qu’il est….sans savoir qu’ils sont liés par leur passé…et il y a la fac en personnage central avec une foultitude de personnages…quelques flash backs sur la campagne bretonne où Françoise enfant, accompagnait son grand père rebouteur dans sa cueillette d’herbes médicinales, quelques allusions à la langue bretonne, d’autres réminiscences des années 80, de l’époque Etienne Daho ou Marquis de Sade qui enfiévraient la fameuse salle de la Cité…les dialogues sont parfois un peu précieux « en ce temps là nous lisions Héraclite » « le temps est un gosse qui joue aux billes » , Valerie Dréville en Françoise est magnifique, les images sont belles, ce film opposerait le temps qui passe et l’éternité du territoire…mais pourquoi faire un film aussi long ?
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 30 mars 2016
    Trente ans après des études de géographie à l’université de Rennes, Valérie revient sur le campus de Villejean pour y donner un cours d’histoire de l’art. Elle parle savamment de Nicolas Poussin, Proust et Ibsen… Et puis elle croise Ion, étudiant géographe comme elle le fut, mais en sérieuse rupture de ban avec sa famille. De ces fragments de vies chaotiques vont pourtant ressurgir leur passé qui les rassemble avec pudeur...
    Comme dans un tableau de Poussin ou « l’Arcadie devient la métaphore de tous les paradis terrestres », Valérie profite de ce retour en Armorique pour questionner ses racines. Et faire ressurgir des souvenirs de jeunesse autour de la campagne bucolique, de la langue, de la culture et de l’identité bretonne… Breiz attitude, lyrique et mélancolique. A travers ces sédiments d’histoires personnelles, c’est bien une recherche du temps qui est à l’œuvre ; « le temps qui est le sujet même du film ».
    Sous l’apparence très naturelle de film quasi-régionaliste, la réalisatrice Pascale Breton a construit une œuvre assez sophistiquée. Avec des histoires personnelles entremêlées et une nature qui interpénètre sans cesse la ville. La vision globale n’est pas évidente et le discours très intellectualisé complique le cheminement. Même Valérie Dréville, comédienne venue du théâtre, ne facilite pas la tâche avec son jeu tout en retenue.
    Daniel C.
    Daniel C.

    126 abonnés 714 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2016
    Comment lire le temps à travers l'espace. Tel est la thématique, dont traite Pascale Breton. Avec un tel patronyme, son film ne pouvait que se dérouler en Bretagne justement. L'occasion d'entendre la langue bretonne, de circuler dans la langue et la culture de cette région. La topique de l'inconscient n'est pas en reste, mais c'est à Paris, que semble ancré le discours analytique. A Rennes, fantômes et revenants hantent les vivants. Françoise décrypte le monde à travers l'espace pictural : elle lit les tableaux et les lie à l'histoire sur fond de géographie. Ion erre, se déplace, s'attache à une étudiante aveugle, s'affirme orphelin et étudie les cartes géographiques. L'éloge de la fuite et les retrouvailles conséquentes, qu'elle produit, tel pourrait être le sous-titre de cette magnifique "Suite Armoricaine". Bravo à Pascale Breton pour son audace ! C'est étonnant, car des procédés communs sont utilisés ici, comme l'a fait également Paul Vecchiali : comme s'il y avait une nécessité cinématographique à affirmer qu'une scène, qu'un discours sont réceptionnés différemment selon le point de vue que l'on adopte. Comme s'il y avait à alerter le spectateur sur la relativité de ce qu'il observe, que la mise en scène orchestre d'une certaine manière la perception.
    traversay1
    traversay1

    2 991 abonnés 4 578 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2016
    En définitive, c'est après pratiquement 2h30 que les images de Suite armoricaine correspondent enfin aux idées qui ont infusé le film pendant toute sa durée (excessive). Consacré au territoire et à la mémoire, aux racines et à l'inconscient, à la géographie et à l'art, le film de Pascale Breton a quelque chose d'intellectuel, voire de conceptuel, dans sa narration alors qu'il y est question de vibrations et de sensations, évidemment peu traduisibles en images et surtout pas urbaines. Suite armoricaine est une œuvre foisonnante et intime, libre dans sa sinuosité scénaristique, au point qu'il est parfois difficile de rester concentré. Ce n'est pas pour autant un film exigeant mais il demande de se laisser absorber et porter. Un tantinet moins diffus, il aurait gagné en simplicité.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    58 abonnés 794 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 septembre 2021
    Sous couvert de prendre son temps pour développer les choses, Pascale Breton livre un récit d'une une lenteur mortelle, où tout se déroule à vitesse d'escargot, sans aucun rythme. Paradoxalement, le film semble totalement vide, sans idées, sans relief, alors même qu'il avoisine les deux heures et demi... un comble. Le jeu de Valérie Dréville est à l'image de l'oeuvre : amorphe.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 137 abonnés 3 965 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    Françoise est une enseignante en histoire de l’art à l’Université de Rennes. Ion est étudiant en géographie. Tous les deux ont un point commun. Pendant deux heures trente, nous allons participer à leur quotidien dans la Bretagne Armoricaine. Sur fond de nostalgie, nous traversons la région pour affronter les vieux démons de ces deux générations. Suite Armoricaine est une histoire qui se fond dans des paysages verdoyants et apaisants. C’est un drame qui garde le mystère sur ce passé trouble mais qui n’ennuie jamais grâce à un présent palpitant. L’intrigue n’est pourtant pas exceptionnelle. Mais c’est cette simplicité qui fait de ce long-métrage de Pascale Breton, un pèlerinage à part, presque fantasmé.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    84 abonnés 2 037 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2018
    septiemeartetdemi.com - Une production d'envergure étonnante pour un drame français. De telle envergure en fait que cela le disqualifie de l'adjectif "normal". Qu'est-ce que le normal ? Le film revêt trop d'habits pour laisser la liberté au spectateur de lui prêter un rôle : film universitaire dans l'âme (des deux côtés de la caméra), c'est aussi une tragédie classique à coups de coups durs, une plongée dans le patrimoine armoricain (ne lisez pas "américain" même si dans l'idée vous n'auriez pas tort !) où l'on sent que des détails tentent de pousser à leur avantage : la culture et la langue bretonnes sont des aspects dont on sent qu'ils ont été bridés, mais aussi, bizarrement, la pédagogie timide du personnage du professeur qui nous fascine par sa personnalité autant que par ses sujets pourtant hors-sujet à la base : la perspective et le symbolisme antique dans l'art... des réflexions apparemment inutiles qui trouvent toutefois un écho puisque l'œuvre n'est pas en reste pour semer quelques graines d'art elle-même.

    Si les dialogues se veulent avant tout naturels - ce à quoi aident énormément les acteurs -, ils contiennent (comme quelques plans) de gros bouts de poésie. Tel un fruit d'une réflexion inédite, ce film n'est réellement contenu dans aucune des définitions que j'ai employées ou même lues ailleurs. Ayant souligné le doigté de la mise en scène - cette dernière, avec l'écriture, sont deux outils de pointe donnés gratuitement au visionneur pour créer ses propres parallèles, rapidement innombrables -, il ne reste plus qu'à dire deux choses : quand on fait un scénario non linéaire, il est préférable d'en avertir le spectateur (c'est heureusement sans trop de dommages) et... c'est trop long pour ce que c'est !
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    57 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2016
    Chaque être humain est un paysage. Ce n’est pas un hasard si le film débute sur un cours de géographie : nous façonnons les lieux comme nous sommes façonnés par eux.Les êtres qui peuplent Suite armoricaine sont des cheminants, leurs vies parfois s’entrecroisent et ils cheminent côte à côte, puis se séparent de nouveau pour se recroiser, peut-être, un peu plus loin. La beauté de cette mise en scène du cheminement, c’est que la cinéaste évite les clichés et les stéréotypes.C’est une oeuvre ample, tant mieux, on peut prendre le temps de se plonger dans cette histoire à plusieurs voix et de marcher nous aussi aux côtés de celles et ceux qui l’habitent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 mars 2016
    C'est un film qui joue de l'espace et du temps - avec des décrochages et des reprises magnifiques - humain, généreux, ample et sensuel, musical. Les acteurs jusqu'aux figurants sont formidables. L'apparente complexité de l'intrigue ne cesse de se résoudre dans le mouvement même du film. "Illumination" déjà était très beau mais là on atteint au très grand cinéma.
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